Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1936-01-10
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 janvier 1936 10 janvier 1936
Description : 1936/01/10 (A56,N19225). 1936/01/10 (A56,N19225).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526363862
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
56e Année. — N» 19.225
RÉDACTION - ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg, 112
Téléphone « 65.91 - 65.92 • 50.47 - 25.31
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région 25 C mes le Numéro
VENDREDI 10 Janvier 1936
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre B 288
ANNONCES
= = Au Havre : == IIS A Paris « Agence Havas
112, Boul. de Strasbourg 62, Rue de Richelieu
Le Code
du parfait athlète
allemand
Les jeux olympiques devant être
célébrés cette année en Allemagne,
ce pays fait, dès maintenant, des
préparatifs gigantesques afin d’é
clipser, en 1936, tout ce qui fut réa
lisé à cet égard de plus mémorable,
.sous d’autres cieux.
Mais l’entraînement musculaire
et l’édification des stades immenses
semblent être moins importants en
core, dans la pensée des dirigeants
nazis, que la culture morale et poli
tique des athlètes nationaux. Nous
avions jusqu’à présent, en France
et en Angleterre, considéré, nous,
les réunions sportives comme essen
tiellement favorables aux rappro
chements entre les peuples, aux fra
ternisations pacifiques et à l’oubli
des préjugés et des rancunes. Mais
les dictateurs, eux, ne l’entendent
pas ainsi. Tous les membres des
clubs sportifs devront, dorénavant,
recevoir une « éducation politique ».
Avant d’avoir passé un examen où
ses vues politiques seront contrô
lées, aucun sportsman allemand ne
pourra, à l’avenir, prendre part à
des compétitions ou même faire
partie d’un club athlétique.
Herr Kurt Münch, appointé à cet
effet par le gouvernement alle
mand, est l’auteur d’un livre qui
vient de paraître et où, sous forme
de questions et de réponses, tout ce
dont le parfait athlète allemand
devra désormais se pénétrer a été
codifié. « L’athlétisme et les sports,
écrit Herr Münch, forment une
école qui préparera l’individu à
mieux servir l’Etat. Dans l’Etat hi
tlérien, des athlètes prétendant se
confiner dans la neutralité politi
que ne sauraient être admis. Tout
athlète doit se considérer, dans le
troisième Reich, comme un agent,
un instrument actif de l’État. »
Pour le prouver, Herr Münch a,
dans son livre, répondu à 141 ques
tions divisées en 16 sections, et il
est à remarquer que quatre seule
ment ont trait à la culture muscu
laire proprement dite. Tout le reste
se rapporte à des sujets généraux
tendant tout d’abord à bien démon
trer que la race germanique est la
race supérieure, élue, noble.
« Le christianisme, quand il pro
clame que tous les hommes sont
égaux devant Dieu, est mensonger.
Il est contredit par les lois de la
nature, l'expérience de la vie et
l’enseignement de l’histoire. Le
jeune sportsman allemand, avant
d’être reçu dans son club de foot
ball, devra déclarer que le principe
d’égalité entre les hommes est une
notion à la fois fausse et immorale.
Car il y a une race supérieure : la
race allemande. »
Quoique les catholiques forment
un tiers de la population allemande,
il leur faudra, désormais, s’ils veu
lent pratiquer n’importe quel sport,
reconnaître que l’église catholique
est « l’ennemie du peuple ! » « Elle
soutient des idées qui ont été intro
duites par Saint Augustin, en con
tradiction avec l’enseignement du
Christ. Le pape se propose de sub
juguer le monde par la force ou par
la ruse et de l’asservir à son pou
voir temporel. »
Les Juifs représentent un pou
voir diabolique. Et là-dessus, Herr
Münch réédite toutes les injures,
toutes les insultes adressées aux
Juifs dans les ouvrages spéciaux
popularisés depuis le début de l’ère
hitlérienne. Il ajoute :
« De toutes les races de basse
classe, les Juifs sont ceux qui ont
le moins brillé dans l’activité athlé
tique. Ils sont même inférieurs à
cet égard aux tribus nègres du type
le plus bas. »
La géographie, telle qu’elle est
enseignée à l’athlète allemand par
le livre de Herr Münch (comme
elle l’est, d’ailleurs, à tous les en
fants des écoles), présente des par
ticularités bien instructives :
La race germanique, à ce qu’il
paraît, s’étend du détroit du Pas-
de-Calais à partir de Dunkerque,
puis occupe (Belgique et Hollande
disparaissant plus ou moins dans la
bagarre), les rivages de la mer du
Nord et de la Baltique jusqu’à Me-
mel (Lithuanie). Torun ou Thorn
(Pologne), Ratibor, Bratislawa
(Tchécoslovaquie) et Fiume (Italie).
La Germanie comprend tout le mas
sif des Alpes jusqu’aux frontières
actuelles de la Suisse et de l’Italie.
Les Boers de l’Afrique du Sud sont
réclamés comme des Germains par
Herr Münch qui, enseignant à
l’athlète allemand, comme on le voit,
les principes les plus extrêmes, les
plus intransigeants du pangerma
nisme, finit par constituer une
Grande Germanie de 96 millions
d’êtres, tous des blancs nordiques,
tous des membres de la race élue.
