Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-08-19
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 août 1913 19 août 1913
Description : 1913/08/19 (A33,N11723). 1913/08/19 (A33,N11723).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526378010
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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33" Année
N 11,723
(6 Pagesy
I Centimes — «MW DU MATnv
5 Centimes
(5 Pagesy
Mardi 19 Aott 1943
Administrateur • Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
a M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havro
Administration, Impressions et Annonces, TEL 10.47
I AU HAVRE
A PARIS
B
Le Petit Havr
Bureau du Journal, 112, boni* de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
ORGANE REPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage de^ Journaux de la Région
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PARIS, TROIS HEURES MATIN
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NEW-YORK, 18 AOUT
Cotons s août. baisse 19 points ; octobre,
baisse 12 points; décembre, baisse 12 points;
mars, baisse 10 points. — Soutenu.
Calés : baisse 10 à 21 points.
Rédaeteur en Chef. Gérant
HPPOLVTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE FÉNoUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE: Rédaction, No 7 60
ABONNEMENTS
Le Havre. la Seine-Inférieure. PEur
l’Oise et la Somme 1
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LONDRES, 18 Août, Dépêche de 4 h. 30
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Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 15 août 1 -*13.
NEW-YORK, 18 AOUT
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Amalgamat. Cop...
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74 3 4
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8 AOUT
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14 87
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73 1 2
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CHICAGO. 1
C. DC JOUB
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Septembre
87 14
87 3/8
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Décembre.
90 7 8
90 7,8
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Septembre
75 ( 2
74 3/4
•" .....
Décembre.
69 5 8
69 1 8
Saindoux sur.
Septembre
11 27
11 18
—
Janvier..
10 82
10 67
LES AFFAIRES D’ORIENT
Entre Grecs et Bulgares
SALONIQUE. — Une forte bande bulgare a
attaque un détachement grec aux environs
de Melik.
Le commandant du détachemant et quel
ques soldats tombèrent.
Les Grecs ont poursuivi les Bulgares et ont
tué la plupart d’entre eux.
Le Traité de Bucarest
Bucarest. — Le Journal Officiel publie nn
décret royal, ratifiant le traite de Bucarest.
La Réponse de la Turquie
VIENNE, 18 août. — Selon une dépêche de
Constantinople, on assure que dans la note
verbale remise aux puissances par les am
bassadeurs ottomans, la Porte expose qu’elle
sera peut être forcée de passer la Maritza
éventuellement de déclarer la guerre à
Bulgarie.
et
la
LE VOYAGE DE M. BARTHOU
M. Barthou, président du Conseil, revenant
de la Meuse, est rentré à Paris hier soir à
7 h. 30 ; il est reparti un quart d’heure plus
tard pour la Suisse, où il va continuer sa vil
légiature.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
C M. Combes,a été reélu président du Conseil
général de la Charente-Inférieure ;
M.Ciémentel, a été réélu président du Con
seil général du Puy-de-Dôme ;
M. Sarrien, a été réélu président du Conseil
général de Saône-et-Loire ;
; M. Bienvenu-Martin, a été réélu président
du Conseil général de l’Yonne ;
M. Lefebure, député, a été élu président
du Consei» général de la Meuse ;
M. Antonin Dubost a été réélu président
du Conseil général de l’Isère ;
M. Defumade, sénateur, a été élu président
du Conseil général de la Creuse ;
M. Cazeneuve, sénateur, a été élu président
du Conseil général du Rhône ;
M. Belle, sénateur, a été élu président du
Conseil d’Indre-et-Loire ;
M. de Las Cazes, sénateur, a été élu prési
dent du Conseil général de la Lozère ;
M. Ribière, sénateur, a été réélu vice-pré-
sident du Conseil général de l’Yonne.
MÉDAILLES D’HONNEUR DU TRAVAIL
La médaille d’honneur du travail est attri
buée à :
MM. Alot, Eugène, caissier, maison George
(Dunlop et Ce, au Havre ; Angot, Fernand, ou-
(vrier voilier, aux Docks et Entrepôts, au Ha
vre.
! MM. Barth, 'Michel, garde magasin, aux
Docks et Entrepôts du Havre, à Graville ; Ba
zin, Albert, employé à la maison Degeuser,
au Havre; Beaufils, Louis, ouvrier aux Docke
Enirepôls, au Havre ; Bénard, Frédéric, com-
mis à la maison Barrié, Ghalot et fils, au Ha
vre ; Blanvillain, François, employé aux For
ges et Chantiers de la Méditerranée, au Ha
vre ; Berlin, Augustin, maçon, à la Compa-
paguie du Gaz, au Havre ; Briard, Gustave,
mecanicien à la maison Dégénétais frères, à
Lillebonne.
MM. Gantais, Victor, ouvrier fileur, maison
Lemaître frères à Lillebonne ; Carpentier,
Gustave, ouvrier fileur, maison Fauquet-Le-
maître à Bolbec ; Gaumont (Victor, chef des
écuries à la Société des Chantiers ét Scierie
Humbert, à Graville ; Cavelier, Jules, garde
magasin aux Docks et Entrepôts du Havre, à
/San vie ; Chambrelan, Georges, conducteur
typograph2 à la Société du Journal Le Havre,
au Havre ; Chapouz, Eugène, chef de manu-
tention, maison H. Génestal et Fils, Havre ;
Coignet, Auguste, employé maison E. Leno-
ble, au Havre ; Colombel, Théodore, tisse
rand, maison Fauquet-Lemaître, à Bolbec ;
Comont, Donatien, ouvrier fileur, maison
Fauquet-Lemaître, à Bolbec ; Gourchay, Be-
noit, ouvrier, maison Lemaistre frères, à Lil
lebonne'; Crûssent, Georges, forgeron, mai
son Marcel Brosot et C 5 , a Montivilliers ;
Mme Cormier, née Le Levier, Anne-Marte,
ouvrière à la Société des filatures et tissage
de Graville, au Havre; Chicot, Emile, ouvrier
fileur, maison Fauquet- Lemaître, à Boibec.
MM. Danger Jean-Baptiste, typographe, à
la Société du journal Le Havre-, Dehais, Louis,
employé charpentier, à la Société d’impres-
siens des Vosges et de Normandie, à Bolbec;
Delaune, Guilanme, employé, maison H. Le-
raitre et G», Havre ; Deneuve, Jules, journa-
lier, à la Société des scieries Ch. Humbert, à
(Graville ; Mme Devaux, née Varin, Flores-
tine-Eugénie, ouvrière, maison Fauquet-Le-
maître, a Bolbec; MM. Dornemon, Henri,
‘employé aux Forges et Chantiers de la Mé-
"diterranée, à Graville ; Duboc, Louis, ou
vrier emballeur, maison Bosquer, au Havre;
Dubosc, Charles-Auguste-Eugène, à la So
ciété du journal Le Havre, au Havre ; Du-
bosc, Henri-Louis, typographe, à la Société
1 du journal Le Havre, au Havre ; Mme Du-
rrand, née Durand, Marie-Héloïse, ouvrière,
gmaison Fauquet-Lemaître, à Bolbec ; MM.
Datot, Louis, chef de chantier, maison Mo-
{rel-Thircau, à Sanvic ; Duval, Alexandre,
{menuisier, maison Pié, à Saint-Valéry-en-,
Caux.
MM. Fauquet, Paul, ouvrier, maison Cons
tantin frères, à Fécamp ; Ferey, Alexandre,
journalier aux Docks et Entrepôts au Havre,
Havre; Feuilioley, Louis, journalier, aux
Docks et Entrepôts du Havre, Havre ; Fis-
i cher, Joseph, riveur, à la Société des Forges
s et Chantiers de la Méditerranée, au Havre;
Friboulet Narcisse, chef d’equipe aux Docks
et Entrepôts du Havre, Havre ; Fromentin,
Paul, employé, maison Veuve Dumont, à
i Yvetot; Mme Fauvel, née Jeanne, Marie-
Gratienne, ouvrière, maison Desgenétais
frères, à Bolbec.
MM. Gaillard, Henri, charretier, maison A.
Rispai et fils, au Havre ; Gallon, Eugène-Ho-
noré, metteur en pages à ia Société du Jour
nal Le Havre, Havre ; Gentil, Albert, contre-
maître à la Compagnie du Gaz, an Havre ;
Geffroy, Fernand, voilier, aux Docks-Entre-
pôis du Havre, au Havre; Mme Gille, née
Bénard, Sidonie-Emilienne, ouvrière dévi-
deuse à maison Desgenétais frères, à Bolbec;
MM. Goulard, Michel, journalier aux Docks-
Entrepôts du Havre, au Havre ; Gourdin,
ancien chef d’atelier, Worms et Ce, au Havre;
Grangé, Pierre, typographe, Société du Jour
nal Le Havre, au Havre ; Mme veuve Greve-
rie, née Hallet, Marguerite, ouvrière à la So
ciété des Filatures et Tissages de Graville, à
Graville ; MM. Guerault, Eugène, employé à
la Compagnie Générale Transatlantique, au
Havre ; Guerrier, Alfred, journalier, aux
Docks et Entrepôts, au Havre.
MM. Hardy, Eugène, ouvrier à la Société
des Scieries Ch Humbert, au Havre ; Hebert,
Charles, journalier aux Docks et Entrepôts du
Havre, au Havre ; Hervieu, Paul, ouvrier
typographe à la Société du journal Le Havre,
au Havre ; Hermel, Isidore, menuisier, Mai
son Constantin frères, à Fécamp ; Holay, Au
guste, journalier aux Docks et Entrepôts du
Havre, au Havre; Horlaville, Paul, ouvrier
tourneur à la Société des Forges et Chantiers
de la Méditerranée, au Havre ; Houdeville,
Edouard, ouvrier fileur. Maison Fauquet-
Lemaître, à Bolbec; Houyvet, François, em
ployé à la Compagnie Générale Transatlanti
que, au Havre.
