Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1936-01-15
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1936 15 janvier 1936
Description : 1936/01/15 (A56,N19230). 1936/01/15 (A56,N19230).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52636391c
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
56e Année. — N» 19.230
RÉDACTION - ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg, 112
Téléphone 4 65.91 • 65.92 • 50.47 - 25.31
BOITE POSTALE . N’ I .384
Chèques Postaux ROUEN • 7.368
ER m r me, I • p R" Fay MERCREDI 15 Janvier 1936
Le Petit Havre
) ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE ;
Le plus fort tirage des Journaux de la Région -> 25 C mes le Numéro —
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre B 288
ANNONCES
: == Au Havre
112, Boul. de Strasbourg
A Paris i Agence Havas
62, Rue de Richelieu
Lettre de Belgique
AU PARLEMENT
Les lauriers
de M. Van Zeeland
Ils sont abondants et touffus.
M. Van Zeeland aurait certaine
ment voulu qu’ils le fussent da
vantage, car le jour où il prit le
pouvoir il rêvait d’organiser à sa
façon un régime de presse qui lui
aurait garanti, dès. le départ de
son action, un succès aussi una-
nime qu’enthousiaste. Heureuse
ment, de bons esprits entreprirent
d’éclairer son inexpérience politi
que et, en homme intelligent, il
comprit tout de suite qu’il ris
quait de se fourvoyer en voulant
toucher à l’une de nos libertés les
plus chères.
Il conserve cependant un goût
particulier pour les lauriers que
des mains ferventes déposent de
temps en temps sur son large
front. C'est ainsi que notre Pre
mier Ministre a dû se réjouir de
lire dans la vieille revue française,
Le Correspondant, une apologie
frénétique d’un des collaborateurs
de ce périodique, M. Pagès.
Sans doute M. Pagès a-t-il rai
son de faire valoir les avantages
recueillis jusqu’ici par l’expé
rience gouvernementale qui pour
suit son développement. Il y a du
mieux, certes, dans l’ensemble
des affaires et l’on a quelque es
poir d’apercevoir, dans de pro
chains jours, la fin de la crise,
pour autant que la situation mo
nétaire générale ne se modifie pas
pour nous acculer à une nouvelle
dévaluation qui serait pour nous
la dernière et désastreuse aven
ture. Ce qui nous préoccupe tous
ici, c’est moins le présent que l’a
venir, d’autant plus que les
brouillards des complications eu
ropéennes assombrissent les hori
zons qui nous entourent.
En écrivant son article sur le
gouvernement de M. Van Zeeland,
M. Pagès n’a certainement puisé
sa matière qu’a une source uni
latérale. Nous nous trouvons non
pas en face d’une enquête, mais
vis-à-vis d’une apologie inspirée
probablement par l’entourage du
Premier Ministre. Or s’il y a lieu
de juger celui-ci avec équité et im
partialité, il est peut-être mala
droit d’exagérer les bienfaits de
sa politique.
Si celle-ci nous a extrait d’une
impasse où nous restions acculés
par la faute des prédécesseurs de
M. Van Zeeland, elle a certaine
ment ouvert la porte à une plus
grande facilité dans les transac
tions et accusé un incontestable
retour à une période d’apparence
normale, mais d’autre part elle
nous a appauvris, elle a réduit à
néant nos relations directes avec
l’étranger et rendu presqu’impos
sibles les nécessités de la culture '
qui nous obligent à confronter nos ■
esprits avec les productions d’au- ;
très pays. :
Herman DONS.
(Lire la suite en 2 e page.)
Le départ de la T escadre
C’est aujourd’hui que la deuxième es
cadre, dont le départ avait été primiti
vement annoncé pour hier, partira pour
une croisière d’un mois sur les côtes de
l’Afrique Occidentale.
Hier matin, à Brest, à 10 h. 30, une
cérémonie eut lieu à bord de la « Pro
vence ».
Le vice-amiral Durand-Viel, chef
d’état-major général, vice-président du
Conseil supérieur de la Marine, arrivé
de Paris le matin même, remit les insi
gnes de grand-officier de la Légion
d’honneur au vice-amiral Darlan, com
mandant en chef de la deuxième esca
dre.
L’ouverture de la dernière session
de la législature
>*+•<
A la Chambre, c’est M. Le Corbeiller qui a prononcé
le discours d’usage avant l’élection du bureau
M. Fernand Bouisson a été réélu président sans concurrent
M. Fernand BOUISSON.
Paris, 14 janvier.
M. Le Corbeiller, qui est appelé à la
présidence de la première séance, comme
doyen d’âge, ouvre la séance à 15 h. 35,
devant 450 députés.
Le président installe au bureau les six
secrétaires d’âge': MM. Ferru, Descha-
nel, Jean Zay, Wiltzer, Quenette et Sau-
rin ; puis il déclare ouverte la session
ordinaire de 1936.
Discours de M. Le Corbeiller
Voici le discours qu’à l’occasion de
l’installation du bureau d’âge, M. Le Cor
beiller a prononcé :
« Mes chers collègues,
« Nous vivons vraiment un temps plein
d’imprévu. Nous en avons aujourd’hui
une nouvelle preuve.
