Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1936-01-17
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 janvier 1936 17 janvier 1936
Description : 1936/01/17 (A56,N19232). 1936/01/17 (A56,N19232).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526363936
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
56® Année. — N® 19.232
RÉDACTION • ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg, 112
Téléphone : 65.91 - 65.92 • 50.47 - 25.31
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Chèques Postaux ROUEN • 7.368
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région 25 le Numéro
VENDREDI 17 Janvier 1930
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre B 283
ANNONCES
===== Au Havre = == [II A Paris a Agence Havas
112, Boul. de Strasbourg IB 62, Rue de Richelieu
La S. D. N. dispose maintenant à Genève
d’un magnifique et énorme Palais
Cette bâtisse, où les services du secrétariat vont bientôt s’installer, compte
1.650 fenêtres. La S.D.N. ne manquera pas de lumière !...
Boulevari Sainl-Germain
un plein midi, cin handis
alaquenl me tapee
Ils ligo tent les employés
vident les coffres et s'enfuient
Une autre agression rue Blomet
Hauptmann
ne sera pas
électrocuté
aujourd’hui
A LA CHAMBRE
Nouvelle victoire
fin Gouvernement
Qu’est ce donc que la liberté des Mers ?
Paris, 16 janvier.
Un acte de banditisme, d'une audace
inouïe et qui s'ajoute à la listre trop
longue d" ceux qui alimentent en ce mo
ment les rubriques de faits divers, a été
commis en plein jour sur le boulevard
Saint-Germain.
Il était un peu plus de midi, et le bou
levard était particulièrement animé à
cette heure où vont déjeuner les travail
leurs, lorsque cinq bandits ont fait ir
ruption, revolver au poing, dans la suc
cursale du Crédit Industriel située ou
numéro 123, c’est-à-dire au coin de la
rue de Seine.
Il restait à ce moment, dans la banque,
cinq employés qui se préparaient à aller
déjeuner.
Mis en demeure de lever les mains, ils
se laissèrent ligoter et asistèrent, impuis
sants, à la rafle que les bandits opérè
rent dans les coffres encore ouverts.
Les malfaiteurs ayant fait m'ain basse
sur des liasses de coupures représentant
une valeur d’environ deux cent mille
Qu’est-ce donc que ce principe
de la « Liberté des Mers » auquel
le président Roosevelt vient de re
noncer solennellement avec la
complète approbation de l’opinion
publique américaine ? Il corres
pond ou plutôt il correspondait au
droit pour un navire neutre de na
viguer librement sur toutes les
mers sans pouvoir être arrêté, vi
sité et encore moins capturé par
des vaisseaux belligérants.
Et, précisément, la défense de
ce principe formait, jusqu’à pré
sent, l’un des traits les plus carac
téristiques de la politique extérieu
re américaine. C’est si vrai que,
jusqu’à ces derniers temps, l'An-
gleterre, quand elle refusait d'envi-
sager une politique collective de
sanctions contre une puissance
quelconque, faisait remarquer que
les susceptibilités américaines à
l’égard de toute opération de blo
cus l’eussent exposée à un conflit
avec la grande république. Les
Etats-Unis ont combattu pour ce
principe depuis la formation de
leur gouvernement. Leur premier
traité avec la France, en 1778, sti
pule déjà que les navires libres au
ront la liberté pour leur cargaison.
Leur première assemblée législa
tive, ce Congrès qui se réunit avant
le vote de la Constitution, prit une
résolution, le 5 octobre 1780, invi
tant les ministres américains,
alors en Europe, de défendre tou
jours la liberté des mers. Les Etats-
Unis firent contre l’Angleterre,
pour défendre la liberté des mers,
une guerre qui dura de 1812 à 1815.
A dater de ce moment, dans les
messages de ses présidents, dans
ses instructions à ses représentants
à l’étranger, la grande république
soutint et proposa aux autres na
tions l’adoption de ce principe
que la propriété privée des neutres
et des belligérants fût exempte de
toute saisie sur mer.
C'est que, pour le moment, le
vieil esprit impérialiste américain
s’est singulièrement affadi. La
réaction contre la politique si en
treprenante et péremptoire des
Harding, des Coolidge et des Hoo-
ver est complète. L’opinion amé
ricaine, effarée à l’idée de toute
possibilité d’aventure, ne rêve, dé
sormais, que d’isolement. On ne
veut plus courir des risques pour
défendre de prétendus capitaines
d’industries, des aventuriers qui
s’enrichissent en livrant à des bel
ligérants des fournitures de guer
re. D’ailleurs, il faut se rappeler
qu’en 1916 déjà, le président Wil
son s’était assuré une popularité
en se présentant comme un hom
me fondamentalement opposé à
toute participation à la guerre. Il
n’en est pas moins vrai que ce,
même président, quelques mois
après, prononçait cette harangue
célèbre qui commençait par ces.
mots annonçant la déclaration de '
guerre américaine :
« The world must be made safe
for Démocratie. » (Le monde doit
être rendu tel que la Démocratie
y soit enfin chez soi.)
« Je crois, écrivait le secrétaire
d’Etat Lansing, en mars 1917, que
notre future influence dans les af
faires du monde, affaires dans les
quelles nous ne pouvons pas plus
longtemps refuser de jouer notre
rôle, sera puissamment augmen
tée par une prompte, vigoureuse
et énergique action en faveur de
la Démocratie et à l’encontre de
l’absolutisme. »
Ludovic NAUDEAU.
