Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-08-12
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 août 1913 12 août 1913
Description : 1913/08/12 (A33,N11716). 1913/08/12 (A33,N11716).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526377949
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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(6 Pages)
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CDTION DU MATIN
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Mardi 12 Aou 4913
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L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
ORGANE REPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
ABONNEMENTS
TBOI Mois
Six Mois
Un An
( le Journal.
Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Le Havre, la Seine-Inférieure. PEure.)
l’Oise et la Somme
Autres Départements...........
Union Postale •
10
Fr.
fl 2 bw
20 Fr.
g Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
LES
Etats Cénéraux du Tourisme
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 1 4 AOUT
Cotons : août, hausse 4 points ; octobre,
hausse 6 points: décembre, hausse 3 points ;
mars, hausse 3 points. — Soutenu.
Cafés t hausse 15 à 24 points.
METAUX
LONDRES, 11 Août, Dépêche de 4 h. 30
L =======
CUIVRE
Comptant..
1 TON
GOURS
HAUSSE
BAISSE
soutenu
s 68 17/6
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3 mois
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s 190 -/-
£ 489 10/-
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Jomptant ..
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£ 54/10 %
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3 mois
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Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
u 8 août 1913.
IEW- YORK, 11 AOUT
Cuivre Standard disp.
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CHICAGO. 1 1
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Saindoux sur.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
Janvier...
LES AFFAIRES D’ORIENT
A Sofia
Son, — Le roi, la reine, les ministres, les
dignitaires de la corT et un public nombreux
ont assisté à un service religieux qui a été cé
lébré hier matin à la cathédrale.
A la sortie, le roi a été vivement acclamé.
Il s’est rendu au Palais, à pied, en compa
gnie de sa suite.
Le Ministre de Francs
reçu par le Bol de Roumanie
Bucarest. — Le roi a reçu à midi en au-
lience M. Blondel, ministre de France.
La réponse de la Porte auz Puissances
Constantinople. — Le grand vizir acom-
muniqué sa réponse verbale aux ambassa
deurs des puissances.
Dans sa réponse, il déclare que la Turquie
a toujours cherché à soutenir tes principes
de Londres.
Si une exception est faite à l’égard de la
ligne frontière Enos-Midia, c’est pour sauver
la population du massacre et obtenir une
ligne siatégiq ueassurant la défense de Cons-
tantinople.
La Porte est heureuse de prendre acte de
la promesse des puissances de tenir compte
des demandes de la Turquie au sujet de la
rectification de la frontière ; elle est con
vaincue que ses justes réclamations seront
admises.
Une Panique à Mustapha-Pacha
CONSTANTINOPLE. — Pendant un incendie
qui avait éclaté à Mustapha-Pacha de nom
breuses bombes ont fait explosion dans une
maison habitée par des Bulgares.
La population, prise de panique, s’est en-
Suie vers Andrinople, mais elle est revenue
quandson émotion se fût calmée.
Nouvelles Hostilités
VALONA. — D’après un télégramme de
Salonique, les tribus Hoti et Gruba ont com
mencé les hostilités sur la frontière, à cause
de leur annexion au Monténégro.
Un Ordre du Jour du Soi de Bulgarie
Sofia.— Le roi a adressé à l’armée un ordre
du jour rappelant les victoires remportées
sur l’armée turque.
Il ajoute que les alliés de la Bulgarie, mal
gré leurs engagements, trahirent le peuple
Bulgare et voulurent lui ravir une partie des
territorres rachetés par le sang de milliers de
héros.
Les armées Bulgares durent reprendre
malgré elles une lutte difficile qui aurait été
couronnée de succès si des circonstances po-
litiques imprévues n'avaient paralysé leurs
forces.
Pressés de toutes parts, les Bulgares fu
rent obligés de signer la paix à Bucarest.
Le roi remercie chaleureusement l’armée
au nom de la Bulgarie et dit en terminant :
a Contez à vos enfants et à vos petits-en-
pré-
fants la vaillance du soldat bulgare et
parez-les à parachever un jour l’œuvre
rieuse que vous avez commencée ».
La Démobilisation bulgare
glo-
Sofia. — L’ordre de démobilisation a été
communiqué aux commandants des ar
mées.
La démobilisation a commencé dès hier ;
les troupes sont déjà en route pour regagner
eur garnison du temps de paix.
A la conférence des Ambassadeurs
Londres. —- Au cours de la conférence des
ambassadeurs, Sir Edward Grey a proposé
ine formule transactionnelle tendant à con-
bilier entre elles les propositions de la Fran-
te et de l’Italie, en ce qui concerne les îles
Se la mer Egée.
Les ambassadeurs de France et d’Italie sou-
mettront la formule de Sir Edward Grey à
leur gouvernement respectif.
La rectification de frontière du Nord de
(Albanie reclamée par tes Monténégrins a été
Approuvée par Sir Edward Grey, par M. Gain-
bon, ambassadeur de France, et par l’am-
bassadeur de Russie ; elle sera soumise à
Approbation des autres gouvernements.
Les déprédations de l’armée grecque
Sofia. — Une note officielle dit :
Le commandant de la 99 division télégra-
graphie ce matin que le gros des forces grec-
sues se retire de Bakir-Tepe, par la vallee de
(a Strouma, incendiant sur son passage tous
es villages et les hameaux.
La démobilisation Roumaine
. Bucarest.— Leroi a signé un décret or-
Sonnant la démobilisation qui commencera
le 31/13 août courant.
M. Poincaré félioits le Roi de Roumanie
Bucarest. — M. Blondel, ministre de Fran-
se, a présenté au roi Charles les félicitations
de M, Raymond Poincaré pour les heureux
résultats de la conférence de la paix.
Le roi Charles s’est moulé trgpensibleà
çette démarche
. le joni
14 62
15 31
72 3 4
15 62
AOUT
C. DU JOUR
85 3 4
89 1 2
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66 1 8
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c. PRICKDTN"
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c. PRECED
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7/8
» »
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72
LE FEU A BORD DE L' « ARAGO •
Toulon. — Le feu s’est déclaré hier après-
midi à bord du sous-marin Arago. en achè
vement dans l’arsenal du Mourilion.
Le feu a pu être rapidement maîtrisé.
Il n’y a que des dégâts matériels.
L'AFFAIRE DU COLLIER
M. Dam, commissaire aux délégations ju
diciaires, avait adressé à M. Sale mons une
convocation pour aujourd’hui mardi à l’ef
fet de recueillir les renseignements complé
mentaires sur la plainte qu’il avait déposée
contre un ancien avocat du barreau de Pa
ris. pour tentative de chantage.
M. Sa îo mons a fait dire au magistrat qu’il
était obligé de quitter Paris.
Seul, son fils viendra dans huit jours,
fournir les explications complémentaires
sur la plainte.
UNE EXPLOITATION AGRICOLE
DÉTRUITE PAR UN INCENDIE
Charolles. — Un incendie a détruit, à
Saint-Bonet-de-Vieille-Vigne une exploitation
agricole.
Les dégâts sont considérables.
D’après les résultats d’une première en
quête, il semble que cet incendie serait dû à
la malveillance.
c=-====k======
INCENDIE DE FORÊTS
Toulon. — Un incendie de torêts s’est dé
clare hier après-midi dans I’îte de Port-Cros.
Le feu menace le fort de l’Eminence.
