Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1936-01-12
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 janvier 1936 12 janvier 1936
Description : 1936/01/12 (A56,N19227). 1936/01/12 (A56,N19227).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52636388w
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
56e Année. — N® 19.227
RÉDACTION - ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg, 112
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BOITE POSTALE : N 1.384
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R qre nms • HP DIMANCHE 12 Janvier 1926
Le Petit Havre -
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE =
Le plus fort tirage des Journaux de la Région 25 le Numéro '——
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre B 288
ANNONCES
=== = Au Havre
112, Bout, de Strasbourg
A Paris i Agente Havas
, 62, Rue de Riche lieu
w a s ssosan s nsnsnzazmsnuasanaz s snarAAscatz**
soRssssasasancasaenazesnansarenanancaenzarsaraansnzanszasanssazasasaasonsnaersn
UJF ORIGINAL
Le Pasteur chemineau
C’est le nom sous lequel est connu le Révérend Frank JENNING qui, depuis des
années, parcourt les routes d’Angleterre, se confondant avec les chemineaux dont
il partage la vie. -- On le voit ici faisant sa cuisine au bord de la route; à ses
côtés DASH, son chien fidèle.
LE FEU
Une Usine parisienne
et des Entrepôts
sont complètement
anéantis
Plusieurs millions de dégâts
Réconfort historique
« Quelle sera la fin de tout ceci ?
Comment sortira -1 - on de cette
obscurité qui va en s’épaississant à
mesure que les incidents se succè
dent ? On ne le sait pas, on ne peut
rien prévoir : on sent bien seule
ment que la France est engagée
dans une des crises les plus trou
bles, les plus pénibles qu’elle ait
jamais traversées, et elle a cela de
grave qu'elle est provisoirement à
peu près sans issue, au moins sans
une issue régulière et saisissable... »
« En définitive, il vit quand même
ce malheureux pays, il travaille
courageusement, il est tous les jours
à son œuvre patiente et obscure, à
cette œuvre par laquelle la France
existe. Il ne demande que la paix
intérieure et la paix à l’extérieur,
un peu de stabilité, la sécurité du
lendemain et, si les hommes qui ont |
le sentiment de ses intérêts, de
ses vœux, pouvaient unir leurs
efforts pour le rassurer, pour le gui
der, en ralliant toutes ces forces de
raison et de bon sens qui sont dans
la nation, rien ne serait encore per
du. Mais c’est là précisément la
question. »
Voilà, dira-t-on, le ton qui con
vient en ce début d’année 1936, à
trois mois d’élections générales, où
chacun suppute l’imprévu d’une
consultation populaire, à l’aube
d'une nouvelle tranche de vie qui
peut être grosse de risques exté
rieurs, dans un monde agité, inquiet
devant tant d’événements faits pour
déconcerter toutes les prévisions et
changer toutes les situations !
Détrompons - nous et rassurons-
nous ! Le hasard nous a fait tomber
sur ces lignes, en feuilletant les
chroniques jaunies de la docte et
vieille Revue des Deux Mondes à
la fin de l’an de grâce 1888...
Oui, à la veille de la célèbre Ex
position universelle qui vit s’élever
la Tour Eiffel, à une époque que
l’imagerie et la chanson font appa
raître aux Français de la quatrième
décade du XX siècle, comme celle
de la vie large, heureuse, de la
liesse populaire au son de la fameu
se marche : « Eu revenant de la re
vue... », un profond malaise étrei
gnait le pays, environné de lourdes
menaces extérieures.
L’électeur d’aujourd’hui n’est pas
tendre pour le régime ; l’opinion est
à peine apaisée à la suite des scan
dales politico-financiers qui ont as
sombri les plus récentes années ; le
mécontentement dresse les partis,
on appelle vaguement on ne sait
quoi, on voudrait des réformes.
Mais, il y a quarante-huit ans, la
République ne menait pas une exis
tence de tout repos ! On était en
pleine crise de Boulangisme, et Cle
menceau se faisait le défenseur des
libertés contre le « dictateur du
Nord » que le président du Conseil
Floquet traitait de « Sieyès d’une
constitution mort-née ». On croyait
ferme à l’effondrement du régime :
« Jamais, peut-être, écrivait M. de
Mezade, si ce n’est à certaines heu
res du Directoire, la France ne s’est
trouvée dans une situation aussi 1
étrange, avec des pouvoirs plus
décriés, des institutions plus contes
tées et un avenir plus douteux... On
sent que c’est une situation qui
s’épuise, qu’il y a quelque chose qui
finit..., parce que le pays désabusé
se sent placé de plus en plus entre
l’anarchie des agitations radicales
(lisons : d’extrême gauche) et l’éter
nelle, la vaine illusion de la dicta
ture réparatrice... »
Ce n’était pas seulement le coup
de force du général au cheval noir
que l’on redoutait, mais la poussée
adverse des gauches, qui, pour faire
pièce à l’agitation boulangiste,
avaient organisé à Paris une grande
démonstration « républicaine », le
2 décembre, sous la conduite du
Conseil municipal. Les manifes
tants, au nombre de vingt mille,
selon les uns, cent mille, selon les
autres, avaient commémoré l’anni
versaire de Baudin, mort « pour la
défense des libertés » ; on avait
vu défiler à Paris « sous l’œil com
plaisant du gouvernement » une
multitude de délégations provincia
les, de sociétés « au nom inconnu et
baroque », braillant de temps à
autre la Camargnole et la Marseil
laise : sorte d’enterrement laïque,
« journée » révolutionnaire de mobi
lisation des forces rouges, sans
émeute, sans troubles.