Notre auteur, après avoir bien
mis en relief les vertus de l’âme al
lemande, souhaite vivement qu’elle
devienne capable de sérieusement
« haïr ». Car la haine est une es
sence de l’âme tout autant que
l'amour ou la foi.
Ludovic NAUDEAU.
la suite en 2e page.)
LES EAUX S'ÉCOULENT LENTEMENT
LE DRAME DE LA BELLE-EPINE
AU PROCÈS STAVISKY
Tous les fleuves sont en décrue
Les pouvoirs publics se préoccupent
de l'aide à apporter aux populations sinistrées
Des crédits importants seront soumis an vote du Parlement pour réparer
les graves dommages dont a particulièrement souffert la région nantaise
Voici le Maine, l’un des affluents de la Loire. — Photo prise A NANTES,
du Pont de Verdun à Angers. Le quai des Tourneurs envahi par les eaux.
La pluie continue à tomber
Le service central hydrométrique du
ministère des travaux publics a enre
gistré une baisse notable de la Seine. La
cote n’atteignait plus que 3 m. 85 hier
matin, au pont d’Austerlitz.
Malgré tout, il se peut que la décrue
se ralentisse, du fait des apports de la
Marne aux Settons dans le Morvan.
D’autre part, la Marne est en décrue
à- Châlons, et la Loire est en baisse gé
nérale entre Saumur et Nantes.
Une réunion
à la Préfecture de Nantes
Nantes, 9 janvier.
Sous la présidence de M. Mathivet,
préfet de la Loire-Inférieure, et en pré
sence de M. Wattier, directeur des ports
maritimes au ministère des travaux pu
blics, une réunion a eu lieu à la préfec
ture, au cours de laquelle a été exami
née la situation résultant pour la popu
lation de la Loire-Inférieure des crues
actuelles de la Loire et de ses affluents.
M. Merlant, président de la Chambre
de commerce, député, a adressé au mi
nistre de l’intérieur deux lettres, dans
lesquelles il a appelé tout particulière
ment son attention sur le préjudice causé
par les crues tant aux commerçants et
industriels de la circonscription de la
Chambre de commerce de Nantes qu’à
toute la population de la région et lui a
demandé de bien vouloir, lorsque des
crédits seront votés par le Parlement en
faveur des populations sinistrées, réser
ver à ses concitoyens la part suffisante
pour réparer les graves dommages dont
ils ont souffert.
La décrue de la Loire, commencée
hier, a continué aujourd’hui. On n’enre
gistrait plus ce matin que 9 mètres et,
dans l’après-midi, 8 m. 90.
Par contre, l'Erdre a continué à mon
ter et le niveau s’est élevé de quelques
centimètres dans les bas quartiers avoi
sinant cete rivière.
Les prévisions restent optimistes, bien
que la pluie continue à tomber, que le
vent d'ouest retarde l’écoulement des
eaux, et que les grandes marées appor
tent, deux fois par jour, une entrave à
l'écoulement vers l’Océan des flots
boueux et jaunâtres de la Loire.
La décrue semble devoir être longue
et l’on ne pense pas que les eaux'se reti
reront avant les premiers jours de la se
maine prochaine.
Dans la région lyonnaise
Le Rhône et la Saône continuent de
baisser, mj f > lentemer Les cotes enre
gistrées mier malin sout, pour le Rhône :
2 m. 20 au pont Morand, 8 m. 10 à la
Mulatière (confluent du Rhône et de la
Saône). Pour la Saône : 4 m. 74 au pont
la Feuillée ; à Trévoux (Ain), on enre
gistre la cote de 5 m. 12, ce qui ne re
présente qu’une baisse de 17 centimètres
par rapport au maximum enregistré il
y a cinq jours.
M. Alexis Léger
Conseiller d’Etat
M. Alexis LEGER, ambassadeur de
France, secrétaire général du ministère
des affaires étrangères, qui vient d’être
nommé conseiller d’État.
AU LARGE DE PLYMOUTH
Un chalutier
français
en détresse
Londres, 9 janvier.
Une violente tempête balaie l’Angle
terre. Tous les services maritimes et
aériens ont été suspendus et les com
munications télégraphiques et télépho
niques sont désorganisées dans une
grande partie du pays.
La vitesse du vent atteint dans la soi
rée jusqu’à plus de 150 kilomètres à
l’heure. On signale déjà trois morts et
de nombreux blessés.
A Bolt Hyde, non loin de Plymouth,
un chalutier français a été aperçu fai
sant des signaux de détresse. Le bateau
de sauvetage de Salecombe a été mis à
la mer, mais a dû faire demi-tour de
vant la violence des vagues. Les canots
de sauvetage de Plymouth et Torsay
sont partis au secours du chalutier.
Dans la vallée de la Tamise, les pluies
ont de nouveau enflé le cours du fleuve.
A la Conférence navale
de Londres
DANS LA COTE-D’OR
Deux fermiers
et leur
domestique
sont assassinés
Dijon, 9 janvier.
