Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-08-17
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 août 1913 17 août 1913
Description : 1913/08/17 (A33,N11721). 1913/08/17 (A33,N11721).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637799c
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
_ - — —
53” Année
AU HAVRE.
A PARIS.
Administrateur-Délégué
N* 11,721
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 16 AOUT
t. H JOUR
73 1/2
CHICAGO, 16 AOUT
c. PRECED
10 55
us
LES AFFAIRES D’ORIENT
LES AVIATEURS
r —— V* L-2
res et demie.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
Janvier...
87
90
74
69
H
t. PRICEDIAT
• 14 87
14 87
72 1/8
15 75
blé sur......
Maïs sur'..'...
Saindoux sur
1/4
1/2
5/8
3/8
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C. DU JOUR
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10 67
NEW-YORK, 16 AOUT
Cuivre Standard disp
— septembre....
Amalgamat. Cop...
fer
1
H. Venizelos rentre en Grèce
Belgrade. — M. Venizelos est parti pour
la Grèce, cette nuit, par train spécial.
Suffi occupé par les Turcs
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administratios
à M. O. RANDOLBT
85, Rue Fontenelle, SB
ACresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administratton, Impressions at Annonces. TAL 10.47
(8 Pages)
5Centimes — EDWNON DU MATIN
wmmwi me ==== ==========
• • -=--=-----------====-=========-===U==-==V-===========axueeestento
5 Centimes
(8 Pages)
Dimanche 17 Août 1913
Le Petit Havre
AN NON CES
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg..
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et ligotes
ms
DERNIERE NURE
Cotons t août, hausse 5 points ; octobre,
hausse 5 points; décembre, hausse 5 points ;
mars, hausse 3 points.
Calés i hausse 1 pointà baisse 11 points.
F
Belgrade. — La colonie grecque a offert
une gerbe de fleurs à M. Venizelos, qui a
prononcé un discours très applaudi.
M. Voukotich, parlant ensuite, a déclaré
que l’union et la fraternité sont désormais
indissolubles entre les Serbes et les Monté
négrins.
A 11 heures, M. Venizelos a été reçu en
audience par le roi.
M. Pasitch a offert un déjeuner en l'hon-
neur des délégués.
À bord du vapeur « Romania » (en Mer Noi
re). — Les Turcs ont occupé Sûfli, à l’ouest
de Maritza.
M. BARTHOU A SAMPIGNY
. COMMERCY. — M. Barthoa, président du
Conseil, venant de Suisse, est arrivé à six
heures du soir à Commercy. Il est parti en
automobile pour Sampigny.
, il passera la nuit chez le président de la
République.
LES FÊTES DE BAR-LE-DUC
BAR-LE-DUc. — Les fêtes ont commencé
er soir, à 6 heures, par une distribution de
secours aux indigents.
k Les cloches ont sonné à toute volée et l’ar-
tillerie a tiré des salves.
: A 8 heures a eu lieu une grande retraite
aux flambeaux. Dans les rues, l’affluence
était énorme.
KAIX-LA-CHAPELLE. — L’aviateur Demarnier
s’est envolé hier après-midi pour Paris.
F Buc.. — L’aviateur Seguin, parti «d’Anvers à
3 h. 1/2, est arrivé à Buc à 7 heures, après
un très beau voyage.
[ II a parcouru 400 kilomètres en trois heu-
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
9aeo
Rédacteur en Chef, Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE FÉNOUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
=p a==-==-- ---------------—.
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure. pEur 1
l’Oise et la Somme
Autres Départements.....
Union Postale
TROI Mois
Six Mois
Un An
10
60
Fr.
20
Fr.
so
Fr.
2% •
On S’abonne egalement, SANS FRgIS, dans tous les Bureaux de Poste de rraKse
Antoine par des gardes républicains cyclis
tes qui essayèrent de les disperser.
Succombant sous le nombre, les gardes
qui étaient frappés de toutes parts mirent
revolver au poing pour intimider les mani
festants.
De la foule partirent alors plusieurs coups
de feu qui, heureusement, n’atteignirent
personne.
Un peloton de gardes à cheval, qui rega
gnait sa caserne, survenant à ce moment,
dégagea les cyclistes en chargeant sabre au
clair.
Plusieurs arrestations ont été opérées.
Deux gardes républicains cyclistes furent
blessés légèrement au cours de la mêlée. Un
garde à cheval, désarçonné, fut contu
sionné.
Place de la Bastille, une autre bagarre se
produisit entre des manifestants et deux
agents cyclistes en bourgeois.
L’un des agents fut frappé d’un coup de
couteau à la tête. Il a été transporté à l’Hô-
tel-Dieu, où il est resté en traitement. Sa
blessure n’est pas très grave.
Le Billet de Banque
en temps de Guerre "
UN GARDIEN DE LA PAIX
INCULPÉ DE VOL
M. Bourgarel a été chargé par le parquet
d’ouvrir une instruction contre le gardien de
la paix Bathaud.
Celui-ci est inculpé de vol.
Il est accusé d’avoir, étant de service, rue
du Faubourg-Saint-Honoré, pénétré dans un
magasin et s’être approprié an coupon de
dentelle.
UN CAMBRIOLAGE
Un cambriolage a été découvert hier soir,
94, avenue Kléber, dans un appartement du
rez-de-chaussée occupé par M. Darnoux, ac-
tuellement absent.
La police a commencé son enquête.
AU CONGRÈS ANARCHISTE
Après une longue suspension de séance,
les délégués anarchistes ont continué la dis
cussion sur les rapports des syndicalistes et
des anarchistes.
Les interventions ont été nombreuses.
Après un discours du délégué mineur, M.
Broutchoux q ui, à la G. G. T. représente les
théories libertaires, l’assemblée semble, en
majorité favorable à l’entrée des anarchistes
dans les syndicats.
Le Congrès clôturera ses travaux anjour-
d’hui.
L’ALLEMAGNE NE PARTICIPERA PAS
A L’EXPOSITION DE SAN-FRANCISCO
Berlin. — La Gazette de T Allemagne du
Nord écrit : « L’Allemagne décline désor
mais l’invitation des Etats-Unis d’Amérique
à l’Exposition universelle de San-Francisco.
» L’industrie allemande ne voit aucun pro
fit à participer à cette entreprise. Comme
l’exposition de San-Francisco se rattache à
l’ouverture du canal de Panama, il convient
de signaler que l’attitude de l’Allemague en
présence de cet événement historique mon
dial n’est pas affectée par la décision qu’elle
a prise dans la question de l’exposition. »
AU MAROC
TETUAN. — Une automobile de l’adminis
tration, venant de Kinkommedik, a été atta
quée à coups de fusil par un groupe d’indi
gènes.
Le chauffeur a été tué.
Le mécanicien a été blessé ; il n’a dû son
salut qu’à la vitesse avec laquelle il s’est
enfui.
BULLETIN MILITAIRE
| DINARD. — Il y a quelques jours, l'aviateurs )
Brindejonc des Moulinais était parti dans
l'intention de gagner Dinard par étapes.
i Après s’être arrêté à Montpellier, Montau-
ban et Poitiers, il prit son vol de cette der-
mière ville et vint atterrir à Dinard hier
; Londres. — Deux aviateurs concourent
pour le Tour de la Grande-Bretagne en hy-
dravion.