Entre ces deux camps qui se dé
fiaient, les « républicains » — la
masse des modérés — vivaient dans
un espèce d’effacement devant cette
poussée des extrêmes dont ils
avaient préparé l’avènement. Ils
avaient obtenu que le drapeau
rouge ne parût pas dans la démons
tration du 2 décembre, mais au prix
d’une transaction moyennant la
quelle le drapeau national n’appa
raîtrait pas non plus. Les modérés
s’occupaient d’autre chose, de poli
tique, de « persécutions » religieu
ses et scolaires, de libéralités finan
cières creusant sans cesse davantage
le déficit budgétaire. Vivant avec la
terreur de se compromettre avec la
droite, « ils s’enchaînaient aux radi
caux dont ils subissaient la loi, avec
qui ils hésitaient à rompre ».
Le tableau extérieur n’était pas
plus réjouissant ni rassurant : un
peu partout, la menace de conflit
planait. L’Autriche - Hongrie votait
sa nouvelle loi militaire renforçant
ses effectifs. Si François-Joseph cé
lébrait dans le recueillement le qua
rantième anniversaire de son avè
nement, le jeune Kaiser Guillau
me II paradait en grands uniformes
près de son ami et allié Hu nbert
d’Italie, à Rome, après avoir séjour
né auprès du tzar à Peterhof, tan
dis que Crispi avait des entrevues
mystérieures à Friedrichsruhe avec
le chancelier du Reich. Que tra
maient donc les chancelleries ? Rien
de bon pour la France, à co' p sûr,
pensait-on ; est-ce que de toutes ces
visites n’allait pas sortir la guerre ?
Les incidents capables de la pro
voquer ne manquaient pas. L’Eu
rope vivait dans le « qui-vive », sous
les armes, en alerte perpétuelle. La
vraie paix n’était nulle part.
Pierre BENAERTS.
(Lire la suite en 2e page.)
Paris, 11 janvier.
Un incendie s’est déclaré ce matin, à
3 h. 55, rue d’Arcueil, à Malakoff, dans
les bâtiments de la Société industrielle
de fabrication et de transformation con
nue sous le nom de « Planteur de Caïffa »
et a aussitôt pris d’importantes propor
tions. A 5 heures, 400 mètres de bâti
ments étaient en flammes. Les pompiers
de Malakoff firent appel aux pompiers de
Paris, et un détachement de la caserne
Violet, sous les ordres d’un capitaine, se
rendit sur les lieux.
Dix grosses lances et une onzième
dite « à grande puissance », furent mi
ses en batterie, et ce n’est qu’à 7 h. 15
que le capitaine Laurent, qui dirigeait
les opérations, put se dire maître du feu.
Aucune habitation du voisinage n’a été
atteinte, mais l’usine et les entrepôts ont
été détruits. Des bâtiments sinistrés, il
ne reste que les murs entre lesquels on
aperçoit un chaos de ferrailles et de sacs
à demi consumés de marchandises de
toutes espèces.
Les dégâts paraissent s’élever à plu
sieurs millions. On ne signale aucun ac
cident de personne.
Hauptmann
n’échappera pas
à la chaise électrique
la Cour des Pardons
ayant refusé
de commuer la sentence
Cependant le gouverneur
de New-Jersey veut faire arrêter
M. Jessie Condon
New-York, 11 janvier.
La Cour des ; rdons a refusé de com
muer la sentence de mort de Hauptmann.
Elle enlève ainsi à celui-ci sa dernière
chance d’échapper à la chaise électrique.
Cependant, le gouverneur de New-Jer
sey, M. Hoffman, a le droit de retarder
l'exécution de PO jours.
M. Hoffman a, d’ailleurs, annoncé ce
matin qu’il comptait demander l’arres-
taiton de M. Jessie Condon, qui va s’em
barquer pour l’Amérique du Sud.
M. Hoffman a souligné que M. Condon,
dans un article qu’il écrivit dans la re
vue hebdomadaire « Liberty », a affirmé
que le rapt du bébé Lindbergh était
l’œuvre de plusieurs personnes et qu’il
en connaissait deux.
M. Hoffman estime que M. Condon doit
donner des précisions sur ce point.
SCÈNE DE GUERRE ?
