Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1936-01-11
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 janvier 1936 11 janvier 1936
Description : 1936/01/11 (A56,N19226). 1936/01/11 (A56,N19226).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52636387g
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
f
5Ge Année. — No 19.226
" RÉDACTION - ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg, 112
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BOITE POSTALE « N 1.384
Chèque» Postaux ROUEN » 7.368
BS= E u p g • RT R SAMEDI 11 Janvier 1936
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE =
Le plus fort tirage des Journaux de la Région -- 25 C mes le Numéro —
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre B 288
ANNONCES
Au Havre : ===
112, Boul. de Strasbourg
A Paris > Agença Havas
62, Rue de Riche lieu
La Dévalorisation
de l’argent
Une Expérience
d’économie dirigée
On a remarqué depuis longtemps
que certaines opérations financières
offrent, à ceux qui n’en sont pas les
victimes directes, tout l’attrait de
l’aventure, du pittoresque et du ro
manesque. On a même parlé de la
poésie des affaires, voire d'épopées
financières. Eh bien ! l’Argent mé
tal, grâce à l’imagination et à la cu
pidité des bimétallistes américains,
vit, depuis quelques années, un vé
ritable roman qui ne finira pas par
une apothéose. Le pauvre métal
blanc végétait dans une petite exis
tence médiocre, il jouait honnête
ment son rôle de monnaie auxiliai
re. Cela aurait pu durer longtemps.
Tout à coup, la fantaisie d’un grand
Etat le fit grimper brusquement et
artificiellement a un rang inespéré.
Et puis, le parvenu d’hier est dé
gringolé plus bas qu’il n’était avant
son ascension, et sa chute a causé
des pleurs et des grincements de
dents... En somme, l’éternelle his
toire. Essayons d’en fixer les prin
cipales étapes.
Fin 1933, et sur l’initiative des
Etats-Unis, un accord fut conclu à
Londres entre les cinq grands pays
producteurs d’argent : Etats-Unis,
Canada, Australie, Mexique et Pé
rou, et les trois pays les plus riches
en réserves de métal blanc : Espa
gne, Inde et Chine, et ce, afin de
limiter pendant quatre ans les quan
tités d’argent mises sur le marché
et de maintenir les cours à des taux
rémunérateurs. Cette convention
était déjà une intervention arbi
traire et extra-économique, si on
peut dire, mais elle avait l’excuse
d’être internationale. Elle n’en fut
pas moins l’origine des malheurs de
l’Argent.
En effet, à la suite de cet accord,
le prix de l’argent sur le marché
de New-York, après s’être établi à
35 cents pour 1933 (moyenne de
l’année), passait à 45 cents.
Les propriétaires américains de
mines d’argent ne se tinrent pas
pour satisfaits. L’appétit vient en
mangeant. Leurs représentants au
Congrès agirent sur le président
Roosevelt et, le 19 juin 1934, fut si
gné le maléfique Silver Purchase
Act, stipulant que les Etats-Unis
poursuivraient leurs achats jusqu’à
ce que le montant d’argent acquis
figurât vingt-cinq pour cent de la
réserve métallique or, qui sert de
couverture à la circulation.
Et ce coup de force était com
plété, le 9 août, par un décret qui
nationalisait l’argent !
Le Trésor américain pouvait
acheter de l’argent, jusqu’à 1.300
millions d’onces. Il se lança tête
baissée dans cette aventure d’éco
nomie dirigée qui provoqua d’abord
une surprenante élévation des
cours, puis des variations inquié
tantes : Le plus haut cours de 1934
a été à Londres de 25.1/4 pence, et
à New-York de 53 3/4 cents. L’an
née 1935 devait connaître des maxi
me plus élevés, puisqu’on a coté à
Londres 37 1/4 pence, et 81 cents à
New-York. Vous verrez la suite...
A quels mobiles obéit le gouver
nement de Washington ? Il a d’a
bord voulu donner satisfaction aux
bimétallistes et se concilier les fa
veurs électorales des États argenti
fères. Il s’est flatté ensuite, et pu
bliquement, d’augmenter en reva
lorisant l’argent métal, d’augmenter
le pouvoir d’achat des pays d’Ex
trême-Orient. Ce calcul s’est révélé
doublement faux.
F. GAUCHERAND.
(Lire la suite en 2e page.)
Mlle Renée PUAUX, fille de l’ambassa
deur de France à Vienne, vient d’épouser
le secrétaire de la légation de Suède,
Kurt Allan de Belfrage. — Les jeunes
époux à l’issue de la cérémonie.
Le glorieux trophée de « Normandie »
Le Ruban Blsu, gagné par « Normandie », est actuellement exposé
à la gare Saint-Lazare.
D’un coup de bâton
une femme
avait assommé
son mari
Elle avoue son forfait
mais accuse sa victime
de parricide...
Rouen, 10 janvier.
La gendarmerie de Gaillon vient de
découvrir une très grave affaire crimi
nelle.
Deux individus, Raymond Ratieuville,
21 ans, bûcheron, et Henri Lemaître,
28, ans. journalier, tous deux sans domi
cile fixe, prenaient pension chez une
veuve Grateau, née Lesut, à Saint-Au-
bin-sur-Gaillon. Ils mettaient, depuis
trois semaines, les basses-cours de la
région au pillage et, en compagnie de
leur hôtesse, se nourrissaient du pro
duit de leurs vols.
Plusieurs de ceux-ci ayant provoqué
des plaintes, les gendarmes appréhen
dèrent les voleurs et la recéleuse. Pres
sée de questions, celle-ci finit par avouer
que, le 31 août dernier, elle avait abattu
son mari d’un coup de gourdin. On crut
à un accident de bicyclette et Paul Gra
teau mourut le 2 septembre à l’hôpital de
Vernon, sans que sa veuve fut inquiétée.