« Le discours du doyen d’âge est tou-
s=n=o============-=============-=======
jours attendu avec sympathie et intérêt.
Il tombe de la bouche d’un homme res
pecté, interprète habituel d’un parti po
litique — mais qui l’oublie ce jour-là,
comme vous tous — et apporte à votre
Assemblée la voix de l’expérience et de
la sagesse.
« Vous devriez entendre aujourd’hui
notre vénéré doyen M. Grousseau qui,
trois fois déjà, vous a appelés, à l’ouver
ture des sessions, à porter vos réflexions
sur les plus grands problèmes qui inté
ressent la vi ' du pays. Vous auriez voulu
l’entendre encor.
« Il est souffrant. L’honneur de vous
présider revenait à notre vice-doyen
d’âge, à M. Cazals qui siège du côté
opposé de l’Assemblée mais a su, l’an
dernier, attirer à lui et à sa foi républi
caine, tous les applaudissements.
’ « Il est souffrant. M. Chassaigne-
Goyon eût dû suppléer à son absence et
vous auriez reçu de cet ancien vice-pré
sident de votre Assemblée, vétéran des
luttes parisiennes qui a si longtemps
veillé sur nos intérêts à la Commission
des finances, les conseils dignes de son
expérience exprimés avec la plus déli
cate courtoisie.
« Son état de santé l’a empêché, lui
aussi, d’accepter cette honorable charge
et vous auriez dû alors entendre le doc
teur Louis Bonnefous vous apporter la
voix du Massif-Central, cette voix qui
retentissait déjà au début de notre his
toire nationale, et se fait encore applau
dir aujourd’hui au gouvernement.
« M. Louis Bonnefous, malade, préve
nu hier d’ailleurs, a dû s’excuser et c’est
moi qui suis appelé à l’honneur, moi qui
n’y pouvais prétendre que de cinquième
main et qui, dans cette législature n’ai
occupé cette tribune que du bruit d’une
validation contestée et d’un vote émi-
M. Paul REYNAUD
arrive au Palais-Bourbon,
EN CONSEIL DES MINISTRES
L’examen de la situation
extérieure et intérieure
Les secours aux sinistrés des inondations
Les ministres se sont réunis en Con
seil, hier matin, à 10 heures, à l’Elysée,
sous la présidence de M. Albert Lebrun.
Voici le détail de la délibération tel qu’il
a été communiqué à la presse par M.
Paganon, ministre de l’intérieur :
M. Pierr Laval, président du Conseil,
ministre des affaires étrangères, a fait
un exposé de la situation extérieure.
M. Marcel Régnier, ministre des fi
nances, a rendu compte au Conseil de
la situation financière et des heureux ré
sultats du vote du budget par le Parle
ment avant le 1er janvier 1936.
MM. Paganon, ministre de l’intérieur ;
Laurent-Eynac, ministre des travaux pu
blics, et Marcel Régnier, ministre des
finances, ont été autorisés par le Conseil
à déposer un projet de loi prévoyant des
subventions destinées à la réparation des
dommages causés par les inondations.
Nomination au Conseil supérieur
de la guerre
Sur la proposition de M. Jean Fabry,
ministre de la guerre, le général de di
vision Dosse, gouverneur militaire de
Lyon, commandant la 14' région, est
nommé membre du Conseil supérieur de
la guerre en remplacement du général
Claudel, atteint par la limite d’âge.
Le général Dosse est maintenu provi
soirement dans son commandement ac
tuel.
La situation des instituteurs
de la Seine
M. Mario Roustan, ministre de l’éduca
tion nationale, a exposé au Conseil la
situation actuelle des instituteurs de la
Seine.
Des navires de guerre
ie
4,%5.
Une division navale anglaise, comprenant
quatre destroyers, est arrivée au Pirée,
venant d’Alexandrie.
21980
auus •usssssE=EEEEEESEEBEBBBEBBBHEMBSNWW=S=H*BSSHEE
UN BEL EXPLOIT AERIEN
Howard Hughes
relie Los-Angeles
à New-York
en un temps record
3.955 kilomètres
à 418 à l’heure !
Le Japon
abandonne
la conférence
navale
Ses délégués notifieront
officiellement
cette décision aujourd’hui
La Conférence navale de Londres
M. Piétri, ministre de la marine, a tenu
le Conseil au courant du dernier état des
pourparlers navals de Londre et plus
spécialement des intentions manifestées
par la délégation japonaise concernant
les préavis annuels de constructions.
La fermeture de la Faculté de Droit
Les indemnités communales
et départementales
Sur la proposition du président du
Conseil, les ministres de l’éducation na
tionale, des finances et de l’intérieur tien
dront cette semaine une conférence pour
décider dans quelle mesure il y aurait
lieu de rétablir les indemnités commu
nales et départementales.
Autour du Conseil
nemment favorable dont je garde recon
naissance et fierté.