M. Jouan, Edouard, employé à la Société
des Brouettiers du Grand-Corps, au Havre.
MM. Lachèvre, Louis, encolleur, maison
Fauquet-Lemaître, à Bolbec ; Mme Lacoque,
néeDumesnil Anna-Eugénie, ouvrière, mai
son Desgenétais frères à Bolbec;MM. Lançon,
Hippolyte, menuisier, Maison Laroche, à
Yvetot ; Latron, Henri, journalier aux Docks
et Entrepôts du Havre, à Graville ; Laurent,
Alfred, ouvrier fileur, maison Fauquet Le
maître, à Bolbec ; Mme Vve Leboucher, nee
Le Roy, Hélène, ouvrière lingère, à Compa
gnie Général Transatlantique au Havre ; MM
Lechevalier, François, contremaître, maison
Louis Lequette,à Montivilliers; Leclerc,Char
les, contremaître chef, maison Fauquet Le
maître, à Bolbec ; Mme Vve Lecointe, née
Le Bihan, Anne-Marie, ouvrière bobineuse,
à la Société des Tissages de Graville, au
Havre ; MM. Lecointre, Joseph-Suvain-Ber-
nard, ouvrier à Société des Anciens cour
tiers en cotons, au Havre; Lecourtois, Sos-
thène, ouvrier à la Compagnie Française
des Extraits tinctoriaux et tannants au Havre;
Le Deant, Yves-Marie, journalier, aux Docks-
Entrepôts, au Havre ; Lefébure, Jules-Adam,
typographe, à la Société du Journal Le Havre,
au Havre ; Mlle Lefé, Alphonsine-Maria, ou
vrière, à la Société des Filatures et Tissages
de Graville, au Havre ; MM. Le Griffon, Hen
ri, journalier, aux Docks-Entrepôts, au Ha
vre ; Lemaître, Eugène, chauffeur, Maison
Desgenétais Frères, à Bolbec ; Lepicard, Gé-
saire, contremaître, Maison Fauquet Lemaî
tre, à Bolbec ; Le Quellec, Jean-Marie, ma
nœuvre, aux Forges et Chantiers de la Medi
terranée, au Havre ; Leservoisier, Gustave,
ouvrier ajusteur, à la Société des Forges et
Chantiers de la Méditerranée, au Havre ; Le
Thomas, Jean-Marie, charron, a la Socié
té des Scieries Ch. Humbert, à Graville ;
Mlle Le Tuillier, Eugénie, ouvrière, maison
Fauquet-Lemaître, à Bolbec ; M. Levasseur,
Charles, ajusteur, à la Société des Forges et
Chantiers de la Méditerranée, au Havre ;
Mlles Loisel, Marie-Antoinette, ouvrière bo
bineuse, maison Fauquet-Lemaître, à Noin-
tot ; Loisel, Marîe-Louise-Albertine, ouvrière
bobineuse, maison Fauquet-Lemaître, à
Nointot ; MM. Louvel, Emile, employé, mai
son P. Ledoux, à Sanvic ; Louvel, Alphonse,
chef de chantier à la Société des Entreprises
Phireau-Morel, au Havre ; Louvel, Léon,
chet d’équipe voilier, aux Docks et Entrepôts
au Havre ; Lucas, Gabriel, chef d’équipe, aux
Docks et Entrepôts du Havre, Graville ;
MM. Maillet, Charles, typographe à la So
ciété du journal Le Havre, au Havre ; Manou-
ry, Prosper, chef d’équipe aux Docks et En-
trepôts du Havre, au Havre; Maricat, Alexan-
dre, employé maison Carré et Gau vin, à Bol
bec ; Mme Mauconduit, née Gamelin, Marie-
Louise, ouvrière, maison Desgenétais, à Bol-
bec : Moncoarier, Ernest, chef d’équipe aux
Docks et Entrepôts du Havre, au Havre ;
Monville, Henri, tisserand, maison Forthom-
me et Ce, à Lanquetot ; Morin, Elouard,
fondé de pouvoirs maison Daniel Ancel et
fils, au Havre ; Mouette, Jules, ouvrier, mai
son Desgenétais frères, à Bolbec ; Mulan,
Gustave, commis, Maison Dillmann Zix, au
Havre ;
M. Navarre, Sénateur, archiviste à la So
ciété des Forges et Chantiers de la Mediter
ranée, au Havre ; Mme veuve Nourrichard,
née Vallée, Emilie-Marie, ouvrière à la So
ciété des Filatures et Tissages de Graville, au
Havre. ... .
MM. Picard, Joseph, voilier aux Docks et
Entrenots du Havre, au Havre b Picard, Clo-
vis, allumeur à la Compagnie du gaz, au
Havre ; Piednoel, Jules, ajusteur aux ate
liers Augustin Normand, au Havre ; Pique.
Pierre, fond* 1 de pouvoirs maison Maurice
Anfray, au Havre ; Planchon, Léopold, chef
d’équipe aux Docks et Entrepôts du Havre,
à Graville.
MM. Ramus, Louis, ouvrier maison Lafarge,
au Havre ; Remy, Georges, contremaître,
maison Fauquet-Lemaî re, à Bolbec; Mme
veuve Renault, née Galais, Héloïse Rachel,
ouvrière à la Société des Filatures et Tissages
de Graville, au Havre ; MM. Richer, Albert,
maçon, maison Mallet, à Octeville-sur-Mer ;
Riout,’Eugène, typographe, à la Société du
Journal Le Havre ; Riquet, Auguste, tisse
rand. maison Fan quel-Lemaître, à Bolbec ;
Mme Roset, née Granval, Blanche-Marie, cu-
lottière, maison P. Salomon, au Havre ; Mme
Roussel, née Delalonde, Eugenie-Jaliette,
ouvrière, maison Fauquet-Lemaître, à Bol
bec ; Rouselin, Jules, garde-magasin, aux
Docks et Entrepôts du Havre, au Havre ; 1
MM. Seguin, Jules, tisserand, Maison Fau-
quet-Lemaître, à Bolbec ; Simon, Albert, ou
vrier perceur, Maison Duchesne, à Graville ;
Eugène Somon, graisseur, Maison Lemaître
frères, à Lillebonne.
MM. Thuret, Hippolyte, chef d’équipe aux
Docks et Entrepôts du Havre, à Graville ;
Tombette, Eugène, bourrelier, à la Société
des Scieries Ch. Humbert, au Havre ; Tro-
ché, Elie, employé, Maison Duhamel, à
Saint- Hellier.
MM. Viger, Georges, typographe à la So
ciété du Journal Le Havre, au Havre ; Voisin,
Georges, receveur-encaisseur, à la Compa
gnie du Gaz, au Havre.
UNE BAGARRE A TOULOUSE
Toulouse — Une bagarre s’est produite la
nuit dernière, vers, minuit, devant un café
du boulevard de Strasbourg.
Un groupe de camelots se querellant fit
irruption à la terrasse du café, et, bouscu
lant les chaises et les tables, rouèrent de
coups les consommateurs qui protestaient
Deux des consommateurs reçurent ces
coups de couteau à la tête, aux bras et aux
jambes ; deux autres furent assommés à
coups de chaises.
Les agresseurs sont activement recherchés.
wgs.
GUILLAUME I! OFFRE UN GRAND DINER
Hambourg. — L'empereur Guillaume a
offert hier un grand diner à l’occasion de
l’anniversaire de l’empereur François-Joseph.
DES BANDITS ATTAQUENT
UNE BANQUE
Copenhague. — Hier après-midi, à l’heure
où une banque allait fermer ses bureaux,
deux individus ont pénétré dans l’établisse
ment, revolver au poing.
Hs ont ainsi tenu en respect les employés
et se sont emparés d’une somme de neuf
mille couronnes.
L’ÉVASION DE IN. THAW
New-York. — Dans une lettre adressée à
sa mère, M. Thaw annonce son intention de
se rendre à Cresson, en Pensylvanie.
Cette lettre est datée de New-York.
LE VOYAGE DE L'AVIATEUR JANOIR
SAINT-PÉTERSBOURG. — L’aviateur Janoir a
atterri à 6 h. 55 au soir à l’aérodrome de
Saint-Pétersbourg.
------9 * -
EN AUTRICHE
Vienne. — L’empereur vient d’adresser une
lettre autographe à l’archiduc François
Ferdinand, par laquelle il le nomme inspec
teur général de toutes les forces militaires
de l’Autriche.
H
LES AFFAIRES D'ORIENT
La Question d’Andrinople et de la Thrace
Berlin, 18 août.
D’après des renseignements arrivés de
Constantinople à Berlin, on affirme dans les
milieux ottomans que l’armée ne passera
pas la Maritza. On a envoyé seulement quel
ques détachements pour protéger les habi
tants de ces régions.
Telle est l’explication officielle qu’on donne
à la Porte. D’autre part on peut considérer
comme de plus en plus difficile d’obtenir
par un autre moyen que la violence, la re
nonciation des Turcs à Andrinople. Toute
pression financière serait vraisemblablement
dfficile à exercer. D’autre part une action
navale surexciterait la population ottomane
de Constantinople et porterait un grave
dommage au commerce international.
Constantinople, 18 août.