Le premier est arrivé sans encombre à
Yarmouth ; le second compte partir demain
lundi.
•====
, UNE CÉRÉMONIE PATRIOTIQUE
/ A THIONVILLE
I THIONVILLE. — Hier, à midi, a eu lieu, en
présence des autorités, l’inauguration d’un
monument commémoratif élevé à la mé
moire des soldats du 79 e tombés il y a qua
rante-trois ans.
? LE CONGRÈS DES EMPLOYÉS
i Bordeaux. — Le Congrès des employés de
t rance a adopté hier divers vœux deman-
d lant notamment la limitation de la journée
die travail à 10 heures, la suppression du
■travail de nuit pour les femmes et les enfants
âgés de moins de 18 ans, la fermeture des
magasins les dimanches et jours fériés, l’ap-
plication des lois et règlements sur l’hygie-
ne en ce qui concerne le travail au sous-
sol.
I Enfin, le Congrès a émis le vœu que les
[différends entre employés et patrons soient
de la compétence des Conseils de Prud’hom-
mes, quelle que soit leur importance ; que
les tribunaux d’appel des sentences des
Conseils de carrière et des Conseils de
(prud’hommes soient composés, dans une
proportion à déterminer, de magistrats de
carrière et de conseillers prud hommes.
f Le prochain Congrès aura lieu à Saint-
Quentin.
BAGARRES AU PASSAGE
D’UNE RETRAITE MILITAIRE
4 A la suite de la retraite militaire de la rive
droite, une colonne de manifestants, qui
s’était formée rue de Reuilly, a été arrêtée ù
rna St-
Le Soldat automatique
Il n’est bruit, à Copenhague, que de la
nouvelle invention merveilleuse d'un ingé
nieur danois qui aurait imaginé et construit
un appareil de destruction, pour lequel il
aurait déjà pris tous les brevets.
On l’appelle le « soldat automatique ».
Cet appareil se compose d’un cylindre
d’acier qui, à l’état normal, se trouve dans
un autre cylindre plus gros, planté vertica
lement dans le sol ; grâce à un mécanisme
très sensible, mû par la télégraphie sans fil,
le cylindre intérieur sort de terre et s’élève
à la hauteur d’environ cinquante centimè
tres.
A ce moment, un fusil automatique, mon
té sur ce même cylindre — et dont le chien
est probablement poussé par lui — envoie
quatre cents balles dans la direction où il
est braqué.
Les « soldats automatiques » peuvent être
mis en action par une personne occupant
un point central, situé à huit ou neuf kilo
mètres en arrière de la ligne de défense.
Ces appareils ne peuvent pas être vus par
l’ennemi tant qu’ils ne sortent pas de terre,
et leur installation ne fait aucun tort aux
plantations.
Les résultats, après de nombreux essais,
ont démontré que quelques centaines de ces
soldats d’acier pourraient défendre une po
sition contre une infanterie nombreuse.
Naturellement inaccessibles à la panique
et au désordre, ils envoient mécaniquement
leurs quatre cents bulles, et pour passer ou
tre il faut les détruire un a un, ce qui est
chose difficile.
Comme ils sont actionnés par la télégra-
hie sans fil, il est impossible de les immo-
iliser.
Des officiers danois, qui étaient présents aux
essais des « soldats automatiques », disent
qu’ils peuvent remplacer, sur les positions -
dangereuses, les troupes régulières, qui se
raient alors réservées pour des endroits de
défense plus facile.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
I la LIERAIRIE IHTERIIATIOHALE
108, rue St-Lazare, 108
(immeuble de l’HOTEL TERMINUS)
III
Nous avons dit, dans un précédent arti
cle, comment le billet de banque s’était
comporté en 1870. Sa résistance serait-elle
la même aujourd’hui dans un cas analogue?
C’est un problème complexe, mais utile ce
pendant à envisager, ne serait-ce qu’à titre
d’hypothèse.
Il est probable que la déclaration de
guerre serait le signal d’un rush de la clien
tèle des grands établissements de crédit
vers ses dépôts. Pour faire face à ces de
mandes de remboursements, ces établisse
ments réescompteraient vraisemblablement
leur portefeuille à la Banque de France, et
il est également vraisemblable que celle-ci
supporterait aisément le choc : mais, du
premier coup, c’est sur elle que pèserait
tout le poids de la situation. Aussi peut-on
penser que le cours forcé serait aussitôt
établi pour la défense de son encaisse.
Tout le portefeuille des banques ayant
abouti à la Banque de France, celle-ci se
verrait à la tête d’un nombre énorme d’ef
fets à recouvrer. Il est encore vraisembla
ble, d’après le précédent de 1870, que ces
effets seraient payés sans grand déchet, à
moins qu’une prorogation des échéances ne
soit prononcée par le Parlement.
Jusqu’ici, il est permis de penser, étant
donné son extraordinaire solidité et l’admi-
rable vigueur de son organisation, que la
Banque serait, vis-à-vis du commerce et
du public à la hauteur de sa tâche.
Les grosses difficultés commenceraient
le jour où la Banque se trouverait en
présence des demandes ou des exigences de
l’État. Pendant les guerres,les Etats dépen
sent sans compter ; mais comme ils ne peu
vent faire de grands emprunts publics qu’a-
près la paix, ils sont obligés d’avoir d’abord
recours à des moyens de trésorerie. Il est
donc évident que le gouvernement compte
par avance sur les prêts que lui consentira
la Banque de France, Les discussions par
lementaires relatives au renouvellement du
privilège font même allusion à une conven
tion secrète, dans ce but, entre la Banque
et l’Etat.
De grosses sommes d’argent devant être
ainsi mobilisées, il est prévu par avance
que la limite de l’émission des billets sera
élevée en conséquence. Gomme en 4870, on
verra donc la circulation s’enfler, dans une
proportion que nous ne pouvons connaître
mais qui sera certainement considérable.
Grâce à ces divers moyens, l’encaisse aura
pu être protégée, de même que le gouver
nement se sera vu fournir les moyens finan
ciers dont il peut avoir le plus urgent be
soin. Il est vrai que ce n’aura été que grâce
au cours forcé et au développement subit
de la circulation des billets. L’or sera de
venu rare et ceux qui en posséderont, soit
par hasard, soit pour l’avoir thésaurisé, ne
s’en déferont pas volontiers. Le métal sera
donc largement remplacé par du papier, no
tamment par de petites coupures de 20, 40,
5 fr., qui, dit-on, sont, dès le temps de
paix, prêtes dans les caisses de la Banque.
Que devient, dans ces conditions, la va
leur du billet ? En temps de paix, il est
gagé par l’encaisse et le portefeuille. Dans
l’espèce, l’encaisse subsiste, puisqu’elle est
défendue par le cours forcé ; mais le porte
feuille et la circulation sont prodigieuse
ment gonflés ; et l’excédent de la circula
tion est en réalité gagé, non plus par des
effets à plus ou moins court terme, mais
par des bons du Trésor remboursables à la
fin de la guerre sur l’emprunt de liquida
tion.
On voit de la sorte le problème se préci
ser : de même qu’en 4870, le crédit du bil
let de banque devient alors partiellement
solidaire, soit du crédit de l’Etat, soit
d’une façon plus large, du crédit de la na
tion. Tout aboutit donc à la question de
savoir, d’une part, si le pays est vainqueur,
de l’autre si, même vaincu, il y a des chan
ces certaines ou au moins sérieuses de re
lèvement.