(Lire /a suite en 2e page.)
L’établissement attaqué.
Le Conflit
francs, se partagèrent le butin sous les
yeux de leurrs victimes. Puis ils dispa
rurent sans être inquiétés.
Une automobile les attendait à la
porte
M. Meyer, directeur de la police judi
ciaire, s’est rendu au Crédit Industriel,
où il a commencé aussitôt son enquête
et relevé des empreintes digitales.
Un peu avant cet audacieux coup de
main, vers 10 heures, M. Gaston Tour-
nod, architecte, avait été attaqué, dans
ses bureaux, 27, rue Blomet, par' quatre
individus, dont trois ont pu être arrêtés.
Ceux-ci ont été conduits au commissa
riat de police du quartier Necker.
M. Tournod n’a pas été blessé. C’est
grâce à son sang-froid et à celui de ses
employés qui ne se laissèrent pas intimi
der par les revolvers que les bandits
échouèrent..
Si ia Cour suprême a rejeté
son ultime appel, le gouverneur
de la prison a accordé, lui,
un sursis de trente jours
New-York, 16 janvier.
Hauptmann passe son temps à revoir
fébrilement les procès-verbaux de son
procès et il espère trouver un fait nou
veau.
A sa femme, qui le visite tous les
jours, il répète :
« Je suis persuadé que je ne mourrai
pas vendredi. Je suis sûr que les auto
rités trouveront le moyen de prouver
que je n’ai pas commis ce crime. »
Hauptmann reçoit tous les jours une
correspondance très volumineuse. La
plupart des lettres contiennent des chè
ques d’un ou de deux dollars.
Ces chèques doivent être endossés par
Hauptmann lui-même pour que sa fem
me puisse les toucher. Ils servent donc
de subterfuge pour les amateurs d’auto-
graphes : ceux-ci estiment que ce n’est
pas trop payer que de débourser un dol
lar pour avoir la signature authentique
de l’assassin.
Le pasteur John Matthiesen continue
à visiter le condamné à mort et persis
te à proclamer l'innocence de celui-ci.
Ultime et vain appel
Washington, 16 janvier.
Hauptmann a fait appel devant la
Cour suprême. Celle-ci a rejeté le pour
voi.
Le sursis du gouverneur
Trenton, 16 janvier.
Le gouverneur Hoffmann a décidé
que l’exécution de Hauptmann serait dif
férée de trente jours.
Après l’annonce de cette décision, le
procureur général Wilentz a déclaré
que le sursis accordé donnait au moins
trois mois de plus à vivre à l’accusé,
en raison du fait que le juge Tren-
chard devra fixer une nouvelle date
pour l’exécution,
La chute d’un avion en Colombie
fait sept victimes
Bogota, 16 janvier.
Un avion militaire Junkers est tombé,
dans la région située près de la fron
tière Sud du pays, en volant de Boy à
Bogota.
Sept personnes ont été tuées et plu
sieurs autres sont grièvement blessées.
Il y avait à bord dix-sept fonctionnai
res colombiens, deux pilotes et un radio
télégraphiste.
Par 315 voix contre 251 il obtient le renvoi
des interpellations sur la politique générale
KXXK**X****XKX*****XX**XXXXKXXXX=x
Mais, en raison de l’attitude de leur groupe, M. Herriot
et les ministres radicaux ont, après la séance, tenu une
mystérieuse réunion qui a fait sensation dans les couloirs
•oeee-oee-e-oooee=-oo-o-o-ooe=-o-o9ooe
M. Pierre Laval
est un homme à
chances. Il résiste à
tous les assauts.
Victorieux, l’an
passé, sur les « pou
voirs exceptionnels»,
sur la politique financière, sur les
ligues, sur la politique extérieure et
sur le vote, en temps voulu, du bud
get, voilà qu’il vient de l’emporter
de 64 voix sur le renvoi à la suite
d’un débat sur la politique générale
que ses adversaires, jamais décou
ragés, voulaient instaurer immédia
tement sur la politique générale.
C’était là une mauvaise querelle
et une opération partisane. Nous sa
luons avec joie l’échec des conjurés
qui, à tout prix, veulent faire naître
une crise ministérielle.
Le président du Conseil a posé la
question de confiance en faveur des
interpellations sur la situation agri
cole, déposées par un grand nom ¬
bre de députés ruraux, parmi les
quels de nombreux radicaux-socia
listes. Et une majorité confortable
a répondu à son appel. Il est vrai
qu’après de multiples et laborieuses
délibérations, le Comité exécutif du
parti radical-socialiste avait décidé
...de ne rien décider ; donc, de ne
pas imposer la discipline dans le
vote.
Tout est bien qui finit bien.
En regardant de près la situation
politique, il appert qu’une partie de
la Chambre désire la chute du mi
nistère, mais qu’elle n’ose pas en
prendre la responsabilité. Elle a
peur de l’opinion publique. C’est là
pour elle le commencement de la
sagesse.
La faveur du « Français moyen »
qui répugne à toute aventure et le
calme souriant et raisonné du chef
du gouvernement ; ce sont là deux
grandes forces. M. Pierre Laval ne
se laissera pas suicider par persua ¬
Les vaincus s M. Léon BLUM (à gauche), et son lieutenant Paul FAURE.
L’EFFARANT PROCES STAVISKY
Le Palais de Justice transformé
en caserne d’une troupe consignée
Lors de la seconde Conférence
de La Haye, deux propositions très
importantes furent faites, l'une par
les Etats-Unis, l’autre par la Gran
de-Bretagne. La proposition amé
ricaine fixait à nouveau le prin
cipe que cette nation soutint pen
dant longtemps : l’exemption de la
propriété privée des neutres ou des
belligérants de toute capture sur
mer...