Le gouvernement russe a fait une démar
che très catégorique auprès de la Porte pour
lui rappeler les engagements qu’elle avait
elle-même pris de ne pas faire dépasser à
ses troupes la Maritza.
Le gouvernement allemand a fait une dé
marche très catégorique auprès de la Porte
pour lui rappeler les engagements qu’elle
avait ellelmême pris de ne pas faire dépasser
à ses troupes la Maritza.
Le gouvernement allemand a fait une dé
marche analogue et très catégorique, qui,au-
rait fait ici une très réelle impression, d’au-
tant qu’on considère absolument nécessaire
de se concilier la diplomatie allemande dans
les circonstances actuelles.
On s’attend à des démarches analogues
des autres puissances.
A
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
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UNE
La loi d’assistance aux familles nom
breuses doit être mise en application le 1 er
janvier, et les études que nécessite la ré
daction du règlement d'administration pu
blique vont donner lieu à une vaste en
quête dans tout le pays sur les conditions
de l’apprentissage.
Et, sans doute, — bien qu’elle ne soit
qu’un des nombreux à-côtés de la nouvelle
loi, — la recherche ainsi entreprise ne sera
pas sans apporter de très intéressants docu-
1 ments pouvant servir à l’étude et à la solu
tion du si délicat problème de l’enseigne
ment professionnel.
C’est en s’inspirant de ces considérations
que M. Henry Chéron, désirant donner à cette
enquête tout le développement nécessaire,
vient d’adresser aux préfets une circulaire
leur prescrivant une étude complète sur les
contrats d’apprentissage dans leurs dépar
tements.
L’article 2, paragraphe 4 de la loi du 14
juillet 1913, s'exprime, en effet, ainsi :
Seront assimilés aux enfants de moins de
treize ans, pour l’application des dispositions
de la présente loi, les enfants âgés de treize
à seize ans pour lesquels le chef de famille
ou la mère aura passé un contrat écrit d’ap-
prentissage.
C’est une véritable prime à l’appren
tissage qui est constituée par cet article de
loi, et M. Chéron, le « père de la loi », l’a
défini ainsi :
Partant de ce juste et salutaire principe
que la nation doit alléger la lourde et noble
charge qu’imposent des enfants nombreux
aux parents sans ressources et vivant de
leur travail, jusqu’au moment où ces en-
fants peuvent eux-mêmes travailler et ga
gner leur vie, la loi du 14 juillet 1913 a assi
milé aux enfants de moins de treize ans.
pour le décompte des indemnités qu’elle ac
corde, les enfants de treize à seize ans qui
font leur apprentissage. Pour ceux-ci, en
effet, les parents prolongentcourageusement
les dépenses d’éducation qui leur incom
bent ; ils s'imposent des charges nouvelles
pour leur mettre en main un métier, pour
en faire, non des manœuvres, mais des ou-
vriers. Il est légitime que ce sacrifice, utile
à l’enfant et utile à la patrie, soit reconnu
par la nation.
Que doit-on donc entendre, à proprement
parler, par apprenti ? M. Chéron le précise
ensuite.
Il ne peut, à son avis, s’agir que des mé
tiers comportant vraiment un apprentissage
c’est-à-dire une période assez longue — un
an au moins — pendant laquelle l’enfant
acquiert à la fois la dextérité manuelle et
les connaissances pratiques nécessaires à
l’exercice de son métier.
Il n’y a donc pas lieu de tenir compte des
jeunes manœuvres qui, au bout d’un laps de
temps plus ou moins court, sont en état,
s’ils en ont la force physique, de faire le
travail de leur profession.
Les premiers, en effet, ne sont pas payés,
ou à peine rémunérés pendant leur appren
tissage, tandis que les seconds gagnent
assez rapidement un salaire de jeune ou
vrier.
Les métiers comportant apprentissage,
fait encore remarquer M. Chéron, se ren
contrent aussi bien dans les professions
agricoles, et encore, mais très exception
nellement, dans les entreprises commer
ciales.
Ainsi envisagé,le cadre de l’apprentissage
déborde-t-il les professions visées par l’ar
ticle 1 er du livre I du Code de travail ?
Il peut y avoir là matière à discussion.
Cet article spécifie que « le contrat d’ap
prentissage est celui par lequel un fabri
cant, un chef d’atelier ou un ouvrier s’obli
ge à enseigner la pratique de sa profession
à une autre personne qui s’oblige, en re
tour, à travailler pour lui ; le tout à des
conditions et pendant un temps convenu».
Or, si la loi de 1851 auquel il a été
emprunté vise très spécialement les profes
sions industrielles, il n’en est pas moins
évident que rien, dans son texte même, ne
s’oppose à son application à un ouvrier
agricole ; quant aux professions commer
ciales, la question est, pour elles, plus
douteuse.
Quoiqu’il en soit, pour éviter toutes diffi
cultés d’interprétation et assurer des condi
tions normales d’apprentissage aux enfants
de tre ze à seize ans visés par la loi du 14
juillet 1913, il sera spécifié dans le règle
ment que, visés ou non par le Code, les
contrats d’apprentissage, pour avoir droit
aux avantages offerts par la loi nouvelle,
doivent répondre aux définitions précéden
tes et satisfaire à toutes les autres prescrip
tions du Code du travail.
« Il est certain, en effet, dit à ce sujet
M. Paul Birault dans L’Action, que si on
entendait trop largement le sens de ce
mot mal défini « apprentissage », presque
tous les enfants de treize à seize ans pour
raient être considérés comme des appren
tis. Presque tous, en effet, apprennent plus
ou moins rapidement une profession, au
sens large du mot. Cette extension entraî
nerait une augmentation notable et con
traire au principe qui a inspiré le législa
teur, des charges financières de la loi nou
velle. »
Il ne doit pas suffire qu’un contrat ait été
passé au nom de l’enfant ; il faut encore
qu’il s’agisse réellement d’apprentissage.
Pour éviter tout abus à cet égard, et pour
au’il puisse être tenu comte, des différen-
ces que les usages locaux introduisent
dans chaque industrie, M. Chéron prescrit
que la liste des professions dans lesquelles
existe la pratique de l’apprentissage devra
être dressée par les soins des préfets, après
avis des Conseils généraux et des Comités
de l’enseignement technique. L’approbation
des ministres compétents assurera une
application uniforme de la loi»
Le contrat à l’occasion duquel le chef de
famille réclamerait le bénéfice de la loi de
vrait d’ailleurs être passé pour une durée
conforme aux usages locaux.
Il importe enfin de tenir compte du sa
laire de l’enfant. A ce sujet, M. Chéron fixe
la base suivante :
J’ai proposé de fixer à 50 centimes le maxi
mum de ta rétribution journalière de l’ap
prenti bénéficiant des allocations de la loi.
La fixation d’un minimum paraît d’ailleurs
conforme aux déclarations mêmes du minis
tre du travail devant le Sénat.
Les dispositions relatives à l’apprentissage
devaient avoir pour effet d’encourager les
familles qui, au lieu de placer leurs enfants
dans une profession où ils gagnent de suite,
mais où l'avenir est perdu, consentent des
sacrifices pour leur faire apprendre un mé
tier et faire d’eux des ouvriers dont l’avenir
sera assuré. La disposition contribuera, en
outre, à éviter que, sous le couvert de con
trat d’apprentissage, se dissimulent de véri
tables contrats de travail.
Il y aura lieu de ménager la preuve que
les contrats d’apprentissage, régulièrement
formés, demeurent en vigueur et sont exé
cutés. À cet effet, on devra requérir la pro
duction de certificats établis périodiquement
Les certificats constituant présomption de
l’exécution du contrat seraient déposés à la
mairie tous les trois mois, quinze jours
avant l’établissement ou la révision des lis
tes d’assistance. Assurément les certificats
ne suffiront pas à administrer la preuve ;
mais, en cas de contestation entre les béné
ficiaires éventuels et les autorités adminis
tratives, les intéressés s’adresseront aux
voies de recours prevues à l’article 4 de la
loi même du 14 juillet 1913.
Notons enfin que les élèves des écoles
professionnelles devront être assimilés aux
enfants en apprentissage, et l’équité de
cette disposition, qui permet d’assurer le
bénéfice de la loi nouvelle aux parents qui
font des sacrifices pour donner à leurs en
fants une instruction professionnelle,
n’échappera à personne.
Telle est, brièvement résumée dans ses
grandes lignes et dans son esprit, la circu
laire du ministre du travail et de la pré
voyance sociale.
L’enquête qu’elle prescrit aura pour ré
sultat d’assurer l’application de la loi d’as
sistance aux familles nombreuses dans les
meilleures conditions, et, par ricochet, de
favoriser le développement de l’enseigne-
ment professionnel.
F. Polet.
Sarthe. — La session ne s’ouvrira au Mans
que le 29 septembre.
Seine-Inférieure. — Le Conseil général est
convoqué pour le 22 septembre ; ce jour-là
auront lieu la constation du bureau et la
répartition des dossiers. Et l’Assemblée dé
partementale s’ajournera à huitaine, c’est
a-dire au 29, pour commencer ses travaux.
Seine et Marne. — La seconde sassion ne se
tiendra que le lundi 29 septembre.
Seine-et Oise. — La réunion du Conseil gé
néral est renvoyée au lundi 29 septembre.
Somme. — Le Conseil général ne se réunira
que le 29 septembre.
pii/ TpvT " —x
M. Poincaré dans l'Est
5as
Nouvelles Politiques
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Session d'Août
La session d’eté des conseils généraux de
vait, légalement, s’ouvrir hier. Mais un grand
nombre de ces assemblées ont usé de la fa
culté qui leur a été accordée par une loi
récente de se réunir seulement en sep
tembre.