A Bellenot-sous-Orgy, petite localité
des environs d’Aigny - le - Duc (Côte-
d’Or), un triple crime a été commis dans
des circonstances que l'enquête essaye
actuellement d'établir.
Ce matin, des voisins, inquiets de ne
pas apercevoir les frères Bornot, fer
miers, ont prévenu le maire du village.
Les habitants, pénétrant dans la ferme
isolée, ont découvert les cadavres des
frères Bornot, assassinés, puis, peu
après, dans une dépendance de la ferme,
le corps d'un domestique de culture, M.
Triolère, également assassiné.
Les gendarmes d'Aignay-le-Duc et de
Châtillon-sur-Seine, ainsi que le parquet
de Dijon, se sont rendus sur les lieux.
Le président de la République remettra
demain la Croix de la Légion d'honneur
à l’Ecole Nationale des Chartes. — La
façada de l’Ecole.
Les Japonais réclament la parité navale
avec l’Angleterre et les Etats-Unis. —
L’amiral SHUSHIN NAGANO, chef de
la délégation japonaise à la Conférence.
Les Etudiants
manifestent
à la Faculté de Droit
M. Jèze
n’a pu faire son cours
Paris, 9 janvier.
Le professeur Jèze, arrivé à la Faculté
de droit ce matin, à 10 h. 35, en est re
parti à 11 h. 10. sans avoir pu faire son
cours, en raison des manifestations qui
se sont produites à l’intérieur de la Fa
culté. ■
Fermeture de la Faculté
À la suite de ces incidents, une lon
gue conférence a réuni dans la soirée
M. Mario Roustan, ministre de l’éduca
tion nationale ; le doyen de la Faculté,
M. Allix, et le recteur de l’Université
de Paris, M. Charléty.
A l’issue de cette conférence le minis
tre a pris la décision de fermer la Fa
culté de. droit jusqu’à nouvel ordre.
M. Mario Roustan a reçu ensuite les
délégués des étudiants de la Faculté, qui
s >nt venus lui exposer leur point de
1 vue.
Maurice Lévy accuse
l’ami de sa mère...
■ >*o-<
Le mystère n’en persiste pas moins
La 48- audience
est consacrée
à la plaidoirie
de M Ribet
pour Guébin
Paris, 9 janvier.
Jules Lévy, venant d'Auxerre où avait
été le chercher l’adjudant Auger, est
arrivé cet après-midi, accompagné de
ses deux enfants, Maurice et Henri, à
la caserne de gendarmerie des Minimes.
Tous trois ont été interrogés par le
capitaine Dorin, commandant la légion
de Sceaux, et le commissaire division
naire Guillaume, de la police judiciaire.
Jules Lévy n’a pu que répéter ce qu’il
avait dit aux gendarmes de l‘Isle-sur-Se-
rein.
Quant au petit Maurice, qui parais
sait plutôt s’intéresser au décor qu’aux
questions qui lui étaient posées, il a
fallu lui arracher des réponses bribe par
bribe.
Il a répété ce qu’il avait déjà dit aux
enquêteurs : l’année dernière, vers le
mois de mars, il vit son frère Serge battu
à coups de barre de fer par Coussentien,
dit Cariotte, puis placé dans un sac et
enterré dans un champ. Où ? Il ne peut
préciser l’endroit.
Après cet interrogatoire, Jules Lévy
a déclaré qu’il se tenait à la disposition
de la justice. Il a été remis en liberté.
XXX
On sait qu’à Coulon (Deux-Sèvres), on
a retrouvé parmi une tribu de nomades
la femme Marie Lévy et son ami Marie-
Joseph Coussentien, né à Ardentes (In
dre), le 7 octobre 1909.
Une confrontation générale doit avoir
lieu à la caserne des Minimes.
Dans la cour de la caserne de la gendarmerie des Minimes, Jules LÉVY au milieu
de deux de ses enfants i Maurice et Henri.
Me Maurice Ribet a employé toute la»
quarante-huitième audience à présenter
la défense de Guébin, directeur de La
Confiance.
L’avocat, tout d’abord, expose la si-
tuation morale de son client, montre
qu’à la direction de La Confiance il se
montra toujours un directeur bienveil-
lant pour son personnel, bon, équitable,
et qu’il était assuré par son passé d’une
existence stable dans la vie. Se compro-
mettre avec Stavisky était pour lui une
pensée qui n’aurait jamais pu traverser
son esprit.
M» Ribet aborde ensuite le point déli
cat des comptes créditeurs en banque
de Guébin, qui, partis de 7.000 en 1930»
ont atteint 4.200.000 francs en 1933.
L’éloquence des chiffres ne démonte
pas la conviction du défenseur, qui af-
firme qu’on n’ouvre pas un compte en
banque pour signer son crime.
On entend ensuite la description de
Stavisky, sachant utiliser les hommes
et les corrompre. (
Me Ribet revient à la personnalité de
Guébin, qu’il présente comme une
« poire » ayant absorbé les bons de
Bayonne.
Il crie l’innocence de son client.