Supposons la Banque à découvert vis-à •
vis du gouvernement de trois ou de quatre
milliards. Si le public a la certitude morale
que le gouvernement voudra et pourra les
rembourser, il est bien probable que l’agio
sur le billet restera nul ou du moins mi
nime : dans la circonstance, les deux cré
dits, celui de la Banque et celui de l’Etat
seront solidaires ; et c’est parce que le se
cond demeurera fort que le premier ne sera
pas touché. Voyez l’exemple de 4874, c’est
exactement le cas envisagé.
Supposons par contre (ce qu’à Dieu ne
plaise, mais un raisonnement sérieux doit
prévoir le pire), supposons, dis-je, une dé
faite complète, une débâcle même, suivie
du paiement d’une indemnité de guerre dé
passant manifestement les facultés de la
nation. Le problème ne se pose pas alors
d’une autre façon que précédemment, mais
la réponse est différente. Si la situation est
telle que les avances de la Banque à l’Etat
n’ont pas chance d’être remboursées à la
paix (comme en 4870), si la créance tempo
raire de la Banque sur l’Etat menace de
devenir une créance consolidée, indéfini-
ment renouvelée, si l’indemnité de guerre,
, malgré l’équilibre favorable de notre ba-
5 lance commerciale, risque de vider l’en-
caisse, alors il est inévitable qu’une dépré-
i ciation du billet se produise. Comme tout.
à l’heure, le billet devient partiellement
solidaire du pays : mais au lieu d’être soli-.
daire de sa force, de sa vigueur, de sa ré
sistance et de ses espoirs, il n’est plus que
solidaire de sa défaite et de sa ruine.
Voilà de sombres suppositions — mais
qu’il fallait faire. Elles se sont, en ce qui
concerne le billet, trouvé réalisées, soit en
temps de paix, soit en temps de guerre,
dans tous les pays où la Banque d’émis
sion n’a pu se soustraire à une solidarité
trop complète et trop compromettante avec '
un Etat trop obéré. Et c’est bien compréhen
sible : quand le billet en arrive à être gagé
principalement sur le crédit de l’Etat, et
quand ce crédit s’effondre, il est naturel
que le billet s'effondre avec lui.
La France, heureusement, a des ressour
ces infinies,des ressources telles qu’aucune
autre nation n’en offre de semblables : res
sources matérielles dues aux épargnes
accumulées par les générations ; ressources
morales dues à cet étonnant ressort qui fait
que, du fond de l'abîme, notre pays oppose
encore aux pires fatalités le plus magni
fique Sursum corda. Gagé par des contre
parties nombreuses et solides, notre billet
l’est encore, l’est surtout peut-être par
cette admirable vitalité du peuple fran
çais. Il n’est pas exagéré de dire qu’aucune
nation au monde n’aborderait la guerre
avec des ressources de finances et de crédit
plus belles que celles dont disposerait la
France au jour périlleux de quelque grand
conflit.
André Siegfried.
DS
LES AFFAIRES D'ORIEIT
En l’honneur du tsar Ferdinand
Sofia, 16 août
Les manifestations en l’honneur du tsar
Ferdinand continuent.
A l'occasion de l’anniversaire de son avè
nement, un Te Deum a été chanté à la cathé
drale, en présence de la famille royale, des
membres du corps diplomatique, des offi
ciers de la garnison, des anciens ministres
et des notabilités de la ville.
Le public était très nombreux.
La cérémonie religieuse s’est déroulée au
milieu d’une émotion très intense de la
foule, massée sur la place de la Cathédrale.
Le roi, les princes, ainsi que le généralis
sime Dimitrieff, ont été acclamés chaleureu
sement/
Le Retour du Bol Constantin
Athènes, 16 août.
Le roi ayant télégraphié qu’il rentrerait à
Athènes lundi soir,le gouvernement a arrêté
le programme de la réception qui lui sera
faite.
Le souverain, venant de Salonique, avec
toute la flotte, arrivera à Phalère à quatre
heures et débarquera à cinq heures.
Le Conseil des ministres et les autres au
torités l’attendront au Céramique.
Le roi montera dans une voiture attelée à
la daumont et, suivi de son état-major, se
rendra directement à la cathédrale pour as
sister à un Te Deum.
Sur tout le parcours du cortège royal se
trouveront des trophées de canons turcs et
bulgares et des pyramides d’armes.
Les préparatifs sont poussés très active-
ment.
De nombreux étrangers af
éja
ween
u) Voir. le Petit Havre des 5et 43 aoûb
coe
Les Finances grecq-2s
Athènes, 16 août.
Le Journal officiel publie un décret ratifiant
l’emprunt de dix millions conclu entre le
gouvernement et la Banque nationale de
Grèce.
Le produit de cet emprunt servira à dé
dommager les propriétaires d’objets réqui
sitionnés et au paiement des fournitures de
guerre.
On sait que la même Banque a déjà avancé
quarante millions au gouvernement.
M. Majoresco, grand-cordon
de la Légion-d’Honneur
Bucarest, 16 août.
M. Poincaré a conféré à M. Majoresco, pré
sident du Conseil de Roumanie, le grand-
cordon de la Légion-d’Honneur.
Cette haute distinction a produit à Buca
rest une très vive satisfaction.
La Turquie et l’Equilibre européen
Constantinople, 16 août.
Le Sabah examine la question de l’équilibre
balkanique et des groupements diplomati
ques européens. Puis ayant retracé le rôle de
là France dans la politique orientale, il
ajoute :
« Puisqu’on veut forts les Roumains, les
Bulgares, les Grecs, les Serbes et les Monté
négrins pour l’équilibre des Balkans, pour
quoi ne pense-t-on pas de même à notre
égard ? Certes, le monde politique européen
exprime le désir de nous garder puissants,
mais uniquement à titre d’Etat asiatique.
Pourtant Constantinople comme la frontière
Enos-Midia sont en Europe et notre force
en Asie dépend d’une sécurité de frontière
européenne qui ne nous oblige pas à de trop
lourds sacrifices. Deux cabinets défendent
ouvertement les intérêts de la Grèce et de la
Serbie, deux autres se font les champions de
la Bulgarie.
» Pourquoi donc les puissances, que leurs
intérêts poussent à être nos amis, nos aides
bienveillants,’ ne soutiennent-elles pas éga
lement le point de vue ottoman ? Est-ce que
notre force en Europe n’importe pas dans
l’équilibre des Balkans ? Est-ce que la paix
peut être assurée dans le proche Orient en
nous exposant faibles aux ambitieuses con
voitises de nos voisins ?
» La réponse de la Sublime-Porte à la dé
marche des ambassadeurs est un excellent
prétexte pour permettre aux Cabinets d’exa
miner impartialement notre situation dans
l’équilibre balkanique.
» Par conséquent, non seulement au point
de vue de la justice, mais aussi au nom de
la paix du proche Orient, l’Europe doit ac
cueillir la réponse ottomane comme une
aspiration vers an véritable et stable équi-
libre. »
■ L
LES BEAUX DIMANCHES
Cliché Petit Havré
EMPORTER 1
Phoo Pekil Havre
VICTUAILLES
Sous les gfâhds arbres reverdis
Par le soleil ragaillardis
Vous voici revenus, gentils,
Beaux dimanches de la guinguette I
Beaux dimanches du cervelas
Où l’on prend, en gûise de plats,
De petits ronds de papier grast
Servant aussi de serviette,,,
Vous paraissez rendre les gens
Plus aimables, plus indulgents.