La session actuelle, on le sait, comporte le
renouvellement des bureaux.
Voici les dépêches reçues hier :
Aisne.— La séance a été ouverte à 3 h. 1/2,
sous la présidence de M. Gai las, doyen d’âge
et présidant sortant, qui sera réélu prési
dent.
Ardennes.— La session s’est ouverte à qua
tre heures, sous la présidence de M. Fagot,
sénateur. M. Danaime, député, président
sortant, est candidat à la présidence.
Aube. — M. Paul Meunier, député, prési
dent sortant, est candidat à la présidence du
Conseil général. La séance s’est ouverte cet
après-midi, à quatre heures.
Calvados. — La session ordinaire se tien
dra à Caen le lundi 29 septembre.
Eure. — Le conseil général s’est réuni à
quatre heures. Le bureau sortant, avec M.
Modeste Leroy, député, comme président,
sera certainement réélu. L’an dernier, M.
Modeste Leroy avait été choisi, pour présider
l'assemblée départementale, à une voix de
majorité. Aux dernières élections, les répu-
blicins ont gagné quatre sièges ; leur majo
rité se trouvant ainsi accrue, la réélection de
l'ancien président et de ses collaborateurs
est assurée.
Eure-et Loir. — L’ouverture de la session
est fixée à fin septembre.
Indre. — Au cours de cette session, le
conseil général aura à s’occuper de l'appli-
cation des lois nouvelles concernant les fa
milles nombreuses et les femmes en cou
ches ; on y étudiera également le second
réseau des tramways de l'Indre ; cette ques
tion passionne teut particulièrement les po
pulations de la région.
M. Labruère, du canton d'Argenton, pré
sident sortant, a été réélu sans concurrent.
Indre-et-Loire. — L’ordre du jour de la ses
sion est peu chargé ; à signaler seulement
une question importante concernant des
chemins de fer d’intérêt local.
M. Balle, sénateur, a été réélu président
par 20 voix sur 23 votants. MM. Oudin, avo
cat, et Joran, maire de Châteaurenault ont
été réélus vice-présidents par 19 et 16 voix.
Loiret. — Selon la décision prise à la ses
sion d’avril, le Conseil général ne se réunira
que le 29 septembre.
Marne. — M. Vallé, sénateur, ancien mi
nistre, président sortant, a été réélu prési
dent sans concurrent.
Haute-Marne. — M. Léon Mougeot, séna
teur, ancien ministre, a été réélu président
par 25 voix sur 27 votants ; MM. Capitain-
Gény, doyen d’âge, et Dessoye, député, ont
été réélus vice-présidents.
Oise, — Le Conseil général ne se réunira
que le 30 septembre.
Pas-de-Calais. — La session d’été a été ren-
vovée au lundi 22 septembre.
La Visite présidentielle à Commercy
Le président de la République a quitté
Sampigny hier matin, à 9 h. 40, pour se
rendre à Commercy, où le train présiden
tiel est arrivé un peu avant 10 heures. Le
chef de l’Etat, qu’accompagnait M. Louis
Barthou, président du Conseil, a été aussitôt
conduit sur le terrain de manœuvres de la
ville, où vient d’être édifié un hangar d’a
viation.
En inaugurant ce hangar, le président de
la République a répondu en ces termes à M.
Morelle, qui venait de le saluer au nom des
personnalités présentes :
Allocution de M. Poincaré
Voilà de longues années que je vous connais
et que je vois à l’œuvre le patriotisme des popu
lations meusiennes. L’an dernier déjà, sur le pla
teau de Behonne, nous inaugurions de magnifi
ques hangars d’aviation qui avaient été construits,
eux aussi, à la faveur dune souscription publi
que et qui venaient d'être mis au service de l’au
torité militaire ; et la cérémonie terminée, une
escadrille d’aéroplanes qui était venue se poser
sur le champ d’atterrissage, s’élevait dans les airs,
devant une foule enthousiaste, pour aller rejoin
dre au loin ses ports d’aitache.
Désormais, grâce à l’heureuse initiative du Con
seil municipal de Commercy, grâce à la genéro
sité de toutes les commune que j’ai tant de fois
parcourues et si longt mps représentées, les offi
ciers aviateurs trouveront également ici un ter
rain d’escale, un reluge et des moyens de ravi
taillement. Lorsqu’au cours d’une longue traver
sée aérienne, Us seront surpris par l’orage ou les
rafales ; lorsqu’un accident menacera ta sécurité
de leur voi ou que sera épuisée l’alimentation de
leur moteur il leur sera loisible de de scendre en
cet asile, d’y refaire les forces de leur appareil ou
d’y attendre patiemment le retour d’un temps
plus propice.
En facilitant ainsi les étapes de nos pilotes mili
taires et en allégeant leurs fatigues, vous avez
spontanément contribué Messieurs, à une œuvre
de défense nationale et vous avez prouvé par là,
une fois de plus, que vous êtes toujours prêts à
devancer l’appel des pouvoirs publics lorsqu’est
en jeu l’intérêt de la patrie.
A 11 h. 1/2, M. Riymond Poincaré quit
tait le terrain de manœuvres pour aller vi
siter l’hôpital de Commercy. Après cette vi
site, le chef de l’Etat a présidé un banquet
à l’issue duquel il a prononcé le discours
suivant :
Discours de M. Poincaré
Il me semble aujourd’hui qu’après un long
voyage, je reviens m’asseoir a mon foyer familial.
Je m’imagine avoir parcouru des contrées loin
taines ; des spectacles féeriques ont passé devant
mes yeux ; j’en ai rapporté des visions éblouis
santes; j’en garde le souvenir le plus ému ; mais
tout de même, en me retrouvant au milieu de
vous, j’eprouve une ineffable sensation de bien-
être et de repos.
Tout ici repose l’intimité ; tout me parle le
cher langage des vieilles habitudes. Pendant plus
de vingt-cioq ans, nous avons vécu de la même
vie ; nous avons partagé les mêmes émotions
nous avons livré les mêmes batailles ; et j’ai be
soin aujourd’hui de faire effort sur ma pensée
pour me convaincre que je ne ne suis plus voire
représentant.
Je l’ai tenue, hélas ! la seule promesse électo
rale que je vous aie, je crois, jamais futé : celle
de me corriger tous les jours de ce défaut de jeu
nesse qu’à mes débuts me reprochaient vos aînés;
mais a mesure que l'âge est venu, je me suis si
bien accoutumé aux mandats que vous m’avez
confiés sans interruption, conseil général, dépu
tation, Sénat, que je ne puis encore les avoir ré
signés.
C’est tout un quart de siècle qui ressuscite, es
ce moment, devant moi. Je me revois dans le»
prés de Coureuvre, où motre ami Cyrinin Pierre,
un peu sceptique encore sur mes connaissances
agricoles, me fait subir un examen pratique avant
de contresigner ma première profession de foi.
Puis a peine élu membre de l’assemblée départe
mentale, j’ai la bonne fortune d'ê re désigné com
me candidat républicain à une élection legislative
et soutenu par ceux-là mêmes qui auraient été le
plus qualifiés pour se présenter à vos suffrages ;
et depuis ce scrutin je demeure jusqu'à hier vo
tre mandataire au Parlement. Cinq fois vous m’en
voyez a la Chambre ; deux fois, vos délégués
m'envoient au Sénat ; et jamais à aucune de ces
élec ions, ne me manque une seule voix républi
caine ; jamais l’union qui, dès la première heure,
s’est faite sur mon nom, n’est troublée ou mena-'
cée
Vous pouvez vous flatter, Messieurs, d’avoir
ainsi donné un rare ex mple de solidarité politi
que. Bourgeois et commerçants de nos jolies pe
tites villes, cultivateurs, ouvriers des usines et
des carrières, fonctionnaires de l’Etat, du départe
ment ou des communes, tous, vous êtes restés
sans espoir de faveurs ou de passe-droits, sans
velléité de défaillance ou de lassitude.
La plupart du temps, cette étroite cohésion ré
publicaine vous a valu des victoires sans combats;
mais aux moments critiques, lorsque vos adver
saires, fi ts de succès remportés ailleurs, repre
naient courage et tentaient l’assaut contre vous,
c’est au prix de luttes très vives que vous leur
avez infligé des défaites éclatantes.
Ils vous doivent cette justice qu’au lendemain
de leurs échecs, vous n’avez jamais abusé de vos
avantages, que vous avez toujours respecté leurs
convictions et que vous n’avez pas entrepris de
porter atteinte a leurs droits civiques. Les plus
âpres mêlées politiques n’ont été pour eux et pour
vous qu’une école d’estime réciproque ; et avec
ceux dont les opinions diffèrent le plus des vô
tres vous avez conservé, aux heures les plus dif
ficiles un lien que rien ne pouvait briser : 1 atta
chement a notre Meuse et 1 amour de la France.