La garnison de Toulon a envoyé cent sol
dats coloniaux par un remorqueur pour
combattre le sinistre.
DRAME FAMILIAL
Amiens. — Dans la commune de Curlu,
dans l’arrondissement de Péronne, une
femme Rose François, âgée de 37 ans, a
pendu ses deux fillettes âgées de 1 et 3 ans ;
elle s’est ensuite pendue auprès de ses en-
fants.
On a découvert les trois cadavres hier
matin.
Ce drame serait dû soit à la folie, soit à la
misère.
La femme François laisse encore deux au
tres enfants.
LE FEU DANS UN CINÉMATOGRAPHE
Madrid. — On mande de Gardia que le feu
s'est déclaré dans une salle de représenta
tions cinématographiques.
Une panique s'est produite dans le public
qui s'efforçadt de gagner la sortie, malgré les
efforts du personnel qui annonçait que le
feu avait été rapidement éteint.
40 spectateurs ont été grièvement blessés ;
14 sont à l’agonie et un grand nombre d’au
tres sont blessés légèrement.
L'AVIATEUR JANOIR
Riga. — Hier après-midi, l’aviateur Janoir
a heurté un mur de l’aérodrome en essayant
de prendre son vol.
L’appareil a été légèrement endommagé.
Les réparations demanderont deux jours.
Les Elections Cantonales
Le ministère de l'intérieur communique la
statistique suivante :
Résultats du 2^ tour (10 août 1913)
Sièges à pourvoir : 122 — 2 à Rochefort,
124.
Résultats parvenus le 11 août à huit heu-
res du main : 124.
Réactionnaires et nationalistes Elus
Progressistes de droite »
Progressistes de gauche »
R publicains de gauche »
Radicaux et radicaux-socialistes ... »
R publicains socialistes »
Socialistes unifies »
Rochefort, un siège non pourvu.......
Total....
10
2
3
19
68
5
16
1
Les deux tours de scrutin n’apportent au
cune modification dans les forces numéri
ques des divers partis au sein des Conseils
généraux de 13 départements, savoir :
Ain, Ariège, Aube, Aveyron, Bouches-du-
Rhône, Indre-et Loire, Loire-Inférieure, Loi
ret, Mayenne, Haut-Rhin, Haute-Saône, Ven-
dée, Yonne.
Les socialistes unifiés ne gagnent que 12
sièges, au lieu de 13 annonces pour les deux
tours, un résultat n’ayant pas été proclame
dans les Ardennes.
Balance laite ils gagnent 6 sièges dans le
Nord, 2 dans le Var et la Haute-Vienne, 1
dans la Gironde et le Jura, 6 dans les Pyré
nées-Orientales, la Loire, la Nièvre et le
Gard ; ils en perdent 4 ; 2 dans l’Aube, 4 dans
le Finistère, 4 dans les Hautes-Alpes, ‘
N’est-il point étonnant que la France en
soit encore à s’occuper de la constitution
des Etats Généraux du Tourisme ? Riche en
sites pittoresques et en monuments artisti
ques et historiques, n’aurait-elle pas dû
agir plus tôt ? Tout concourrait pourtant à
rendre sa tâche moins ingrate. Bien située
pourvue de communications rapides avec
tous les pays, dotée de voies fluviales mer
veilleuses. sillonnée de routes uniques au
monde, aimée à l’étranger, il lui suffisait
d’entretenir une légère propagande pour
réussir à attirer et à retenir cette clientèle
que les agences de tourisme mènent à
grand bruit dans des contrées moins hospi
talières et moins séduisantes.
Jusqu’à présent des Comités d’initiative
isolés et encore trop rares se sont joints il
est vrai au Touring Club de France pour
appeler l’attention sur notre pays. Ces orga
nismes, malgré la faiblesse de leurs moyens,
ont cependant obtenu, dans certains en
droits, des résultats encourageants. Mais,
en présence de la vogue du tourisme, de
la multiplication des communications et de
l’activité des entreprises de voyages, il
importe de coordonner les initiatives pour
que la publicité s’étende et porte davan
tage.
La constitution des Etats Généraux du tou
risme dont il est question à l'heure actuelle
est un levier fort opportun. Il convient de
s’en servir d’urgence et d’innover hardi
ment afin de mieux faire connaître et appré
cier ces mille et mille coins de France où
l’on peut admirer des beautés presque in
connues.
Une besogne considérable s’impose pour
réussir. Il faut faire valoir aux excursion
nistes cosmopolites le confort de nos au
berges et de nos hôtels, maintenir la répu
tation de notre cuisine et offrir à tous une
hospitalité large et peu coûteuse jusque
dans les moindres bourgades.
On devra aussi réclamer avec énergie la
proscription des affiches qui enlaidissent
les paysages. Ceci peut, semble-t-il, être
atteint assez facilement car, depuis quelque
temps, une taxe presque prohibitive sur les
panneaux a fait disparaître une grande par
tie de ces cloisons qui obsédaient le voya
geur et lui cachaient des perspectives ravis
santes. Mais il conviendrait encore de s'éle
ver contre ce nouveau vandalisme qui
consiste à enrober d’affiches le tronc des
arbres jusqu’à les transformer en véritables
colonnes-réclames.
L’assainissement des villages est aussi
un problème qui se pose. Pour le résoudre,
il conviendrait d’organiser des concours de
propreté et de décorations. Il faudrait éga
lement susciter la création de Comités de
promenades.
Les Comités d’initiative qui, comme
celui du Havre, s’efforcent d’attirer les tou
ristes, accueilleront ces idées avec d’autant
plus d’enthousiasme qu’ils ont déjà réalisé
une partie de ce programme dans leur petite
sphère d’influence. Ils essayeront mainte
nant de compléter leur œuvre en organisant
des fêtes de toutes sortes, en ouvrant des
expositions d’architecture et d’art local et
en faisant une active campagne en faveur
des styles, des coutumes, des traditions et
des spécialités du pays dont ils sont les dé
fenseurs autorisés.
Quand ils auront préparé cette sorte de
musée de la région, leur appel sera mieux
entendu. Ils pourront, avec plus d’autorité,
réclamer des billets circulaires par zones,
établir des rapports constants avec les Com
pagnies de chemins de fer, obtenir l’amé-
lioration des lignes secondaires et solliciter
l’établissement de tarifs saisonniers.
Quant aux transports sur route, le champ
d’action est vaste. N’y a-t-il pas lieu de
susciter la création d’entreprises de trans
ports automobiles, de faire maintenir ou
augmenter les subventions pour les autobus
saisonniers, de simplifier les formalités de
douane et d’octroi, de créer ou de classer
des routes, de faire apposer des plaques
indicatrices, d’entretenir les chaussées si
ravagéespar les nouveaux modes de locomo
tion et d’aménager les chemins forestiers,
les sentiers de montagnes et de falaises ?
En outre, ne s’impose-t-il pas de régler
le transbordement des voyageurs dans les
p'ortset d'organiser le tourisme fluvial ? Et,
dans les cités maritimes comme le Havre,
qui possède une rade admirable, ne serait-
il pas profitable d’organiser de temps à au
tre de petites croisières pour les touristes,
même ceux du pays, qui voudraient voir
les côtes ? Ce serait les amener à aimer la
mer contre laquelle tant de gens ont encore
des idées préconçues et répandre dans tous
les milieux le goût de traversées plus lon
gues.