Oublieux de ces vains argents
Que nous nous disputons sur terre,
Et la vie est rude pourtant I
Effet du soleil éolatant,
On n’hésite pas un instant :
On salue un propriétaire !
Vous avez, Eté, par vos heurs,
Des parfums troublants, caresseurs
Encor plus doux que les douceurs
De la douce Revalescière,
Et vous les donnez à gogo,
A flots, à tire-larigo,
Au richard comme au mandigot,
Au baron comme à l’épicière.
Des bois ressuscités et verts,
Les chemins fleuris sont ouverts
Et le long des sentiers couverts,. "
L'Amour en pantalon garance /
Court en sifflant au rendez-vous.
Et, devant soldats et nounous,
Les oiseaux tapageurs et fous,
Les oiseaux font la révérence.
— Non, c'est trop bête, en vérité,
A
»
«
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
Attendre la fin de l’été
Avec tant de tranquillité
Pour sortir les chapeaux de paille,
Pour hier, lâcher la maison,
Aller s’asseoir sur le gazon
Avec six sous de saucisson,
S’offrir une honnête ripaille.
Allons, Palmyre, au trot, mon coeur !
Arbore ton chapeau vainqueur.
Et vous, les moutards, tous en chœur,
Filons ! Médor nous accompagne.
Ici, Médor !... Ce bon Médor!
— Ouah !ouah !ouah!— Oui,mon trésor,
Nous filons... — Mouche-toi, Totor —
Casse-croûter à la campagne ! »
* »
Beau temps. Chaleur. Train au complet.
Ciel bleu. Grand soleil. Beau dimanche.
Autos. Poussière. Route blanche.
En noir, sur une large planche :
« Collations. Cidre. Bon lait.
» Tonneau, bouloir et balançoire.
Le dernier paragraphe de l’article 48 de la loi
du 30 octobre 1886 porte que le Conseil départe
mental entend et discute tous les ans un rapport
général de l’inspecteur d’académie sur l’état et
les besoins des écoles ; ce rapport et le procès-
verbal de la discussion par le G. D. sont adressés
au ministre.
Parmi les rapports qui viennent de parvenir rue
de Grenelle, l’un des plus intéressants est celui
qui a été présenté le 25 juin au G. D. de la Seine-
Inférieure par M. Dolivéux, inspecteur d’académie
à Rouen. La plus grande partie en est consacrée
aux moyens d’améliorer la fréquentation scolaire,
grave question qui a fait l’objet d’ardentes discus
sions à la Chambre ces mois derniers.
Sous la signature Régent, L'Action consacre à
ce rapport l’article suivant :
« Si faut appliquer la loi »
En Seine-Inférieure, comme en beaucoup
d’autres départements d’ailleurs, on a trop
le souci de la prospérité de l’école laïque
pour s’attarder à attendre durant de longs
mois le vote de nouvelles mesures sur l’obli
gation scolaire. On se sert de ce qu’on a,
c’est-à-dire de la loi du 28 mars 1882, « la loi
qui meurt», comme l’écrivait naguère notre
éminent collaborateur, M. Edouard Petit,
mais qui, sérieusement appliquée, eût suffi
à réaliser les hautes espérances de Jules-
Ferry et de Paul Bert.
A la question : « Comment peut-on amé
liorer la fréquentation scolaire ? » l’honora-
ble inspecteur d’académie de Rouen répond
par ces mots placés au début de son rap
port : « Il faut appliquer la loi. C’est ce que
nous faisons depuis quatre ans. Et notre
persévérance a raison, peu à peu, des diffi
cultés. ¥
» On répond pas des accidents. •
Appels joyeux. Rires stridents.
Des garçons qu'on met sur les denté t
= Par ici, Célestin, à boire !
— Par /à, sapristi ! — Quel mic-mac !
— Garçon, nous manquons de vinaigre } 1
— Du iambon, Clémence, et bien maigre l
— N’y goûtez pas, leur cidre est aigre
4 Vous détraquer l'estomac^,, »
Et très délicatement roses,
Dans la sauce au poivre nageant
Les crevettes — c’est engageant e
S’étalent d'un air négligent
Parmi les lilas et les roses,
Les coquelicots, les sapins,
Les tulipes que des rapins
A la six-quatre-deux ont peints
* Au fond d’antiques porcelaines,
Vieux Rouen pas très garantis,
Ebréchés, félés et nantis
De crochets pas toujours petits. , .
Trois francs vingt-cinq les deux douzaine^
Et le clair soleil radieux
Poursuit tout là-haut dans les deux
Son voyage mystérieux ;
Et du bel azur qui flamboie
Sur tous ces gens en belle humeur
Et sur tous ces fronts en sueur,
il pleut du Rire et du Bonheur...
C’est comme une averse de joie.
Sous les grands arbres reverdis,
Par le soleil ragaillardis,
Vous avez vidé les taudis
Et chassé la mélancolie.
Beaux dimanche de liberté,
Dimanches du divin Eté
Qui jetez un jour enchanté
Dans la bataille de la vie !...
* *
On rentre à pas lents. C'est le soir.
Le soleil meurt. On le voit choir
En des ors de vieil ostensoir
A l’horizon barré de flammes.
Des échos perdus dans les bois
S’appellent, s’égarent parfois :
Echos de rires et de voix.
Des choses s’envolent les âmes.
Et l’ombre descend sur les champs,
Voile la pourpre des couchants...
Encor quelques bruits, vagues chants,
Desadieuxd’oiseaux sous les branches^
Et tout en marchant dans le noir
Ce vieux Totor dort comme un loir.
On rentre à pas lents. C'est le soir,
Le soir très doux des beaux dimanches,,}
ALBERT-HERRENSCHMIDT.
En effet, les inspecteurs primaires de la
Seine-Inférieure constatent tous que la situa
tion, déjà moins mauvaise qu’autrefois, s’est
encore sensiblement améliorée cette année-
ci, grâce aux efforts répétrs, soutenus, vrai
ment remarquables des instituteurs et des
institutrices, des municipalités et des délé
gations cantonales pour ramener à l’école les
derniers irréguliers et réfractaires. Sur ce
point, il existe dans tout le département un
concours très précieux de toutes les bonnes
volontés dont il est rare de rencontrer un
plus heureux exemple.
Le Rôle des Délégations cantonales
Le Conseil départemental de Seine-Infé-
rieure a été vivement intéressé par le rôle
actif que jouent les délégations cantonales
dans l’amélioration de la fréquentation sco-
laire
D’accord avec certaines « municipalités
agissantes », elles peuvent mettre en œuvre
divers moyens destinés à rappeler les pa
rents négligents au respect de la loi de 1882 :
annonces dans les journaux régionaux, ré
primandes, affichage, suppression du Bu
reau de bienfaisance quand la chose était
possible, etc. . ... T
Résultat : disparition des réfractaires. La
ramassage des pommes a seul été la cause
que quelques enfants seulement ont manque
l’école pendant une huitaine de jours à la
rentrée d’octobre 1913.