« Faites payer, mais ne déshonorez
pas, s’écrie l’avocat. Vous cherchez des
responsabilités et des coupables. Il y eh
LA DISPARITION DE Mme ARBEI
==============================:
« La lourde malle fut portée Y
dans le cellier de M“ Egender »
... affirme le chauffeur de taxi
qui amena Vassassin présumé à Viviers
Viviers, 9 janvier.
Toute la journée les fouilles ont con
tinué, en vain, dans le jardin de Mme
Egender.
D’autre part, des convocations avaient
été adressées aux deux chauffeurs de
taxi dont il a été question au sujet des
voyages qu’aurait faits à Viviers Ro
bert Egender : MM. Paul Perrin, de
Montélimar, et Félix Coq, d’Avignon.
Tous deux étaient cet après-midi à Vi
viers et ont été interrogés.
M. Perrin a parfaitement reconnu la
maison de Mme Egender. C’est bien là
que, le 2 octobre, il a amené à Viviers
un client.
M. Coq, dont les déclarations faites à
Montélimar étaient déjà d’une préci
sion impressionnante, a également re
connu la maison.
« C’est là que, le 21 octobre, dit-il,
j’ai amené également un client dont le
signalement est celui de Robert Egen
der. C’est là que j’ai déchargé la lour
de malle prise en gare d’Avignon, la
malle a été portée dans le cellier qui
est près de la maison d’habitation. »
Les deux chauffeurs reconnaissent en
outre Mme Egender mère. C’est elle qui
accuelit leur client.
Ces deux déclarations ont été d’une
telle netteté que M. Beaudeau, procu
reur de la République, et M. Jean Du-
gas, juge d’instruction, ont décidé d’ame-
ner Mme Egender à la gendarmerie.
L’interrogatoire de Mme Egender et
sa confrontation avec les deux chauf
feurs a pris fin à 17 h. 30.
Ces opérations n’ont pas donné le ré
sultat qu’en attendaient les magistrats.
En effet, le doute subsiste sur la date à
laquelle, le chauffeur Coq, d’Avignon,
est venu à Viviers avec Robert Egen
der.
Alors que le chauffeur affirme être
venu le 21 octobre, la mère de Robert
Egender affirme avec non moins de
force que c’est le 1 er octobre. D’après
elle, M. Coq se tromperait.
Dans ces conditions, de nouvelles vé
rifications s'imposent et Mme Egender
a pu rentrer à son domicile.
L’enquête reprendra très prochaine
ment, quand le juge d’instruction de
Nice aura pris connaissance des procès-
verbaux établis aujourd’hui de l’interro
gatoire et des confrontations.
ALnticijsation ?...
De nombreux pays sont actuellement
en compétition pour assurer la traversée
commerciale de l’Atlantique Nord.
La Compagnie « Impérial Airways » a
étudié ce système original de lancement
qui consiste en deux quadrimoteurs ac
crochés l’un sur l’autre, le gros hydra
vion jouant alors le rôle de porteur pour
amener le plus petit à une altitude con
venable, altitude qu’il ne pourrait at ¬
teindre par ses propres moyens, étant
trop lourdement chargé.
A l’arrivée, soulagé du poids de l’es
sence, l’appareil pour ait amérir sans
difficulté.
Cette audacieuse conception, qui s’ap
parente en anticipation d’un Jules
Verne, sera mise au point au printemps
prochain.
pendant sa plaidoirie.
a à foison, ailleurs, dans ' d’autres miu
lieux et Guébin, ce pauvre homme,
est là. La justice intégrale consiste à ne,
pas faire payer des innocents à la plaçai
des vrais coupables. »
Me Kanoui, deuxième défenseur de
Guébin, s’associe à la plaidoirie de som
confrère et demande l’acquittement.
L’audience est levée à 17 h. 15. |
DANS LA SOMME
Une pauvre vieille
est tuée
par son petit-fils
LE MEURTRIER A ÉTÉ ARRÊTÉ
Amiens, 9 janvier.
Un crime, vraisemblablement commis
samedi soir à Halloys-lès-Pernoys, a été
découvert ce matin.
Dans cette commune vivait seule, dans
une maison isolée, Mme Marie Harlé,
âgée de 70 ans, qui passait pour avoir
une certaine fortune.
Ce matin, des habitants du village,
n ayant pas vu la septuagénaire depuis
samedi, alertèrent la gendarmerie de Do-
mart. La vieille femme fut trouvée assas
sinée, étendue dans sa cuisine, le crâne
défoncé par une bêche du modèle mili
taire.
Le vol est le mobile du crime
Le meurtre accompli, l’assassin avait
aveuglé la fenêtre au moyen de draps de
lit, puis fouillé la maison. Il emporta une
petite somme d’argent trouvée dans un.
tiroir mais ne découvrit pas, sous le lit
de la victime, une cassette contenant des
titres et une somme de 5.0C0 francs en
numéraire.
Après une rapide enquête, !e coupable
a été découvert ce soir. C’est le petit-fils
de la victime, nommé Helluin, âgé de
23 ans, ouvrier agricole, actuellement
sans travail.
Le coupable a fait des aveux et a re
connu avoir assassiné sa grand’mère
pour la dévaliser.