Il y a deux ans... un décès suspect
Les gendarmes se souvinrent que, le
1er février 1934, le père de Grateau, âgé
de 63 ans, qui habitait chez son fils, était
également décédé dans des circonstances
mystérieuses. Son fils et sa belle-fille
déclarèrent qu’il était tombé et s’était
fracturé le crâne. Il mourut deux jours
plus tard.
L’enquête ouverte à cette époque
n’avait pas abouti. Or, la veuve Grateau,
après avoir avoué son propre crime,
vient d’accuser son mari d’avoir tué
Oscar Grateau, son père, à coups de
barre de fer.
Mère de deux enfants en bas âge et
attendant un troisième enfant, la veuve
Grateau a été laissée en liberté provi
soire.
Les deux voleurs ont été écroués à la
prison d’Evreux.
ENCORE UNE VASTE ESCROQUERIE
Deux agents de change
sont arrêtés à Bruxelles
Bruxelles, 10 janvier.
On vient de découvrir une escroque
rie roulant sur plusieurs millions, qui a
ses répercussions à Paris et à Bruxelles.
Il s'agit d’une feuille financière fondée
en 1934 à Bruxelles.
Deux agents de change de cette ville,
MM. de Geest. dont les bureaux sont éta
blis avenu2 de l’Astronomie, et Emile
Devos, établi place de la Liberté, ont été
placés sous mandats d’arrêt, tandis que
sur la demande du Parquet de Bruxel
les, le Parquet de Paris a procédé à l’ar
restation de Sylvestre Blumefeld, né à
Vienne.
Le second associé, Louis Chochès, do
micilié rue de Téhéran, a été laissé pro
visoirement dans une clinique où il est
en traitement.
La feuille en question faisait de la pu
blicité pour certaines valeurs et pous
sait ses clients à des opérations au
comptant ou à terme.
L’affaire exécutait des prétendus or
dres sur la Bourse de Paris ou de Bru
xelles et les titres acquis étaient placés
en dépôt jusqu’au versement total du re
liquat.
Manœuvres navales et aériennes
à Alexandrie
>*e
M. François Piétri quitte la Corse
Bastia, 10 janvier.
M. François Piétri, ministre de la ma
rine, qui était arrivé à Bastia, venant de
Corte, a pris passage, ce soir, sur le
« Général-Bonaparte », qui a quitté le
port à 21 heures, pour Nice.
Après avoir lué
son voisin
un homme se barricade
chez lui
De sa fenêtre
il fait feu et blesse
deux gendarmes...
Auxerre, 10 janvier.
A Senan, depuis longtemps, de violents
dissentiments séparaient deux voisins,
un ancien cultivateur, Martin dit « Char
lotte », et M. Machavoine, père de deux
enfants.
Ce matin, alors que Machavoine se
trouvait dans un champ bordant la mai
son de Martin, ce dernier, de sa fenêtre,
abattit son voisin d’un coup de fusil, puis
se barricada dans sa maison.
M. Germain, chef de la brigade d’Ail-
lant, et le gendarme Vautrin, ont vaine
ment tenté de ramener le cadavre de M.
Machavoine.
Martin a, en effet, tiré de nouveau de
sa fenêtre, blessant M. Germain à la
mâchoire, et M. Burat, de Senan, au
bras. Leurs blessures sont peu graves,
alors que le gendarme Vautrin a été
dangereusement atteint à l’épaule.
. Le criminel se fait justice
Dans la soirée, M. Emile Fillot parve
nait à s’approcher de la maison avec un
autre habitant de Senan, M. Alexandre
Latus. Un mitrailleur du 3 e régiment
d’artillerie coloniale prêta main-forte
aux gendarmes de Joigny.
Quelques instants plus tard, MM. La
tus et Bernèze, marchands de primeurs,
réussissaient à pénétrer dans la maison;
les deux hommes découvraient alors le
cadavre de Martin, qui s'était fait sauter
la cervelle.
— •0%
Un as de guerre est arrêté
pour vol d’autos
Coulommiers, 10 janvier.
Jean Dary, brillant aviateur de guerre,
portant à la boutonnière les rubans de
la Légion d’honneur, de la médaille mi
litaire et de • la croix de guerre, a été
arrêté pour vol d’automobiles.
Il dérobait à Paris des voitures qu’il
« maquillait » dans son pavillon de
chasse à Villeneuve-le-Comte.
Destroyers anglais mouillés à Alexandrie, base de la flotte chargée de surveiller
les abords du canal de Suez.
Alexandrie, 10 janvier.
Des navires de guerre et des avions
britanniques ont pris part à des ma
nœuvres qui ont eu lieu pendant la
nuit.
LES AILES RAPIDES
L’avion
de la ligne
Paris-Cologne
effectue le trajet
en 80 minutes
408 kilomètres à la moyenne
de 345 à l’heure I
Cologne, 10 janvier.
Ce matin, l’avion de la Compagnie
Air-France, assurant le service régulier
Paris-Cologne, dont l’équipage est com
posé du pilote Dufour et du radiotélé
graphiste Le Plouhinec, qui avait quitté
le Bourget à 9 heures, est arrivé à Co
logne à 10 h. 20.
La distance de 408 kilomètres séparant
les deux villes, a donc été couverte en
1 h. 20 de vol, soit à la vitesse moyenne
horaire de 345 kilomètres.
Le général Nobile
rappelé à Rome
Rome, 10 janvier.