Et c’est ainsi que dans cette circonscription qui
fut mienne, vous avez su allier la force de i union
républicaine aux bienfaits de la concorde nadio-
nale charme de notre longue et fraternelle colla-
boration ne s’évanouira pas dans mon cœur. Sl je
ne suis plus vtre élu, je reste votre ami. Je
viendrai le plus souvent possible me retremper
dans votre affection et remplir mes yeux des ima-
ges auxquelles ils sont habitués. Du haut de ma
colline boisée, j’aurai toujours le même plaisir à
contempler notre Meuse qui serpente dans la val
lée tranquille et laborieuse, les villages blotti
dans la fraîcheur des vergers, les troupeaux qui
paissent l’herbe de la prairie, la charrue qui la
boure le flanc des coteaux, le train qui fuit sur
voie, le bateau qui glisse entre les peupliers (U
canal ; au loin les fumées qui empanachent es
hautes cheminées des forges et acienes commer:
ciennes: tous ces signes de paix et de travail gul
donnent à nos horizons tant de douceur, de calme
ete devant* les lignes simples de ce tableag
champêtre, je mêlerai ma pensée a la vôtre C
l évoquer si avec gratitude le souvent des té
f
—e
lsedoi
f
33" Année
N 11,723
(6 Pagesy
I Centimes — «MW DU MATnv
5 Centimes
(5 Pagesy
Mardi 19 Aott 1943
Administrateur • Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
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Septembre
11 27
11 18
—
Janvier..
10 82
10 67
LES AFFAIRES D’ORIENT
Entre Grecs et Bulgares
SALONIQUE. — Une forte bande bulgare a
attaque un détachement grec aux environs
de Melik.
Le commandant du détachemant et quel
ques soldats tombèrent.
Les Grecs ont poursuivi les Bulgares et ont
tué la plupart d’entre eux.
Le Traité de Bucarest
Bucarest. — Le Journal Officiel publie nn
décret royal, ratifiant le traite de Bucarest.
La Réponse de la Turquie
VIENNE, 18 août. — Selon une dépêche de
Constantinople, on assure que dans la note
verbale remise aux puissances par les am
bassadeurs ottomans, la Porte expose qu’elle
sera peut être forcée de passer la Maritza
éventuellement de déclarer la guerre à
Bulgarie.
et
la
LE VOYAGE DE M. BARTHOU
M. Barthou, président du Conseil, revenant
de la Meuse, est rentré à Paris hier soir à
7 h. 30 ; il est reparti un quart d’heure plus
tard pour la Suisse, où il va continuer sa vil
légiature.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
C M. Combes,a été reélu président du Conseil
général de la Charente-Inférieure ;
M.Ciémentel, a été réélu président du Con
seil général du Puy-de-Dôme ;
M. Sarrien, a été réélu président du Conseil
général de Saône-et-Loire ;
; M. Bienvenu-Martin, a été réélu président
du Conseil général de l’Yonne ;
M. Lefebure, député, a été élu président
du Consei» général de la Meuse ;
M. Antonin Dubost a été réélu président
du Conseil général de l’Isère ;
M. Defumade, sénateur, a été élu président
du Conseil général de la Creuse ;
M. Cazeneuve, sénateur, a été élu président
du Conseil général du Rhône ;
M. Belle, sénateur, a été élu président du
Conseil d’Indre-et-Loire ;
M. de Las Cazes, sénateur, a été élu prési
dent du Conseil général de la Lozère ;
M. Ribière, sénateur, a été réélu vice-pré-
sident du Conseil général de l’Yonne.
MÉDAILLES D’HONNEUR DU TRAVAIL
La médaille d’honneur du travail est attri
buée à :
MM. Alot, Eugène, caissier, maison George
(Dunlop et Ce, au Havre ; Angot, Fernand, ou-
(vrier voilier, aux Docks et Entrepôts, au Ha
vre.
! MM. Barth, 'Michel, garde magasin, aux
Docks et Entrepôts du Havre, à Graville ; Ba
zin, Albert, employé à la maison Degeuser,
au Havre; Beaufils, Louis, ouvrier aux Docke
Enirepôls, au Havre ; Bénard, Frédéric, com-
mis à la maison Barrié, Ghalot et fils, au Ha
vre ; Blanvillain, François, employé aux For
ges et Chantiers de la Méditerranée, au Ha
vre ; Berlin, Augustin, maçon, à la Compa-
paguie du Gaz, au Havre ; Briard, Gustave,
mecanicien à la maison Dégénétais frères, à
Lillebonne.
MM. Gantais, Victor, ouvrier fileur, maison
Lemaître frères à Lillebonne ; Carpentier,
Gustave, ouvrier fileur, maison Fauquet-Le-
maître à Bolbec ; Gaumont (Victor, chef des
écuries à la Société des Chantiers ét Scierie
Humbert, à Graville ; Cavelier, Jules, garde
magasin aux Docks et Entrepôts du Havre, à
/San vie ; Chambrelan, Georges, conducteur
typograph2 à la Société du Journal Le Havre,
au Havre ; Chapouz, Eugène, chef de manu-
tention, maison H. Génestal et Fils, Havre ;
Coignet, Auguste, employé maison E. Leno-
ble, au Havre ; Colombel, Théodore, tisse
rand, maison Fauquet-Lemaître, à Bolbec ;
Comont, Donatien, ouvrier fileur, maison
Fauquet-Lemaître, à Bolbec ; Gourchay, Be-
noit, ouvrier, maison Lemaistre frères, à Lil
lebonne'; Crûssent, Georges, forgeron, mai
son Marcel Brosot et C 5 , a Montivilliers ;
Mme Cormier, née Le Levier, Anne-Marte,
ouvrière à la Société des filatures et tissage
de Graville, au Havre; Chicot, Emile, ouvrier
fileur, maison Fauquet- Lemaître, à Boibec.
MM. Danger Jean-Baptiste, typographe, à
la Société du journal Le Havre-, Dehais, Louis,
employé charpentier, à la Société d’impres-
siens des Vosges et de Normandie, à Bolbec;
Delaune, Guilanme, employé, maison H. Le-
raitre et G», Havre ; Deneuve, Jules, journa-
lier, à la Société des scieries Ch. Humbert, à
(Graville ; Mme Devaux, née Varin, Flores-
tine-Eugénie, ouvrière, maison Fauquet-Le-
maître, a Bolbec; MM. Dornemon, Henri,
‘employé aux Forges et Chantiers de la Mé-
"diterranée, à Graville ; Duboc, Louis, ou
vrier emballeur, maison Bosquer, au Havre;
Dubosc, Charles-Auguste-Eugène, à la So
ciété du journal Le Havre, au Havre ; Du-
bosc, Henri-Louis, typographe, à la Société
1 du journal Le Havre, au Havre ; Mme Du-
rrand, née Durand, Marie-Héloïse, ouvrière,
gmaison Fauquet-Lemaître, à Bolbec ; MM.
Datot, Louis, chef de chantier, maison Mo-
{rel-Thircau, à Sanvic ; Duval, Alexandre,
{menuisier, maison Pié, à Saint-Valéry-en-,
Caux.
MM. Fauquet, Paul, ouvrier, maison Cons
tantin frères, à Fécamp ; Ferey, Alexandre,
journalier aux Docks et Entrepôts au Havre,
Havre; Feuilioley, Louis, journalier, aux
Docks et Entrepôts du Havre, Havre ; Fis-
i cher, Joseph, riveur, à la Société des Forges
s et Chantiers de la Méditerranée, au Havre;
Friboulet Narcisse, chef d’equipe aux Docks
et Entrepôts du Havre, Havre ; Fromentin,
Paul, employé, maison Veuve Dumont, à
i Yvetot; Mme Fauvel, née Jeanne, Marie-
Gratienne, ouvrière, maison Desgenétais
frères, à Bolbec.
MM. Gaillard, Henri, charretier, maison A.
Rispai et fils, au Havre ; Gallon, Eugène-Ho-
noré, metteur en pages à ia Société du Jour
nal Le Havre, Havre ; Gentil, Albert, contre-
maître à la Compagnie du Gaz, an Havre ;
Geffroy, Fernand, voilier, aux Docks-Entre-
pôis du Havre, au Havre; Mme Gille, née
Bénard, Sidonie-Emilienne, ouvrière dévi-
deuse à maison Desgenétais frères, à Bolbec;
MM. Goulard, Michel, journalier aux Docks-
Entrepôts du Havre, au Havre ; Gourdin,
ancien chef d’atelier, Worms et Ce, au Havre;
Grangé, Pierre, typographe, Société du Jour
nal Le Havre, au Havre ; Mme veuve Greve-
rie, née Hallet, Marguerite, ouvrière à la So
ciété des Filatures et Tissages de Graville, à
Graville ; MM. Guerault, Eugène, employé à
la Compagnie Générale Transatlantique, au
Havre ; Guerrier, Alfred, journalier, aux
Docks et Entrepôts, au Havre.
MM. Hardy, Eugène, ouvrier à la Société
des Scieries Ch Humbert, au Havre ; Hebert,
Charles, journalier aux Docks et Entrepôts du
Havre, au Havre ; Hervieu, Paul, ouvrier
typographe à la Société du journal Le Havre,
au Havre ; Hermel, Isidore, menuisier, Mai
son Constantin frères, à Fécamp ; Holay, Au
guste, journalier aux Docks et Entrepôts du
Havre, au Havre; Horlaville, Paul, ouvrier
tourneur à la Société des Forges et Chantiers
de la Méditerranée, au Havre ; Houdeville,
Edouard, ouvrier fileur. Maison Fauquet-
Lemaître, à Bolbec; Houyvet, François, em
ployé à la Compagnie Générale Transatlanti
que, au Havre.
M. Jouan, Edouard, employé à la Société
des Brouettiers du Grand-Corps, au Havre.