— >=*o<——
L’extradition du banquier Mavromati
Turin, 9 janvier.
Le banquier grec Mavromati s'est
pourvu en cassation contre l’arrêt de
la Cour d appel de Turin qui a accordé
son extradition aux autorités française».
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112, Boul. de Strasbourg 62, Rue de Richelieu
Le Code
du parfait athlète
allemand
Les jeux olympiques devant être
célébrés cette année en Allemagne,
ce pays fait, dès maintenant, des
préparatifs gigantesques afin d’é
clipser, en 1936, tout ce qui fut réa
lisé à cet égard de plus mémorable,
.sous d’autres cieux.
Mais l’entraînement musculaire
et l’édification des stades immenses
semblent être moins importants en
core, dans la pensée des dirigeants
nazis, que la culture morale et poli
tique des athlètes nationaux. Nous
avions jusqu’à présent, en France
et en Angleterre, considéré, nous,
les réunions sportives comme essen
tiellement favorables aux rappro
chements entre les peuples, aux fra
ternisations pacifiques et à l’oubli
des préjugés et des rancunes. Mais
les dictateurs, eux, ne l’entendent
pas ainsi. Tous les membres des
clubs sportifs devront, dorénavant,
recevoir une « éducation politique ».
Avant d’avoir passé un examen où
ses vues politiques seront contrô
lées, aucun sportsman allemand ne
pourra, à l’avenir, prendre part à
des compétitions ou même faire
partie d’un club athlétique.
Herr Kurt Münch, appointé à cet
effet par le gouvernement alle
mand, est l’auteur d’un livre qui
vient de paraître et où, sous forme
de questions et de réponses, tout ce
dont le parfait athlète allemand
devra désormais se pénétrer a été
codifié. « L’athlétisme et les sports,
écrit Herr Münch, forment une
école qui préparera l’individu à
mieux servir l’Etat. Dans l’Etat hi
tlérien, des athlètes prétendant se
confiner dans la neutralité politi
que ne sauraient être admis. Tout
athlète doit se considérer, dans le
troisième Reich, comme un agent,
un instrument actif de l’État. »
Pour le prouver, Herr Münch a,
dans son livre, répondu à 141 ques
tions divisées en 16 sections, et il
est à remarquer que quatre seule
ment ont trait à la culture muscu
laire proprement dite. Tout le reste
se rapporte à des sujets généraux
tendant tout d’abord à bien démon
trer que la race germanique est la
race supérieure, élue, noble.
« Le christianisme, quand il pro
clame que tous les hommes sont
égaux devant Dieu, est mensonger.
Il est contredit par les lois de la
nature, l'expérience de la vie et
l’enseignement de l’histoire. Le
jeune sportsman allemand, avant
d’être reçu dans son club de foot
ball, devra déclarer que le principe
d’égalité entre les hommes est une
notion à la fois fausse et immorale.
Car il y a une race supérieure : la
race allemande. »
Quoique les catholiques forment
un tiers de la population allemande,
il leur faudra, désormais, s’ils veu
lent pratiquer n’importe quel sport,
reconnaître que l’église catholique
est « l’ennemie du peuple ! » « Elle
soutient des idées qui ont été intro
duites par Saint Augustin, en con
tradiction avec l’enseignement du
Christ. Le pape se propose de sub
juguer le monde par la force ou par
la ruse et de l’asservir à son pou
voir temporel. »
Les Juifs représentent un pou
voir diabolique. Et là-dessus, Herr
Münch réédite toutes les injures,
toutes les insultes adressées aux
Juifs dans les ouvrages spéciaux
popularisés depuis le début de l’ère
hitlérienne. Il ajoute :
« De toutes les races de basse
classe, les Juifs sont ceux qui ont
le moins brillé dans l’activité athlé
tique. Ils sont même inférieurs à
cet égard aux tribus nègres du type
le plus bas. »
La géographie, telle qu’elle est
enseignée à l’athlète allemand par
le livre de Herr Münch (comme
elle l’est, d’ailleurs, à tous les en
fants des écoles), présente des par
ticularités bien instructives :
La race germanique, à ce qu’il
paraît, s’étend du détroit du Pas-
de-Calais à partir de Dunkerque,
puis occupe (Belgique et Hollande
disparaissant plus ou moins dans la
bagarre), les rivages de la mer du
Nord et de la Baltique jusqu’à Me-
mel (Lithuanie). Torun ou Thorn
(Pologne), Ratibor, Bratislawa
(Tchécoslovaquie) et Fiume (Italie).
La Germanie comprend tout le mas
sif des Alpes jusqu’aux frontières
actuelles de la Suisse et de l’Italie.
Les Boers de l’Afrique du Sud sont
réclamés comme des Germains par
Herr Münch qui, enseignant à
l’athlète allemand, comme on le voit,
les principes les plus extrêmes, les
plus intransigeants du pangerma
nisme, finit par constituer une
Grande Germanie de 96 millions
d’êtres, tous des blancs nordiques,
tous des membres de la race élue.