Il a fallu mettre cette mitrailleuse en batterie contre l’habitation du forcené
de Senan (Yonne), qui s’était barricadé après avoir abattu son voisin et blessé
deux gendarmes. Finalement, il se fit sauter la cervelle.
Leurs derniers mois
>e-<
C’est le 14 janvier
que les Chambres
reprennent leurs
travaux.
Interrogeons l’ho
rizon : il est calme ;
il y a décrue dans
les passions et la politique inté
rieure apparaît étale. Un confiant
optimisme est de rigueur ; nous
n’écrirons point ; un optimisme
béat.
Aux lendemains
Nantes, il y avait
d’Angers et de-
une atmosphère
La Disparition de Mme Arbel
Egender a été confronté
avec
Thérèse Buttafoghi
mais sans résultat
La scène s’est déroulée
dans le calme
Nice, 11 janvier.
Cet après-midi, a eu lieu une confron
tation entre Egender et Thérèse Butafo-
ghi, son accusatrice.
La confrontation s’est déroulée à la
maison d’arrêt où Egender et son an
cienne maîtresse sont détenus.
Les résultats en ont été négatifs, cha
cun étant demeuré sur ses positions.
M. Vachier, juge d’instruction, a don
né tout d’abord lecture à Egender et à
la fille Buttafoghi de leurs déclarations
précédentes, nu’ils ont intégralement
maintenues.,
La scène s’est déroulée dans le calme.
Très sûre d’elle-même, Thérèse Buttafo
ghi a répété que Egender lui a fait
l’aveu de son crime.
Egender a rétorqué qu’il est invraisem
blable qu’un homme comme lui ait pu
faire des confidences à une femme. Il
prétend qu’il est victime d’une machina
tion et que les draps trouvés'dans le jar
din de sa mère, à Viviers, y ont été pla
cés par une main ennemie.
XXX
Avignon, 11 janvier.
M. Bouches, commissaire central, a
établi aujourd'hui de façon certaine que
c’est le 1 er octobre et non le 21 que le
chauffeur Coq a transporté, d’Avignon
à Viviers, Robert Egender et sa malle.
Après avoir mené
jusqu’au
onzième round
LE PERSON
a dû abandonner
au treizième
IL AVAIT LES DEUX ARCADES
SOURCILIÈRES FENDUES
LES GRANDS MATCHES DE FOOTBALL
L’Equipe de France
triomphera -1-elle cet après-midi
de l’équipe de Hollande ?
Voici les onze joueurs de l’équipe de France. De gauche à droite, en haut : Diagne,
Courtois, Verriest (capitaine), Llense, Cheuva. En bas : Monsallier, Gabrillargues,
Mattler, Veinante, Nuic et Delfour.
LE CONFLIT ITALO-ETHIOPIEN
On annonce de nouveau à Addis-Abeba
la reprise de Makallé
qu’on dément formellement à Rome
La S. D. N. s’abstiendra de mettre l'embargo sur le pétrole
tant que le Congrès américain n’aura pas pris une position nette
A l’Exposition féline
Un champion qui a l’air d’avoir
conscience de sa valeur.
propice de crise ; aujourd’hui, on ne
perçoit aucune succession préparée.
Après M. Herriot, nous croyons que
« la situation ne donne lieu à au
cune inquiétude » et que les der
niers mois de la quinzième législa
ture ne provoqueront pas de grands
drames.
Il est humain de se tromper.
Mardi, au Palais-Bourbon, le vice-
doyen d’âge — 83 ans — M. Pierre
Cazals, donnera, du haut de la tri
bune, de sages conseils républicains.
On procédera ensuite au renouvel
lement, c’est-à-dire au maintien du
bureau ; la tradition porte qu’en fin
de législature on garde les mêmes.
Jeudi, M. Fernand Bouisson pro
noncera son treizième discours de
président de l’Assemblée... La
Chambre fixera son ordre du jour,
elle tiendra une trentaine de séan
ces... les députés diront ensuite au
revoir aux travées — pour beau
coup ce sera « un adieu ». Et le 31
mai, à minuit, la quinzième législa
ture passera de vie à trépas. Elle
aura vécu douloureusement.
Comment emploiera-t-elle ses der
nières semaines ?
En travaillant utilement. Accep-
tons-en l’augure. Ce, n’est pas l’ou
vrage qui manque sur le chantier
législatif : 450 rapports sont prêts à
être mis en délibération, 2.500 pro
jets et propositions de lois gisent en
instance devant les commissions...
En réalité, hormis la réforme élec
torale, aucune tâche importante ne
s’offrira à l’ultime activité des élus
de 1932.
La Chambre a voté par deux fois
le principe de la R. P. Mais la Com
mission du suffrage universel est
hostile à toute modification du statu
quo. Le groupe de la « réforme élec
torale » présentera néanmoins un
contre-projet. La lutte sera ardente.
Le gouvernement laissera les dépu
tés juges de ce qu’ils ont à faire...
C’est un travail très ardu de. bou
leverser le mode de scrutin à trois
mois des élections, mais la R. P., ce
pendant, est le scrutin de justice
par excellence.