Le second des quatorze points du
président Wilson, message du 8
janvier 1918 était ainsi conçu :
« Liberté absolue de navigation sur
les mers, en dehors des eaux terri
toriales, tant en temps de paix
qu’en temps de guerre, sauf au cas
où des mers peuvent être fermées
en tout ou en partie par une action
internationale, pour assurer l’exé
cution de pactés internationaux. »
C’est dans leur ardent désir de
ne plus jamais se trouver entraî
nés dans une guerre générale, que
les Américains renoncent ainsi, au
jourd’hui, à un principe auquel,
dans le passé, ils ont attaché tant
de prix. Dorénavant, les Améri
cains qui prétendront faire com
merce avec des Etats belligérants
agiront à leurs propres risques. Le
secrétaire d’Etat n’entreprendra,
pour les protéger, aucune démar
che et ne fera entendre aucune pro
testation, aucune menace.
Chose singulière, pendant et
après la dernière guerre, l’argu-
ment le plus populaire dont on se
servit aux Etats-Unis pour créer
d’énormes escadres fut que celles-ci
seraient indispensables, par la sui
te, au maintien de la liberté ues
mers. Et maintenant que la flotte
est créée, la fameuse doctrine,
tout à coup, s’évanouit. Nouvelle
et très remarquable manifestation
de la versatilité américaine, si con
nue.
ifalo-éthiopien
Déroute éthiopienne en Somalie -
Une ville ouverte partiellement
détruite par l'aviation - Encore
des bombes sur la Croix-Rouge
(Voir page 2)
Une troisième attaque
Levallois-Perret, 16 janvier.
Vers 21 h. 50, rue Marjolin, à Leval
lois-Perret, dans un économat parisien,
quatre bandits se sont présentés, revol
ver au poing. Ils ont blessé une per
sonne.
Deux arrestations ont été opérées.
Arrestation de quatre assassins
Paris, 16 janvier.
Les quatre individus, qui assassinèrent
dans la nuit de la Saint-Sylvestre, Mme
veuve Fischer, à Hunawirth, dans le
Haut-Rhin, et qui sont les auteurs d’une
agression contre M. Eugène Hirt, ont été
arrêtés à Fère - Champenoise, où ils
étaient arrivés dans une automobile vo
lée dimanche à Strasbourg.
Deux cent mille francs
de détournements
Nantes, 16 janvier.
Le Parquet de Nantes vient d’ouvrir
une information sur les agissements
d'une personnalité appartenant à l’hos
pice départemental des pupilles de la
Nation, M Le Prestre, demeurant, 22,
avenue de la Chezine, qui se serait livré
à d'importants détournements au préju
dice de ce grand service public.
Ce haut fonctionnaire aurait gardé par
devers lui des pensions qui étaient des
tinées aux avances, en omettant volon
tairement d’inscrire ces crédits sur la
comptabilité de cette administration.
Le pot aux roses ayant été découvert,
M. Le Prestre avait été mis à la retraite.
Il avait promis de rembourser les som
mes détournées en abandonnant, durant
dix ans, les deux tiers de sa retraite qui
s'élève à 30.000 francs. C’est donc une
somme d’environ 200.000 francs qui au
rait été soustraite depuis 1924 par l’in
délicat fonctionnaire.
Les lits des jures autour de la table de délibération.
sion. Avec une évidente et souriante
résolution, il attend que les députés
prennent, comme lui, toutes leurs
responsabilités.
Le président du Conseil, enfin, a
la bonne et rare fortune d’avoir en
face de lui des politiciens incapables
de s’entendre sur le plan électoral
et sur le plan parlementaire. Il pro
fite de la division de ses adversaires
comme de leur manque d’hommes
aptes à prendre en main, aujour
d’hui, les leviers de commande.
Qu’il franchisse, dimanche, le cap
du vote du Comité exécutif valoi-
sien — ce sera le suprême assaut —
et qu’il garde M. Herriot dans son
équipe, il aura des chances de pré
sider aux élections.
A. PITARD.
de débat
La séance est reprise à 16 h. 20.
M. Déat peut se faire entendre et ins
siste pour la discussion des interpella*
tiens sur la politique générale du gou-
vernement.
Même à propos de l’agriculture, dit-il,
il faudra étendre le débat à l’ensemble
de la politique du gouvernement.
D'autre part, en politique extérieure,
il faut une politique de paix claire et
nette. Une politique d’atermoiement, de
fausse autorité, dans la crise économi-
que actuelle, peut avoir des conséquent
ces graves pour la paix extérieure et in
térieure. (Applaudissements à gauche.)!
Les socialistes veulent qu’avant d’en-
gager les destins du pays et qu’avant
de le consulter, le gouvernement s’ex
plique clairement sur sa politique géné-
raie.
M. Ramette (communiste), déclare que
le représentant de la France à Genève
devrait réclamer l’application de toutes
les sanctions contre l’Italie fasciste.
L’orateur s’étonne, par ailleurs,
qu’après le vote d’un ordre du jour de
défiance par le groupe radical, les mi
nistres radicaux demeurent au gouver
nement. .(Applaudissements extrême-
gauche.)