Même dans les communes pauvres, la
fréquentation scolaire est « merveilleuse »,
au témoignage d’un délégué cantonal qui
écrit :
« J’ai pu avec la promesse, tenue d’ail
leurs, de donner aux enfants qui manque-
ront moins de dix classes (cinq jours) par
an une récompense appréciable, obtenir un
53” Année
AU HAVRE.
A PARIS.
Administrateur-Délégué
N* 11,721
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 16 AOUT
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LES AFFAIRES D’ORIENT
LES AVIATEURS
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Janvier...
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Maïs sur'..'...
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69 18
11 15
10 67
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Cuivre Standard disp
— septembre....
Amalgamat. Cop...
fer
1
H. Venizelos rentre en Grèce
Belgrade. — M. Venizelos est parti pour
la Grèce, cette nuit, par train spécial.
Suffi occupé par les Turcs
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administratios
à M. O. RANDOLBT
85, Rue Fontenelle, SB
ACresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administratton, Impressions at Annonces. TAL 10.47
(8 Pages)
5Centimes — EDWNON DU MATIN
wmmwi me ==== ==========
• • -=--=-----------====-=========-===U==-==V-===========axueeestento
5 Centimes
(8 Pages)
Dimanche 17 Août 1913
Le Petit Havre
AN NON CES
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg..
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et ligotes
ms
DERNIERE NURE
Cotons t août, hausse 5 points ; octobre,
hausse 5 points; décembre, hausse 5 points ;
mars, hausse 3 points.
Calés i hausse 1 pointà baisse 11 points.
F
Belgrade. — La colonie grecque a offert
une gerbe de fleurs à M. Venizelos, qui a
prononcé un discours très applaudi.
M. Voukotich, parlant ensuite, a déclaré
que l’union et la fraternité sont désormais
indissolubles entre les Serbes et les Monté
négrins.
A 11 heures, M. Venizelos a été reçu en
audience par le roi.
M. Pasitch a offert un déjeuner en l'hon-
neur des délégués.
À bord du vapeur « Romania » (en Mer Noi
re). — Les Turcs ont occupé Sûfli, à l’ouest
de Maritza.
M. BARTHOU A SAMPIGNY
. COMMERCY. — M. Barthoa, président du
Conseil, venant de Suisse, est arrivé à six
heures du soir à Commercy. Il est parti en
automobile pour Sampigny.
, il passera la nuit chez le président de la
République.
LES FÊTES DE BAR-LE-DUC
BAR-LE-DUc. — Les fêtes ont commencé
er soir, à 6 heures, par une distribution de
secours aux indigents.
k Les cloches ont sonné à toute volée et l’ar-
tillerie a tiré des salves.
: A 8 heures a eu lieu une grande retraite
aux flambeaux. Dans les rues, l’affluence
était énorme.
KAIX-LA-CHAPELLE. — L’aviateur Demarnier
s’est envolé hier après-midi pour Paris.
F Buc.. — L’aviateur Seguin, parti «d’Anvers à
3 h. 1/2, est arrivé à Buc à 7 heures, après
un très beau voyage.
[ II a parcouru 400 kilomètres en trois heu-
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
9aeo
Rédacteur en Chef, Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE FÉNOUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
=p a==-==-- ---------------—.
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure. pEur 1
l’Oise et la Somme
Autres Départements.....
Union Postale
TROI Mois
Six Mois
Un An
10
60
Fr.
20
Fr.
so
Fr.
2% •
On S’abonne egalement, SANS FRgIS, dans tous les Bureaux de Poste de rraKse
Antoine par des gardes républicains cyclis
tes qui essayèrent de les disperser.
Succombant sous le nombre, les gardes
qui étaient frappés de toutes parts mirent
revolver au poing pour intimider les mani
festants.
De la foule partirent alors plusieurs coups
de feu qui, heureusement, n’atteignirent
personne.
Un peloton de gardes à cheval, qui rega
gnait sa caserne, survenant à ce moment,
dégagea les cyclistes en chargeant sabre au
clair.
Plusieurs arrestations ont été opérées.
Deux gardes républicains cyclistes furent
blessés légèrement au cours de la mêlée. Un
garde à cheval, désarçonné, fut contu
sionné.
Place de la Bastille, une autre bagarre se
produisit entre des manifestants et deux
agents cyclistes en bourgeois.
L’un des agents fut frappé d’un coup de
couteau à la tête. Il a été transporté à l’Hô-
tel-Dieu, où il est resté en traitement. Sa
blessure n’est pas très grave.
Le Billet de Banque
en temps de Guerre "
UN GARDIEN DE LA PAIX
INCULPÉ DE VOL
M. Bourgarel a été chargé par le parquet
d’ouvrir une instruction contre le gardien de
la paix Bathaud.
Celui-ci est inculpé de vol.
Il est accusé d’avoir, étant de service, rue
du Faubourg-Saint-Honoré, pénétré dans un
magasin et s’être approprié an coupon de
dentelle.
UN CAMBRIOLAGE
Un cambriolage a été découvert hier soir,
94, avenue Kléber, dans un appartement du
rez-de-chaussée occupé par M. Darnoux, ac-
tuellement absent.
La police a commencé son enquête.
AU CONGRÈS ANARCHISTE
Après une longue suspension de séance,
les délégués anarchistes ont continué la dis
cussion sur les rapports des syndicalistes et
des anarchistes.
Les interventions ont été nombreuses.
Après un discours du délégué mineur, M.
Broutchoux q ui, à la G. G. T. représente les
théories libertaires, l’assemblée semble, en
majorité favorable à l’entrée des anarchistes
dans les syndicats.
Le Congrès clôturera ses travaux anjour-
d’hui.
L’ALLEMAGNE NE PARTICIPERA PAS
A L’EXPOSITION DE SAN-FRANCISCO
Berlin. — La Gazette de T Allemagne du
Nord écrit : « L’Allemagne décline désor
mais l’invitation des Etats-Unis d’Amérique
à l’Exposition universelle de San-Francisco.
» L’industrie allemande ne voit aucun pro
fit à participer à cette entreprise. Comme
l’exposition de San-Francisco se rattache à
l’ouverture du canal de Panama, il convient
de signaler que l’attitude de l’Allemague en
présence de cet événement historique mon
dial n’est pas affectée par la décision qu’elle
a prise dans la question de l’exposition. »
AU MAROC
TETUAN. — Une automobile de l’adminis
tration, venant de Kinkommedik, a été atta
quée à coups de fusil par un groupe d’indi
gènes.
Le chauffeur a été tué.
Le mécanicien a été blessé ; il n’a dû son
salut qu’à la vitesse avec laquelle il s’est
enfui.
BULLETIN MILITAIRE
| DINARD. — Il y a quelques jours, l'aviateurs )
Brindejonc des Moulinais était parti dans
l'intention de gagner Dinard par étapes.
i Après s’être arrêté à Montpellier, Montau-
ban et Poitiers, il prit son vol de cette der-
mière ville et vint atterrir à Dinard hier
; Londres. — Deux aviateurs concourent
pour le Tour de la Grande-Bretagne en hy-
dravion.
Le premier est arrivé sans encombre à
Yarmouth ; le second compte partir demain
lundi.
•====
, UNE CÉRÉMONIE PATRIOTIQUE
/ A THIONVILLE
I THIONVILLE. — Hier, à midi, a eu lieu, en
présence des autorités, l’inauguration d’un
monument commémoratif élevé à la mé
moire des soldats du 79 e tombés il y a qua
rante-trois ans.