Pour grouper tous les efforts épars qui
tendent à réaliser ce programme, rien ne
peut être plus efficace que les organisa
tions centrales. Elles seules peuvent s’oc
cuper du rôle des agents consulaires, de
recueillir les renseignements se rapportant
aux tentatives faites à l’étranger et d’éta
blir des liens durables avec l’État. Mais il
est absolument nécessaire que tes groupe
ments provinciaux soient largement repré
sentés au sein de ces comités pour empê
cher tout favoritisme à l’égard de telle ou
telle région, comme cela s’est produit trop
souvent. •
1 Les organismes centraux doivent être au
service de tout le pays et apporter aux co
mités locaux, seuls qualifiés pour agir effica
cement dans leurs sphères, une aide impar
tiale et utile.G’està cette condition que les
États Généraux du Tourisme feront œuvre
vraiment nationale.
H. HOLLAÉNDER.
LES AFFAIRES D’ORIENT
TEXTE DU TRAITÉ
Voici le texie du traité de paix signé à Bu=
carest :
Le roi de Bulgarie d’une part et tes rols
des Hellènes, du Monténégro, de Roumanie
et de Serbie d’autre part, animés du désir
de mettre fin à l’état de guerre actuellement
existant entre les cinq pays respectifs, von-
laat, dans une pensée d’ordre, établir te
paix entre leurs peuples si longtemps épron-
vés, ont résolu de conclure un traité défini» |
tif de paix, et ont nommé des plénipoten- ;
tiaires.
Un accord étant heureusement établi, il a
été décidé :
Article premier. — Il existera paix et ami- ;
tié entre le roi des Bulgares et les autres
souverains, ainsi qu’entre leurs héritiers et
successeurs.
Art 2. — La frontière roumano-bulgare,
rectifiée conformément à l’annexe du proto
cole no 5, partira du Danube, en amout de
Turtuk ï, 'pour aboutir à la mer Noire, au
Sud de Ekrene.
Il est formellement entendu que la Bulga
rie démantèlera dans un délai maximum de
deux années les fortifications qui existent
à Roustchouck, à Choumla et dans une zone
de vingt kilomètres autour de Baltchick. Une
commission mixte établira, dans tes quinze
jours, sur le terrain, le nouveau tracé, et
présidera au partage des biens et capitaux
coupés par la nouvelle frontière. En cas de
divergences, un arbitre décidera en dernière
instance.
Art. 3. — La frontière serbo-bulgare, fixée
conformement à l’annexe du protocole no 9,
partira de l’ancienne frontière, de la mon-
Ligne de Paratrica, suivra l’ancienne fron
tière turco-bulgare et la ligne de partage
des eaux entre le Vardar et la Strouma, à
l’exception de la haute valiée de la Stroum-
niiza, qui restera à la Serbie.
Ladite frontière aboutira au mont Belasi-
ca, où elle rejoindra la frontière buigaro-
grecque. Une commission mixte exécutera,
dans les quinze jours, le nouveau tracé et
présidera au partage des biens et capitaux
coupes par la nouvelle frontière, avec re
cours possible à l'arbitrage.
Art. 4. — Les questions relatives à l’an
cienne frontière serbo-bulgare seront ré-
giées suivant entente entre les parties con
tractantes conformément au protocole an
nexe.
Art. 5. — La frontière gréco-bulgare, fixée
conformément au protocole no 9, partira de
la nouvelle frontière buigaro-serbe, sur la
crête de Belasica-Planina, et aboutira à l'em-
bouchure de la Mesta, sur la mer Egee. Une
Commission mixte et un arbitrage sont ins-
tues comme il avait été indiqué dans l’arti
cle précédent.
Il est formellement entendu que la Bulga
rie se désiste. dès maintenant, de toute pré
tention sur i’îte de Crète.
Art. 6. —- Les quartiers généraux des ar
mées respectives seront informes de la si
gnature du traité. Le gouvernement bulgare
s'engage à démobiliser des le lendemain.
Les troupes dont la garnison est située
dans la zone d'occupation de l’armée belli
gérante seront dirigées sur un autre point
< l’ancien territoire bulgare et ne pourront
regagner leurs garnisons habituelles qu’après
l’évacuation de la zone d’occupation.
Art. 7. — L’évacuation du ter»itoire bul
gare commencera aussi ôt après la démobili
sation de l’armée bulgare et sera achevée au
plus tard dans la quinzaine.
Art. 8.— Durant l’occupation du territoire
bulgare, les armées conservant le droit de
réquisition moyennant payement en espè
ces, auront le libre usage des chemins de
fer pour le transport des troupes et des ap
provisionnements, sans accorder d’indemni-
te. Les autorités locales, tes malades et tes
blesses, seront placés sous la sauvegarde
desdites armées.
Art. 9.—Aussitôt que possible, tous les
prisonniers de guerre seront réciproque
ment rendus. Les gouvernements presente-
ront respectivement un état des dépenses
effectuées pour le soin et l’entretien des pri
sonniers.
Art. 10.— Le présent traité sera ratifié et
les ratifications seront échangées à Bucarest
dans un delai de quinze jours, ou plus tôt
s’il est possible.
En foi de quoi, les plénipotentiaires res
pectifs ont signe et apposé leur cachet.
Fait à Bucarest, le 28 juillet/10 août 1913.
La Signature du Traité de Paix
La séance de signature du traité, diman
che mafia, a eu le caractère solennel qui
convenait. Les délégués étaient soit en
grand uniforme soit en habit noir avec dé-
corations.
M. Majoresco déclara la séance ouverte,
lut le protocole de la séance précédente,
donna ensuite lecture du traité de paix et
proposa de passer immédiatement aux si
gnatures.
M. Venizelos demanda alors la parole et
lut la déclaration suivante :
Je suis sûr d’être l’interprète des sentiments
unanimes de tous mes collègues étrangers en
exp imant a M. Majoresco ma vive gratitude pour
la grande impartialité et le tact parfait avec les
quels il présida les délicats travaux de l’illustre
Assemblée.
C’est a l’influence du premier ministre roumain
que sont dues ies concessions fale de part et
d’autre, et qui am enèrent l’accord heureusement
établi dans te traite.
Le nom de M. Majoresco restera attaché a la
paix balkanique et sera prononcé avec recon
naissance et respect par les peuples chrétiens,
pour qui s’ouvre aujourd’hui une ère de tranquil
lité.
Ces paroles furent vigoureusement applau
dies par les autres delegués, qui se joigni
rent à lui pour exprimer à M. Majoresco
leurs félicitations et leurs remerciements. »
Le president du Conseil de Roumanie prit
alors la parole en ces termes :
Je suis profondément touché des aimables paro-
les que M. Venizelos vient de prononcer et de
l’assentiment qu'elles ont trouvé chez ses collè
gues. Mais c’est avant tout à moi de vous expri
mer ma reconnaissance pour le bienveillant con
cours que vous m’avez donné en vue de faciliter
l’œuvre commune et nour l’indulgence que vous
m’avez témoignée.
Chiens policiers et Chiens ambulanciers
Thoto Kawï
En haut : MINA; sautant une palissade de 9= 80
En bas i KYRIA, gardant un soldat blessé
Le concours de chiens de police dont les
épreuves se sont déroulées dimanche sur le
terrain du H A G, à Sanyic, a été fort ins
tructif. Il nous a permis de constater que
certains chiens, bien dressés et minutieuse
ment entraînés, sont de précieux auxiliaires
pour ceux qui sont obligés dè surveiller les
malandrins.