Notre auteur, après avoir bien
mis en relief les vertus de l’âme al
lemande, souhaite vivement qu’elle
devienne capable de sérieusement
« haïr ». Car la haine est une es
sence de l’âme tout autant que
l'amour ou la foi.
Ludovic NAUDEAU.
la suite en 2e page.)
LES EAUX S'ÉCOULENT LENTEMENT
LE DRAME DE LA BELLE-EPINE
AU PROCÈS STAVISKY
Tous les fleuves sont en décrue
Les pouvoirs publics se préoccupent
de l'aide à apporter aux populations sinistrées
Des crédits importants seront soumis an vote du Parlement pour réparer
les graves dommages dont a particulièrement souffert la région nantaise
Voici le Maine, l’un des affluents de la Loire. — Photo prise A NANTES,
du Pont de Verdun à Angers. Le quai des Tourneurs envahi par les eaux.
La pluie continue à tomber
Le service central hydrométrique du
ministère des travaux publics a enre
gistré une baisse notable de la Seine. La
cote n’atteignait plus que 3 m. 85 hier
matin, au pont d’Austerlitz.
Malgré tout, il se peut que la décrue
se ralentisse, du fait des apports de la
Marne aux Settons dans le Morvan.
D’autre part, la Marne est en décrue
à- Châlons, et la Loire est en baisse gé
nérale entre Saumur et Nantes.
Une réunion
à la Préfecture de Nantes
Nantes, 9 janvier.
Sous la présidence de M. Mathivet,
préfet de la Loire-Inférieure, et en pré
sence de M. Wattier, directeur des ports
maritimes au ministère des travaux pu
blics, une réunion a eu lieu à la préfec
ture, au cours de laquelle a été exami
née la situation résultant pour la popu
lation de la Loire-Inférieure des crues
actuelles de la Loire et de ses affluents.
M. Merlant, président de la Chambre
de commerce, député, a adressé au mi
nistre de l’intérieur deux lettres, dans
lesquelles il a appelé tout particulière
ment son attention sur le préjudice causé
par les crues tant aux commerçants et
industriels de la circonscription de la
Chambre de commerce de Nantes qu’à
toute la population de la région et lui a
demandé de bien vouloir, lorsque des
crédits seront votés par le Parlement en
faveur des populations sinistrées, réser
ver à ses concitoyens la part suffisante
pour réparer les graves dommages dont
ils ont souffert.
La décrue de la Loire, commencée
hier, a continué aujourd’hui. On n’enre
gistrait plus ce matin que 9 mètres et,
dans l’après-midi, 8 m. 90.
Par contre, l'Erdre a continué à mon
ter et le niveau s’est élevé de quelques
centimètres dans les bas quartiers avoi
sinant cete rivière.
Les prévisions restent optimistes, bien
que la pluie continue à tomber, que le
vent d'ouest retarde l’écoulement des
eaux, et que les grandes marées appor
tent, deux fois par jour, une entrave à
l'écoulement vers l’Océan des flots
boueux et jaunâtres de la Loire.
La décrue semble devoir être longue
et l’on ne pense pas que les eaux'se reti
reront avant les premiers jours de la se
maine prochaine.
Dans la région lyonnaise
Le Rhône et la Saône continuent de
baisser, mj f > lentemer Les cotes enre
gistrées mier malin sout, pour le Rhône :
2 m. 20 au pont Morand, 8 m. 10 à la
Mulatière (confluent du Rhône et de la
Saône). Pour la Saône : 4 m. 74 au pont
la Feuillée ; à Trévoux (Ain), on enre
gistre la cote de 5 m. 12, ce qui ne re
présente qu’une baisse de 17 centimètres
par rapport au maximum enregistré il
y a cinq jours.
M. Alexis Léger
Conseiller d’Etat
M. Alexis LEGER, ambassadeur de
France, secrétaire général du ministère
des affaires étrangères, qui vient d’être
nommé conseiller d’État.
AU LARGE DE PLYMOUTH
Un chalutier
français
en détresse
Londres, 9 janvier.
Une violente tempête balaie l’Angle
terre. Tous les services maritimes et
aériens ont été suspendus et les com
munications télégraphiques et télépho
niques sont désorganisées dans une
grande partie du pays.
La vitesse du vent atteint dans la soi
rée jusqu’à plus de 150 kilomètres à
l’heure. On signale déjà trois morts et
de nombreux blessés.
A Bolt Hyde, non loin de Plymouth,
un chalutier français a été aperçu fai
sant des signaux de détresse. Le bateau
de sauvetage de Salecombe a été mis à
la mer, mais a dû faire demi-tour de
vant la violence des vagues. Les canots
de sauvetage de Plymouth et Torsay
sont partis au secours du chalutier.
Dans la vallée de la Tamise, les pluies
ont de nouveau enflé le cours du fleuve.
A la Conférence navale
de Londres
DANS LA COTE-D’OR
Deux fermiers
et leur
domestique
sont assassinés
Dijon, 9 janvier.
A Bellenot-sous-Orgy, petite localité
des environs d’Aigny - le - Duc (Côte-
d’Or), un triple crime a été commis dans
des circonstances que l'enquête essaye
actuellement d'établir.