MM. Lachèvre, Louis, encolleur, maison
Fauquet-Lemaître, à Bolbec ; Mme Lacoque,
néeDumesnil Anna-Eugénie, ouvrière, mai
son Desgenétais frères à Bolbec;MM. Lançon,
Hippolyte, menuisier, Maison Laroche, à
Yvetot ; Latron, Henri, journalier aux Docks
et Entrepôts du Havre, à Graville ; Laurent,
Alfred, ouvrier fileur, maison Fauquet Le
maître, à Bolbec ; Mme Vve Leboucher, nee
Le Roy, Hélène, ouvrière lingère, à Compa
gnie Général Transatlantique au Havre ; MM
Lechevalier, François, contremaître, maison
Louis Lequette,à Montivilliers; Leclerc,Char
les, contremaître chef, maison Fauquet Le
maître, à Bolbec ; Mme Vve Lecointe, née
Le Bihan, Anne-Marie, ouvrière bobineuse,
à la Société des Tissages de Graville, au
Havre ; MM. Lecointre, Joseph-Suvain-Ber-
nard, ouvrier à Société des Anciens cour
tiers en cotons, au Havre; Lecourtois, Sos-
thène, ouvrier à la Compagnie Française
des Extraits tinctoriaux et tannants au Havre;
Le Deant, Yves-Marie, journalier, aux Docks-
Entrepôts, au Havre ; Lefébure, Jules-Adam,
typographe, à la Société du Journal Le Havre,
au Havre ; Mlle Lefé, Alphonsine-Maria, ou
vrière, à la Société des Filatures et Tissages
de Graville, au Havre ; MM. Le Griffon, Hen
ri, journalier, aux Docks-Entrepôts, au Ha
vre ; Lemaître, Eugène, chauffeur, Maison
Desgenétais Frères, à Bolbec ; Lepicard, Gé-
saire, contremaître, Maison Fauquet Lemaî
tre, à Bolbec ; Le Quellec, Jean-Marie, ma
nœuvre, aux Forges et Chantiers de la Medi
terranée, au Havre ; Leservoisier, Gustave,
ouvrier ajusteur, à la Société des Forges et
Chantiers de la Méditerranée, au Havre ; Le
Thomas, Jean-Marie, charron, a la Socié
té des Scieries Ch. Humbert, à Graville ;
Mlle Le Tuillier, Eugénie, ouvrière, maison
Fauquet-Lemaître, à Bolbec ; M. Levasseur,
Charles, ajusteur, à la Société des Forges et
Chantiers de la Méditerranée, au Havre ;
Mlles Loisel, Marie-Antoinette, ouvrière bo
bineuse, maison Fauquet-Lemaître, à Noin-
tot ; Loisel, Marîe-Louise-Albertine, ouvrière
bobineuse, maison Fauquet-Lemaître, à
Nointot ; MM. Louvel, Emile, employé, mai
son P. Ledoux, à Sanvic ; Louvel, Alphonse,
chef de chantier à la Société des Entreprises
Phireau-Morel, au Havre ; Louvel, Léon,
chet d’équipe voilier, aux Docks et Entrepôts
au Havre ; Lucas, Gabriel, chef d’équipe, aux
Docks et Entrepôts du Havre, Graville ;
MM. Maillet, Charles, typographe à la So
ciété du journal Le Havre, au Havre ; Manou-
ry, Prosper, chef d’équipe aux Docks et En-
trepôts du Havre, au Havre; Maricat, Alexan-
dre, employé maison Carré et Gau vin, à Bol
bec ; Mme Mauconduit, née Gamelin, Marie-
Louise, ouvrière, maison Desgenétais, à Bol-
bec : Moncoarier, Ernest, chef d’équipe aux
Docks et Entrepôts du Havre, au Havre ;
Monville, Henri, tisserand, maison Forthom-
me et Ce, à Lanquetot ; Morin, Elouard,
fondé de pouvoirs maison Daniel Ancel et
fils, au Havre ; Mouette, Jules, ouvrier, mai
son Desgenétais frères, à Bolbec ; Mulan,
Gustave, commis, Maison Dillmann Zix, au
Havre ;
M. Navarre, Sénateur, archiviste à la So
ciété des Forges et Chantiers de la Mediter
ranée, au Havre ; Mme veuve Nourrichard,
née Vallée, Emilie-Marie, ouvrière à la So
ciété des Filatures et Tissages de Graville, au
Havre. ... .
MM. Picard, Joseph, voilier aux Docks et
Entrenots du Havre, au Havre b Picard, Clo-
vis, allumeur à la Compagnie du gaz, au
Havre ; Piednoel, Jules, ajusteur aux ate
liers Augustin Normand, au Havre ; Pique.
Pierre, fond* 1 de pouvoirs maison Maurice
Anfray, au Havre ; Planchon, Léopold, chef
d’équipe aux Docks et Entrepôts du Havre,
à Graville.
MM. Ramus, Louis, ouvrier maison Lafarge,
au Havre ; Remy, Georges, contremaître,
maison Fauquet-Lemaî re, à Bolbec; Mme
veuve Renault, née Galais, Héloïse Rachel,
ouvrière à la Société des Filatures et Tissages
de Graville, au Havre ; MM. Richer, Albert,
maçon, maison Mallet, à Octeville-sur-Mer ;
Riout,’Eugène, typographe, à la Société du
Journal Le Havre ; Riquet, Auguste, tisse
rand. maison Fan quel-Lemaître, à Bolbec ;
Mme Roset, née Granval, Blanche-Marie, cu-
lottière, maison P. Salomon, au Havre ; Mme
Roussel, née Delalonde, Eugenie-Jaliette,
ouvrière, maison Fauquet-Lemaître, à Bol
bec ; Rouselin, Jules, garde-magasin, aux
Docks et Entrepôts du Havre, au Havre ; 1
MM. Seguin, Jules, tisserand, Maison Fau-
quet-Lemaître, à Bolbec ; Simon, Albert, ou
vrier perceur, Maison Duchesne, à Graville ;
Eugène Somon, graisseur, Maison Lemaître
frères, à Lillebonne.
MM. Thuret, Hippolyte, chef d’équipe aux
Docks et Entrepôts du Havre, à Graville ;
Tombette, Eugène, bourrelier, à la Société
des Scieries Ch. Humbert, au Havre ; Tro-
ché, Elie, employé, Maison Duhamel, à
Saint- Hellier.
MM. Viger, Georges, typographe à la So
ciété du Journal Le Havre, au Havre ; Voisin,
Georges, receveur-encaisseur, à la Compa
gnie du Gaz, au Havre.
UNE BAGARRE A TOULOUSE
Toulouse — Une bagarre s’est produite la
nuit dernière, vers, minuit, devant un café
du boulevard de Strasbourg.
Un groupe de camelots se querellant fit
irruption à la terrasse du café, et, bouscu
lant les chaises et les tables, rouèrent de
coups les consommateurs qui protestaient
Deux des consommateurs reçurent ces
coups de couteau à la tête, aux bras et aux
jambes ; deux autres furent assommés à
coups de chaises.
Les agresseurs sont activement recherchés.
wgs.
GUILLAUME I! OFFRE UN GRAND DINER
Hambourg. — L'empereur Guillaume a
offert hier un grand diner à l’occasion de
l’anniversaire de l’empereur François-Joseph.
DES BANDITS ATTAQUENT
UNE BANQUE
Copenhague. — Hier après-midi, à l’heure
où une banque allait fermer ses bureaux,
deux individus ont pénétré dans l’établisse
ment, revolver au poing.
Hs ont ainsi tenu en respect les employés
et se sont emparés d’une somme de neuf
mille couronnes.
L’ÉVASION DE IN. THAW
New-York. — Dans une lettre adressée à
sa mère, M. Thaw annonce son intention de
se rendre à Cresson, en Pensylvanie.
Cette lettre est datée de New-York.
LE VOYAGE DE L'AVIATEUR JANOIR
SAINT-PÉTERSBOURG. — L’aviateur Janoir a
atterri à 6 h. 55 au soir à l’aérodrome de
Saint-Pétersbourg.
------9 * -
EN AUTRICHE
Vienne. — L’empereur vient d’adresser une
lettre autographe à l’archiduc François
Ferdinand, par laquelle il le nomme inspec
teur général de toutes les forces militaires
de l’Autriche.
H
LES AFFAIRES D'ORIENT
La Question d’Andrinople et de la Thrace
Berlin, 18 août.
D’après des renseignements arrivés de
Constantinople à Berlin, on affirme dans les
milieux ottomans que l’armée ne passera
pas la Maritza. On a envoyé seulement quel
ques détachements pour protéger les habi
tants de ces régions.
Telle est l’explication officielle qu’on donne
à la Porte. D’autre part on peut considérer
comme de plus en plus difficile d’obtenir
par un autre moyen que la violence, la re
nonciation des Turcs à Andrinople. Toute
pression financière serait vraisemblablement
dfficile à exercer. D’autre part une action
navale surexciterait la population ottomane
de Constantinople et porterait un grave
dommage au commerce international.
Constantinople, 18 août.
Le gouvernement russe a fait une démar
che très catégorique auprès de la Porte pour
lui rappeler les engagements qu’elle avait
elle-même pris de ne pas faire dépasser à
ses troupes la Maritza.
Le gouvernement allemand a fait une dé
marche très catégorique auprès de la Porte
pour lui rappeler les engagements qu’elle
avait ellelmême pris de ne pas faire dépasser
à ses troupes la Maritza.
Le gouvernement allemand a fait une dé
marche analogue et très catégorique, qui,au-
rait fait ici une très réelle impression, d’au-
tant qu’on considère absolument nécessaire
de se concilier la diplomatie allemande dans
les circonstances actuelles.
On s’attend à des démarches analogues
des autres puissances.