Le général Nobile, qui vivait hors
d’Italie depuis huit ans, à la suite de son
raid malheureux au pôle Nord, va ren
trer dans sa patrie à la fin 'du mois.
Il se trouvait depuis quelques années
à Moscou où il était utilisé comme tech
nicien de l’aéronautique.
Une lettre personnelle de Mussolini a
invité le général à revenir mettre sa
compétence et son activité au service de
l’aviation italienne.
- k— o- e
DANS LA CAPITALE
Vers une grève
des théâtres ?
Le principe de la grève a été déci
dé au cours d’une réunion tenue mardi
dernier par l’Association des directeurs
de théâtres.
Ceux-ci ont pris l’engagement d'hon-
neur de ne révéler à personne la date
fixée pour la grève, et lundi prochain
aura lieu une nouvelle réunion des di
recteurs et, à ce moment, peut-être se
trouvera-t-on en présence d’un fait ac
compli.
Les directeurs de théâtres, cette fois-
ci, semblent décidés à ne plus menacer,
mais à agir.
Les sous-marins qui figuraient les
sous-marins ennemis avaient pour mis
sion d’entrer dans le port, de torpiller
les navires qui s'y trouvaient ancrés,
cependant que les avions effectuaient
un raid au-dessus du port.
Les Relations anglo=égyptiennes
Une alliance
militaire
entre les deux
pays ?
Sir Miles Lampson
continue ses entretiens
à cet effet
Le Caire, 10 janvier.
Sir Miles Lampson, haut-commissaire
•britannique, poursuit ses entretiens
avec les chefs de parti du Front uni
en ce qui concerne l’avenir- des rela
tions anglo-égyptiennes.
On apprend de bonne source que Sir
Miles Lampson aurait fait part à ses
interlocuteurs de la bonne impression
qu'a causée en Grande-Bretagne la for
mation du parti d’un Front uni et au
rait affirmé que l’Angleterre désire sin
cèrement apposer sa signature au traité
de 1930.
Sir Miles Lampson aurait discuté avec
les chefs égyptiens les clauses militai
res de l’accord du point de vue inter
national.
La question qui se pose aujourd’hui
est la suivante : le maintien de 8.000
hommes de troupes britanniques dans
la zone du canal de Suez, ainsi que le
prévoyait le projet de traité de 1930,
est-il suffisant dans les circonstances
actuelles ? En cas d’attaque soudaine,
8.000 hommes de troupes britanniques
renforçant l'armée égyptienne suffi
raient-ils à défendre les frontières occi
dentales ? Le transport des soldats bri
tanniques du canal de Suez, à l’Ouest,
ne serait-il pas trop lent ?
La question d'attaques aériennes au
rait été également discutée, et la néces
sité pour l'aviation britannique de dé
fendre la frontière occidentale de
l’Egypte tant que les forces aériennes
de cette dernière resteraient inadéqua
tes,. aurait été reconnue.
En un mot, une alliance militaire
anglo-égyptienne ne serait-elle pas dé
sirable pour la protection, de l’Egypte ?
LE DEBORDEMENT DES COURS D’EAU
De nouvelles pluies
menacent de contrarier
la décrue de la Loire
Vue aérienne de la vallée de la Saône, vers Saint-Jean-de-Losne
Nantes, 10 janvier.
La situation créée par les inondations
est stationnaire à Nantes, ce matin. La
baisse enregistrée la veille au pont trans-
bordeur s’est maintenue. Les immeubles
les moins atteints ont été libérés, seules
les crues par infiltration restent station
naires. Sur les quais et dans les rues, la
décrue est déjà sensible, sauf dans les
voies avoisinant l’Erdre.
En raison des pluies incessantes, cette
rivière a, en effet, monté de dix centi
mètres ; de ce .côté, il y a donc une
aggravation qui atteint les bas quartiers,
le 1 er et le 3e arrondissements. Des usi
nes ont dû licencier leur personnel.
Le maire de Nantes, actuellement à
Paris, vient de télégraphier que le mi
nistre du travail avait autorisé excep
tionnellement l’inscription à la Caisse de
chômage des ouvriers licenciés par suite
des inondations, avec effet rétroactif
remontant à la date de leur licencie
ment.
Dans la région nantaise, la décrue don
nerait espoir aux inondés si le mauvais
temps n’éveillait pas de nouvelles crain
tes.
A Ancenis, les habitants sont privés de
gaz et d’éclairage depuis hier matin. La
gare est toujours fermée au trafic des
voyageurs et des marchandises ; la route
Nationale est envahie à Bel-Air et à
Oudon.
En aval, la situation s’est plutôt aggra
vée à Coueron. Le vent violent de Sud-
Ouest et la pluie abondante d'hier après-
midi ont fait revenir l’eau comme aux
plus mauvais jours, en particulier dans
le quartier de la Verrerie, où la situation
reste tragique.
La Seine et la Marne
La décrue de la Seine se poursuit.
Hier matin, l'on cotait, au pont d’Aus
terlitz, 3 m. 83 — contre 4 m. 02 la
veille — et le service central hydro
métrique du ministère des travaux pu ¬
VIOLENTS COMBATS EN ETHIOPIE
Éthiopiens et Italiens
aux prises à l’Ouest de Gorahaï
>**=4
Lourdes pertes des deux côtés
Les Ascaris chantent leurs chansons guerrières.»
Addis-Abeba, 10 janvier.
Le ministère éthiopien de la guerre
vient d’être informé que les forces éthio
piennes rassemblée à l’Ouest de Gorahaï
ont livré de nouveaux combats aux trou
pes italiennes qui, après avoir résisté
pendant de longues heures aux assauts
des guerriers abyssins, furent contrain
tes à battre en retraite sur un front de
trente kilomètres, abandonnant un im
portant matériel de guerre qu’il leur fut
impossible d’évacuer à cause de l’état
très détrempé du terrain.