M. Ciuzan (radical-socialiste), déclare,
au sujet des élections, qu’il ne conçoit
ni des élections avancées, ni une prolon
gation de mandat. Il parle ensuite en
faveur d’un débat sur la politique gé
nérale du gouvernement.
M. de Chappedelaine (gauche radica
le), déclare qu’il est bon de se pencher
encore sur la situation de l’agriculture.
• Selon lui, tout lee pays est derrière 1® '
gouvernement pour qu’il poursuive sa ■
politique de paix. Ses amis et lui accor- i
deront leur confiance au gouvernement, '
M. Renaud-Jean demande, lui aussi,
un débat sur la politique générale du
gouvernement.
M. Léon Blum, parlant de sa place,
déclare que la question qui se pose est
de savoir si le gouvernement doit prési
der la prochaine consultation électorale.
Une majorité républicaine doit se pro
noncer aujourd’hui contre le gouverne- ■
ment. Si celui-ci n’est pas renversé, des
élections vont s’engager dans un état de
confusion et d’improbité politiques.
M. Blum estime que le parti radical ne
peut se présenter devant l’électeur à la
fois comme un parti d’opposition, menant
la bataille avec le Front populaire et
comme un parti ayant des représentants
au sein du gouvernement. (Applaudisse
ments gauche et extrême-gauche.)
En terminant, M. Blum demande à ses
collègues de mettre fin à l’équivoque.
M. Rucart, applaudi par la gauche et
l’extrême-gauche, déclare qu’on doit iso
ler la question agricole de la politique
générale du gouvernement.
D’autre part, il estime que le gouver
nement a fait preuve de mauvaise volon
té dans la question des Ligues et n’a pas
respecté les décisions prises à ce sujet
par le Parlement.
En terminant, M. Rucart lit Tordre du
jour voté ce matin par les deux tiers des
membres présents du groupe radical.
La clôture est prononcée.
M. Pierre Laval monte à la tribune. Il
=================================
Pour la Coupe de France
Paris, 16 janvier.
L’audience est ouverte à 10 h. 15 de
vant peu de monde. M. Barnaud donne
immédiatement la parole à M. Camille
Aymard qui lit une déclaration. Il dit,,
en substance, qu’il n’a plus à se défen
dre puisqu’on abandonne l’accusation
contre lui, mais il conseille aux jurés
d’émettre un vœu sur la sauvegarde de
la liberté individuelle qui, selon lui, a
été souvent violée dans ce procès.
Mme Stavisky se lève pour déclarer
qu’elle n’a rien à ajouter à sa défense
et M. Bernaud déclare terminés les dé
bats.
Tout étant réglé, les jurés se retirent
dans leur salle de délibération et l’au
dience est suspendue à 10 h. 35.
A midi, les garçons du buffet du
Palais ont apporté le déjeuner des
jurés ; ceux-ci ont été avisés en même
temps que les frais de leur repas,
15 francs par tête, seront supportés par
l’administration. Les 6 jurés suppléants
se sont réfugiés, eux, dans le bureau de
l'avocat général.
Les inculpés détenus sont assemblés
dans la salle qui leur est réservée, y dé
jeunent ou y jouent aux cartes.
Les jurés ont repris leurs délibérations
vers 15 heures. Les inculpés libres, con ¬
formément à Tordre que leur a donné le
président Barnaud, sont revenus à
14 h. 30 et devisent entre eux dans la
salle d’assises presque vide.
A 16 heures, on apprend que le pre
mier juré désigné par le sort comme
président du jury, M. Lesieur, commer
çant à Saint-Maur, a résigné ses fonc
tions.
C’est le onzième juré, M. Guillon,
pharmacien à Paris, qui le remplace et
devient préside.t du jury.
Les jurés consultent parfois M. Bar
naud. Comme la nuit porte conseil, ils
ont déclaré qu’ils seraient prêts à faire
et nnaître leurs réponses aux questions
demain matin, à neuf heures.
Ce soir, les jurés ont dîné, cette fois à
leurs frais, dans la salle des délibéra
tions.
M. Barnaud avait décidé que les in
culpés libres et détenus devraient rester
à l’audience jusqu’à 21 heures, c’est-à-
dire jusqu'au moment où les jurés au
raient fini leurs délibérations.
Paris, 16 janvier.
La séance est ouverte à 15 h. 35, par
M. Fernand Bouisson, qui tout de suite
prononce le discours d’usage à l’occa
sion du renouvellement du bureau. Il
exprime sa gratitude et celle de ses
collègues, puis évoque les récents dé
bats parlementaires. Il termine sur des
vœux de paix à l’intérieur et à l’exté
rieur.
M. Bouisson donne alors lecture de la
lettre de démission de M. Abrami, dé
puté du Pas-de-Calais, ainsi que des in
terpellations qui lui sont parvenues.
Chahut
M. Laval déclare que le gouverne
ment demande à la Chambre d’inscrire
à son ordre du jour les interpellations
sur la politique agricole. Il estime que
les autres visent des sujets qui ont été
récemment débattus. La Chambre s’est
prononcée sur la politique générale, sur
la politique financière et la politique
extérieure. M. Laval pense qu’elle fera
preuve de sagesse en mettant à son or
dre du jour les interpellations sur la |
politique agricole, et il demande le ren- |
voi à la suite des autres interpella
tions.
M. Archer monte à la tribune et, dans !
le bruit, traite à son habitude de plu
sieurs sujets.
M. Montigny demande à la Chambre
de ratifier la proposition du gouverne
ment.
Les députés socialistes interrompent
bruyamment.