? LE CONGRÈS DES EMPLOYÉS
i Bordeaux. — Le Congrès des employés de
t rance a adopté hier divers vœux deman-
d lant notamment la limitation de la journée
die travail à 10 heures, la suppression du
■travail de nuit pour les femmes et les enfants
âgés de moins de 18 ans, la fermeture des
magasins les dimanches et jours fériés, l’ap-
plication des lois et règlements sur l’hygie-
ne en ce qui concerne le travail au sous-
sol.
I Enfin, le Congrès a émis le vœu que les
[différends entre employés et patrons soient
de la compétence des Conseils de Prud’hom-
mes, quelle que soit leur importance ; que
les tribunaux d’appel des sentences des
Conseils de carrière et des Conseils de
(prud’hommes soient composés, dans une
proportion à déterminer, de magistrats de
carrière et de conseillers prud hommes.
f Le prochain Congrès aura lieu à Saint-
Quentin.
BAGARRES AU PASSAGE
D’UNE RETRAITE MILITAIRE
4 A la suite de la retraite militaire de la rive
droite, une colonne de manifestants, qui
s’était formée rue de Reuilly, a été arrêtée ù
rna St-
Le Soldat automatique
Il n’est bruit, à Copenhague, que de la
nouvelle invention merveilleuse d'un ingé
nieur danois qui aurait imaginé et construit
un appareil de destruction, pour lequel il
aurait déjà pris tous les brevets.
On l’appelle le « soldat automatique ».
Cet appareil se compose d’un cylindre
d’acier qui, à l’état normal, se trouve dans
un autre cylindre plus gros, planté vertica
lement dans le sol ; grâce à un mécanisme
très sensible, mû par la télégraphie sans fil,
le cylindre intérieur sort de terre et s’élève
à la hauteur d’environ cinquante centimè
tres.
A ce moment, un fusil automatique, mon
té sur ce même cylindre — et dont le chien
est probablement poussé par lui — envoie
quatre cents balles dans la direction où il
est braqué.
Les « soldats automatiques » peuvent être
mis en action par une personne occupant
un point central, situé à huit ou neuf kilo
mètres en arrière de la ligne de défense.
Ces appareils ne peuvent pas être vus par
l’ennemi tant qu’ils ne sortent pas de terre,
et leur installation ne fait aucun tort aux
plantations.
Les résultats, après de nombreux essais,
ont démontré que quelques centaines de ces
soldats d’acier pourraient défendre une po
sition contre une infanterie nombreuse.
Naturellement inaccessibles à la panique
et au désordre, ils envoient mécaniquement
leurs quatre cents bulles, et pour passer ou
tre il faut les détruire un a un, ce qui est
chose difficile.
Comme ils sont actionnés par la télégra-
hie sans fil, il est impossible de les immo-
iliser.
Des officiers danois, qui étaient présents aux
essais des « soldats automatiques », disent
qu’ils peuvent remplacer, sur les positions -
dangereuses, les troupes régulières, qui se
raient alors réservées pour des endroits de
défense plus facile.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
I la LIERAIRIE IHTERIIATIOHALE
108, rue St-Lazare, 108
(immeuble de l’HOTEL TERMINUS)
III
Nous avons dit, dans un précédent arti
cle, comment le billet de banque s’était
comporté en 1870. Sa résistance serait-elle
la même aujourd’hui dans un cas analogue?
C’est un problème complexe, mais utile ce
pendant à envisager, ne serait-ce qu’à titre
d’hypothèse.
Il est probable que la déclaration de
guerre serait le signal d’un rush de la clien
tèle des grands établissements de crédit
vers ses dépôts. Pour faire face à ces de
mandes de remboursements, ces établisse
ments réescompteraient vraisemblablement
leur portefeuille à la Banque de France, et
il est également vraisemblable que celle-ci
supporterait aisément le choc : mais, du
premier coup, c’est sur elle que pèserait
tout le poids de la situation. Aussi peut-on
penser que le cours forcé serait aussitôt
établi pour la défense de son encaisse.
Tout le portefeuille des banques ayant
abouti à la Banque de France, celle-ci se
verrait à la tête d’un nombre énorme d’ef
fets à recouvrer. Il est encore vraisembla
ble, d’après le précédent de 1870, que ces
effets seraient payés sans grand déchet, à
moins qu’une prorogation des échéances ne
soit prononcée par le Parlement.
Jusqu’ici, il est permis de penser, étant
donné son extraordinaire solidité et l’admi-
rable vigueur de son organisation, que la
Banque serait, vis-à-vis du commerce et
du public à la hauteur de sa tâche.
Les grosses difficultés commenceraient
le jour où la Banque se trouverait en
présence des demandes ou des exigences de
l’État. Pendant les guerres,les Etats dépen
sent sans compter ; mais comme ils ne peu
vent faire de grands emprunts publics qu’a-
près la paix, ils sont obligés d’avoir d’abord
recours à des moyens de trésorerie. Il est
donc évident que le gouvernement compte
par avance sur les prêts que lui consentira
la Banque de France, Les discussions par
lementaires relatives au renouvellement du
privilège font même allusion à une conven
tion secrète, dans ce but, entre la Banque
et l’Etat.
De grosses sommes d’argent devant être
ainsi mobilisées, il est prévu par avance
que la limite de l’émission des billets sera
élevée en conséquence. Gomme en 4870, on
verra donc la circulation s’enfler, dans une
proportion que nous ne pouvons connaître
mais qui sera certainement considérable.
Grâce à ces divers moyens, l’encaisse aura
pu être protégée, de même que le gouver
nement se sera vu fournir les moyens finan
ciers dont il peut avoir le plus urgent be
soin. Il est vrai que ce n’aura été que grâce
au cours forcé et au développement subit
de la circulation des billets. L’or sera de
venu rare et ceux qui en posséderont, soit
par hasard, soit pour l’avoir thésaurisé, ne
s’en déferont pas volontiers. Le métal sera
donc largement remplacé par du papier, no
tamment par de petites coupures de 20, 40,
5 fr., qui, dit-on, sont, dès le temps de
paix, prêtes dans les caisses de la Banque.
Que devient, dans ces conditions, la va
leur du billet ? En temps de paix, il est
gagé par l’encaisse et le portefeuille. Dans
l’espèce, l’encaisse subsiste, puisqu’elle est
défendue par le cours forcé ; mais le porte
feuille et la circulation sont prodigieuse
ment gonflés ; et l’excédent de la circula
tion est en réalité gagé, non plus par des
effets à plus ou moins court terme, mais
par des bons du Trésor remboursables à la
fin de la guerre sur l’emprunt de liquida
tion.
On voit de la sorte le problème se préci
ser : de même qu’en 4870, le crédit du bil
let de banque devient alors partiellement
solidaire, soit du crédit de l’Etat, soit
d’une façon plus large, du crédit de la na
tion. Tout aboutit donc à la question de
savoir, d’une part, si le pays est vainqueur,
de l’autre si, même vaincu, il y a des chan
ces certaines ou au moins sérieuses de re
lèvement.