« Mais un devoir inattendu n’en est
pas moins un devoir ; de la place que
j’occupe doivent tomber des paroles
d’encouragement et d’esnérance, néces
saires aujourd’hui plus que jamais.
« Car, sans parler des fléaux naturels,
de ces inondations qui, depuis le début
de l’année infligent leurs désastres à
plusieurs de nos provinces, il faut bien
reconnaître que le plus grand bien du
monde : la paix, semble en péril aussi
bien dans l’univers qu’entre nos propres
frontières. Si nous différons quelque peu
sur les moyens propres à l’assurer, au
moins sommes-nous tous d’accord ici
pour dire : la guerre, nous n’en voulons
pas.
(Lire la suite en 2e page.)
L’état de santé
de Rudyard Kipling
New-York, 14 janvier.
L’aviateur américain Howard Hughes
a battu le record de vitesse du parcours
Los-Angeles (Pacifique) à New-York
(Atlantique), en 9 heures 27 minutes 10
secondes. -
Le record était détenu par l’Améri
cain Roscoe Turner, avec 10 heures
2 minutes 51 secondes.
Avec son monoplan de 1.000 CV,
« Messager-de-l’Enfer », construit sur sa
demande et avec son argent, par l’in
génieur Dick Palmer, Howard Hughes
a donc réalisé sur les 3.955 kilomètres
de Los-Angeles à New-York la vitesse
sensationnelle de 418 kilomètres-heure
590.
Et Howard Hughes a été obligé d’at
terrir au moins deux fois pour se ravi
tailler en essence, car les réservoirs de
son monoplan ne peuvent contenir que
1.130 litres de combustible.
SUR LE FRONT DU TIGRË
Les guerriers
abyssins
sont prêts
à attaquer...
Le Négus annonce
son intention d’assistar
aux opérations
Addis-Abeba, 14 janvier.
Ajoutons à ces communications of
ficielles que le Conseil a examiné les
propositions concernant les hauts digni
taires dans l’ordre de la Légion d’hon
neur.
M. RUDYARD KIPLING.
«Lieutenant-de-Vaisseau-Parls»
est arrivé en Floride
Londres, 14 janvier.
Les délégués japonais à la Conférence
navale ont fait connaître aux autres dé
légations qu’ils se retiraient de la Confé
rence.
Ce retrait deviendra effectif au cours
de la réunion de demain où la délégation
niponne notifiera officiellement sa déci
sion et en donnera les raisons.
Il y a tout lieu de présumer que les
négociations se poursuivront entre les
quatre autres puissances représentées à
la conférence (Etats-Unis, France, Gran
de-Bretagne, Italie).
Une réunion anglo-américaine
Londres, 14 janvier.
Une réunion a eu lieu ce matin au
Foreign Office entre délégués britanni
ques et américains, pour discuter les
questions relatives à la procédure qui
sera adoptée à la prochaine séance de
la Conférence navale, demain mercredi,
à 15 heures.
On croit savoir que les deux déléga
tions se sont trouvées d’accord sur tous
les principaux points examinés.
Le dedjaz Kabede, qui était, jusqu’à
présent, sous les ordres du ras Guetacho,
dans le désert d’Aoussa, sur le front
oriental, aurait reçu l’ordre de monter
en renfort vers le front du Tigré.
Les nouvelles incorporations de trou
pes déjà signalées commenceraient à se
réaliser dans plusieurs endroits en com
mençant par la région d’Addis-Abeba,
qui constituerait des effectifs s’élevant
à une brigade environ.
On peut trouver une nouvelle confir
mation de l’imminence d’opérations sur
le front du Tigré dans le fait que le né
gus aurait écrit de Dessié à l’Abouna,
chef de l’Eglise copte :
J’ai envoyé tous mes soldats vers le
front. J’espère partir personnellement le
lendemain de la fête du Timket (corres
pondant à l’Epiphanie copte), soit le 20
janvier. Priez pour les soldats.
Il paraît que l’impératrice et les hauts
dignitaires s’opposeraient au départ du
négus, mais on croit que ce dernier est
fermement résolu à partir pour le front.
(Lire la suite en 2e page.)
•= ss= = == = === # E ====== =ES E
Londres, 14 janvier.
New-York, 14 janvier.
L’hydravion « Lieutenant-de-Vaisseau-
Paris » est arrivé à Pensacola (Floride),
à 13 h. 34 (G.M.T.), venant de la Marti
nique.
Il a effectué le trajet d’environ 3.200
kilomètres en moins de vingt heures.
L’hydravion séjournera à Pensacola
jusqu’à vendredi puis s’envolera pour
Miami.
L’hydravion géant a améri d’une façon
impeccable, au milieu des acclamations
de la foule.
Un chauffard
renverse
Les inondations restent
menaçantes dans l’Est
>**e-< -
Partout ailleurs, les eaux se retirent lentement
Une grande réunion d’étudiants a eu lieu à la Salle des Sociétés Savantes pour
la démission du professeur JÈZE et pour protester contre la fermeture de la
Faculté de Droit. — M. CASATI, président du Conseil de discipline des étudiants,
à la tribune.