M. Déat demande la discussion, de
main, de son interpellation sur la poli
tique générale, mais le centre couvre
sa voix par des clameurs. |
Le président fait les plus grands ef
forts pour faire cesser le bruit ; n’y
parvenant pas, il suspend la séance à ,
16 h. 05. 1
de Football
Marseille a battu Sète
par 1 à O
Devant les buts de S0t%
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Le Petit Havre
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VENDREDI 17 Janvier 1930
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La S. D. N. dispose maintenant à Genève
d’un magnifique et énorme Palais
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1.650 fenêtres. La S.D.N. ne manquera pas de lumière !...
Boulevari Sainl-Germain
un plein midi, cin handis
alaquenl me tapee
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vident les coffres et s'enfuient
Une autre agression rue Blomet
Hauptmann
ne sera pas
électrocuté
aujourd’hui
A LA CHAMBRE
Nouvelle victoire
fin Gouvernement
Qu’est ce donc que la liberté des Mers ?
Paris, 16 janvier.
Un acte de banditisme, d'une audace
inouïe et qui s'ajoute à la listre trop
longue d" ceux qui alimentent en ce mo
ment les rubriques de faits divers, a été
commis en plein jour sur le boulevard
Saint-Germain.
Il était un peu plus de midi, et le bou
levard était particulièrement animé à
cette heure où vont déjeuner les travail
leurs, lorsque cinq bandits ont fait ir
ruption, revolver au poing, dans la suc
cursale du Crédit Industriel située ou
numéro 123, c’est-à-dire au coin de la
rue de Seine.
Il restait à ce moment, dans la banque,
cinq employés qui se préparaient à aller
déjeuner.
Mis en demeure de lever les mains, ils
se laissèrent ligoter et asistèrent, impuis
sants, à la rafle que les bandits opérè
rent dans les coffres encore ouverts.
Les malfaiteurs ayant fait m'ain basse
sur des liasses de coupures représentant
une valeur d’environ deux cent mille
Qu’est-ce donc que ce principe
de la « Liberté des Mers » auquel
le président Roosevelt vient de re
noncer solennellement avec la
complète approbation de l’opinion
publique américaine ? Il corres
pond ou plutôt il correspondait au
droit pour un navire neutre de na
viguer librement sur toutes les
mers sans pouvoir être arrêté, vi
sité et encore moins capturé par
des vaisseaux belligérants.
Et, précisément, la défense de
ce principe formait, jusqu’à pré
sent, l’un des traits les plus carac
téristiques de la politique extérieu
re américaine. C’est si vrai que,
jusqu’à ces derniers temps, l'An-
gleterre, quand elle refusait d'envi-
sager une politique collective de
sanctions contre une puissance
quelconque, faisait remarquer que
les susceptibilités américaines à
l’égard de toute opération de blo
cus l’eussent exposée à un conflit
avec la grande république. Les
Etats-Unis ont combattu pour ce
principe depuis la formation de
leur gouvernement. Leur premier
traité avec la France, en 1778, sti
pule déjà que les navires libres au
ront la liberté pour leur cargaison.
Leur première assemblée législa
tive, ce Congrès qui se réunit avant
le vote de la Constitution, prit une
résolution, le 5 octobre 1780, invi
tant les ministres américains,
alors en Europe, de défendre tou
jours la liberté des mers. Les Etats-
Unis firent contre l’Angleterre,
pour défendre la liberté des mers,
une guerre qui dura de 1812 à 1815.
A dater de ce moment, dans les
messages de ses présidents, dans
ses instructions à ses représentants
à l’étranger, la grande république
soutint et proposa aux autres na
tions l’adoption de ce principe
que la propriété privée des neutres
et des belligérants fût exempte de
toute saisie sur mer.
C'est que, pour le moment, le
vieil esprit impérialiste américain
s’est singulièrement affadi. La
réaction contre la politique si en
treprenante et péremptoire des
Harding, des Coolidge et des Hoo-
ver est complète. L’opinion amé
ricaine, effarée à l’idée de toute
possibilité d’aventure, ne rêve, dé
sormais, que d’isolement. On ne
veut plus courir des risques pour
défendre de prétendus capitaines
d’industries, des aventuriers qui
s’enrichissent en livrant à des bel
ligérants des fournitures de guer
re. D’ailleurs, il faut se rappeler
qu’en 1916 déjà, le président Wil
son s’était assuré une popularité
en se présentant comme un hom
me fondamentalement opposé à
toute participation à la guerre. Il
n’en est pas moins vrai que ce,
même président, quelques mois
après, prononçait cette harangue
célèbre qui commençait par ces.
mots annonçant la déclaration de '
guerre américaine :
« The world must be made safe
for Démocratie. » (Le monde doit
être rendu tel que la Démocratie
y soit enfin chez soi.)
« Je crois, écrivait le secrétaire
d’Etat Lansing, en mars 1917, que
notre future influence dans les af
faires du monde, affaires dans les
quelles nous ne pouvons pas plus
longtemps refuser de jouer notre
rôle, sera puissamment augmen
tée par une prompte, vigoureuse
et énergique action en faveur de
la Démocratie et à l’encontre de
l’absolutisme. »
Ludovic NAUDEAU.
(Lire /a suite en 2e page.)
L’établissement attaqué.
Le Conflit
francs, se partagèrent le butin sous les
yeux de leurrs victimes. Puis ils dispa
rurent sans être inquiétés.