Par la variété des exercices auxquels les
concurrents ont dû se ployer, il est apparu
également qu’il s’agissait d’un dressage com
biné en vue de fins pratiques. La recherche
de l’ « apache » a été une des épreuves les
plus décisives puisque les concurrents sont
parvenus à découvrir, alors qu’il était bien
caché, un homme dont la présence dans les
alentours ne leur avait point été révélée par
aucun indice. La découverte d’un objet dis
simulé par une personne n’ayant jamais
approché les concurrents fut aussi édifiante.
Quant aux sauts, on verra par la photogra
phie ci-dessus que les chiens peuvent fran
chir des obstacles très durs et, par consé
quent, se lancer avec succès aux trousses
des fuyards.
La seconde photographie que nous repro-
On procéda ensuite à la formalité des si
gnatures. Chaque chef de mission signait sur
les cinq exemplaires et apposait son cachet,
puis les autres membres des missions si
gnaient par ordre alphabétique des puissan
ces. Cette formalité fut terminée à onze heu
res moins dix.
M. Spalaïkovitch, délégué serbe, proposa
qu’après le Te Deum les délégués se rendis
sent en corps au palais royal, pour s’inscrire
sur le registre du roi et de la reine.
Cette proposition ayant été adoptée, M.
Majoresco prit une dernière fois la parole :
Messieurs,
Avant de nous séparer, permettez-moi de vous
rappeler que notre conférence a tenu sa première
séance le mercredi 17/30 juillet et qu'aujourd'hui
28 juillet/10 août, c'est-a-dire après onze jours, sa
grande mission, qui était d’apporter aux peuples
que nous représentons les bienfaits de la paix, est
accomplie.
Après avoir remercié ses collègues, les dé
légués techniques et militaires, et le secréta-
riai, M Majoresco ajouta.
Messieurs, nous pouvons nous séparer avec la
conscience d’avoir fait de notre mieu x pour sau
vegarder les intérêts des Etats que nous repré
semons, et avec le sentiment que les liens per
sonnels établis entre nous pendant notre travail
commun seront les précurseurs des bons rapports
qui s’établiront entre nos États.
Je déclare close la conférence de Bucarest,
A leur sortie du ministère des affaires
étrangères, la fouie a acclamé chaleureuse
ment les ministres. Les acclamations se sont
prolongées sur tout le parcours jusqu’à la
cathédrale.
Le roi, la reine et les princesses Marie et
Elisabeth ont également assisté au Te Deum
célébré en l’honneur de la signature de la
paix.
La Russie, la France et Andrinople
On mande de Saint-Pétersbourg à l’agence des
Balkans :
On a reçu ici l'assurance que la France est
entièrement d'accord avec le gouvernement
russe pour agir de concert en vue de donner
à la question d'Andrinopleune solution fa-
vorable aux intérêts bulgares.
Aucune ligne d’action n’a été encore arre-
tée, car le problème est extrêmement di -
cite. L’armée turque en effet, forte de 350,000
hommes, qui oceapent Andrinople et la
Thrace, n’est pas absolument dans la main
du gouvernement de Constantinople et te
moi du grand-vizir : « Si je donnais l’ordre à
l'armée de quitter Andrinople, elle marche
rait sur Philippopoli! » dit assez exactement
la vérité. . „
Une action uniquement basée sur un refus
dé tout crédit à la Turquie Jusqu'à l’évacua
tion est également difficile, étant donné que
les intérêts des porteurs, principalement
français et allemands, de eateure.cssoanes
ne sauraient être négligés
duisons montre Kyrie-. jeune chienne appar.
tenant à M. Gosset, president du Club Nor
mand du chien pratique, dans l‘accomplis«
sement de son devoir d’ambulancière» Ella
vient de trouver un soldat blessé et, après
avoir annoncé sa découverte, elle est reve
nue garder le malheureux. Ce n’est évidem
ment pas la première fois que cet exercice
est effectué puisque des chiens ont même
rendu sur les champs de bataille des servi*
ces importants, mais ne convenait-il pas
une nouvelle occasion se présentant de si
gnaler cette touchante aide apportée aut
hommes par des animaux qui semblent aind
remercier de la sollicitude dont on les en
toure ?
$
**
Des amateurs havrais ayant manifesté I
désir de voir fonder ici un club du chien de
défense, nous pouvons, dès aujourd’hui
leur annoncer que les inscriptions sont re
çues chez M. Georges Lefebvre, 89, cours dt
la République où ils seront informés de D
date de la première réunion pour la forma'
tion du groupement.
La Turquie offre bien de traiter directe
ment avec la Bulgarie, mais on se demande
si ce n’est pas là un moyen d’éviter l’action
européenne pour ensuite traîner en lon
gueur les pourparlers et arriver à la recon
naissance du fait accompli.
Dans tous les cas on examine en ce mo
ment en parfaite communauté de vues entra
Saint-Pétersbourg et Paris les moyens, sur
tout financiers, d’agir à Constantinople.
La gratitude de la Serbie
Le ministre de Serbie est venu exprimer à
M. Pichon la reconnaissance que te gouver
nement royal garde au gouvernement de la
République pour l’appui efficace et fidèle
que la France n’a cessé de prêter à la
Sarbie pendant la dernière crise balkae
nique.
La Bulgarie songe à la revanche
Sofia, 14 août.
La presse bulgare tout entière continue à
protester contre le traité de Bucarest. Elle
regrette que la paix qui vient d’être conclut
exclue la Bulgarie de la Macédoine, dont la
population bulgare reste sous la domination
des Grecs et des Serbes.
Elle déclare que cette solution ne peut
que préparer une nouvelle guerre qui en-
sanglantera les Balkans dans un avenir
peut-être très rapproché, et elle critique les
articles des journaux étrangers qui se sont
montrés satisfaits des conditions de cette
paix.
ALSACE-LORRAINE
Les Anniversaires de 1870
Le gouvernement continue sa campague
contre l'œuvre du Souvenir.
Dans le courant de la semaine dernière, 16
directeur d’arrondissement d'Haguenau a in
formé M. Eichinger, délégué de l'OEavre des
tombes, à Haguenau, qu’on ne tolérerait
plus aucune inscription ni rubans tricolores
français sur les couronnes envoyées par le
Souvenir français.
Les vétérans ont donc du se borner à us»
poser des couronnes sans aucune indication
sur tes tombes des soldats tombés pendant
les journées des 4 et 6 août.
Comme le Souvenir alsacien-Iorrain
n’existe plus en fait, les vétérans sont ailés
faire leur pèlerinage traditionnel à Wissem-
bourg et à Frœschwiller. Ils étaient accom:
pagnes de M. Jean, délégué général du Sou
venir français d’Alsace-Lorraine. Ils ont vi
sité le monument de Wissembourg, te cime
tière et le monument du général Abel Douay
Let se sont ensuite rendus à Wœrth ou ils on
" Amée
te 11,716
(6 Pages)
s Centimes
CDTION DU MATIN
s Centimes
(6 Pagesy
Mardi 12 Aou 4913
Administrateur • Délégué
BBaoMAA%
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
g M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
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Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUY
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AU HAVRE
A PARIS
Bureau du Journal, 112. boni 4 de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
ORGANE REPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
ABONNEMENTS
TBOI Mois
Six Mois
Un An
( le Journal.
Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Le Havre, la Seine-Inférieure. PEure.)
l’Oise et la Somme
Autres Départements...........
Union Postale •
10
Fr.
fl 2 bw
20 Fr.
g Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
LES
Etats Cénéraux du Tourisme
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 1 4 AOUT
Cotons : août, hausse 4 points ; octobre,
hausse 6 points: décembre, hausse 3 points ;
mars, hausse 3 points. — Soutenu.
Cafés t hausse 15 à 24 points.
METAUX
LONDRES, 11 Août, Dépêche de 4 h. 30
L =======
CUIVRE
Comptant..
1 TON
GOURS
HAUSSE
BAISSE
soutenu
s 68 17/6
-/-
7/6
3 mois
4 68 17/6
-/-
7/6
ETAIS
domptant ..
B mois
; irrégul.
s 190 -/-
£ 489 10/-
40/-
45/-
-/-
-/-
FER
Jomptant ..
cal ne
£ 54/10 %
1
3 mois
a 55/10 %
1 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
u 8 août 1913.
IEW- YORK, 11 AOUT
Cuivre Standard disp.
— septembre....
A malgamat. Cop...
Fer
CHICAGO. 1 1
Blé sur
Mais sur
Saindoux sur.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
Janvier...
LES AFFAIRES D’ORIENT
A Sofia
Son, — Le roi, la reine, les ministres, les
dignitaires de la corT et un public nombreux
ont assisté à un service religieux qui a été cé
lébré hier matin à la cathédrale.
A la sortie, le roi a été vivement acclamé.
Il s’est rendu au Palais, à pied, en compa
gnie de sa suite.
Le Ministre de Francs
reçu par le Bol de Roumanie
Bucarest. — Le roi a reçu à midi en au-
lience M. Blondel, ministre de France.
La réponse de la Porte auz Puissances
Constantinople. — Le grand vizir acom-
muniqué sa réponse verbale aux ambassa
deurs des puissances.
Dans sa réponse, il déclare que la Turquie
a toujours cherché à soutenir tes principes
de Londres.
Si une exception est faite à l’égard de la
ligne frontière Enos-Midia, c’est pour sauver
la population du massacre et obtenir une
ligne siatégiq ueassurant la défense de Cons-
tantinople.
La Porte est heureuse de prendre acte de
la promesse des puissances de tenir compte
des demandes de la Turquie au sujet de la
rectification de la frontière ; elle est con
vaincue que ses justes réclamations seront
admises.
Une Panique à Mustapha-Pacha
CONSTANTINOPLE. — Pendant un incendie
qui avait éclaté à Mustapha-Pacha de nom
breuses bombes ont fait explosion dans une
maison habitée par des Bulgares.
La population, prise de panique, s’est en-
Suie vers Andrinople, mais elle est revenue
quandson émotion se fût calmée.
Nouvelles Hostilités
VALONA. — D’après un télégramme de
Salonique, les tribus Hoti et Gruba ont com
mencé les hostilités sur la frontière, à cause
de leur annexion au Monténégro.
Un Ordre du Jour du Soi de Bulgarie
Sofia.— Le roi a adressé à l’armée un ordre
du jour rappelant les victoires remportées
sur l’armée turque.
Il ajoute que les alliés de la Bulgarie, mal
gré leurs engagements, trahirent le peuple
Bulgare et voulurent lui ravir une partie des
territorres rachetés par le sang de milliers de
héros.
Les armées Bulgares durent reprendre
malgré elles une lutte difficile qui aurait été
couronnée de succès si des circonstances po-
litiques imprévues n'avaient paralysé leurs
forces.
Pressés de toutes parts, les Bulgares fu
rent obligés de signer la paix à Bucarest.
Le roi remercie chaleureusement l’armée
au nom de la Bulgarie et dit en terminant :
a Contez à vos enfants et à vos petits-en-
pré-
fants la vaillance du soldat bulgare et
parez-les à parachever un jour l’œuvre
rieuse que vous avez commencée ».
La Démobilisation bulgare
glo-
Sofia. — L’ordre de démobilisation a été
communiqué aux commandants des ar
mées.
La démobilisation a commencé dès hier ;
les troupes sont déjà en route pour regagner
eur garnison du temps de paix.
A la conférence des Ambassadeurs
Londres. —- Au cours de la conférence des
ambassadeurs, Sir Edward Grey a proposé
ine formule transactionnelle tendant à con-
bilier entre elles les propositions de la Fran-
te et de l’Italie, en ce qui concerne les îles
Se la mer Egée.
Les ambassadeurs de France et d’Italie sou-
mettront la formule de Sir Edward Grey à
leur gouvernement respectif.
La rectification de frontière du Nord de
(Albanie reclamée par tes Monténégrins a été
Approuvée par Sir Edward Grey, par M. Gain-
bon, ambassadeur de France, et par l’am-
bassadeur de Russie ; elle sera soumise à
Approbation des autres gouvernements.
Les déprédations de l’armée grecque
Sofia. — Une note officielle dit :
Le commandant de la 99 division télégra-
graphie ce matin que le gros des forces grec-
sues se retire de Bakir-Tepe, par la vallee de
(a Strouma, incendiant sur son passage tous
es villages et les hameaux.
La démobilisation Roumaine
. Bucarest.— Leroi a signé un décret or-
Sonnant la démobilisation qui commencera
le 31/13 août courant.
M. Poincaré félioits le Roi de Roumanie
Bucarest. — M. Blondel, ministre de Fran-
se, a présenté au roi Charles les félicitations
de M, Raymond Poincaré pour les heureux
résultats de la conférence de la paix.
Le roi Charles s’est moulé trgpensibleà
çette démarche
. le joni
14 62
15 31
72 3 4
15 62
AOUT
C. DU JOUR
85 3 4
89 1 2
71 1 2
66 1 8
44 27
40 72
c. PRICKDTN"
15 37
45 31
72 1 8
15 62
c. PRECED
85
88
72
66
41
40
5/8
7/8
» »
5,8
15
72
LE FEU A BORD DE L' « ARAGO •
Toulon. — Le feu s’est déclaré hier après-
midi à bord du sous-marin Arago. en achè
vement dans l’arsenal du Mourilion.
Le feu a pu être rapidement maîtrisé.
Il n’y a que des dégâts matériels.
L'AFFAIRE DU COLLIER
M. Dam, commissaire aux délégations ju
diciaires, avait adressé à M. Sale mons une
convocation pour aujourd’hui mardi à l’ef
fet de recueillir les renseignements complé
mentaires sur la plainte qu’il avait déposée
contre un ancien avocat du barreau de Pa
ris. pour tentative de chantage.
M. Sa îo mons a fait dire au magistrat qu’il
était obligé de quitter Paris.
Seul, son fils viendra dans huit jours,
fournir les explications complémentaires
sur la plainte.
UNE EXPLOITATION AGRICOLE
DÉTRUITE PAR UN INCENDIE
Charolles. — Un incendie a détruit, à
Saint-Bonet-de-Vieille-Vigne une exploitation
agricole.
Les dégâts sont considérables.