Sur 11.740.000 électeurs inscrits
en 1932, les députés actuels n’ont re
cueilli que 5.590.000 suffrages, soit
un peu moins de 48 pour cent, ce
n’est même pas la majorité absolue,
avec un ordrè de scrutin soi-disant
majoritaire.
, Cinquante-deux pour cent des
électeurs ne sont pas représentés
au Palais-Bourbon. Ça manque donc
d’équité.
Mais une législature qui, prati
quement, est à fin de bail, est peu
apte à choisir « le juste ».
Nous livrons, toutefois, aux radi
caux-socialistes, ces phrases d’AL-
bert MILHAUD parues dans l’Ere
Nouvelle :
« Qui ne voit que l’essentiel est de
savoir si le radicalisme conservera
sa prépondérance dans la future As
semblée. Avec la R. P., aucun débat
sur ce point. Le résultat est acquis ;
c’est incontestablement oui. Sans la
R- P., c’est, au moins, douteux. Com
ment hésiter ? Pourtant on hésite et
pour des raisons un peu courtes.
Quelques rares départements per
draient un représentant. Mais, par
contre, dans un très grand nombre
d’autres, le radicalisme serait re
présenté, qui ne l’est pas et ne peut
pas l’être dans les conditions ac
tuelles. »
Ces paroles sont sages. Seront-
elles entendues.
Peut-être, nous répondra-t-qn :
La R. P., c’est l’idéal pour les pé
riodes de luxe. Nous répliquerons
avec Le Temps :
« La réforme électorale est et
reste la meilleure chance de^ dé
fenseurs des libertés publiques, le
plus sûr espoir des véritables amis
du régime parlementaire. »
Il n’est pas trop tard.
A. PITARD.
LE PERSON
Voir en 2e page le compte-rendu de
notre envoyé spécial.
Addis-Abeba, 11 janvier. 1
Ta nourelle selot laquelle Makalé an- i
rait été reprise par les Eth opiens sem
ble trouver une confirmation dans le fait
que les. organisateurs de caravanes pro
posent aux journalistes qui veulent se
rendre sur le front, des contrats aux
termes desquels ils doivent les conduire
jusqu’à Makalé. Toutefois, le gouverne
ment éthiopien n’a rien annoncé de cette
reprise de la ville. Il convient donc d’ac-
cueilir ces bruits sous toute réserve.
Dans les milieux officiels, à Addis-
Abeba, l’optimisme augmente ; renforcé
par les récentes prises de butin effec
tuées sur les troupes italiennes.
On fait remarquer que les Ethiopiens
possèdent maintenant 24 tanks italiens
dont 23 sont en parfait état de marche.
Ainsi, avec ceux qu’ils possédaient déjà
c’est une véritable section de chars
d’assaut, dépassant une trentaine d’uni
tés, que les forces éthiopiennnes peuvent
constituer.
Le Négus envisage de former et d’ins
truire des conducteurs de tanks, ce qui
ne manquerait pas d’influer de façon très
favorable sur le moral des troupes.
Le Démenti italien
Rome, 11 janvier.
On dément formellement au ministère
de la presse que les troupes éthiopiennes
aient repris Makalé.
Communiqué
du maréchal Badoglio
Rome, 11 janvier.
Le maréchal Badoglio télégraphie :
Hier, nos détachements métropolitains et
érythréens ont attaqué de forts groupes
adversaires qui s’étaient réunis près du
1 confluent du Gabat et du Gheva. L’ac-
! tion, qui s’est déroulée avec la coopéra:
i tion de l’artillerie et de l’aviation, s’est
terminée par la retraite de l’adversaire
qui a été poursuivi par nos soldats.
Les Abyssins ont subi de fortes per
tes. De notre côté, un gradé érythréen et
2 ascaris ont été tués. 3 officiers, 2 gra
dés érythréens et 3 ascaris ont été bles
sés.
L’aviation a été active sur tout le
front.
Le Dedjaz Selassié Goughsa, en liai
son avec nos autorités politiques du Ti
gré, a complété la division de ses guer
riers en détachements d’infanterie qui
ont déjà été employés sur le front et en
détachements de police établis dans le
territoire occupé.
Récit de bataille ou, plutôt,
de boucherie
Addis-Abeba, 11 janvier.
Les prisonniers italiens arrivés récem
ment à Dessié ont décrit aux journalis
tes la bataille du 15 décembre, dans le
Chiré, qui fut gagnée par le dedjaz
Hayaliou et qui permit aux Ethiopiens
de reprendre les postes d’Endasilasie et
de Degieseh.
Une colonne italiene, forte de 1.600
hommes (800 blancs et 800 Erythréens)
se dirigeait vers le Sud, en direction
d’Endasilas.e, lorsqu’elle rencontra sur
sa route un groupe de guerriers éthio
piens. Elle se trouvait alors devant un
défilé de montage se terminant par un
cul-de-sac. La moitié de la colonne ita
lienne s'y engagea, précédée de dix
tanks.