Une automobile les attendait à la
porte
M. Meyer, directeur de la police judi
ciaire, s’est rendu au Crédit Industriel,
où il a commencé aussitôt son enquête
et relevé des empreintes digitales.
Un peu avant cet audacieux coup de
main, vers 10 heures, M. Gaston Tour-
nod, architecte, avait été attaqué, dans
ses bureaux, 27, rue Blomet, par' quatre
individus, dont trois ont pu être arrêtés.
Ceux-ci ont été conduits au commissa
riat de police du quartier Necker.
M. Tournod n’a pas été blessé. C’est
grâce à son sang-froid et à celui de ses
employés qui ne se laissèrent pas intimi
der par les revolvers que les bandits
échouèrent..
Si ia Cour suprême a rejeté
son ultime appel, le gouverneur
de la prison a accordé, lui,
un sursis de trente jours
New-York, 16 janvier.
Hauptmann passe son temps à revoir
fébrilement les procès-verbaux de son
procès et il espère trouver un fait nou
veau.
A sa femme, qui le visite tous les
jours, il répète :
« Je suis persuadé que je ne mourrai
pas vendredi. Je suis sûr que les auto
rités trouveront le moyen de prouver
que je n’ai pas commis ce crime. »
Hauptmann reçoit tous les jours une
correspondance très volumineuse. La
plupart des lettres contiennent des chè
ques d’un ou de deux dollars.
Ces chèques doivent être endossés par
Hauptmann lui-même pour que sa fem
me puisse les toucher. Ils servent donc
de subterfuge pour les amateurs d’auto-
graphes : ceux-ci estiment que ce n’est
pas trop payer que de débourser un dol
lar pour avoir la signature authentique
de l’assassin.
Le pasteur John Matthiesen continue
à visiter le condamné à mort et persis
te à proclamer l'innocence de celui-ci.
Ultime et vain appel
Washington, 16 janvier.
Hauptmann a fait appel devant la
Cour suprême. Celle-ci a rejeté le pour
voi.
Le sursis du gouverneur
Trenton, 16 janvier.
Le gouverneur Hoffmann a décidé
que l’exécution de Hauptmann serait dif
férée de trente jours.
Après l’annonce de cette décision, le
procureur général Wilentz a déclaré
que le sursis accordé donnait au moins
trois mois de plus à vivre à l’accusé,
en raison du fait que le juge Tren-
chard devra fixer une nouvelle date
pour l’exécution,
La chute d’un avion en Colombie
fait sept victimes
Bogota, 16 janvier.
Un avion militaire Junkers est tombé,
dans la région située près de la fron
tière Sud du pays, en volant de Boy à
Bogota.
Sept personnes ont été tuées et plu
sieurs autres sont grièvement blessées.
Il y avait à bord dix-sept fonctionnai
res colombiens, deux pilotes et un radio
télégraphiste.
Par 315 voix contre 251 il obtient le renvoi
des interpellations sur la politique générale
KXXK**X****XKX*****XX**XXXXKXXXX=x
Mais, en raison de l’attitude de leur groupe, M. Herriot
et les ministres radicaux ont, après la séance, tenu une
mystérieuse réunion qui a fait sensation dans les couloirs
•oeee-oee-e-oooee=-oo-o-o-ooe=-o-o9ooe
M. Pierre Laval
est un homme à
chances. Il résiste à
tous les assauts.
Victorieux, l’an
passé, sur les « pou
voirs exceptionnels»,
sur la politique financière, sur les
ligues, sur la politique extérieure et
sur le vote, en temps voulu, du bud
get, voilà qu’il vient de l’emporter
de 64 voix sur le renvoi à la suite
d’un débat sur la politique générale
que ses adversaires, jamais décou
ragés, voulaient instaurer immédia
tement sur la politique générale.
C’était là une mauvaise querelle
et une opération partisane. Nous sa
luons avec joie l’échec des conjurés
qui, à tout prix, veulent faire naître
une crise ministérielle.
Le président du Conseil a posé la
question de confiance en faveur des
interpellations sur la situation agri
cole, déposées par un grand nom ¬
bre de députés ruraux, parmi les
quels de nombreux radicaux-socia
listes. Et une majorité confortable
a répondu à son appel. Il est vrai
qu’après de multiples et laborieuses
délibérations, le Comité exécutif du
parti radical-socialiste avait décidé
...de ne rien décider ; donc, de ne
pas imposer la discipline dans le
vote.
Tout est bien qui finit bien.
En regardant de près la situation
politique, il appert qu’une partie de
la Chambre désire la chute du mi
nistère, mais qu’elle n’ose pas en
prendre la responsabilité. Elle a
peur de l’opinion publique. C’est là
pour elle le commencement de la
sagesse.
La faveur du « Français moyen »
qui répugne à toute aventure et le
calme souriant et raisonné du chef
du gouvernement ; ce sont là deux
grandes forces. M. Pierre Laval ne
se laissera pas suicider par persua ¬
Les vaincus s M. Léon BLUM (à gauche), et son lieutenant Paul FAURE.
L’EFFARANT PROCES STAVISKY
Le Palais de Justice transformé
en caserne d’une troupe consignée
Lors de la seconde Conférence
de La Haye, deux propositions très
importantes furent faites, l'une par
les Etats-Unis, l’autre par la Gran
de-Bretagne. La proposition amé
ricaine fixait à nouveau le prin
cipe que cette nation soutint pen
dant longtemps : l’exemption de la
propriété privée des neutres ou des
belligérants de toute capture sur
mer...