Le dernier rapport reçu des dedjaz
Bayenna et Mared sur ces opérations in
dique que les pertes du côté italien fu
rent extrêmement élevées, puisque plus
de 300 soldats italiens, pour la plupart
des Somalis, auraient été laissés morts
sur le champ de bataille ; et les ambu
lances éthiopiennes, encore mal organi
sées, ne pourraient pas donner tous les
blics annonçait que, aujourd’hui et de
main, le fleuve oscillerait autour de
cette cote.
Les quais des ponts d’Iéna et du Car
rousel sont entièrement dégagés et les
chantiers ont repris leur pleine acti
vité.
La Marne est en baisse à Châlons ; à
Damery, le maximum a été atteint le
9 avec 3 m. 70 ; à Chalifert, la rivière
passera par un maximum, le 12, avec
3 m. 15.
Glissements de terrains
Bourg, 10 janvier.
De nombreux glissements de terrain
provoqués par les pluies récentes se
sont produits en divers points du dé
partement, notamment à Bellegarde,
dans la vallée de la Valserine.
Dans la région de Coupy, la route
s’est affaissée près du viaduc.
Enfin, sur la route de Champfromier
à Giron, une masse de 300 mètres cu
bes de terre et de pierres a complète
ment obstrué la route, interrompant les
communications.
Les mesures gouvernementales
en faveur des sinistrés
M. Pierre Laval, président du Conseil,
a reçu, hier matin, M. Pageot, maire de
Nantes, qui, accompagné de deux de ses
adjoints, l’a entretenu de la situation
créée, à Nantes, par les inondations, t
des secours qu'il importe d’apporter aux
sinistrés.
Le. président du Conseil a déclaré aux
représentants de la municipalité nan
taise que le gouvernement se préoccupait
de cette question de secours d’un point
de vue plus général.
Il a, en effet, décidé qu’un projet d en
semble serait préparé pour la. réparation
des dégâts produits par les récentes inon
dations dans les diverses parties de la
France.
soins nécessaires à plus de 350 indigènes
italiens qui furent blessés au cours de
ces derniers jours.
Les pertes du côté éthiopien ne sont;
pas encore révélées, mais on admet ici
qu’elles doivent être « extrêmement sé
rieuses ».
Par suite de cette grave défaite ita-
lienne, dit-on dans les milieux militaires
éthiopiens, le commandement militaire
italien de la province d’Ogaden ne pour
ra pas redresser et consolider la ligne
italienne sur l’ouebbi Chebeli, comme il
essayait de le faire depuis plusieurs se
maines.
Une avance italienne près de Dolo
Addis-Abeba, 10 janvier.
On déclare de bonne source que de
violents combats ont eu lieu près de Do
lo (à l’extrémité Sud-occidentale du
front méridional) et que, des deux côtés,
les pertes auraient été importantes.
Les Italiens auraient avancé de plu
sieurs kilomètres. Le ras Desta aurait
demandé des renforts.
La Tempête
sur l’Angleterre
a fait 16 morts
et des centaines
de blessés
Nombreux sinistres maritimes
Londres, 10 janvier. •
Ce n’est que cet après-midi que l’on a
connu le bilan des victimes de la vio
lente tempête qui a balayé l’Angleterre
au cours de la soirée et de la nuit der
nière. Le nombre des victimes est actuel- :
lement connu : 16 personnes ont péri et
des centaines ont été blessées, tant en.
mer qu’à l’intérieur du pays.
Trois membres de la même famille ; le
père, la mère et la fille ont été tués par
la chute d’une arbre, sur une route du
Lancashire.
Le chef de gare de la petite ville de
Liphood a été trouvé mort sur la route.
Au plus gros de la tempête, un frère
d’une école ecclésiastique de Kilherny a
été tué par la chute d’un arbre.
A Manchester, une jeune fille a été en*
sevelie sous les débris d’un mur qui s’est
effondré par suite de la violence du
vent, et un jeune homme a été précipité
de la chaussée sous les roues d’un au
tobus ; la mort a été instantanée.
En mer, cinq membres de l’équipage
du navire marchand « Brada », qui a
sombré dans la Mersey, ont péri.
Deux ouvriers d’usine ont été décou
verts noyés dans un champ inondé par le
débordement d’une rivière.
Enfin, un des membres de l’équipage
du chalutier « Océan-Comrade » a été
précipité par-dessus bord par une vague ;
son corps n’a pu être retrouvé.
Nombreux sont par ailleurs les acci
dents survenus dans les grands centres
d’Angleterre, dans les endroits où. no
tamment, la force du vent a atteint plus
de 150 km. à l’heure, où des piétons ont
été projetés à terre, des glaces de devan
tores de magasins brisées.
Les bateaux de sauvetage ont dû, à
de nombreux endroits de la côte, s-s
porter au secours de voiliers, bateaux
de pêche et autres, dont la situation
avait été rendue dangereuse par la tem
pête.
Dans la région nazairienne
Saint-Nazaire, 10 janvier.
Depuis hier, une nouvelle tempête
souffle avec vioence sur tout le litto
ral. Tempête de Sud-Ouest, avec ac
compagnement de torrents de pluie, ce
qui ne peut qu’aggraver encore la si
tuation particulièrement grave dans la
quelle se trouvent, par suite de l’inon
dation, la région nazairienne et toute
la Brière.