Ce matin, des voisins, inquiets de ne
pas apercevoir les frères Bornot, fer
miers, ont prévenu le maire du village.
Les habitants, pénétrant dans la ferme
isolée, ont découvert les cadavres des
frères Bornot, assassinés, puis, peu
après, dans une dépendance de la ferme,
le corps d'un domestique de culture, M.
Triolère, également assassiné.
Les gendarmes d'Aignay-le-Duc et de
Châtillon-sur-Seine, ainsi que le parquet
de Dijon, se sont rendus sur les lieux.
Le président de la République remettra
demain la Croix de la Légion d'honneur
à l’Ecole Nationale des Chartes. — La
façada de l’Ecole.
Les Japonais réclament la parité navale
avec l’Angleterre et les Etats-Unis. —
L’amiral SHUSHIN NAGANO, chef de
la délégation japonaise à la Conférence.
Les Etudiants
manifestent
à la Faculté de Droit
M. Jèze
n’a pu faire son cours
Paris, 9 janvier.
Le professeur Jèze, arrivé à la Faculté
de droit ce matin, à 10 h. 35, en est re
parti à 11 h. 10. sans avoir pu faire son
cours, en raison des manifestations qui
se sont produites à l’intérieur de la Fa
culté. ■
Fermeture de la Faculté
À la suite de ces incidents, une lon
gue conférence a réuni dans la soirée
M. Mario Roustan, ministre de l’éduca
tion nationale ; le doyen de la Faculté,
M. Allix, et le recteur de l’Université
de Paris, M. Charléty.
A l’issue de cette conférence le minis
tre a pris la décision de fermer la Fa
culté de. droit jusqu’à nouvel ordre.
M. Mario Roustan a reçu ensuite les
délégués des étudiants de la Faculté, qui
s >nt venus lui exposer leur point de
1 vue.
Maurice Lévy accuse
l’ami de sa mère...
■ >*o-<
Le mystère n’en persiste pas moins
La 48- audience
est consacrée
à la plaidoirie
de M Ribet
pour Guébin
Paris, 9 janvier.
Jules Lévy, venant d'Auxerre où avait
été le chercher l’adjudant Auger, est
arrivé cet après-midi, accompagné de
ses deux enfants, Maurice et Henri, à
la caserne de gendarmerie des Minimes.
Tous trois ont été interrogés par le
capitaine Dorin, commandant la légion
de Sceaux, et le commissaire division
naire Guillaume, de la police judiciaire.
Jules Lévy n’a pu que répéter ce qu’il
avait dit aux gendarmes de l‘Isle-sur-Se-
rein.
Quant au petit Maurice, qui parais
sait plutôt s’intéresser au décor qu’aux
questions qui lui étaient posées, il a
fallu lui arracher des réponses bribe par
bribe.
Il a répété ce qu’il avait déjà dit aux
enquêteurs : l’année dernière, vers le
mois de mars, il vit son frère Serge battu
à coups de barre de fer par Coussentien,
dit Cariotte, puis placé dans un sac et
enterré dans un champ. Où ? Il ne peut
préciser l’endroit.
Après cet interrogatoire, Jules Lévy
a déclaré qu’il se tenait à la disposition
de la justice. Il a été remis en liberté.
XXX
On sait qu’à Coulon (Deux-Sèvres), on
a retrouvé parmi une tribu de nomades
la femme Marie Lévy et son ami Marie-
Joseph Coussentien, né à Ardentes (In
dre), le 7 octobre 1909.
Une confrontation générale doit avoir
lieu à la caserne des Minimes.
Dans la cour de la caserne de la gendarmerie des Minimes, Jules LÉVY au milieu
de deux de ses enfants i Maurice et Henri.
Me Maurice Ribet a employé toute la»
quarante-huitième audience à présenter
la défense de Guébin, directeur de La
Confiance.
L’avocat, tout d’abord, expose la si-
tuation morale de son client, montre
qu’à la direction de La Confiance il se
montra toujours un directeur bienveil-
lant pour son personnel, bon, équitable,
et qu’il était assuré par son passé d’une
existence stable dans la vie. Se compro-
mettre avec Stavisky était pour lui une
pensée qui n’aurait jamais pu traverser
son esprit.
M» Ribet aborde ensuite le point déli
cat des comptes créditeurs en banque
de Guébin, qui, partis de 7.000 en 1930»
ont atteint 4.200.000 francs en 1933.
L’éloquence des chiffres ne démonte
pas la conviction du défenseur, qui af-
firme qu’on n’ouvre pas un compte en
banque pour signer son crime.
On entend ensuite la description de
Stavisky, sachant utiliser les hommes
et les corrompre. (
Me Ribet revient à la personnalité de
Guébin, qu’il présente comme une
« poire » ayant absorbé les bons de
Bayonne.
Il crie l’innocence de son client.
« Faites payer, mais ne déshonorez
pas, s’écrie l’avocat. Vous cherchez des
responsabilités et des coupables. Il y eh
LA DISPARITION DE Mme ARBEI
==============================:
« La lourde malle fut portée Y
dans le cellier de M“ Egender »
... affirme le chauffeur de taxi
qui amena Vassassin présumé à Viviers
Viviers, 9 janvier.