D’après les résultats d’une première en
quête, il semble que cet incendie serait dû à
la malveillance.
c=-====k======
INCENDIE DE FORÊTS
Toulon. — Un incendie de torêts s’est dé
clare hier après-midi dans I’îte de Port-Cros.
Le feu menace le fort de l’Eminence.
La garnison de Toulon a envoyé cent sol
dats coloniaux par un remorqueur pour
combattre le sinistre.
DRAME FAMILIAL
Amiens. — Dans la commune de Curlu,
dans l’arrondissement de Péronne, une
femme Rose François, âgée de 37 ans, a
pendu ses deux fillettes âgées de 1 et 3 ans ;
elle s’est ensuite pendue auprès de ses en-
fants.
On a découvert les trois cadavres hier
matin.
Ce drame serait dû soit à la folie, soit à la
misère.
La femme François laisse encore deux au
tres enfants.
LE FEU DANS UN CINÉMATOGRAPHE
Madrid. — On mande de Gardia que le feu
s'est déclaré dans une salle de représenta
tions cinématographiques.
Une panique s'est produite dans le public
qui s'efforçadt de gagner la sortie, malgré les
efforts du personnel qui annonçait que le
feu avait été rapidement éteint.
40 spectateurs ont été grièvement blessés ;
14 sont à l’agonie et un grand nombre d’au
tres sont blessés légèrement.
L'AVIATEUR JANOIR
Riga. — Hier après-midi, l’aviateur Janoir
a heurté un mur de l’aérodrome en essayant
de prendre son vol.
L’appareil a été légèrement endommagé.
Les réparations demanderont deux jours.
Les Elections Cantonales
Le ministère de l'intérieur communique la
statistique suivante :
Résultats du 2^ tour (10 août 1913)
Sièges à pourvoir : 122 — 2 à Rochefort,
124.
Résultats parvenus le 11 août à huit heu-
res du main : 124.
Réactionnaires et nationalistes Elus
Progressistes de droite »
Progressistes de gauche »
R publicains de gauche »
Radicaux et radicaux-socialistes ... »
R publicains socialistes »
Socialistes unifies »
Rochefort, un siège non pourvu.......
Total....
10
2
3
19
68
5
16
1
Les deux tours de scrutin n’apportent au
cune modification dans les forces numéri
ques des divers partis au sein des Conseils
généraux de 13 départements, savoir :
Ain, Ariège, Aube, Aveyron, Bouches-du-
Rhône, Indre-et Loire, Loire-Inférieure, Loi
ret, Mayenne, Haut-Rhin, Haute-Saône, Ven-
dée, Yonne.
Les socialistes unifiés ne gagnent que 12
sièges, au lieu de 13 annonces pour les deux
tours, un résultat n’ayant pas été proclame
dans les Ardennes.
Balance laite ils gagnent 6 sièges dans le
Nord, 2 dans le Var et la Haute-Vienne, 1
dans la Gironde et le Jura, 6 dans les Pyré
nées-Orientales, la Loire, la Nièvre et le
Gard ; ils en perdent 4 ; 2 dans l’Aube, 4 dans
le Finistère, 4 dans les Hautes-Alpes, ‘
N’est-il point étonnant que la France en
soit encore à s’occuper de la constitution
des Etats Généraux du Tourisme ? Riche en
sites pittoresques et en monuments artisti
ques et historiques, n’aurait-elle pas dû
agir plus tôt ? Tout concourrait pourtant à
rendre sa tâche moins ingrate. Bien située
pourvue de communications rapides avec
tous les pays, dotée de voies fluviales mer
veilleuses. sillonnée de routes uniques au
monde, aimée à l’étranger, il lui suffisait
d’entretenir une légère propagande pour
réussir à attirer et à retenir cette clientèle
que les agences de tourisme mènent à
grand bruit dans des contrées moins hospi
talières et moins séduisantes.
Jusqu’à présent des Comités d’initiative
isolés et encore trop rares se sont joints il
est vrai au Touring Club de France pour
appeler l’attention sur notre pays. Ces orga
nismes, malgré la faiblesse de leurs moyens,
ont cependant obtenu, dans certains en
droits, des résultats encourageants. Mais,
en présence de la vogue du tourisme, de
la multiplication des communications et de
l’activité des entreprises de voyages, il
importe de coordonner les initiatives pour
que la publicité s’étende et porte davan
tage.
La constitution des Etats Généraux du tou
risme dont il est question à l'heure actuelle
est un levier fort opportun. Il convient de
s’en servir d’urgence et d’innover hardi
ment afin de mieux faire connaître et appré
cier ces mille et mille coins de France où
l’on peut admirer des beautés presque in
connues.
Une besogne considérable s’impose pour
réussir. Il faut faire valoir aux excursion
nistes cosmopolites le confort de nos au
berges et de nos hôtels, maintenir la répu
tation de notre cuisine et offrir à tous une
hospitalité large et peu coûteuse jusque
dans les moindres bourgades.
On devra aussi réclamer avec énergie la
proscription des affiches qui enlaidissent
les paysages. Ceci peut, semble-t-il, être
atteint assez facilement car, depuis quelque
temps, une taxe presque prohibitive sur les
panneaux a fait disparaître une grande par
tie de ces cloisons qui obsédaient le voya
geur et lui cachaient des perspectives ravis
santes. Mais il conviendrait encore de s'éle
ver contre ce nouveau vandalisme qui
consiste à enrober d’affiches le tronc des
arbres jusqu’à les transformer en véritables
colonnes-réclames.
L’assainissement des villages est aussi
un problème qui se pose. Pour le résoudre,
il conviendrait d’organiser des concours de
propreté et de décorations. Il faudrait éga
lement susciter la création de Comités de
promenades.
Les Comités d’initiative qui, comme
celui du Havre, s’efforcent d’attirer les tou
ristes, accueilleront ces idées avec d’autant
plus d’enthousiasme qu’ils ont déjà réalisé
une partie de ce programme dans leur petite
sphère d’influence. Ils essayeront mainte
nant de compléter leur œuvre en organisant
des fêtes de toutes sortes, en ouvrant des
expositions d’architecture et d’art local et
en faisant une active campagne en faveur
des styles, des coutumes, des traditions et
des spécialités du pays dont ils sont les dé
fenseurs autorisés.
Quand ils auront préparé cette sorte de
musée de la région, leur appel sera mieux
entendu. Ils pourront, avec plus d’autorité,
réclamer des billets circulaires par zones,
établir des rapports constants avec les Com
pagnies de chemins de fer, obtenir l’amé-
lioration des lignes secondaires et solliciter
l’établissement de tarifs saisonniers.
Quant aux transports sur route, le champ
d’action est vaste. N’y a-t-il pas lieu de
susciter la création d’entreprises de trans
ports automobiles, de faire maintenir ou
augmenter les subventions pour les autobus
saisonniers, de simplifier les formalités de
douane et d’octroi, de créer ou de classer
des routes, de faire apposer des plaques
indicatrices, d’entretenir les chaussées si
ravagéespar les nouveaux modes de locomo
tion et d’aménager les chemins forestiers,
les sentiers de montagnes et de falaises ?