A
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HIHMAIRIE IMTEMMRTIOHALE
108, rue St-Lazare, 108
(immeuble de T HOTEL TERMINUS)
UNE
La loi d’assistance aux familles nom
breuses doit être mise en application le 1 er
janvier, et les études que nécessite la ré
daction du règlement d'administration pu
blique vont donner lieu à une vaste en
quête dans tout le pays sur les conditions
de l’apprentissage.
Et, sans doute, — bien qu’elle ne soit
qu’un des nombreux à-côtés de la nouvelle
loi, — la recherche ainsi entreprise ne sera
pas sans apporter de très intéressants docu-
1 ments pouvant servir à l’étude et à la solu
tion du si délicat problème de l’enseigne
ment professionnel.
C’est en s’inspirant de ces considérations
que M. Henry Chéron, désirant donner à cette
enquête tout le développement nécessaire,
vient d’adresser aux préfets une circulaire
leur prescrivant une étude complète sur les
contrats d’apprentissage dans leurs dépar
tements.
L’article 2, paragraphe 4 de la loi du 14
juillet 1913, s'exprime, en effet, ainsi :
Seront assimilés aux enfants de moins de
treize ans, pour l’application des dispositions
de la présente loi, les enfants âgés de treize
à seize ans pour lesquels le chef de famille
ou la mère aura passé un contrat écrit d’ap-
prentissage.
C’est une véritable prime à l’appren
tissage qui est constituée par cet article de
loi, et M. Chéron, le « père de la loi », l’a
défini ainsi :
Partant de ce juste et salutaire principe
que la nation doit alléger la lourde et noble
charge qu’imposent des enfants nombreux
aux parents sans ressources et vivant de
leur travail, jusqu’au moment où ces en-
fants peuvent eux-mêmes travailler et ga
gner leur vie, la loi du 14 juillet 1913 a assi
milé aux enfants de moins de treize ans.
pour le décompte des indemnités qu’elle ac
corde, les enfants de treize à seize ans qui
font leur apprentissage. Pour ceux-ci, en
effet, les parents prolongentcourageusement
les dépenses d’éducation qui leur incom
bent ; ils s'imposent des charges nouvelles
pour leur mettre en main un métier, pour
en faire, non des manœuvres, mais des ou-
vriers. Il est légitime que ce sacrifice, utile
à l’enfant et utile à la patrie, soit reconnu
par la nation.
Que doit-on donc entendre, à proprement
parler, par apprenti ? M. Chéron le précise
ensuite.
Il ne peut, à son avis, s’agir que des mé
tiers comportant vraiment un apprentissage
c’est-à-dire une période assez longue — un
an au moins — pendant laquelle l’enfant
acquiert à la fois la dextérité manuelle et
les connaissances pratiques nécessaires à
l’exercice de son métier.
Il n’y a donc pas lieu de tenir compte des
jeunes manœuvres qui, au bout d’un laps de
temps plus ou moins court, sont en état,
s’ils en ont la force physique, de faire le
travail de leur profession.
Les premiers, en effet, ne sont pas payés,
ou à peine rémunérés pendant leur appren
tissage, tandis que les seconds gagnent
assez rapidement un salaire de jeune ou
vrier.
Les métiers comportant apprentissage,
fait encore remarquer M. Chéron, se ren
contrent aussi bien dans les professions
agricoles, et encore, mais très exception
nellement, dans les entreprises commer
ciales.
Ainsi envisagé,le cadre de l’apprentissage
déborde-t-il les professions visées par l’ar
ticle 1 er du livre I du Code de travail ?
Il peut y avoir là matière à discussion.
Cet article spécifie que « le contrat d’ap
prentissage est celui par lequel un fabri
cant, un chef d’atelier ou un ouvrier s’obli
ge à enseigner la pratique de sa profession
à une autre personne qui s’oblige, en re
tour, à travailler pour lui ; le tout à des
conditions et pendant un temps convenu».
Or, si la loi de 1851 auquel il a été
emprunté vise très spécialement les profes
sions industrielles, il n’en est pas moins
évident que rien, dans son texte même, ne
s’oppose à son application à un ouvrier
agricole ; quant aux professions commer
ciales, la question est, pour elles, plus
douteuse.
Quoiqu’il en soit, pour éviter toutes diffi
cultés d’interprétation et assurer des condi
tions normales d’apprentissage aux enfants
de tre ze à seize ans visés par la loi du 14
juillet 1913, il sera spécifié dans le règle
ment que, visés ou non par le Code, les
contrats d’apprentissage, pour avoir droit
aux avantages offerts par la loi nouvelle,
doivent répondre aux définitions précéden
tes et satisfaire à toutes les autres prescrip
tions du Code du travail.
« Il est certain, en effet, dit à ce sujet
M. Paul Birault dans L’Action, que si on
entendait trop largement le sens de ce
mot mal défini « apprentissage », presque
tous les enfants de treize à seize ans pour
raient être considérés comme des appren
tis. Presque tous, en effet, apprennent plus
ou moins rapidement une profession, au
sens large du mot. Cette extension entraî
nerait une augmentation notable et con
traire au principe qui a inspiré le législa
teur, des charges financières de la loi nou
velle. »
Il ne doit pas suffire qu’un contrat ait été
passé au nom de l’enfant ; il faut encore
qu’il s’agisse réellement d’apprentissage.
Pour éviter tout abus à cet égard, et pour
au’il puisse être tenu comte, des différen-
ces que les usages locaux introduisent
dans chaque industrie, M. Chéron prescrit
que la liste des professions dans lesquelles
existe la pratique de l’apprentissage devra
être dressée par les soins des préfets, après
avis des Conseils généraux et des Comités
de l’enseignement technique. L’approbation
des ministres compétents assurera une
application uniforme de la loi»
Le contrat à l’occasion duquel le chef de
famille réclamerait le bénéfice de la loi de
vrait d’ailleurs être passé pour une durée
conforme aux usages locaux.
Il importe enfin de tenir compte du sa
laire de l’enfant. A ce sujet, M. Chéron fixe
la base suivante :
J’ai proposé de fixer à 50 centimes le maxi
mum de ta rétribution journalière de l’ap
prenti bénéficiant des allocations de la loi.
La fixation d’un minimum paraît d’ailleurs
conforme aux déclarations mêmes du minis
tre du travail devant le Sénat.
Les dispositions relatives à l’apprentissage
devaient avoir pour effet d’encourager les
familles qui, au lieu de placer leurs enfants
dans une profession où ils gagnent de suite,
mais où l'avenir est perdu, consentent des
sacrifices pour leur faire apprendre un mé
tier et faire d’eux des ouvriers dont l’avenir
sera assuré. La disposition contribuera, en
outre, à éviter que, sous le couvert de con
trat d’apprentissage, se dissimulent de véri
tables contrats de travail.
Il y aura lieu de ménager la preuve que
les contrats d’apprentissage, régulièrement
formés, demeurent en vigueur et sont exé
cutés. À cet effet, on devra requérir la pro
duction de certificats établis périodiquement
Les certificats constituant présomption de
l’exécution du contrat seraient déposés à la
mairie tous les trois mois, quinze jours
avant l’établissement ou la révision des lis
tes d’assistance. Assurément les certificats
ne suffiront pas à administrer la preuve ;
mais, en cas de contestation entre les béné
ficiaires éventuels et les autorités adminis
tratives, les intéressés s’adresseront aux
voies de recours prevues à l’article 4 de la
loi même du 14 juillet 1913.
Notons enfin que les élèves des écoles
professionnelles devront être assimilés aux
enfants en apprentissage, et l’équité de
cette disposition, qui permet d’assurer le
bénéfice de la loi nouvelle aux parents qui
font des sacrifices pour donner à leurs en
fants une instruction professionnelle,
n’échappera à personne.
Telle est, brièvement résumée dans ses
grandes lignes et dans son esprit, la circu
laire du ministre du travail et de la pré
voyance sociale.
L’enquête qu’elle prescrit aura pour ré
sultat d’assurer l’application de la loi d’as
sistance aux familles nombreuses dans les
meilleures conditions, et, par ricochet, de
favoriser le développement de l’enseigne-
ment professionnel.
F. Polet.
Sarthe. — La session ne s’ouvrira au Mans
que le 29 septembre.
Seine-Inférieure. — Le Conseil général est
convoqué pour le 22 septembre ; ce jour-là
auront lieu la constation du bureau et la
répartition des dossiers. Et l’Assemblée dé
partementale s’ajournera à huitaine, c’est
a-dire au 29, pour commencer ses travaux.
Seine et Marne. — La seconde sassion ne se
tiendra que le lundi 29 septembre.
Seine-et Oise. — La réunion du Conseil gé
néral est renvoyée au lundi 29 septembre.
Somme. — Le Conseil général ne se réunira
que le 29 septembre.
pii/ TpvT " —x
M. Poincaré dans l'Est
5as
Nouvelles Politiques
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Session d'Août
La session d’eté des conseils généraux de
vait, légalement, s’ouvrir hier. Mais un grand
nombre de ces assemblées ont usé de la fa
culté qui leur a été accordée par une loi
récente de se réunir seulement en sep
tembre.
La session actuelle, on le sait, comporte le
renouvellement des bureaux.
Voici les dépêches reçues hier :
Aisne.— La séance a été ouverte à 3 h. 1/2,
sous la présidence de M. Gai las, doyen d’âge
et présidant sortant, qui sera réélu prési
dent.
Ardennes.— La session s’est ouverte à qua
tre heures, sous la présidence de M. Fagot,
sénateur. M. Danaime, député, président
sortant, est candidat à la présidence.