Les Ethiopiens bouchèrent l’entrée du
défilé avec des rochers énormes.
Las Italiens, comprenant la ruse, vou-
="""-•--**== === *=**===A=*=**E*SSEEEEEEEHHE===HHHE=HHHHHHAmRE
Une opération compliquée
Retour au logis dans un village envahi par les onuz
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Le Pasteur chemineau
C’est le nom sous lequel est connu le Révérend Frank JENNING qui, depuis des
années, parcourt les routes d’Angleterre, se confondant avec les chemineaux dont
il partage la vie. -- On le voit ici faisant sa cuisine au bord de la route; à ses
côtés DASH, son chien fidèle.
LE FEU
Une Usine parisienne
et des Entrepôts
sont complètement
anéantis
Plusieurs millions de dégâts
Réconfort historique
« Quelle sera la fin de tout ceci ?
Comment sortira -1 - on de cette
obscurité qui va en s’épaississant à
mesure que les incidents se succè
dent ? On ne le sait pas, on ne peut
rien prévoir : on sent bien seule
ment que la France est engagée
dans une des crises les plus trou
bles, les plus pénibles qu’elle ait
jamais traversées, et elle a cela de
grave qu'elle est provisoirement à
peu près sans issue, au moins sans
une issue régulière et saisissable... »
« En définitive, il vit quand même
ce malheureux pays, il travaille
courageusement, il est tous les jours
à son œuvre patiente et obscure, à
cette œuvre par laquelle la France
existe. Il ne demande que la paix
intérieure et la paix à l’extérieur,
un peu de stabilité, la sécurité du
lendemain et, si les hommes qui ont |
le sentiment de ses intérêts, de
ses vœux, pouvaient unir leurs
efforts pour le rassurer, pour le gui
der, en ralliant toutes ces forces de
raison et de bon sens qui sont dans
la nation, rien ne serait encore per
du. Mais c’est là précisément la
question. »
Voilà, dira-t-on, le ton qui con
vient en ce début d’année 1936, à
trois mois d’élections générales, où
chacun suppute l’imprévu d’une
consultation populaire, à l’aube
d'une nouvelle tranche de vie qui
peut être grosse de risques exté
rieurs, dans un monde agité, inquiet
devant tant d’événements faits pour
déconcerter toutes les prévisions et
changer toutes les situations !
Détrompons - nous et rassurons-
nous ! Le hasard nous a fait tomber
sur ces lignes, en feuilletant les
chroniques jaunies de la docte et
vieille Revue des Deux Mondes à
la fin de l’an de grâce 1888...
Oui, à la veille de la célèbre Ex
position universelle qui vit s’élever
la Tour Eiffel, à une époque que
l’imagerie et la chanson font appa
raître aux Français de la quatrième
décade du XX siècle, comme celle
de la vie large, heureuse, de la
liesse populaire au son de la fameu
se marche : « Eu revenant de la re
vue... », un profond malaise étrei
gnait le pays, environné de lourdes
menaces extérieures.
L’électeur d’aujourd’hui n’est pas
tendre pour le régime ; l’opinion est
à peine apaisée à la suite des scan
dales politico-financiers qui ont as
sombri les plus récentes années ; le
mécontentement dresse les partis,
on appelle vaguement on ne sait
quoi, on voudrait des réformes.
Mais, il y a quarante-huit ans, la
République ne menait pas une exis
tence de tout repos ! On était en
pleine crise de Boulangisme, et Cle
menceau se faisait le défenseur des
libertés contre le « dictateur du
Nord » que le président du Conseil
Floquet traitait de « Sieyès d’une
constitution mort-née ». On croyait
ferme à l’effondrement du régime :
« Jamais, peut-être, écrivait M. de
Mezade, si ce n’est à certaines heu
res du Directoire, la France ne s’est
trouvée dans une situation aussi 1
étrange, avec des pouvoirs plus
décriés, des institutions plus contes
tées et un avenir plus douteux... On
sent que c’est une situation qui
s’épuise, qu’il y a quelque chose qui
finit..., parce que le pays désabusé
se sent placé de plus en plus entre
l’anarchie des agitations radicales
(lisons : d’extrême gauche) et l’éter
nelle, la vaine illusion de la dicta
ture réparatrice... »
Ce n’était pas seulement le coup
de force du général au cheval noir
que l’on redoutait, mais la poussée
adverse des gauches, qui, pour faire
pièce à l’agitation boulangiste,
avaient organisé à Paris une grande
démonstration « républicaine », le
2 décembre, sous la conduite du
Conseil municipal. Les manifes
tants, au nombre de vingt mille,
selon les uns, cent mille, selon les
autres, avaient commémoré l’anni
versaire de Baudin, mort « pour la
défense des libertés » ; on avait
vu défiler à Paris « sous l’œil com
plaisant du gouvernement » une
multitude de délégations provincia
les, de sociétés « au nom inconnu et
baroque », braillant de temps à
autre la Camargnole et la Marseil
laise : sorte d’enterrement laïque,
« journée » révolutionnaire de mobi
lisation des forces rouges, sans
émeute, sans troubles.