Supposons la Banque à découvert vis-à •
vis du gouvernement de trois ou de quatre
milliards. Si le public a la certitude morale
que le gouvernement voudra et pourra les
rembourser, il est bien probable que l’agio
sur le billet restera nul ou du moins mi
nime : dans la circonstance, les deux cré
dits, celui de la Banque et celui de l’Etat
seront solidaires ; et c’est parce que le se
cond demeurera fort que le premier ne sera
pas touché. Voyez l’exemple de 4874, c’est
exactement le cas envisagé.
Supposons par contre (ce qu’à Dieu ne
plaise, mais un raisonnement sérieux doit
prévoir le pire), supposons, dis-je, une dé
faite complète, une débâcle même, suivie
du paiement d’une indemnité de guerre dé
passant manifestement les facultés de la
nation. Le problème ne se pose pas alors
d’une autre façon que précédemment, mais
la réponse est différente. Si la situation est
telle que les avances de la Banque à l’Etat
n’ont pas chance d’être remboursées à la
paix (comme en 4870), si la créance tempo
raire de la Banque sur l’Etat menace de
devenir une créance consolidée, indéfini-
ment renouvelée, si l’indemnité de guerre,
, malgré l’équilibre favorable de notre ba-
5 lance commerciale, risque de vider l’en-
caisse, alors il est inévitable qu’une dépré-
i ciation du billet se produise. Comme tout.
à l’heure, le billet devient partiellement
solidaire du pays : mais au lieu d’être soli-.
daire de sa force, de sa vigueur, de sa ré
sistance et de ses espoirs, il n’est plus que
solidaire de sa défaite et de sa ruine.
Voilà de sombres suppositions — mais
qu’il fallait faire. Elles se sont, en ce qui
concerne le billet, trouvé réalisées, soit en
temps de paix, soit en temps de guerre,
dans tous les pays où la Banque d’émis
sion n’a pu se soustraire à une solidarité
trop complète et trop compromettante avec '
un Etat trop obéré. Et c’est bien compréhen
sible : quand le billet en arrive à être gagé
principalement sur le crédit de l’Etat, et
quand ce crédit s’effondre, il est naturel
que le billet s'effondre avec lui.
La France, heureusement, a des ressour
ces infinies,des ressources telles qu’aucune
autre nation n’en offre de semblables : res
sources matérielles dues aux épargnes
accumulées par les générations ; ressources
morales dues à cet étonnant ressort qui fait
que, du fond de l'abîme, notre pays oppose
encore aux pires fatalités le plus magni
fique Sursum corda. Gagé par des contre
parties nombreuses et solides, notre billet
l’est encore, l’est surtout peut-être par
cette admirable vitalité du peuple fran
çais. Il n’est pas exagéré de dire qu’aucune
nation au monde n’aborderait la guerre
avec des ressources de finances et de crédit
plus belles que celles dont disposerait la
France au jour périlleux de quelque grand
conflit.
André Siegfried.
DS
LES AFFAIRES D'ORIEIT
En l’honneur du tsar Ferdinand
Sofia, 16 août
Les manifestations en l’honneur du tsar
Ferdinand continuent.
A l'occasion de l’anniversaire de son avè
nement, un Te Deum a été chanté à la cathé
drale, en présence de la famille royale, des
membres du corps diplomatique, des offi
ciers de la garnison, des anciens ministres
et des notabilités de la ville.
Le public était très nombreux.
La cérémonie religieuse s’est déroulée au
milieu d’une émotion très intense de la
foule, massée sur la place de la Cathédrale.
Le roi, les princes, ainsi que le généralis
sime Dimitrieff, ont été acclamés chaleureu
sement/
Le Retour du Bol Constantin
Athènes, 16 août.
Le roi ayant télégraphié qu’il rentrerait à
Athènes lundi soir,le gouvernement a arrêté
le programme de la réception qui lui sera
faite.
Le souverain, venant de Salonique, avec
toute la flotte, arrivera à Phalère à quatre
heures et débarquera à cinq heures.
Le Conseil des ministres et les autres au
torités l’attendront au Céramique.
Le roi montera dans une voiture attelée à
la daumont et, suivi de son état-major, se
rendra directement à la cathédrale pour as
sister à un Te Deum.
Sur tout le parcours du cortège royal se
trouveront des trophées de canons turcs et
bulgares et des pyramides d’armes.
Les préparatifs sont poussés très active-
ment.
De nombreux étrangers af
éja
ween
u) Voir. le Petit Havre des 5et 43 aoûb
coe
Les Finances grecq-2s
Athènes, 16 août.
Le Journal officiel publie un décret ratifiant
l’emprunt de dix millions conclu entre le
gouvernement et la Banque nationale de
Grèce.
Le produit de cet emprunt servira à dé
dommager les propriétaires d’objets réqui
sitionnés et au paiement des fournitures de
guerre.
On sait que la même Banque a déjà avancé
quarante millions au gouvernement.
M. Majoresco, grand-cordon
de la Légion-d’Honneur
Bucarest, 16 août.
M. Poincaré a conféré à M. Majoresco, pré
sident du Conseil de Roumanie, le grand-
cordon de la Légion-d’Honneur.
Cette haute distinction a produit à Buca
rest une très vive satisfaction.
La Turquie et l’Equilibre européen
Constantinople, 16 août.
Le Sabah examine la question de l’équilibre
balkanique et des groupements diplomati
ques européens. Puis ayant retracé le rôle de
là France dans la politique orientale, il
ajoute :
« Puisqu’on veut forts les Roumains, les
Bulgares, les Grecs, les Serbes et les Monté
négrins pour l’équilibre des Balkans, pour
quoi ne pense-t-on pas de même à notre
égard ? Certes, le monde politique européen
exprime le désir de nous garder puissants,
mais uniquement à titre d’Etat asiatique.
Pourtant Constantinople comme la frontière
Enos-Midia sont en Europe et notre force
en Asie dépend d’une sécurité de frontière
européenne qui ne nous oblige pas à de trop
lourds sacrifices. Deux cabinets défendent
ouvertement les intérêts de la Grèce et de la
Serbie, deux autres se font les champions de
la Bulgarie.
» Pourquoi donc les puissances, que leurs
intérêts poussent à être nos amis, nos aides
bienveillants,’ ne soutiennent-elles pas éga
lement le point de vue ottoman ? Est-ce que
notre force en Europe n’importe pas dans
l’équilibre des Balkans ? Est-ce que la paix
peut être assurée dans le proche Orient en
nous exposant faibles aux ambitieuses con
voitises de nos voisins ?
» La réponse de la Sublime-Porte à la dé
marche des ambassadeurs est un excellent
prétexte pour permettre aux Cabinets d’exa
miner impartialement notre situation dans
l’équilibre balkanique.
» Par conséquent, non seulement au point
de vue de la justice, mais aussi au nom de
la paix du proche Orient, l’Europe doit ac
cueillir la réponse ottomane comme une
aspiration vers an véritable et stable équi-
libre. »
■ L
LES BEAUX DIMANCHES
Cliché Petit Havré
EMPORTER 1
Phoo Pekil Havre
VICTUAILLES
Sous les gfâhds arbres reverdis
Par le soleil ragaillardis
Vous voici revenus, gentils,
Beaux dimanches de la guinguette I
Beaux dimanches du cervelas
Où l’on prend, en gûise de plats,
De petits ronds de papier grast
Servant aussi de serviette,,,
Vous paraissez rendre les gens
Plus aimables, plus indulgents.