En outre, ne s’impose-t-il pas de régler
le transbordement des voyageurs dans les
p'ortset d'organiser le tourisme fluvial ? Et,
dans les cités maritimes comme le Havre,
qui possède une rade admirable, ne serait-
il pas profitable d’organiser de temps à au
tre de petites croisières pour les touristes,
même ceux du pays, qui voudraient voir
les côtes ? Ce serait les amener à aimer la
mer contre laquelle tant de gens ont encore
des idées préconçues et répandre dans tous
les milieux le goût de traversées plus lon
gues.
Pour grouper tous les efforts épars qui
tendent à réaliser ce programme, rien ne
peut être plus efficace que les organisa
tions centrales. Elles seules peuvent s’oc
cuper du rôle des agents consulaires, de
recueillir les renseignements se rapportant
aux tentatives faites à l’étranger et d’éta
blir des liens durables avec l’État. Mais il
est absolument nécessaire que tes groupe
ments provinciaux soient largement repré
sentés au sein de ces comités pour empê
cher tout favoritisme à l’égard de telle ou
telle région, comme cela s’est produit trop
souvent. •
1 Les organismes centraux doivent être au
service de tout le pays et apporter aux co
mités locaux, seuls qualifiés pour agir effica
cement dans leurs sphères, une aide impar
tiale et utile.G’està cette condition que les
États Généraux du Tourisme feront œuvre
vraiment nationale.
H. HOLLAÉNDER.
LES AFFAIRES D’ORIENT
TEXTE DU TRAITÉ
Voici le texie du traité de paix signé à Bu=
carest :
Le roi de Bulgarie d’une part et tes rols
des Hellènes, du Monténégro, de Roumanie
et de Serbie d’autre part, animés du désir
de mettre fin à l’état de guerre actuellement
existant entre les cinq pays respectifs, von-
laat, dans une pensée d’ordre, établir te
paix entre leurs peuples si longtemps épron-
vés, ont résolu de conclure un traité défini» |
tif de paix, et ont nommé des plénipoten- ;
tiaires.
Un accord étant heureusement établi, il a
été décidé :
Article premier. — Il existera paix et ami- ;
tié entre le roi des Bulgares et les autres
souverains, ainsi qu’entre leurs héritiers et
successeurs.
Art 2. — La frontière roumano-bulgare,
rectifiée conformément à l’annexe du proto
cole no 5, partira du Danube, en amout de
Turtuk ï, 'pour aboutir à la mer Noire, au
Sud de Ekrene.
Il est formellement entendu que la Bulga
rie démantèlera dans un délai maximum de
deux années les fortifications qui existent
à Roustchouck, à Choumla et dans une zone
de vingt kilomètres autour de Baltchick. Une
commission mixte établira, dans tes quinze
jours, sur le terrain, le nouveau tracé, et
présidera au partage des biens et capitaux
coupés par la nouvelle frontière. En cas de
divergences, un arbitre décidera en dernière
instance.
Art. 3. — La frontière serbo-bulgare, fixée
conformement à l’annexe du protocole no 9,
partira de l’ancienne frontière, de la mon-
Ligne de Paratrica, suivra l’ancienne fron
tière turco-bulgare et la ligne de partage
des eaux entre le Vardar et la Strouma, à
l’exception de la haute valiée de la Stroum-
niiza, qui restera à la Serbie.
Ladite frontière aboutira au mont Belasi-
ca, où elle rejoindra la frontière buigaro-
grecque. Une commission mixte exécutera,
dans les quinze jours, le nouveau tracé et
présidera au partage des biens et capitaux
coupes par la nouvelle frontière, avec re
cours possible à l'arbitrage.
Art. 4. — Les questions relatives à l’an
cienne frontière serbo-bulgare seront ré-
giées suivant entente entre les parties con
tractantes conformément au protocole an
nexe.
Art. 5. — La frontière gréco-bulgare, fixée
conformément au protocole no 9, partira de
la nouvelle frontière buigaro-serbe, sur la
crête de Belasica-Planina, et aboutira à l'em-
bouchure de la Mesta, sur la mer Egee. Une
Commission mixte et un arbitrage sont ins-
tues comme il avait été indiqué dans l’arti
cle précédent.
Il est formellement entendu que la Bulga
rie se désiste. dès maintenant, de toute pré
tention sur i’îte de Crète.
Art. 6. —- Les quartiers généraux des ar
mées respectives seront informes de la si
gnature du traité. Le gouvernement bulgare
s'engage à démobiliser des le lendemain.
Les troupes dont la garnison est située
dans la zone d'occupation de l’armée belli
gérante seront dirigées sur un autre point
< l’ancien territoire bulgare et ne pourront
regagner leurs garnisons habituelles qu’après
l’évacuation de la zone d’occupation.
Art. 7. — L’évacuation du ter»itoire bul
gare commencera aussi ôt après la démobili
sation de l’armée bulgare et sera achevée au
plus tard dans la quinzaine.
Art. 8.— Durant l’occupation du territoire
bulgare, les armées conservant le droit de
réquisition moyennant payement en espè
ces, auront le libre usage des chemins de
fer pour le transport des troupes et des ap
provisionnements, sans accorder d’indemni-
te. Les autorités locales, tes malades et tes
blesses, seront placés sous la sauvegarde
desdites armées.
Art. 9.—Aussitôt que possible, tous les
prisonniers de guerre seront réciproque
ment rendus. Les gouvernements presente-
ront respectivement un état des dépenses
effectuées pour le soin et l’entretien des pri
sonniers.
Art. 10.— Le présent traité sera ratifié et
les ratifications seront échangées à Bucarest
dans un delai de quinze jours, ou plus tôt
s’il est possible.
En foi de quoi, les plénipotentiaires res
pectifs ont signe et apposé leur cachet.
Fait à Bucarest, le 28 juillet/10 août 1913.
La Signature du Traité de Paix
La séance de signature du traité, diman
che mafia, a eu le caractère solennel qui
convenait. Les délégués étaient soit en
grand uniforme soit en habit noir avec dé-
corations.
M. Majoresco déclara la séance ouverte,
lut le protocole de la séance précédente,
donna ensuite lecture du traité de paix et
proposa de passer immédiatement aux si
gnatures.
M. Venizelos demanda alors la parole et
lut la déclaration suivante :
Je suis sûr d’être l’interprète des sentiments
unanimes de tous mes collègues étrangers en
exp imant a M. Majoresco ma vive gratitude pour
la grande impartialité et le tact parfait avec les
quels il présida les délicats travaux de l’illustre
Assemblée.
C’est a l’influence du premier ministre roumain
que sont dues ies concessions fale de part et
d’autre, et qui am enèrent l’accord heureusement
établi dans te traite.
Le nom de M. Majoresco restera attaché a la
paix balkanique et sera prononcé avec recon
naissance et respect par les peuples chrétiens,
pour qui s’ouvre aujourd’hui une ère de tranquil
lité.
Ces paroles furent vigoureusement applau
dies par les autres delegués, qui se joigni
rent à lui pour exprimer à M. Majoresco
leurs félicitations et leurs remerciements. »
Le president du Conseil de Roumanie prit
alors la parole en ces termes :
Je suis profondément touché des aimables paro-
les que M. Venizelos vient de prononcer et de
l’assentiment qu'elles ont trouvé chez ses collè
gues. Mais c’est avant tout à moi de vous expri
mer ma reconnaissance pour le bienveillant con
cours que vous m’avez donné en vue de faciliter
l’œuvre commune et nour l’indulgence que vous
m’avez témoignée.