Toute la journée les fouilles ont con
tinué, en vain, dans le jardin de Mme
Egender.
D’autre part, des convocations avaient
été adressées aux deux chauffeurs de
taxi dont il a été question au sujet des
voyages qu’aurait faits à Viviers Ro
bert Egender : MM. Paul Perrin, de
Montélimar, et Félix Coq, d’Avignon.
Tous deux étaient cet après-midi à Vi
viers et ont été interrogés.
M. Perrin a parfaitement reconnu la
maison de Mme Egender. C’est bien là
que, le 2 octobre, il a amené à Viviers
un client.
M. Coq, dont les déclarations faites à
Montélimar étaient déjà d’une préci
sion impressionnante, a également re
connu la maison.
« C’est là que, le 21 octobre, dit-il,
j’ai amené également un client dont le
signalement est celui de Robert Egen
der. C’est là que j’ai déchargé la lour
de malle prise en gare d’Avignon, la
malle a été portée dans le cellier qui
est près de la maison d’habitation. »
Les deux chauffeurs reconnaissent en
outre Mme Egender mère. C’est elle qui
accuelit leur client.
Ces deux déclarations ont été d’une
telle netteté que M. Beaudeau, procu
reur de la République, et M. Jean Du-
gas, juge d’instruction, ont décidé d’ame-
ner Mme Egender à la gendarmerie.
L’interrogatoire de Mme Egender et
sa confrontation avec les deux chauf
feurs a pris fin à 17 h. 30.
Ces opérations n’ont pas donné le ré
sultat qu’en attendaient les magistrats.
En effet, le doute subsiste sur la date à
laquelle, le chauffeur Coq, d’Avignon,
est venu à Viviers avec Robert Egen
der.
Alors que le chauffeur affirme être
venu le 21 octobre, la mère de Robert
Egender affirme avec non moins de
force que c’est le 1 er octobre. D’après
elle, M. Coq se tromperait.
Dans ces conditions, de nouvelles vé
rifications s'imposent et Mme Egender
a pu rentrer à son domicile.
L’enquête reprendra très prochaine
ment, quand le juge d’instruction de
Nice aura pris connaissance des procès-
verbaux établis aujourd’hui de l’interro
gatoire et des confrontations.
ALnticijsation ?...
De nombreux pays sont actuellement
en compétition pour assurer la traversée
commerciale de l’Atlantique Nord.
La Compagnie « Impérial Airways » a
étudié ce système original de lancement
qui consiste en deux quadrimoteurs ac
crochés l’un sur l’autre, le gros hydra
vion jouant alors le rôle de porteur pour
amener le plus petit à une altitude con
venable, altitude qu’il ne pourrait at ¬
teindre par ses propres moyens, étant
trop lourdement chargé.
A l’arrivée, soulagé du poids de l’es
sence, l’appareil pour ait amérir sans
difficulté.
Cette audacieuse conception, qui s’ap
parente en anticipation d’un Jules
Verne, sera mise au point au printemps
prochain.
pendant sa plaidoirie.
a à foison, ailleurs, dans ' d’autres miu
lieux et Guébin, ce pauvre homme,
est là. La justice intégrale consiste à ne,
pas faire payer des innocents à la plaçai
des vrais coupables. »
Me Kanoui, deuxième défenseur de
Guébin, s’associe à la plaidoirie de som
confrère et demande l’acquittement.
L’audience est levée à 17 h. 15. |
DANS LA SOMME
Une pauvre vieille
est tuée
par son petit-fils
LE MEURTRIER A ÉTÉ ARRÊTÉ
Amiens, 9 janvier.
Un crime, vraisemblablement commis
samedi soir à Halloys-lès-Pernoys, a été
découvert ce matin.
Dans cette commune vivait seule, dans
une maison isolée, Mme Marie Harlé,
âgée de 70 ans, qui passait pour avoir
une certaine fortune.
Ce matin, des habitants du village,
n ayant pas vu la septuagénaire depuis
samedi, alertèrent la gendarmerie de Do-
mart. La vieille femme fut trouvée assas
sinée, étendue dans sa cuisine, le crâne
défoncé par une bêche du modèle mili
taire.
Le vol est le mobile du crime
Le meurtre accompli, l’assassin avait
aveuglé la fenêtre au moyen de draps de
lit, puis fouillé la maison. Il emporta une
petite somme d’argent trouvée dans un.
tiroir mais ne découvrit pas, sous le lit
de la victime, une cassette contenant des
titres et une somme de 5.0C0 francs en
numéraire.
Après une rapide enquête, !e coupable
a été découvert ce soir. C’est le petit-fils
de la victime, nommé Helluin, âgé de
23 ans, ouvrier agricole, actuellement
sans travail.
Le coupable a fait des aveux et a re
connu avoir assassiné sa grand’mère
pour la dévaliser.
— >=*o<——
L’extradition du banquier Mavromati
Turin, 9 janvier.
Le banquier grec Mavromati s'est
pourvu en cassation contre l’arrêt de
la Cour d appel de Turin qui a accordé
son extradition aux autorités française».
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