Entre ces deux camps qui se dé
fiaient, les « républicains » — la
masse des modérés — vivaient dans
un espèce d’effacement devant cette
poussée des extrêmes dont ils
avaient préparé l’avènement. Ils
avaient obtenu que le drapeau
rouge ne parût pas dans la démons
tration du 2 décembre, mais au prix
d’une transaction moyennant la
quelle le drapeau national n’appa
raîtrait pas non plus. Les modérés
s’occupaient d’autre chose, de poli
tique, de « persécutions » religieu
ses et scolaires, de libéralités finan
cières creusant sans cesse davantage
le déficit budgétaire. Vivant avec la
terreur de se compromettre avec la
droite, « ils s’enchaînaient aux radi
caux dont ils subissaient la loi, avec
qui ils hésitaient à rompre ».
Le tableau extérieur n’était pas
plus réjouissant ni rassurant : un
peu partout, la menace de conflit
planait. L’Autriche - Hongrie votait
sa nouvelle loi militaire renforçant
ses effectifs. Si François-Joseph cé
lébrait dans le recueillement le qua
rantième anniversaire de son avè
nement, le jeune Kaiser Guillau
me II paradait en grands uniformes
près de son ami et allié Hu nbert
d’Italie, à Rome, après avoir séjour
né auprès du tzar à Peterhof, tan
dis que Crispi avait des entrevues
mystérieures à Friedrichsruhe avec
le chancelier du Reich. Que tra
maient donc les chancelleries ? Rien
de bon pour la France, à co' p sûr,
pensait-on ; est-ce que de toutes ces
visites n’allait pas sortir la guerre ?
Les incidents capables de la pro
voquer ne manquaient pas. L’Eu
rope vivait dans le « qui-vive », sous
les armes, en alerte perpétuelle. La
vraie paix n’était nulle part.
Pierre BENAERTS.
(Lire la suite en 2e page.)
Paris, 11 janvier.
Un incendie s’est déclaré ce matin, à
3 h. 55, rue d’Arcueil, à Malakoff, dans
les bâtiments de la Société industrielle
de fabrication et de transformation con
nue sous le nom de « Planteur de Caïffa »
et a aussitôt pris d’importantes propor
tions. A 5 heures, 400 mètres de bâti
ments étaient en flammes. Les pompiers
de Malakoff firent appel aux pompiers de
Paris, et un détachement de la caserne
Violet, sous les ordres d’un capitaine, se
rendit sur les lieux.
Dix grosses lances et une onzième
dite « à grande puissance », furent mi
ses en batterie, et ce n’est qu’à 7 h. 15
que le capitaine Laurent, qui dirigeait
les opérations, put se dire maître du feu.
Aucune habitation du voisinage n’a été
atteinte, mais l’usine et les entrepôts ont
été détruits. Des bâtiments sinistrés, il
ne reste que les murs entre lesquels on
aperçoit un chaos de ferrailles et de sacs
à demi consumés de marchandises de
toutes espèces.
Les dégâts paraissent s’élever à plu
sieurs millions. On ne signale aucun ac
cident de personne.
Hauptmann
n’échappera pas
à la chaise électrique
la Cour des Pardons
ayant refusé
de commuer la sentence
Cependant le gouverneur
de New-Jersey veut faire arrêter
M. Jessie Condon
New-York, 11 janvier.
La Cour des ; rdons a refusé de com
muer la sentence de mort de Hauptmann.
Elle enlève ainsi à celui-ci sa dernière
chance d’échapper à la chaise électrique.
Cependant, le gouverneur de New-Jer
sey, M. Hoffman, a le droit de retarder
l'exécution de PO jours.
M. Hoffman a, d’ailleurs, annoncé ce
matin qu’il comptait demander l’arres-
taiton de M. Jessie Condon, qui va s’em
barquer pour l’Amérique du Sud.
M. Hoffman a souligné que M. Condon,
dans un article qu’il écrivit dans la re
vue hebdomadaire « Liberty », a affirmé
que le rapt du bébé Lindbergh était
l’œuvre de plusieurs personnes et qu’il
en connaissait deux.
M. Hoffman estime que M. Condon doit
donner des précisions sur ce point.
SCÈNE DE GUERRE ?
Il a fallu mettre cette mitrailleuse en batterie contre l’habitation du forcené
de Senan (Yonne), qui s’était barricadé après avoir abattu son voisin et blessé
deux gendarmes. Finalement, il se fit sauter la cervelle.
Leurs derniers mois
>e-<
C’est le 14 janvier
que les Chambres
reprennent leurs
travaux.
Interrogeons l’ho
rizon : il est calme ;
il y a décrue dans
les passions et la politique inté
rieure apparaît étale. Un confiant
optimisme est de rigueur ; nous
n’écrirons point ; un optimisme
béat.