Au large de Saint-Marc, une barque
du «Mutin», montée par un jeune
homme de 18 ans, Fernand Baugé, sou
levée par une lame de fond, a chaviré.
Le jeune homme a été jeté à la mer,
sous les yeux de son père, et a pu être
sauvé.
Un chaland, employé au renflouement
du cuirassé « France », coulé pendant
la guerre dans la baie de la Trégneuse,
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La Dévalorisation
de l’argent
Une Expérience
d’économie dirigée
On a remarqué depuis longtemps
que certaines opérations financières
offrent, à ceux qui n’en sont pas les
victimes directes, tout l’attrait de
l’aventure, du pittoresque et du ro
manesque. On a même parlé de la
poésie des affaires, voire d'épopées
financières. Eh bien ! l’Argent mé
tal, grâce à l’imagination et à la cu
pidité des bimétallistes américains,
vit, depuis quelques années, un vé
ritable roman qui ne finira pas par
une apothéose. Le pauvre métal
blanc végétait dans une petite exis
tence médiocre, il jouait honnête
ment son rôle de monnaie auxiliai
re. Cela aurait pu durer longtemps.
Tout à coup, la fantaisie d’un grand
Etat le fit grimper brusquement et
artificiellement a un rang inespéré.
Et puis, le parvenu d’hier est dé
gringolé plus bas qu’il n’était avant
son ascension, et sa chute a causé
des pleurs et des grincements de
dents... En somme, l’éternelle his
toire. Essayons d’en fixer les prin
cipales étapes.
Fin 1933, et sur l’initiative des
Etats-Unis, un accord fut conclu à
Londres entre les cinq grands pays
producteurs d’argent : Etats-Unis,
Canada, Australie, Mexique et Pé
rou, et les trois pays les plus riches
en réserves de métal blanc : Espa
gne, Inde et Chine, et ce, afin de
limiter pendant quatre ans les quan
tités d’argent mises sur le marché
et de maintenir les cours à des taux
rémunérateurs. Cette convention
était déjà une intervention arbi
traire et extra-économique, si on
peut dire, mais elle avait l’excuse
d’être internationale. Elle n’en fut
pas moins l’origine des malheurs de
l’Argent.
En effet, à la suite de cet accord,
le prix de l’argent sur le marché
de New-York, après s’être établi à
35 cents pour 1933 (moyenne de
l’année), passait à 45 cents.
Les propriétaires américains de
mines d’argent ne se tinrent pas
pour satisfaits. L’appétit vient en
mangeant. Leurs représentants au
Congrès agirent sur le président
Roosevelt et, le 19 juin 1934, fut si
gné le maléfique Silver Purchase
Act, stipulant que les Etats-Unis
poursuivraient leurs achats jusqu’à
ce que le montant d’argent acquis
figurât vingt-cinq pour cent de la
réserve métallique or, qui sert de
couverture à la circulation.
Et ce coup de force était com
plété, le 9 août, par un décret qui
nationalisait l’argent !
Le Trésor américain pouvait
acheter de l’argent, jusqu’à 1.300
millions d’onces. Il se lança tête
baissée dans cette aventure d’éco
nomie dirigée qui provoqua d’abord
une surprenante élévation des
cours, puis des variations inquié
tantes : Le plus haut cours de 1934
a été à Londres de 25.1/4 pence, et
à New-York de 53 3/4 cents. L’an
née 1935 devait connaître des maxi
me plus élevés, puisqu’on a coté à
Londres 37 1/4 pence, et 81 cents à
New-York. Vous verrez la suite...
A quels mobiles obéit le gouver
nement de Washington ? Il a d’a
bord voulu donner satisfaction aux
bimétallistes et se concilier les fa
veurs électorales des États argenti
fères. Il s’est flatté ensuite, et pu
bliquement, d’augmenter en reva
lorisant l’argent métal, d’augmenter
le pouvoir d’achat des pays d’Ex
trême-Orient. Ce calcul s’est révélé
doublement faux.
F. GAUCHERAND.
(Lire la suite en 2e page.)
Mlle Renée PUAUX, fille de l’ambassa
deur de France à Vienne, vient d’épouser
le secrétaire de la légation de Suède,
Kurt Allan de Belfrage. — Les jeunes
époux à l’issue de la cérémonie.
Le glorieux trophée de « Normandie »
Le Ruban Blsu, gagné par « Normandie », est actuellement exposé
à la gare Saint-Lazare.
D’un coup de bâton
une femme
avait assommé
son mari
Elle avoue son forfait
mais accuse sa victime
de parricide...
Rouen, 10 janvier.
La gendarmerie de Gaillon vient de
découvrir une très grave affaire crimi
nelle.
Deux individus, Raymond Ratieuville,
21 ans, bûcheron, et Henri Lemaître,
28, ans. journalier, tous deux sans domi
cile fixe, prenaient pension chez une
veuve Grateau, née Lesut, à Saint-Au-
bin-sur-Gaillon. Ils mettaient, depuis
trois semaines, les basses-cours de la
région au pillage et, en compagnie de
leur hôtesse, se nourrissaient du pro
duit de leurs vols.
Plusieurs de ceux-ci ayant provoqué
des plaintes, les gendarmes appréhen
dèrent les voleurs et la recéleuse. Pres
sée de questions, celle-ci finit par avouer
que, le 31 août dernier, elle avait abattu
son mari d’un coup de gourdin. On crut
à un accident de bicyclette et Paul Gra
teau mourut le 2 septembre à l’hôpital de
Vernon, sans que sa veuve fut inquiétée.