Au nombre des personnalités sur les
quelles le choix du Conseil s’est porté
figurent notamment, pour grand-croix :
M. Louis Renault, industriel, membre
du Conseil de l’ordre de la Légion
d’honneur ; pour grand-officier : MM.
Blondeau, ancien directeur général des
tabacs ; Georges Lecomte, de l’Acadé
mie française, et M. Bourrageas, prési
dent du Syndicat des quotidiens régio
naux.
Au cours du Conseil, M. Pierre Laval
a fait un large exposé de la situation
générale tant dans le domaine extérieur
que dans le domaine intérieur.
Dans ce dernier ordre d’idées, le chef
du gouvernement a été amené à entre
tenir ses collègues de la date des pro
chaines élections législatives. Ce ne fut
d’ailleurs qu’à titre d’information. Les
ministres ne discuteront, en effet, cette
question qu’au cours d’une réunion ulté
rieure qui pourrait se tenir d’ici la fin
de la semaine.
Le Conseil s’est également entretenu
de l’ordre du jour des Chambres. Le
gouvernement se tiendra à la disposi
tion du Parlement tant pour la discus
sion des interpellations que pour l’é
tude du problème agricole.
C’est au moment où il allait quitter
l’Angleterre pour se rendre sur la Côte
d’Azur, que le célèbre écrivain Rudyard
Kipling, qui séjournait à Londres, s’éva
nouit dans son hôtel, terrassé par une
crise due à un ulcère à l’estomac.
Il fut opéré d’urgence hier matin à
l'hôpital de Middlesex,. et ce matin, à
8 heures, on fait savoir à cet hôpital
que M. Rudyard Kipling a passé une
bonne nuit. Un bulletin de santé publié
à 10 h. 15, signale que l’état du malade
s'est légèrement amélioré et demeure
aussi satisfaisant que possible.
La Loterie Nationale
Paris, 14 janvier.
Le secrétaire général de la Loterie
nationale rappelle au public que le tira
ge de la quatorzième tranche de la Lo
terie 1935 sera assuré le 20 janvier, à
21 heures, Salle Pleyel.
La cérémonie sera radiodiffusée par
le poste de la Tour Eiffel et le Poste
Parisien.
neuf femmes
...et mord un agent
Paris, 14 janvier.
A 14 h. 45, dans le couloir d’un théâ
tre de l’avenue de Wagram, où étaient
rassemblées 300 femmes venues à la
suite d’une annonce que ce théâtre avait
fait paraître pour demander une ou
vreuse, un automobiliste, M. Carraby,
âgé de 70 ans, en voulant pénétrer dans
la cour située au fond de ce couloir, a
renversé neuf de ces femmes.
L’automobiliste se présentait dans sa
voiture, à l’entrée du couloir pour en
trer dans ses ateliers, situés au fond de
la cour et il avait déjà obtenu la moitié
du passage, lorsqu’il heurta une femme.
Toutes les autres cernèrent alors la voi
ture et se livrèrent à des voies de fait
sur M. Carraby qui, affolé, pressa sur
l’accélérateur et blessa ainsi légèrement
huit autres personnes.
Celles-ci, après avoir reçu des soins,
ont pu regagner leur domicile. Seule,
Mme Kleiber, 42 ans, demeurant rue du
Château, a été admise à l’hôpital Beau-
jon, avec une fracture de la jambe.
Un gardien de la paix, M. Dubois, qui
était intervenu, a été mordu par inad
vertance par l'automobiliste et a dû ces
ser son service.
La responsabilité de l’automobiliste
parait atténuée du fait qu’il avait corné
avant de s’engager lentement dans le
passage, qui était encombré par les
femmes. 1
A Nantes, les bureaux du port et des Messageries de l’Ouest envahis
par les eaux de la Loire.
Par suite des pluies persistantes, la
Meurthe a atteint lundi soir la cote de
3 m. 25 au pont de Tomblaine, à Nancy.
L’alarme a été donnée aux riverains,
dont la plupart ont passé la nuit hors de
leurs habitations. La municipalité avait
aménagé des logements.
La circulation
va être interrompue sur le Rhin
entre Bâle et Strasbourg
Dans la région de Strasbourg, de nom
breux prés sont inondés et plusieurs
routes sont coupées.
Cependant, les dégâts ne sont pas, jus
qu’ici, très élevés.
Lundi soir, le niveau des eaux était
en baisse, particulièrement dans la zone
des inondations, mais on prévoit une
forte crue du hin. Le niveau du fleuve
frontière dépassera sans doute ce mardi,
les 5 mètres.
Dans ces conditions ,la circulation des
bateaux sera interrompue en amont, en
tre Strasbourg et Mannheim.
La Moselle est sortie de son lit
et n’a pas encore atteint
son maximum
La Moselle,. qui est en forte crue,
inonde de vastes étendues de terrain en
aval de Metz.
La cote à Metz est de 4 m. 90. On
annonce que le niveau de la rivière mon
tera encore de 1 mètre à la suite des
dernières pluies.