Le second des quatorze points du
président Wilson, message du 8
janvier 1918 était ainsi conçu :
« Liberté absolue de navigation sur
les mers, en dehors des eaux terri
toriales, tant en temps de paix
qu’en temps de guerre, sauf au cas
où des mers peuvent être fermées
en tout ou en partie par une action
internationale, pour assurer l’exé
cution de pactés internationaux. »
C’est dans leur ardent désir de
ne plus jamais se trouver entraî
nés dans une guerre générale, que
les Américains renoncent ainsi, au
jourd’hui, à un principe auquel,
dans le passé, ils ont attaché tant
de prix. Dorénavant, les Améri
cains qui prétendront faire com
merce avec des Etats belligérants
agiront à leurs propres risques. Le
secrétaire d’Etat n’entreprendra,
pour les protéger, aucune démar
che et ne fera entendre aucune pro
testation, aucune menace.
Chose singulière, pendant et
après la dernière guerre, l’argu-
ment le plus populaire dont on se
servit aux Etats-Unis pour créer
d’énormes escadres fut que celles-ci
seraient indispensables, par la sui
te, au maintien de la liberté ues
mers. Et maintenant que la flotte
est créée, la fameuse doctrine,
tout à coup, s’évanouit. Nouvelle
et très remarquable manifestation
de la versatilité américaine, si con
nue.
ifalo-éthiopien
Déroute éthiopienne en Somalie -
Une ville ouverte partiellement
détruite par l'aviation - Encore
des bombes sur la Croix-Rouge
(Voir page 2)
Une troisième attaque
Levallois-Perret, 16 janvier.
Vers 21 h. 50, rue Marjolin, à Leval
lois-Perret, dans un économat parisien,
quatre bandits se sont présentés, revol
ver au poing. Ils ont blessé une per
sonne.
Deux arrestations ont été opérées.
Arrestation de quatre assassins
Paris, 16 janvier.
Les quatre individus, qui assassinèrent
dans la nuit de la Saint-Sylvestre, Mme
veuve Fischer, à Hunawirth, dans le
Haut-Rhin, et qui sont les auteurs d’une
agression contre M. Eugène Hirt, ont été
arrêtés à Fère - Champenoise, où ils
étaient arrivés dans une automobile vo
lée dimanche à Strasbourg.
Deux cent mille francs
de détournements
Nantes, 16 janvier.
Le Parquet de Nantes vient d’ouvrir
une information sur les agissements
d'une personnalité appartenant à l’hos
pice départemental des pupilles de la
Nation, M Le Prestre, demeurant, 22,
avenue de la Chezine, qui se serait livré
à d'importants détournements au préju
dice de ce grand service public.
Ce haut fonctionnaire aurait gardé par
devers lui des pensions qui étaient des
tinées aux avances, en omettant volon
tairement d’inscrire ces crédits sur la
comptabilité de cette administration.
Le pot aux roses ayant été découvert,
M. Le Prestre avait été mis à la retraite.
Il avait promis de rembourser les som
mes détournées en abandonnant, durant
dix ans, les deux tiers de sa retraite qui
s'élève à 30.000 francs. C’est donc une
somme d’environ 200.000 francs qui au
rait été soustraite depuis 1924 par l’in
délicat fonctionnaire.
Les lits des jures autour de la table de délibération.
sion. Avec une évidente et souriante
résolution, il attend que les députés
prennent, comme lui, toutes leurs
responsabilités.
Le président du Conseil, enfin, a
la bonne et rare fortune d’avoir en
face de lui des politiciens incapables
de s’entendre sur le plan électoral
et sur le plan parlementaire. Il pro
fite de la division de ses adversaires
comme de leur manque d’hommes
aptes à prendre en main, aujour
d’hui, les leviers de commande.
Qu’il franchisse, dimanche, le cap
du vote du Comité exécutif valoi-
sien — ce sera le suprême assaut —
et qu’il garde M. Herriot dans son
équipe, il aura des chances de pré
sider aux élections.
A. PITARD.
de débat
La séance est reprise à 16 h. 20.
M. Déat peut se faire entendre et ins
siste pour la discussion des interpella*
tiens sur la politique générale du gou-
vernement.
Même à propos de l’agriculture, dit-il,
il faudra étendre le débat à l’ensemble
de la politique du gouvernement.
D'autre part, en politique extérieure,
il faut une politique de paix claire et
nette. Une politique d’atermoiement, de
fausse autorité, dans la crise économi-
que actuelle, peut avoir des conséquent
ces graves pour la paix extérieure et in
térieure. (Applaudissements à gauche.)!
Les socialistes veulent qu’avant d’en-
gager les destins du pays et qu’avant
de le consulter, le gouvernement s’ex
plique clairement sur sa politique géné-
raie.
M. Ramette (communiste), déclare que
le représentant de la France à Genève
devrait réclamer l’application de toutes
les sanctions contre l’Italie fasciste.
L’orateur s’étonne, par ailleurs,
qu’après le vote d’un ordre du jour de
défiance par le groupe radical, les mi
nistres radicaux demeurent au gouver
nement. .(Applaudissements extrême-
gauche.)
M. Ciuzan (radical-socialiste), déclare,
au sujet des élections, qu’il ne conçoit
ni des élections avancées, ni une prolon
gation de mandat. Il parle ensuite en
faveur d’un débat sur la politique gé
nérale du gouvernement.
M. de Chappedelaine (gauche radica
le), déclare qu’il est bon de se pencher
encore sur la situation de l’agriculture.