Il y a deux ans... un décès suspect
Les gendarmes se souvinrent que, le
1er février 1934, le père de Grateau, âgé
de 63 ans, qui habitait chez son fils, était
également décédé dans des circonstances
mystérieuses. Son fils et sa belle-fille
déclarèrent qu’il était tombé et s’était
fracturé le crâne. Il mourut deux jours
plus tard.
L’enquête ouverte à cette époque
n’avait pas abouti. Or, la veuve Grateau,
après avoir avoué son propre crime,
vient d’accuser son mari d’avoir tué
Oscar Grateau, son père, à coups de
barre de fer.
Mère de deux enfants en bas âge et
attendant un troisième enfant, la veuve
Grateau a été laissée en liberté provi
soire.
Les deux voleurs ont été écroués à la
prison d’Evreux.
ENCORE UNE VASTE ESCROQUERIE
Deux agents de change
sont arrêtés à Bruxelles
Bruxelles, 10 janvier.
On vient de découvrir une escroque
rie roulant sur plusieurs millions, qui a
ses répercussions à Paris et à Bruxelles.
Il s'agit d’une feuille financière fondée
en 1934 à Bruxelles.
Deux agents de change de cette ville,
MM. de Geest. dont les bureaux sont éta
blis avenu2 de l’Astronomie, et Emile
Devos, établi place de la Liberté, ont été
placés sous mandats d’arrêt, tandis que
sur la demande du Parquet de Bruxel
les, le Parquet de Paris a procédé à l’ar
restation de Sylvestre Blumefeld, né à
Vienne.
Le second associé, Louis Chochès, do
micilié rue de Téhéran, a été laissé pro
visoirement dans une clinique où il est
en traitement.
La feuille en question faisait de la pu
blicité pour certaines valeurs et pous
sait ses clients à des opérations au
comptant ou à terme.
L’affaire exécutait des prétendus or
dres sur la Bourse de Paris ou de Bru
xelles et les titres acquis étaient placés
en dépôt jusqu’au versement total du re
liquat.
Manœuvres navales et aériennes
à Alexandrie
>*e
M. François Piétri quitte la Corse
Bastia, 10 janvier.
M. François Piétri, ministre de la ma
rine, qui était arrivé à Bastia, venant de
Corte, a pris passage, ce soir, sur le
« Général-Bonaparte », qui a quitté le
port à 21 heures, pour Nice.
Après avoir lué
son voisin
un homme se barricade
chez lui
De sa fenêtre
il fait feu et blesse
deux gendarmes...
Auxerre, 10 janvier.
A Senan, depuis longtemps, de violents
dissentiments séparaient deux voisins,
un ancien cultivateur, Martin dit « Char
lotte », et M. Machavoine, père de deux
enfants.
Ce matin, alors que Machavoine se
trouvait dans un champ bordant la mai
son de Martin, ce dernier, de sa fenêtre,
abattit son voisin d’un coup de fusil, puis
se barricada dans sa maison.
M. Germain, chef de la brigade d’Ail-
lant, et le gendarme Vautrin, ont vaine
ment tenté de ramener le cadavre de M.
Machavoine.
Martin a, en effet, tiré de nouveau de
sa fenêtre, blessant M. Germain à la
mâchoire, et M. Burat, de Senan, au
bras. Leurs blessures sont peu graves,
alors que le gendarme Vautrin a été
dangereusement atteint à l’épaule.
. Le criminel se fait justice
Dans la soirée, M. Emile Fillot parve
nait à s’approcher de la maison avec un
autre habitant de Senan, M. Alexandre
Latus. Un mitrailleur du 3 e régiment
d’artillerie coloniale prêta main-forte
aux gendarmes de Joigny.
Quelques instants plus tard, MM. La
tus et Bernèze, marchands de primeurs,
réussissaient à pénétrer dans la maison;
les deux hommes découvraient alors le
cadavre de Martin, qui s'était fait sauter
la cervelle.
— •0%
Un as de guerre est arrêté
pour vol d’autos
Coulommiers, 10 janvier.
Jean Dary, brillant aviateur de guerre,
portant à la boutonnière les rubans de
la Légion d’honneur, de la médaille mi
litaire et de • la croix de guerre, a été
arrêté pour vol d’automobiles.
Il dérobait à Paris des voitures qu’il
« maquillait » dans son pavillon de
chasse à Villeneuve-le-Comte.
Destroyers anglais mouillés à Alexandrie, base de la flotte chargée de surveiller
les abords du canal de Suez.
Alexandrie, 10 janvier.
Des navires de guerre et des avions
britanniques ont pris part à des ma
nœuvres qui ont eu lieu pendant la
nuit.
LES AILES RAPIDES
L’avion
de la ligne
Paris-Cologne
effectue le trajet
en 80 minutes
408 kilomètres à la moyenne
de 345 à l’heure I
Cologne, 10 janvier.
Ce matin, l’avion de la Compagnie
Air-France, assurant le service régulier
Paris-Cologne, dont l’équipage est com
posé du pilote Dufour et du radiotélé
graphiste Le Plouhinec, qui avait quitté
le Bourget à 9 heures, est arrivé à Co
logne à 10 h. 20.
La distance de 408 kilomètres séparant
les deux villes, a donc été couverte en
1 h. 20 de vol, soit à la vitesse moyenne
horaire de 345 kilomètres.
Le général Nobile
rappelé à Rome
Rome, 10 janvier.
Le général Nobile, qui vivait hors
d’Italie depuis huit ans, à la suite de son
raid malheureux au pôle Nord, va ren
trer dans sa patrie à la fin 'du mois.
Il se trouvait depuis quelques années
à Moscou où il était utilisé comme tech
nicien de l’aéronautique.