Nantes est délivrée
Nantes est enfin délivrée des eaux. La
plupart des quartiers envahis sont main
tenant à sec. La digue pour laquelle on
avait des craintes s’est fort bien com
portée. L’Erdre et la Loire baissent rapi-
‘euve, qui cotait lundi
ansbordeur, est tombé hier
dement. Le
8 m. 37 au tr
à 8 m. 15.
RÉDACTION - ADMINISTRATION
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: == Au Havre
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Lettre de Belgique
AU PARLEMENT
Les lauriers
de M. Van Zeeland
Ils sont abondants et touffus.
M. Van Zeeland aurait certaine
ment voulu qu’ils le fussent da
vantage, car le jour où il prit le
pouvoir il rêvait d’organiser à sa
façon un régime de presse qui lui
aurait garanti, dès. le départ de
son action, un succès aussi una-
nime qu’enthousiaste. Heureuse
ment, de bons esprits entreprirent
d’éclairer son inexpérience politi
que et, en homme intelligent, il
comprit tout de suite qu’il ris
quait de se fourvoyer en voulant
toucher à l’une de nos libertés les
plus chères.
Il conserve cependant un goût
particulier pour les lauriers que
des mains ferventes déposent de
temps en temps sur son large
front. C'est ainsi que notre Pre
mier Ministre a dû se réjouir de
lire dans la vieille revue française,
Le Correspondant, une apologie
frénétique d’un des collaborateurs
de ce périodique, M. Pagès.
Sans doute M. Pagès a-t-il rai
son de faire valoir les avantages
recueillis jusqu’ici par l’expé
rience gouvernementale qui pour
suit son développement. Il y a du
mieux, certes, dans l’ensemble
des affaires et l’on a quelque es
poir d’apercevoir, dans de pro
chains jours, la fin de la crise,
pour autant que la situation mo
nétaire générale ne se modifie pas
pour nous acculer à une nouvelle
dévaluation qui serait pour nous
la dernière et désastreuse aven
ture. Ce qui nous préoccupe tous
ici, c’est moins le présent que l’a
venir, d’autant plus que les
brouillards des complications eu
ropéennes assombrissent les hori
zons qui nous entourent.
En écrivant son article sur le
gouvernement de M. Van Zeeland,
M. Pagès n’a certainement puisé
sa matière qu’a une source uni
latérale. Nous nous trouvons non
pas en face d’une enquête, mais
vis-à-vis d’une apologie inspirée
probablement par l’entourage du
Premier Ministre. Or s’il y a lieu
de juger celui-ci avec équité et im
partialité, il est peut-être mala
droit d’exagérer les bienfaits de
sa politique.
Si celle-ci nous a extrait d’une
impasse où nous restions acculés
par la faute des prédécesseurs de
M. Van Zeeland, elle a certaine
ment ouvert la porte à une plus
grande facilité dans les transac
tions et accusé un incontestable
retour à une période d’apparence
normale, mais d’autre part elle
nous a appauvris, elle a réduit à
néant nos relations directes avec
l’étranger et rendu presqu’impos
sibles les nécessités de la culture '
qui nous obligent à confronter nos ■
esprits avec les productions d’au- ;
très pays. :
Herman DONS.
(Lire la suite en 2 e page.)
Le départ de la T escadre
C’est aujourd’hui que la deuxième es
cadre, dont le départ avait été primiti
vement annoncé pour hier, partira pour
une croisière d’un mois sur les côtes de
l’Afrique Occidentale.
Hier matin, à Brest, à 10 h. 30, une
cérémonie eut lieu à bord de la « Pro
vence ».
Le vice-amiral Durand-Viel, chef
d’état-major général, vice-président du
Conseil supérieur de la Marine, arrivé
de Paris le matin même, remit les insi
gnes de grand-officier de la Légion
d’honneur au vice-amiral Darlan, com
mandant en chef de la deuxième esca
dre.
L’ouverture de la dernière session
de la législature
>*+•<
A la Chambre, c’est M. Le Corbeiller qui a prononcé
le discours d’usage avant l’élection du bureau
M. Fernand Bouisson a été réélu président sans concurrent
M. Fernand BOUISSON.
Paris, 14 janvier.
M. Le Corbeiller, qui est appelé à la
présidence de la première séance, comme
doyen d’âge, ouvre la séance à 15 h. 35,
devant 450 députés.
Le président installe au bureau les six
secrétaires d’âge': MM. Ferru, Descha-
nel, Jean Zay, Wiltzer, Quenette et Sau-
rin ; puis il déclare ouverte la session
ordinaire de 1936.
Discours de M. Le Corbeiller
Voici le discours qu’à l’occasion de
l’installation du bureau d’âge, M. Le Cor
beiller a prononcé :
« Mes chers collègues,
« Nous vivons vraiment un temps plein
d’imprévu. Nous en avons aujourd’hui
une nouvelle preuve.
« Le discours du doyen d’âge est tou-
s=n=o============-=============-=======
jours attendu avec sympathie et intérêt.