Aux lendemains
Nantes, il y avait
d’Angers et de-
une atmosphère
La Disparition de Mme Arbel
Egender a été confronté
avec
Thérèse Buttafoghi
mais sans résultat
La scène s’est déroulée
dans le calme
Nice, 11 janvier.
Cet après-midi, a eu lieu une confron
tation entre Egender et Thérèse Butafo-
ghi, son accusatrice.
La confrontation s’est déroulée à la
maison d’arrêt où Egender et son an
cienne maîtresse sont détenus.
Les résultats en ont été négatifs, cha
cun étant demeuré sur ses positions.
M. Vachier, juge d’instruction, a don
né tout d’abord lecture à Egender et à
la fille Buttafoghi de leurs déclarations
précédentes, nu’ils ont intégralement
maintenues.,
La scène s’est déroulée dans le calme.
Très sûre d’elle-même, Thérèse Buttafo
ghi a répété que Egender lui a fait
l’aveu de son crime.
Egender a rétorqué qu’il est invraisem
blable qu’un homme comme lui ait pu
faire des confidences à une femme. Il
prétend qu’il est victime d’une machina
tion et que les draps trouvés'dans le jar
din de sa mère, à Viviers, y ont été pla
cés par une main ennemie.
XXX
Avignon, 11 janvier.
M. Bouches, commissaire central, a
établi aujourd'hui de façon certaine que
c’est le 1 er octobre et non le 21 que le
chauffeur Coq a transporté, d’Avignon
à Viviers, Robert Egender et sa malle.
Après avoir mené
jusqu’au
onzième round
LE PERSON
a dû abandonner
au treizième
IL AVAIT LES DEUX ARCADES
SOURCILIÈRES FENDUES
LES GRANDS MATCHES DE FOOTBALL
L’Equipe de France
triomphera -1-elle cet après-midi
de l’équipe de Hollande ?
Voici les onze joueurs de l’équipe de France. De gauche à droite, en haut : Diagne,
Courtois, Verriest (capitaine), Llense, Cheuva. En bas : Monsallier, Gabrillargues,
Mattler, Veinante, Nuic et Delfour.
LE CONFLIT ITALO-ETHIOPIEN
On annonce de nouveau à Addis-Abeba
la reprise de Makallé
qu’on dément formellement à Rome
La S. D. N. s’abstiendra de mettre l'embargo sur le pétrole
tant que le Congrès américain n’aura pas pris une position nette
A l’Exposition féline
Un champion qui a l’air d’avoir
conscience de sa valeur.
propice de crise ; aujourd’hui, on ne
perçoit aucune succession préparée.
Après M. Herriot, nous croyons que
« la situation ne donne lieu à au
cune inquiétude » et que les der
niers mois de la quinzième législa
ture ne provoqueront pas de grands
drames.
Il est humain de se tromper.
Mardi, au Palais-Bourbon, le vice-
doyen d’âge — 83 ans — M. Pierre
Cazals, donnera, du haut de la tri
bune, de sages conseils républicains.
On procédera ensuite au renouvel
lement, c’est-à-dire au maintien du
bureau ; la tradition porte qu’en fin
de législature on garde les mêmes.
Jeudi, M. Fernand Bouisson pro
noncera son treizième discours de
président de l’Assemblée... La
Chambre fixera son ordre du jour,
elle tiendra une trentaine de séan
ces... les députés diront ensuite au
revoir aux travées — pour beau
coup ce sera « un adieu ». Et le 31
mai, à minuit, la quinzième législa
ture passera de vie à trépas. Elle
aura vécu douloureusement.
Comment emploiera-t-elle ses der
nières semaines ?
En travaillant utilement. Accep-
tons-en l’augure. Ce, n’est pas l’ou
vrage qui manque sur le chantier
législatif : 450 rapports sont prêts à
être mis en délibération, 2.500 pro
jets et propositions de lois gisent en
instance devant les commissions...
En réalité, hormis la réforme élec
torale, aucune tâche importante ne
s’offrira à l’ultime activité des élus
de 1932.
La Chambre a voté par deux fois
le principe de la R. P. Mais la Com
mission du suffrage universel est
hostile à toute modification du statu
quo. Le groupe de la « réforme élec
torale » présentera néanmoins un
contre-projet. La lutte sera ardente.
Le gouvernement laissera les dépu
tés juges de ce qu’ils ont à faire...
C’est un travail très ardu de. bou
leverser le mode de scrutin à trois
mois des élections, mais la R. P., ce
pendant, est le scrutin de justice
par excellence.
Sur 11.740.000 électeurs inscrits
en 1932, les députés actuels n’ont re
cueilli que 5.590.000 suffrages, soit
un peu moins de 48 pour cent, ce
n’est même pas la majorité absolue,
avec un ordrè de scrutin soi-disant
majoritaire.
, Cinquante-deux pour cent des
électeurs ne sont pas représentés
au Palais-Bourbon. Ça manque donc
d’équité.