Oublieux de ces vains argents
Que nous nous disputons sur terre,
Et la vie est rude pourtant I
Effet du soleil éolatant,
On n’hésite pas un instant :
On salue un propriétaire !
Vous avez, Eté, par vos heurs,
Des parfums troublants, caresseurs
Encor plus doux que les douceurs
De la douce Revalescière,
Et vous les donnez à gogo,
A flots, à tire-larigo,
Au richard comme au mandigot,
Au baron comme à l’épicière.
Des bois ressuscités et verts,
Les chemins fleuris sont ouverts
Et le long des sentiers couverts,. "
L'Amour en pantalon garance /
Court en sifflant au rendez-vous.
Et, devant soldats et nounous,
Les oiseaux tapageurs et fous,
Les oiseaux font la révérence.
— Non, c'est trop bête, en vérité,
A
»
«
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
Attendre la fin de l’été
Avec tant de tranquillité
Pour sortir les chapeaux de paille,
Pour hier, lâcher la maison,
Aller s’asseoir sur le gazon
Avec six sous de saucisson,
S’offrir une honnête ripaille.
Allons, Palmyre, au trot, mon coeur !
Arbore ton chapeau vainqueur.
Et vous, les moutards, tous en chœur,
Filons ! Médor nous accompagne.
Ici, Médor !... Ce bon Médor!
— Ouah !ouah !ouah!— Oui,mon trésor,
Nous filons... — Mouche-toi, Totor —
Casse-croûter à la campagne ! »
* »
Beau temps. Chaleur. Train au complet.
Ciel bleu. Grand soleil. Beau dimanche.
Autos. Poussière. Route blanche.
En noir, sur une large planche :
« Collations. Cidre. Bon lait.
» Tonneau, bouloir et balançoire.
Le dernier paragraphe de l’article 48 de la loi
du 30 octobre 1886 porte que le Conseil départe
mental entend et discute tous les ans un rapport
général de l’inspecteur d’académie sur l’état et
les besoins des écoles ; ce rapport et le procès-
verbal de la discussion par le G. D. sont adressés
au ministre.
Parmi les rapports qui viennent de parvenir rue
de Grenelle, l’un des plus intéressants est celui
qui a été présenté le 25 juin au G. D. de la Seine-
Inférieure par M. Dolivéux, inspecteur d’académie
à Rouen. La plus grande partie en est consacrée
aux moyens d’améliorer la fréquentation scolaire,
grave question qui a fait l’objet d’ardentes discus
sions à la Chambre ces mois derniers.
Sous la signature Régent, L'Action consacre à
ce rapport l’article suivant :
« Si faut appliquer la loi »
En Seine-Inférieure, comme en beaucoup
d’autres départements d’ailleurs, on a trop
le souci de la prospérité de l’école laïque
pour s’attarder à attendre durant de longs
mois le vote de nouvelles mesures sur l’obli
gation scolaire. On se sert de ce qu’on a,
c’est-à-dire de la loi du 28 mars 1882, « la loi
qui meurt», comme l’écrivait naguère notre
éminent collaborateur, M. Edouard Petit,
mais qui, sérieusement appliquée, eût suffi
à réaliser les hautes espérances de Jules-
Ferry et de Paul Bert.
A la question : « Comment peut-on amé
liorer la fréquentation scolaire ? » l’honora-
ble inspecteur d’académie de Rouen répond
par ces mots placés au début de son rap
port : « Il faut appliquer la loi. C’est ce que
nous faisons depuis quatre ans. Et notre
persévérance a raison, peu à peu, des diffi
cultés. ¥
» On répond pas des accidents. •
Appels joyeux. Rires stridents.
Des garçons qu'on met sur les denté t
= Par ici, Célestin, à boire !
— Par /à, sapristi ! — Quel mic-mac !
— Garçon, nous manquons de vinaigre } 1
— Du iambon, Clémence, et bien maigre l
— N’y goûtez pas, leur cidre est aigre
4 Vous détraquer l'estomac^,, »
Et très délicatement roses,
Dans la sauce au poivre nageant
Les crevettes — c’est engageant e
S’étalent d'un air négligent
Parmi les lilas et les roses,
Les coquelicots, les sapins,
Les tulipes que des rapins
A la six-quatre-deux ont peints
* Au fond d’antiques porcelaines,
Vieux Rouen pas très garantis,
Ebréchés, félés et nantis
De crochets pas toujours petits. , .
Trois francs vingt-cinq les deux douzaine^
Et le clair soleil radieux
Poursuit tout là-haut dans les deux
Son voyage mystérieux ;
Et du bel azur qui flamboie
Sur tous ces gens en belle humeur
Et sur tous ces fronts en sueur,
il pleut du Rire et du Bonheur...
C’est comme une averse de joie.
Sous les grands arbres reverdis,
Par le soleil ragaillardis,
Vous avez vidé les taudis
Et chassé la mélancolie.
Beaux dimanche de liberté,
Dimanches du divin Eté
Qui jetez un jour enchanté
Dans la bataille de la vie !...
* *
On rentre à pas lents. C'est le soir.
Le soleil meurt. On le voit choir
En des ors de vieil ostensoir
A l’horizon barré de flammes.
Des échos perdus dans les bois
S’appellent, s’égarent parfois :
Echos de rires et de voix.
Des choses s’envolent les âmes.
Et l’ombre descend sur les champs,
Voile la pourpre des couchants...
Encor quelques bruits, vagues chants,
Desadieuxd’oiseaux sous les branches^
Et tout en marchant dans le noir
Ce vieux Totor dort comme un loir.
On rentre à pas lents. C'est le soir,
Le soir très doux des beaux dimanches,,}
ALBERT-HERRENSCHMIDT.
En effet, les inspecteurs primaires de la
Seine-Inférieure constatent tous que la situa
tion, déjà moins mauvaise qu’autrefois, s’est
encore sensiblement améliorée cette année-
ci, grâce aux efforts répétrs, soutenus, vrai
ment remarquables des instituteurs et des
institutrices, des municipalités et des délé
gations cantonales pour ramener à l’école les
derniers irréguliers et réfractaires. Sur ce
point, il existe dans tout le département un
concours très précieux de toutes les bonnes
volontés dont il est rare de rencontrer un
plus heureux exemple.
Le Rôle des Délégations cantonales
Le Conseil départemental de Seine-Infé-
rieure a été vivement intéressé par le rôle
actif que jouent les délégations cantonales
dans l’amélioration de la fréquentation sco-
laire
D’accord avec certaines « municipalités
agissantes », elles peuvent mettre en œuvre
divers moyens destinés à rappeler les pa
rents négligents au respect de la loi de 1882 :
annonces dans les journaux régionaux, ré
primandes, affichage, suppression du Bu
reau de bienfaisance quand la chose était
possible, etc. . ... T
Résultat : disparition des réfractaires. La
ramassage des pommes a seul été la cause
que quelques enfants seulement ont manque
l’école pendant une huitaine de jours à la
rentrée d’octobre 1913.
Même dans les communes pauvres, la
fréquentation scolaire est « merveilleuse »,
au témoignage d’un délégué cantonal qui
écrit :
« J’ai pu avec la promesse, tenue d’ail
leurs, de donner aux enfants qui manque-
ront moins de dix classes (cinq jours) par
an une récompense appréciable, obtenir un
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