Il tombe de la bouche d’un homme res
pecté, interprète habituel d’un parti po
litique — mais qui l’oublie ce jour-là,
comme vous tous — et apporte à votre
Assemblée la voix de l’expérience et de
la sagesse.
« Vous devriez entendre aujourd’hui
notre vénéré doyen M. Grousseau qui,
trois fois déjà, vous a appelés, à l’ouver
ture des sessions, à porter vos réflexions
sur les plus grands problèmes qui inté
ressent la vi ' du pays. Vous auriez voulu
l’entendre encor.
« Il est souffrant. L’honneur de vous
présider revenait à notre vice-doyen
d’âge, à M. Cazals qui siège du côté
opposé de l’Assemblée mais a su, l’an
dernier, attirer à lui et à sa foi républi
caine, tous les applaudissements.
’ « Il est souffrant. M. Chassaigne-
Goyon eût dû suppléer à son absence et
vous auriez reçu de cet ancien vice-pré
sident de votre Assemblée, vétéran des
luttes parisiennes qui a si longtemps
veillé sur nos intérêts à la Commission
des finances, les conseils dignes de son
expérience exprimés avec la plus déli
cate courtoisie.
« Son état de santé l’a empêché, lui
aussi, d’accepter cette honorable charge
et vous auriez dû alors entendre le doc
teur Louis Bonnefous vous apporter la
voix du Massif-Central, cette voix qui
retentissait déjà au début de notre his
toire nationale, et se fait encore applau
dir aujourd’hui au gouvernement.
« M. Louis Bonnefous, malade, préve
nu hier d’ailleurs, a dû s’excuser et c’est
moi qui suis appelé à l’honneur, moi qui
n’y pouvais prétendre que de cinquième
main et qui, dans cette législature n’ai
occupé cette tribune que du bruit d’une
validation contestée et d’un vote émi-
M. Paul REYNAUD
arrive au Palais-Bourbon,
EN CONSEIL DES MINISTRES
L’examen de la situation
extérieure et intérieure
Les secours aux sinistrés des inondations
Les ministres se sont réunis en Con
seil, hier matin, à 10 heures, à l’Elysée,
sous la présidence de M. Albert Lebrun.
Voici le détail de la délibération tel qu’il
a été communiqué à la presse par M.
Paganon, ministre de l’intérieur :
M. Pierr Laval, président du Conseil,
ministre des affaires étrangères, a fait
un exposé de la situation extérieure.
M. Marcel Régnier, ministre des fi
nances, a rendu compte au Conseil de
la situation financière et des heureux ré
sultats du vote du budget par le Parle
ment avant le 1er janvier 1936.
MM. Paganon, ministre de l’intérieur ;
Laurent-Eynac, ministre des travaux pu
blics, et Marcel Régnier, ministre des
finances, ont été autorisés par le Conseil
à déposer un projet de loi prévoyant des
subventions destinées à la réparation des
dommages causés par les inondations.
Nomination au Conseil supérieur
de la guerre
Sur la proposition de M. Jean Fabry,
ministre de la guerre, le général de di
vision Dosse, gouverneur militaire de
Lyon, commandant la 14' région, est
nommé membre du Conseil supérieur de
la guerre en remplacement du général
Claudel, atteint par la limite d’âge.
Le général Dosse est maintenu provi
soirement dans son commandement ac
tuel.
La situation des instituteurs
de la Seine
M. Mario Roustan, ministre de l’éduca
tion nationale, a exposé au Conseil la
situation actuelle des instituteurs de la
Seine.
Des navires de guerre
ie
4,%5.
Une division navale anglaise, comprenant
quatre destroyers, est arrivée au Pirée,
venant d’Alexandrie.
21980
auus •usssssE=EEEEEESEEBEBBBEBBBHEMBSNWW=S=H*BSSHEE
UN BEL EXPLOIT AERIEN
Howard Hughes
relie Los-Angeles
à New-York
en un temps record
3.955 kilomètres
à 418 à l’heure !
Le Japon
abandonne
la conférence
navale
Ses délégués notifieront
officiellement
cette décision aujourd’hui
La Conférence navale de Londres
M. Piétri, ministre de la marine, a tenu
le Conseil au courant du dernier état des
pourparlers navals de Londre et plus
spécialement des intentions manifestées
par la délégation japonaise concernant
les préavis annuels de constructions.
La fermeture de la Faculté de Droit
Les indemnités communales
et départementales
Sur la proposition du président du
Conseil, les ministres de l’éducation na
tionale, des finances et de l’intérieur tien
dront cette semaine une conférence pour
décider dans quelle mesure il y aurait
lieu de rétablir les indemnités commu
nales et départementales.
Autour du Conseil
nemment favorable dont je garde recon
naissance et fierté.
« Mais un devoir inattendu n’en est
pas moins un devoir ; de la place que
j’occupe doivent tomber des paroles
d’encouragement et d’esnérance, néces
saires aujourd’hui plus que jamais.