Mais une législature qui, prati
quement, est à fin de bail, est peu
apte à choisir « le juste ».
Nous livrons, toutefois, aux radi
caux-socialistes, ces phrases d’AL-
bert MILHAUD parues dans l’Ere
Nouvelle :
« Qui ne voit que l’essentiel est de
savoir si le radicalisme conservera
sa prépondérance dans la future As
semblée. Avec la R. P., aucun débat
sur ce point. Le résultat est acquis ;
c’est incontestablement oui. Sans la
R- P., c’est, au moins, douteux. Com
ment hésiter ? Pourtant on hésite et
pour des raisons un peu courtes.
Quelques rares départements per
draient un représentant. Mais, par
contre, dans un très grand nombre
d’autres, le radicalisme serait re
présenté, qui ne l’est pas et ne peut
pas l’être dans les conditions ac
tuelles. »
Ces paroles sont sages. Seront-
elles entendues.
Peut-être, nous répondra-t-qn :
La R. P., c’est l’idéal pour les pé
riodes de luxe. Nous répliquerons
avec Le Temps :
« La réforme électorale est et
reste la meilleure chance de^ dé
fenseurs des libertés publiques, le
plus sûr espoir des véritables amis
du régime parlementaire. »
Il n’est pas trop tard.
A. PITARD.
LE PERSON
Voir en 2e page le compte-rendu de
notre envoyé spécial.
Addis-Abeba, 11 janvier. 1
Ta nourelle selot laquelle Makalé an- i
rait été reprise par les Eth opiens sem
ble trouver une confirmation dans le fait
que les. organisateurs de caravanes pro
posent aux journalistes qui veulent se
rendre sur le front, des contrats aux
termes desquels ils doivent les conduire
jusqu’à Makalé. Toutefois, le gouverne
ment éthiopien n’a rien annoncé de cette
reprise de la ville. Il convient donc d’ac-
cueilir ces bruits sous toute réserve.
Dans les milieux officiels, à Addis-
Abeba, l’optimisme augmente ; renforcé
par les récentes prises de butin effec
tuées sur les troupes italiennes.
On fait remarquer que les Ethiopiens
possèdent maintenant 24 tanks italiens
dont 23 sont en parfait état de marche.
Ainsi, avec ceux qu’ils possédaient déjà
c’est une véritable section de chars
d’assaut, dépassant une trentaine d’uni
tés, que les forces éthiopiennnes peuvent
constituer.
Le Négus envisage de former et d’ins
truire des conducteurs de tanks, ce qui
ne manquerait pas d’influer de façon très
favorable sur le moral des troupes.
Le Démenti italien
Rome, 11 janvier.
On dément formellement au ministère
de la presse que les troupes éthiopiennes
aient repris Makalé.
Communiqué
du maréchal Badoglio
Rome, 11 janvier.
Le maréchal Badoglio télégraphie :
Hier, nos détachements métropolitains et
érythréens ont attaqué de forts groupes
adversaires qui s’étaient réunis près du
1 confluent du Gabat et du Gheva. L’ac-
! tion, qui s’est déroulée avec la coopéra:
i tion de l’artillerie et de l’aviation, s’est
terminée par la retraite de l’adversaire
qui a été poursuivi par nos soldats.
Les Abyssins ont subi de fortes per
tes. De notre côté, un gradé érythréen et
2 ascaris ont été tués. 3 officiers, 2 gra
dés érythréens et 3 ascaris ont été bles
sés.
L’aviation a été active sur tout le
front.
Le Dedjaz Selassié Goughsa, en liai
son avec nos autorités politiques du Ti
gré, a complété la division de ses guer
riers en détachements d’infanterie qui
ont déjà été employés sur le front et en
détachements de police établis dans le
territoire occupé.
Récit de bataille ou, plutôt,
de boucherie
Addis-Abeba, 11 janvier.
Les prisonniers italiens arrivés récem
ment à Dessié ont décrit aux journalis
tes la bataille du 15 décembre, dans le
Chiré, qui fut gagnée par le dedjaz
Hayaliou et qui permit aux Ethiopiens
de reprendre les postes d’Endasilasie et
de Degieseh.
Une colonne italiene, forte de 1.600
hommes (800 blancs et 800 Erythréens)
se dirigeait vers le Sud, en direction
d’Endasilas.e, lorsqu’elle rencontra sur
sa route un groupe de guerriers éthio
piens. Elle se trouvait alors devant un
défilé de montage se terminant par un
cul-de-sac. La moitié de la colonne ita
lienne s'y engagea, précédée de dix
tanks.
Les Ethiopiens bouchèrent l’entrée du
défilé avec des rochers énormes.
Las Italiens, comprenant la ruse, vou-
="""-•--**== === *=**===A=*=**E*SSEEEEEEEHHE===HHHE=HHHHHHAmRE
Une opération compliquée
Retour au logis dans un village envahi par les onuz
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