Une lettre personnelle de Mussolini a
invité le général à revenir mettre sa
compétence et son activité au service de
l’aviation italienne.
- k— o- e
DANS LA CAPITALE
Vers une grève
des théâtres ?
Le principe de la grève a été déci
dé au cours d’une réunion tenue mardi
dernier par l’Association des directeurs
de théâtres.
Ceux-ci ont pris l’engagement d'hon-
neur de ne révéler à personne la date
fixée pour la grève, et lundi prochain
aura lieu une nouvelle réunion des di
recteurs et, à ce moment, peut-être se
trouvera-t-on en présence d’un fait ac
compli.
Les directeurs de théâtres, cette fois-
ci, semblent décidés à ne plus menacer,
mais à agir.
Les sous-marins qui figuraient les
sous-marins ennemis avaient pour mis
sion d’entrer dans le port, de torpiller
les navires qui s'y trouvaient ancrés,
cependant que les avions effectuaient
un raid au-dessus du port.
Les Relations anglo=égyptiennes
Une alliance
militaire
entre les deux
pays ?
Sir Miles Lampson
continue ses entretiens
à cet effet
Le Caire, 10 janvier.
Sir Miles Lampson, haut-commissaire
•britannique, poursuit ses entretiens
avec les chefs de parti du Front uni
en ce qui concerne l’avenir- des rela
tions anglo-égyptiennes.
On apprend de bonne source que Sir
Miles Lampson aurait fait part à ses
interlocuteurs de la bonne impression
qu'a causée en Grande-Bretagne la for
mation du parti d’un Front uni et au
rait affirmé que l’Angleterre désire sin
cèrement apposer sa signature au traité
de 1930.
Sir Miles Lampson aurait discuté avec
les chefs égyptiens les clauses militai
res de l’accord du point de vue inter
national.
La question qui se pose aujourd’hui
est la suivante : le maintien de 8.000
hommes de troupes britanniques dans
la zone du canal de Suez, ainsi que le
prévoyait le projet de traité de 1930,
est-il suffisant dans les circonstances
actuelles ? En cas d’attaque soudaine,
8.000 hommes de troupes britanniques
renforçant l'armée égyptienne suffi
raient-ils à défendre les frontières occi
dentales ? Le transport des soldats bri
tanniques du canal de Suez, à l’Ouest,
ne serait-il pas trop lent ?
La question d'attaques aériennes au
rait été également discutée, et la néces
sité pour l'aviation britannique de dé
fendre la frontière occidentale de
l’Egypte tant que les forces aériennes
de cette dernière resteraient inadéqua
tes,. aurait été reconnue.
En un mot, une alliance militaire
anglo-égyptienne ne serait-elle pas dé
sirable pour la protection, de l’Egypte ?
LE DEBORDEMENT DES COURS D’EAU
De nouvelles pluies
menacent de contrarier
la décrue de la Loire
Vue aérienne de la vallée de la Saône, vers Saint-Jean-de-Losne
Nantes, 10 janvier.
La situation créée par les inondations
est stationnaire à Nantes, ce matin. La
baisse enregistrée la veille au pont trans-
bordeur s’est maintenue. Les immeubles
les moins atteints ont été libérés, seules
les crues par infiltration restent station
naires. Sur les quais et dans les rues, la
décrue est déjà sensible, sauf dans les
voies avoisinant l’Erdre.
En raison des pluies incessantes, cette
rivière a, en effet, monté de dix centi
mètres ; de ce .côté, il y a donc une
aggravation qui atteint les bas quartiers,
le 1 er et le 3e arrondissements. Des usi
nes ont dû licencier leur personnel.
Le maire de Nantes, actuellement à
Paris, vient de télégraphier que le mi
nistre du travail avait autorisé excep
tionnellement l’inscription à la Caisse de
chômage des ouvriers licenciés par suite
des inondations, avec effet rétroactif
remontant à la date de leur licencie
ment.
Dans la région nantaise, la décrue don
nerait espoir aux inondés si le mauvais
temps n’éveillait pas de nouvelles crain
tes.
A Ancenis, les habitants sont privés de
gaz et d’éclairage depuis hier matin. La
gare est toujours fermée au trafic des
voyageurs et des marchandises ; la route
Nationale est envahie à Bel-Air et à
Oudon.
En aval, la situation s’est plutôt aggra
vée à Coueron. Le vent violent de Sud-
Ouest et la pluie abondante d'hier après-
midi ont fait revenir l’eau comme aux
plus mauvais jours, en particulier dans
le quartier de la Verrerie, où la situation
reste tragique.
La Seine et la Marne
La décrue de la Seine se poursuit.
Hier matin, l'on cotait, au pont d’Aus
terlitz, 3 m. 83 — contre 4 m. 02 la
veille — et le service central hydro
métrique du ministère des travaux pu ¬
VIOLENTS COMBATS EN ETHIOPIE
Éthiopiens et Italiens
aux prises à l’Ouest de Gorahaï
>**=4
Lourdes pertes des deux côtés
Les Ascaris chantent leurs chansons guerrières.»
Addis-Abeba, 10 janvier.
Le ministère éthiopien de la guerre
vient d’être informé que les forces éthio
piennes rassemblée à l’Ouest de Gorahaï
ont livré de nouveaux combats aux trou
pes italiennes qui, après avoir résisté
pendant de longues heures aux assauts
des guerriers abyssins, furent contrain
tes à battre en retraite sur un front de
trente kilomètres, abandonnant un im
portant matériel de guerre qu’il leur fut
impossible d’évacuer à cause de l’état
très détrempé du terrain.