« Car, sans parler des fléaux naturels,
de ces inondations qui, depuis le début
de l’année infligent leurs désastres à
plusieurs de nos provinces, il faut bien
reconnaître que le plus grand bien du
monde : la paix, semble en péril aussi
bien dans l’univers qu’entre nos propres
frontières. Si nous différons quelque peu
sur les moyens propres à l’assurer, au
moins sommes-nous tous d’accord ici
pour dire : la guerre, nous n’en voulons
pas.
(Lire la suite en 2e page.)
L’état de santé
de Rudyard Kipling
New-York, 14 janvier.
L’aviateur américain Howard Hughes
a battu le record de vitesse du parcours
Los-Angeles (Pacifique) à New-York
(Atlantique), en 9 heures 27 minutes 10
secondes. -
Le record était détenu par l’Améri
cain Roscoe Turner, avec 10 heures
2 minutes 51 secondes.
Avec son monoplan de 1.000 CV,
« Messager-de-l’Enfer », construit sur sa
demande et avec son argent, par l’in
génieur Dick Palmer, Howard Hughes
a donc réalisé sur les 3.955 kilomètres
de Los-Angeles à New-York la vitesse
sensationnelle de 418 kilomètres-heure
590.
Et Howard Hughes a été obligé d’at
terrir au moins deux fois pour se ravi
tailler en essence, car les réservoirs de
son monoplan ne peuvent contenir que
1.130 litres de combustible.
SUR LE FRONT DU TIGRË
Les guerriers
abyssins
sont prêts
à attaquer...
Le Négus annonce
son intention d’assistar
aux opérations
Addis-Abeba, 14 janvier.
Ajoutons à ces communications of
ficielles que le Conseil a examiné les
propositions concernant les hauts digni
taires dans l’ordre de la Légion d’hon
neur.
M. RUDYARD KIPLING.
«Lieutenant-de-Vaisseau-Parls»
est arrivé en Floride
Londres, 14 janvier.
Les délégués japonais à la Conférence
navale ont fait connaître aux autres dé
légations qu’ils se retiraient de la Confé
rence.
Ce retrait deviendra effectif au cours
de la réunion de demain où la délégation
niponne notifiera officiellement sa déci
sion et en donnera les raisons.
Il y a tout lieu de présumer que les
négociations se poursuivront entre les
quatre autres puissances représentées à
la conférence (Etats-Unis, France, Gran
de-Bretagne, Italie).
Une réunion anglo-américaine
Londres, 14 janvier.
Une réunion a eu lieu ce matin au
Foreign Office entre délégués britanni
ques et américains, pour discuter les
questions relatives à la procédure qui
sera adoptée à la prochaine séance de
la Conférence navale, demain mercredi,
à 15 heures.
On croit savoir que les deux déléga
tions se sont trouvées d’accord sur tous
les principaux points examinés.
Le dedjaz Kabede, qui était, jusqu’à
présent, sous les ordres du ras Guetacho,
dans le désert d’Aoussa, sur le front
oriental, aurait reçu l’ordre de monter
en renfort vers le front du Tigré.
Les nouvelles incorporations de trou
pes déjà signalées commenceraient à se
réaliser dans plusieurs endroits en com
mençant par la région d’Addis-Abeba,
qui constituerait des effectifs s’élevant
à une brigade environ.
On peut trouver une nouvelle confir
mation de l’imminence d’opérations sur
le front du Tigré dans le fait que le né
gus aurait écrit de Dessié à l’Abouna,
chef de l’Eglise copte :
J’ai envoyé tous mes soldats vers le
front. J’espère partir personnellement le
lendemain de la fête du Timket (corres
pondant à l’Epiphanie copte), soit le 20
janvier. Priez pour les soldats.
Il paraît que l’impératrice et les hauts
dignitaires s’opposeraient au départ du
négus, mais on croit que ce dernier est
fermement résolu à partir pour le front.
(Lire la suite en 2e page.)
•= ss= = == = === # E ====== =ES E
Londres, 14 janvier.
New-York, 14 janvier.
L’hydravion « Lieutenant-de-Vaisseau-
Paris » est arrivé à Pensacola (Floride),
à 13 h. 34 (G.M.T.), venant de la Marti
nique.
Il a effectué le trajet d’environ 3.200
kilomètres en moins de vingt heures.
L’hydravion séjournera à Pensacola
jusqu’à vendredi puis s’envolera pour
Miami.
L’hydravion géant a améri d’une façon
impeccable, au milieu des acclamations
de la foule.
Un chauffard
renverse
Les inondations restent
menaçantes dans l’Est
>**e-< -
Partout ailleurs, les eaux se retirent lentement
Une grande réunion d’étudiants a eu lieu à la Salle des Sociétés Savantes pour
la démission du professeur JÈZE et pour protester contre la fermeture de la
Faculté de Droit. — M. CASATI, président du Conseil de discipline des étudiants,
à la tribune.
Au nombre des personnalités sur les
quelles le choix du Conseil s’est porté
figurent notamment, pour grand-croix :
M. Louis Renault, industriel, membre
du Conseil de l’ordre de la Légion
d’honneur ; pour grand-officier : MM.