• Selon lui, tout lee pays est derrière 1® '
gouvernement pour qu’il poursuive sa ■
politique de paix. Ses amis et lui accor- i
deront leur confiance au gouvernement, '
M. Renaud-Jean demande, lui aussi,
un débat sur la politique générale du
gouvernement.
M. Léon Blum, parlant de sa place,
déclare que la question qui se pose est
de savoir si le gouvernement doit prési
der la prochaine consultation électorale.
Une majorité républicaine doit se pro
noncer aujourd’hui contre le gouverne- ■
ment. Si celui-ci n’est pas renversé, des
élections vont s’engager dans un état de
confusion et d’improbité politiques.
M. Blum estime que le parti radical ne
peut se présenter devant l’électeur à la
fois comme un parti d’opposition, menant
la bataille avec le Front populaire et
comme un parti ayant des représentants
au sein du gouvernement. (Applaudisse
ments gauche et extrême-gauche.)
En terminant, M. Blum demande à ses
collègues de mettre fin à l’équivoque.
M. Rucart, applaudi par la gauche et
l’extrême-gauche, déclare qu’on doit iso
ler la question agricole de la politique
générale du gouvernement.
D’autre part, il estime que le gouver
nement a fait preuve de mauvaise volon
té dans la question des Ligues et n’a pas
respecté les décisions prises à ce sujet
par le Parlement.
En terminant, M. Rucart lit Tordre du
jour voté ce matin par les deux tiers des
membres présents du groupe radical.
La clôture est prononcée.
M. Pierre Laval monte à la tribune. Il
=================================
Pour la Coupe de France
Paris, 16 janvier.
L’audience est ouverte à 10 h. 15 de
vant peu de monde. M. Barnaud donne
immédiatement la parole à M. Camille
Aymard qui lit une déclaration. Il dit,,
en substance, qu’il n’a plus à se défen
dre puisqu’on abandonne l’accusation
contre lui, mais il conseille aux jurés
d’émettre un vœu sur la sauvegarde de
la liberté individuelle qui, selon lui, a
été souvent violée dans ce procès.
Mme Stavisky se lève pour déclarer
qu’elle n’a rien à ajouter à sa défense
et M. Bernaud déclare terminés les dé
bats.
Tout étant réglé, les jurés se retirent
dans leur salle de délibération et l’au
dience est suspendue à 10 h. 35.
A midi, les garçons du buffet du
Palais ont apporté le déjeuner des
jurés ; ceux-ci ont été avisés en même
temps que les frais de leur repas,
15 francs par tête, seront supportés par
l’administration. Les 6 jurés suppléants
se sont réfugiés, eux, dans le bureau de
l'avocat général.
Les inculpés détenus sont assemblés
dans la salle qui leur est réservée, y dé
jeunent ou y jouent aux cartes.
Les jurés ont repris leurs délibérations
vers 15 heures. Les inculpés libres, con ¬
formément à Tordre que leur a donné le
président Barnaud, sont revenus à
14 h. 30 et devisent entre eux dans la
salle d’assises presque vide.
A 16 heures, on apprend que le pre
mier juré désigné par le sort comme
président du jury, M. Lesieur, commer
çant à Saint-Maur, a résigné ses fonc
tions.
C’est le onzième juré, M. Guillon,
pharmacien à Paris, qui le remplace et
devient préside.t du jury.
Les jurés consultent parfois M. Bar
naud. Comme la nuit porte conseil, ils
ont déclaré qu’ils seraient prêts à faire
et nnaître leurs réponses aux questions
demain matin, à neuf heures.
Ce soir, les jurés ont dîné, cette fois à
leurs frais, dans la salle des délibéra
tions.
M. Barnaud avait décidé que les in
culpés libres et détenus devraient rester
à l’audience jusqu’à 21 heures, c’est-à-
dire jusqu'au moment où les jurés au
raient fini leurs délibérations.
Paris, 16 janvier.
La séance est ouverte à 15 h. 35, par
M. Fernand Bouisson, qui tout de suite
prononce le discours d’usage à l’occa
sion du renouvellement du bureau. Il
exprime sa gratitude et celle de ses
collègues, puis évoque les récents dé
bats parlementaires. Il termine sur des
vœux de paix à l’intérieur et à l’exté
rieur.
M. Bouisson donne alors lecture de la
lettre de démission de M. Abrami, dé
puté du Pas-de-Calais, ainsi que des in
terpellations qui lui sont parvenues.
Chahut
M. Laval déclare que le gouverne
ment demande à la Chambre d’inscrire
à son ordre du jour les interpellations
sur la politique agricole. Il estime que
les autres visent des sujets qui ont été
récemment débattus. La Chambre s’est
prononcée sur la politique générale, sur
la politique financière et la politique
extérieure. M. Laval pense qu’elle fera
preuve de sagesse en mettant à son or
dre du jour les interpellations sur la |
politique agricole, et il demande le ren- |
voi à la suite des autres interpella
tions.
M. Archer monte à la tribune et, dans !
le bruit, traite à son habitude de plu
sieurs sujets.
M. Montigny demande à la Chambre
de ratifier la proposition du gouverne
ment.
Les députés socialistes interrompent
bruyamment.
M. Déat demande la discussion, de
main, de son interpellation sur la poli
tique générale, mais le centre couvre
sa voix par des clameurs. |
Le président fait les plus grands ef
forts pour faire cesser le bruit ; n’y
parvenant pas, il suspend la séance à ,
16 h. 05. 1
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