Aube. — M. Paul Meunier, député, prési
dent sortant, est candidat à la présidence du
Conseil général. La séance s’est ouverte cet
après-midi, à quatre heures.
Calvados. — La session ordinaire se tien
dra à Caen le lundi 29 septembre.
Eure. — Le conseil général s’est réuni à
quatre heures. Le bureau sortant, avec M.
Modeste Leroy, député, comme président,
sera certainement réélu. L’an dernier, M.
Modeste Leroy avait été choisi, pour présider
l'assemblée départementale, à une voix de
majorité. Aux dernières élections, les répu-
blicins ont gagné quatre sièges ; leur majo
rité se trouvant ainsi accrue, la réélection de
l'ancien président et de ses collaborateurs
est assurée.
Eure-et Loir. — L’ouverture de la session
est fixée à fin septembre.
Indre. — Au cours de cette session, le
conseil général aura à s’occuper de l'appli-
cation des lois nouvelles concernant les fa
milles nombreuses et les femmes en cou
ches ; on y étudiera également le second
réseau des tramways de l'Indre ; cette ques
tion passionne teut particulièrement les po
pulations de la région.
M. Labruère, du canton d'Argenton, pré
sident sortant, a été réélu sans concurrent.
Indre-et-Loire. — L’ordre du jour de la ses
sion est peu chargé ; à signaler seulement
une question importante concernant des
chemins de fer d’intérêt local.
M. Balle, sénateur, a été réélu président
par 20 voix sur 23 votants. MM. Oudin, avo
cat, et Joran, maire de Châteaurenault ont
été réélus vice-présidents par 19 et 16 voix.
Loiret. — Selon la décision prise à la ses
sion d’avril, le Conseil général ne se réunira
que le 29 septembre.
Marne. — M. Vallé, sénateur, ancien mi
nistre, président sortant, a été réélu prési
dent sans concurrent.
Haute-Marne. — M. Léon Mougeot, séna
teur, ancien ministre, a été réélu président
par 25 voix sur 27 votants ; MM. Capitain-
Gény, doyen d’âge, et Dessoye, député, ont
été réélus vice-présidents.
Oise, — Le Conseil général ne se réunira
que le 30 septembre.
Pas-de-Calais. — La session d’été a été ren-
vovée au lundi 22 septembre.
La Visite présidentielle à Commercy
Le président de la République a quitté
Sampigny hier matin, à 9 h. 40, pour se
rendre à Commercy, où le train présiden
tiel est arrivé un peu avant 10 heures. Le
chef de l’Etat, qu’accompagnait M. Louis
Barthou, président du Conseil, a été aussitôt
conduit sur le terrain de manœuvres de la
ville, où vient d’être édifié un hangar d’a
viation.
En inaugurant ce hangar, le président de
la République a répondu en ces termes à M.
Morelle, qui venait de le saluer au nom des
personnalités présentes :
Allocution de M. Poincaré
Voilà de longues années que je vous connais
et que je vois à l’œuvre le patriotisme des popu
lations meusiennes. L’an dernier déjà, sur le pla
teau de Behonne, nous inaugurions de magnifi
ques hangars d’aviation qui avaient été construits,
eux aussi, à la faveur dune souscription publi
que et qui venaient d'être mis au service de l’au
torité militaire ; et la cérémonie terminée, une
escadrille d’aéroplanes qui était venue se poser
sur le champ d’atterrissage, s’élevait dans les airs,
devant une foule enthousiaste, pour aller rejoin
dre au loin ses ports d’aitache.
Désormais, grâce à l’heureuse initiative du Con
seil municipal de Commercy, grâce à la genéro
sité de toutes les commune que j’ai tant de fois
parcourues et si longt mps représentées, les offi
ciers aviateurs trouveront également ici un ter
rain d’escale, un reluge et des moyens de ravi
taillement. Lorsqu’au cours d’une longue traver
sée aérienne, Us seront surpris par l’orage ou les
rafales ; lorsqu’un accident menacera ta sécurité
de leur voi ou que sera épuisée l’alimentation de
leur moteur il leur sera loisible de de scendre en
cet asile, d’y refaire les forces de leur appareil ou
d’y attendre patiemment le retour d’un temps
plus propice.
En facilitant ainsi les étapes de nos pilotes mili
taires et en allégeant leurs fatigues, vous avez
spontanément contribué Messieurs, à une œuvre
de défense nationale et vous avez prouvé par là,
une fois de plus, que vous êtes toujours prêts à
devancer l’appel des pouvoirs publics lorsqu’est
en jeu l’intérêt de la patrie.
A 11 h. 1/2, M. Riymond Poincaré quit
tait le terrain de manœuvres pour aller vi
siter l’hôpital de Commercy. Après cette vi
site, le chef de l’Etat a présidé un banquet
à l’issue duquel il a prononcé le discours
suivant :
Discours de M. Poincaré
Il me semble aujourd’hui qu’après un long
voyage, je reviens m’asseoir a mon foyer familial.
Je m’imagine avoir parcouru des contrées loin
taines ; des spectacles féeriques ont passé devant
mes yeux ; j’en ai rapporté des visions éblouis
santes; j’en garde le souvenir le plus ému ; mais
tout de même, en me retrouvant au milieu de
vous, j’eprouve une ineffable sensation de bien-
être et de repos.
Tout ici repose l’intimité ; tout me parle le
cher langage des vieilles habitudes. Pendant plus
de vingt-cioq ans, nous avons vécu de la même
vie ; nous avons partagé les mêmes émotions
nous avons livré les mêmes batailles ; et j’ai be
soin aujourd’hui de faire effort sur ma pensée
pour me convaincre que je ne ne suis plus voire
représentant.
Je l’ai tenue, hélas ! la seule promesse électo
rale que je vous aie, je crois, jamais futé : celle
de me corriger tous les jours de ce défaut de jeu
nesse qu’à mes débuts me reprochaient vos aînés;
mais a mesure que l'âge est venu, je me suis si
bien accoutumé aux mandats que vous m’avez
confiés sans interruption, conseil général, dépu
tation, Sénat, que je ne puis encore les avoir ré
signés.
C’est tout un quart de siècle qui ressuscite, es
ce moment, devant moi. Je me revois dans le»
prés de Coureuvre, où motre ami Cyrinin Pierre,
un peu sceptique encore sur mes connaissances
agricoles, me fait subir un examen pratique avant
de contresigner ma première profession de foi.
Puis a peine élu membre de l’assemblée départe
mentale, j’ai la bonne fortune d'ê re désigné com
me candidat républicain à une élection legislative
et soutenu par ceux-là mêmes qui auraient été le
plus qualifiés pour se présenter à vos suffrages ;
et depuis ce scrutin je demeure jusqu'à hier vo
tre mandataire au Parlement. Cinq fois vous m’en
voyez a la Chambre ; deux fois, vos délégués
m'envoient au Sénat ; et jamais à aucune de ces
élec ions, ne me manque une seule voix républi
caine ; jamais l’union qui, dès la première heure,
s’est faite sur mon nom, n’est troublée ou mena-'
cée
Vous pouvez vous flatter, Messieurs, d’avoir
ainsi donné un rare ex mple de solidarité politi
que. Bourgeois et commerçants de nos jolies pe
tites villes, cultivateurs, ouvriers des usines et
des carrières, fonctionnaires de l’Etat, du départe
ment ou des communes, tous, vous êtes restés
sans espoir de faveurs ou de passe-droits, sans
velléité de défaillance ou de lassitude.
La plupart du temps, cette étroite cohésion ré
publicaine vous a valu des victoires sans combats;
mais aux moments critiques, lorsque vos adver
saires, fi ts de succès remportés ailleurs, repre
naient courage et tentaient l’assaut contre vous,
c’est au prix de luttes très vives que vous leur
avez infligé des défaites éclatantes.
Ils vous doivent cette justice qu’au lendemain
de leurs échecs, vous n’avez jamais abusé de vos
avantages, que vous avez toujours respecté leurs
convictions et que vous n’avez pas entrepris de
porter atteinte a leurs droits civiques. Les plus
âpres mêlées politiques n’ont été pour eux et pour
vous qu’une école d’estime réciproque ; et avec
ceux dont les opinions diffèrent le plus des vô
tres vous avez conservé, aux heures les plus dif
ficiles un lien que rien ne pouvait briser : 1 atta
chement a notre Meuse et 1 amour de la France.
Et c’est ainsi que dans cette circonscription qui
fut mienne, vous avez su allier la force de i union
républicaine aux bienfaits de la concorde nadio-
nale charme de notre longue et fraternelle colla-
boration ne s’évanouira pas dans mon cœur. Sl je
ne suis plus vtre élu, je reste votre ami. Je
viendrai le plus souvent possible me retremper
dans votre affection et remplir mes yeux des ima-
ges auxquelles ils sont habitués. Du haut de ma
colline boisée, j’aurai toujours le même plaisir à
contempler notre Meuse qui serpente dans la val
lée tranquille et laborieuse, les villages blotti
dans la fraîcheur des vergers, les troupeaux qui
paissent l’herbe de la prairie, la charrue qui la
boure le flanc des coteaux, le train qui fuit sur
voie, le bateau qui glisse entre les peupliers (U
canal ; au loin les fumées qui empanachent es
hautes cheminées des forges et acienes commer:
ciennes: tous ces signes de paix et de travail gul
donnent à nos horizons tant de douceur, de calme
ete devant* les lignes simples de ce tableag
champêtre, je mêlerai ma pensée a la vôtre C
l évoquer si avec gratitude le souvent des té
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