Blondeau, ancien directeur général des
tabacs ; Georges Lecomte, de l’Acadé
mie française, et M. Bourrageas, prési
dent du Syndicat des quotidiens régio
naux.
Au cours du Conseil, M. Pierre Laval
a fait un large exposé de la situation
générale tant dans le domaine extérieur
que dans le domaine intérieur.
Dans ce dernier ordre d’idées, le chef
du gouvernement a été amené à entre
tenir ses collègues de la date des pro
chaines élections législatives. Ce ne fut
d’ailleurs qu’à titre d’information. Les
ministres ne discuteront, en effet, cette
question qu’au cours d’une réunion ulté
rieure qui pourrait se tenir d’ici la fin
de la semaine.
Le Conseil s’est également entretenu
de l’ordre du jour des Chambres. Le
gouvernement se tiendra à la disposi
tion du Parlement tant pour la discus
sion des interpellations que pour l’é
tude du problème agricole.
C’est au moment où il allait quitter
l’Angleterre pour se rendre sur la Côte
d’Azur, que le célèbre écrivain Rudyard
Kipling, qui séjournait à Londres, s’éva
nouit dans son hôtel, terrassé par une
crise due à un ulcère à l’estomac.
Il fut opéré d’urgence hier matin à
l'hôpital de Middlesex,. et ce matin, à
8 heures, on fait savoir à cet hôpital
que M. Rudyard Kipling a passé une
bonne nuit. Un bulletin de santé publié
à 10 h. 15, signale que l’état du malade
s'est légèrement amélioré et demeure
aussi satisfaisant que possible.
La Loterie Nationale
Paris, 14 janvier.
Le secrétaire général de la Loterie
nationale rappelle au public que le tira
ge de la quatorzième tranche de la Lo
terie 1935 sera assuré le 20 janvier, à
21 heures, Salle Pleyel.
La cérémonie sera radiodiffusée par
le poste de la Tour Eiffel et le Poste
Parisien.
neuf femmes
...et mord un agent
Paris, 14 janvier.
A 14 h. 45, dans le couloir d’un théâ
tre de l’avenue de Wagram, où étaient
rassemblées 300 femmes venues à la
suite d’une annonce que ce théâtre avait
fait paraître pour demander une ou
vreuse, un automobiliste, M. Carraby,
âgé de 70 ans, en voulant pénétrer dans
la cour située au fond de ce couloir, a
renversé neuf de ces femmes.
L’automobiliste se présentait dans sa
voiture, à l’entrée du couloir pour en
trer dans ses ateliers, situés au fond de
la cour et il avait déjà obtenu la moitié
du passage, lorsqu’il heurta une femme.
Toutes les autres cernèrent alors la voi
ture et se livrèrent à des voies de fait
sur M. Carraby qui, affolé, pressa sur
l’accélérateur et blessa ainsi légèrement
huit autres personnes.
Celles-ci, après avoir reçu des soins,
ont pu regagner leur domicile. Seule,
Mme Kleiber, 42 ans, demeurant rue du
Château, a été admise à l’hôpital Beau-
jon, avec une fracture de la jambe.
Un gardien de la paix, M. Dubois, qui
était intervenu, a été mordu par inad
vertance par l'automobiliste et a dû ces
ser son service.
La responsabilité de l’automobiliste
parait atténuée du fait qu’il avait corné
avant de s’engager lentement dans le
passage, qui était encombré par les
femmes. 1
A Nantes, les bureaux du port et des Messageries de l’Ouest envahis
par les eaux de la Loire.
Par suite des pluies persistantes, la
Meurthe a atteint lundi soir la cote de
3 m. 25 au pont de Tomblaine, à Nancy.
L’alarme a été donnée aux riverains,
dont la plupart ont passé la nuit hors de
leurs habitations. La municipalité avait
aménagé des logements.
La circulation
va être interrompue sur le Rhin
entre Bâle et Strasbourg
Dans la région de Strasbourg, de nom
breux prés sont inondés et plusieurs
routes sont coupées.
Cependant, les dégâts ne sont pas, jus
qu’ici, très élevés.
Lundi soir, le niveau des eaux était
en baisse, particulièrement dans la zone
des inondations, mais on prévoit une
forte crue du hin. Le niveau du fleuve
frontière dépassera sans doute ce mardi,
les 5 mètres.
Dans ces conditions ,la circulation des
bateaux sera interrompue en amont, en
tre Strasbourg et Mannheim.
La Moselle est sortie de son lit
et n’a pas encore atteint
son maximum
La Moselle,. qui est en forte crue,
inonde de vastes étendues de terrain en
aval de Metz.
La cote à Metz est de 4 m. 90. On
annonce que le niveau de la rivière mon
tera encore de 1 mètre à la suite des
dernières pluies.
Nantes est délivrée
Nantes est enfin délivrée des eaux. La
plupart des quartiers envahis sont main
tenant à sec. La digue pour laquelle on
avait des craintes s’est fort bien com
portée. L’Erdre et la Loire baissent rapi-
‘euve, qui cotait lundi
ansbordeur, est tombé hier
dement. Le
8 m. 37 au tr
à 8 m. 15.
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