Chiens policiers et Chiens ambulanciers
Thoto Kawï
En haut : MINA; sautant une palissade de 9= 80
En bas i KYRIA, gardant un soldat blessé
Le concours de chiens de police dont les
épreuves se sont déroulées dimanche sur le
terrain du H A G, à Sanyic, a été fort ins
tructif. Il nous a permis de constater que
certains chiens, bien dressés et minutieuse
ment entraînés, sont de précieux auxiliaires
pour ceux qui sont obligés dè surveiller les
malandrins.
Par la variété des exercices auxquels les
concurrents ont dû se ployer, il est apparu
également qu’il s’agissait d’un dressage com
biné en vue de fins pratiques. La recherche
de l’ « apache » a été une des épreuves les
plus décisives puisque les concurrents sont
parvenus à découvrir, alors qu’il était bien
caché, un homme dont la présence dans les
alentours ne leur avait point été révélée par
aucun indice. La découverte d’un objet dis
simulé par une personne n’ayant jamais
approché les concurrents fut aussi édifiante.
Quant aux sauts, on verra par la photogra
phie ci-dessus que les chiens peuvent fran
chir des obstacles très durs et, par consé
quent, se lancer avec succès aux trousses
des fuyards.
La seconde photographie que nous repro-
On procéda ensuite à la formalité des si
gnatures. Chaque chef de mission signait sur
les cinq exemplaires et apposait son cachet,
puis les autres membres des missions si
gnaient par ordre alphabétique des puissan
ces. Cette formalité fut terminée à onze heu
res moins dix.
M. Spalaïkovitch, délégué serbe, proposa
qu’après le Te Deum les délégués se rendis
sent en corps au palais royal, pour s’inscrire
sur le registre du roi et de la reine.
Cette proposition ayant été adoptée, M.
Majoresco prit une dernière fois la parole :
Messieurs,
Avant de nous séparer, permettez-moi de vous
rappeler que notre conférence a tenu sa première
séance le mercredi 17/30 juillet et qu'aujourd'hui
28 juillet/10 août, c'est-a-dire après onze jours, sa
grande mission, qui était d’apporter aux peuples
que nous représentons les bienfaits de la paix, est
accomplie.
Après avoir remercié ses collègues, les dé
légués techniques et militaires, et le secréta-
riai, M Majoresco ajouta.
Messieurs, nous pouvons nous séparer avec la
conscience d’avoir fait de notre mieu x pour sau
vegarder les intérêts des Etats que nous repré
semons, et avec le sentiment que les liens per
sonnels établis entre nous pendant notre travail
commun seront les précurseurs des bons rapports
qui s’établiront entre nos États.
Je déclare close la conférence de Bucarest,
A leur sortie du ministère des affaires
étrangères, la fouie a acclamé chaleureuse
ment les ministres. Les acclamations se sont
prolongées sur tout le parcours jusqu’à la
cathédrale.
Le roi, la reine et les princesses Marie et
Elisabeth ont également assisté au Te Deum
célébré en l’honneur de la signature de la
paix.
La Russie, la France et Andrinople
On mande de Saint-Pétersbourg à l’agence des
Balkans :
On a reçu ici l'assurance que la France est
entièrement d'accord avec le gouvernement
russe pour agir de concert en vue de donner
à la question d'Andrinopleune solution fa-
vorable aux intérêts bulgares.
Aucune ligne d’action n’a été encore arre-
tée, car le problème est extrêmement di -
cite. L’armée turque en effet, forte de 350,000
hommes, qui oceapent Andrinople et la
Thrace, n’est pas absolument dans la main
du gouvernement de Constantinople et te
moi du grand-vizir : « Si je donnais l’ordre à
l'armée de quitter Andrinople, elle marche
rait sur Philippopoli! » dit assez exactement
la vérité. . „
Une action uniquement basée sur un refus
dé tout crédit à la Turquie Jusqu'à l’évacua
tion est également difficile, étant donné que
les intérêts des porteurs, principalement
français et allemands, de eateure.cssoanes
ne sauraient être négligés
duisons montre Kyrie-. jeune chienne appar.
tenant à M. Gosset, president du Club Nor
mand du chien pratique, dans l‘accomplis«
sement de son devoir d’ambulancière» Ella
vient de trouver un soldat blessé et, après
avoir annoncé sa découverte, elle est reve
nue garder le malheureux. Ce n’est évidem
ment pas la première fois que cet exercice
est effectué puisque des chiens ont même
rendu sur les champs de bataille des servi*
ces importants, mais ne convenait-il pas
une nouvelle occasion se présentant de si
gnaler cette touchante aide apportée aut
hommes par des animaux qui semblent aind
remercier de la sollicitude dont on les en
toure ?
$
**
Des amateurs havrais ayant manifesté I
désir de voir fonder ici un club du chien de
défense, nous pouvons, dès aujourd’hui
leur annoncer que les inscriptions sont re
çues chez M. Georges Lefebvre, 89, cours dt
la République où ils seront informés de D
date de la première réunion pour la forma'
tion du groupement.
La Turquie offre bien de traiter directe
ment avec la Bulgarie, mais on se demande
si ce n’est pas là un moyen d’éviter l’action
européenne pour ensuite traîner en lon
gueur les pourparlers et arriver à la recon
naissance du fait accompli.
Dans tous les cas on examine en ce mo
ment en parfaite communauté de vues entra
Saint-Pétersbourg et Paris les moyens, sur
tout financiers, d’agir à Constantinople.
La gratitude de la Serbie
Le ministre de Serbie est venu exprimer à
M. Pichon la reconnaissance que te gouver
nement royal garde au gouvernement de la
République pour l’appui efficace et fidèle
que la France n’a cessé de prêter à la
Sarbie pendant la dernière crise balkae
nique.
La Bulgarie songe à la revanche
Sofia, 14 août.
La presse bulgare tout entière continue à
protester contre le traité de Bucarest. Elle
regrette que la paix qui vient d’être conclut
exclue la Bulgarie de la Macédoine, dont la
population bulgare reste sous la domination
des Grecs et des Serbes.
Elle déclare que cette solution ne peut
que préparer une nouvelle guerre qui en-
sanglantera les Balkans dans un avenir
peut-être très rapproché, et elle critique les
articles des journaux étrangers qui se sont
montrés satisfaits des conditions de cette
paix.
ALSACE-LORRAINE
Les Anniversaires de 1870
Le gouvernement continue sa campague
contre l'œuvre du Souvenir.
Dans le courant de la semaine dernière, 16
directeur d’arrondissement d'Haguenau a in
formé M. Eichinger, délégué de l'OEavre des
tombes, à Haguenau, qu’on ne tolérerait
plus aucune inscription ni rubans tricolores
français sur les couronnes envoyées par le
Souvenir français.
Les vétérans ont donc du se borner à us»
poser des couronnes sans aucune indication
sur tes tombes des soldats tombés pendant
les journées des 4 et 6 août.
Comme le Souvenir alsacien-Iorrain
n’existe plus en fait, les vétérans sont ailés
faire leur pèlerinage traditionnel à Wissem-
bourg et à Frœschwiller. Ils étaient accom:
pagnes de M. Jean, délégué général du Sou
venir français d’Alsace-Lorraine. Ils ont vi
sité le monument de Wissembourg, te cime
tière et le monument du général Abel Douay
Let se sont ensuite rendus à Wœrth ou ils on
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