Le dernier rapport reçu des dedjaz
Bayenna et Mared sur ces opérations in
dique que les pertes du côté italien fu
rent extrêmement élevées, puisque plus
de 300 soldats italiens, pour la plupart
des Somalis, auraient été laissés morts
sur le champ de bataille ; et les ambu
lances éthiopiennes, encore mal organi
sées, ne pourraient pas donner tous les
blics annonçait que, aujourd’hui et de
main, le fleuve oscillerait autour de
cette cote.
Les quais des ponts d’Iéna et du Car
rousel sont entièrement dégagés et les
chantiers ont repris leur pleine acti
vité.
La Marne est en baisse à Châlons ; à
Damery, le maximum a été atteint le
9 avec 3 m. 70 ; à Chalifert, la rivière
passera par un maximum, le 12, avec
3 m. 15.
Glissements de terrains
Bourg, 10 janvier.
De nombreux glissements de terrain
provoqués par les pluies récentes se
sont produits en divers points du dé
partement, notamment à Bellegarde,
dans la vallée de la Valserine.
Dans la région de Coupy, la route
s’est affaissée près du viaduc.
Enfin, sur la route de Champfromier
à Giron, une masse de 300 mètres cu
bes de terre et de pierres a complète
ment obstrué la route, interrompant les
communications.
Les mesures gouvernementales
en faveur des sinistrés
M. Pierre Laval, président du Conseil,
a reçu, hier matin, M. Pageot, maire de
Nantes, qui, accompagné de deux de ses
adjoints, l’a entretenu de la situation
créée, à Nantes, par les inondations, t
des secours qu'il importe d’apporter aux
sinistrés.
Le. président du Conseil a déclaré aux
représentants de la municipalité nan
taise que le gouvernement se préoccupait
de cette question de secours d’un point
de vue plus général.
Il a, en effet, décidé qu’un projet d en
semble serait préparé pour la. réparation
des dégâts produits par les récentes inon
dations dans les diverses parties de la
France.
soins nécessaires à plus de 350 indigènes
italiens qui furent blessés au cours de
ces derniers jours.
Les pertes du côté éthiopien ne sont;
pas encore révélées, mais on admet ici
qu’elles doivent être « extrêmement sé
rieuses ».
Par suite de cette grave défaite ita-
lienne, dit-on dans les milieux militaires
éthiopiens, le commandement militaire
italien de la province d’Ogaden ne pour
ra pas redresser et consolider la ligne
italienne sur l’ouebbi Chebeli, comme il
essayait de le faire depuis plusieurs se
maines.
Une avance italienne près de Dolo
Addis-Abeba, 10 janvier.
On déclare de bonne source que de
violents combats ont eu lieu près de Do
lo (à l’extrémité Sud-occidentale du
front méridional) et que, des deux côtés,
les pertes auraient été importantes.
Les Italiens auraient avancé de plu
sieurs kilomètres. Le ras Desta aurait
demandé des renforts.
La Tempête
sur l’Angleterre
a fait 16 morts
et des centaines
de blessés
Nombreux sinistres maritimes
Londres, 10 janvier. •
Ce n’est que cet après-midi que l’on a
connu le bilan des victimes de la vio
lente tempête qui a balayé l’Angleterre
au cours de la soirée et de la nuit der
nière. Le nombre des victimes est actuel- :
lement connu : 16 personnes ont péri et
des centaines ont été blessées, tant en.
mer qu’à l’intérieur du pays.
Trois membres de la même famille ; le
père, la mère et la fille ont été tués par
la chute d’une arbre, sur une route du
Lancashire.
Le chef de gare de la petite ville de
Liphood a été trouvé mort sur la route.
Au plus gros de la tempête, un frère
d’une école ecclésiastique de Kilherny a
été tué par la chute d’un arbre.
A Manchester, une jeune fille a été en*
sevelie sous les débris d’un mur qui s’est
effondré par suite de la violence du
vent, et un jeune homme a été précipité
de la chaussée sous les roues d’un au
tobus ; la mort a été instantanée.
En mer, cinq membres de l’équipage
du navire marchand « Brada », qui a
sombré dans la Mersey, ont péri.
Deux ouvriers d’usine ont été décou
verts noyés dans un champ inondé par le
débordement d’une rivière.
Enfin, un des membres de l’équipage
du chalutier « Océan-Comrade » a été
précipité par-dessus bord par une vague ;
son corps n’a pu être retrouvé.
Nombreux sont par ailleurs les acci
dents survenus dans les grands centres
d’Angleterre, dans les endroits où. no
tamment, la force du vent a atteint plus
de 150 km. à l’heure, où des piétons ont
été projetés à terre, des glaces de devan
tores de magasins brisées.
Les bateaux de sauvetage ont dû, à
de nombreux endroits de la côte, s-s
porter au secours de voiliers, bateaux
de pêche et autres, dont la situation
avait été rendue dangereuse par la tem
pête.
Dans la région nazairienne
Saint-Nazaire, 10 janvier.
Depuis hier, une nouvelle tempête
souffle avec vioence sur tout le litto
ral. Tempête de Sud-Ouest, avec ac
compagnement de torrents de pluie, ce
qui ne peut qu’aggraver encore la si
tuation particulièrement grave dans la
quelle se trouvent, par suite de l’inon
dation, la région nazairienne et toute
la Brière.
Au large de Saint-Marc, une barque
du «Mutin», montée par un jeune
homme de 18 ans, Fernand Baugé, sou
levée par une lame de fond, a chaviré.
Le jeune homme a été jeté à la mer,
sous les yeux de son père, et a pu être
sauvé.
Un chaland, employé au renflouement
du cuirassé « France », coulé pendant
la guerre dans la baie de la Trégneuse,
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