Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1936-01-03
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 janvier 1936 03 janvier 1936
Description : 1936/01/03 (A56,N19218). 1936/01/03 (A56,N19218).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52636379x
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
b 1
A
56e Année. — No 19.218
RÉDACTION - ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg, 112
Téléphone » 65.91 - 65.92 - 50.47 - 25.31
BOITE POSTALE. N* 1.384
Chèques Postaux ROUEN « 7.368
Coup d’œil
sur les flottes
du moyen âge
à nos jours
De la Caraque au Cuirassé
La conférence navale de Londres
pratique la semaine anglaise élar
gie, personne ne s’en plaint. Profi
tons-en pour résumer l’histoire des
flottes de combat et en tirer quel
que enseignement.
Au début, les flottes opérant dans
les mers resserrées, la Méditerranée
principalement, les plus gros navi
res ne dépassaient pas 300 tonnes.
La découverte de la terre,- le déve
loppement des intérêts commer
ciaux des nations au fur et à mesure
de l’occupation de contrées riches
en métaux précieux et féconds,
élargit le cercle des opérations ma
ritimes. La guerre suivit la route
des galions, les conquistadores suc
cédèrent aux -explorateurs. Le ton
nage des navires augmenta.
En France, il est très rare de trou-
ver avant la fin du treizième siècle
des vaisseaux de guerre vraiment
français. Jusque-là, quand le roi
• avait besoin de navires pour com
battre, il en louait ou en achetait
aux Génois. Le premier nom fran
çais que l’on trouve dans notre his
toire maritime est celui d’un navire
normand: la Blanche-Nef. Armé en
1119 à Ronfleur, il se perdit corps
et biens sur les rochers du raz de
Catteville. Des trois cents passagers
et marins qu’il portait, un seul hom
me, un boucher de Rouen, put se
sauver.
Dans l’ancienne marine, tous les
navires de guerre ou de commerce
étaient semblables ; mais les pre
miers, seuls, portaient des .canons,
encore arrivait-il fréquemment que
les seconds en fussent pourvus pour
se défendre contre les pirates qui
infestaient la mer. D’ailleurs, à l’oc
casion, le navire marchand amari-
nait sans hésiter le bateau qui lui
paraissait être de bonne prise.
Sous Charles VIII, au combat de
Ravallo, le navire commandé par le
duc d’Orléans ne différait en rien
des navires de commerce, mais on
l’avait armé en hâte de canons en
fer qui lançaient des boulets de fon
te. Un peu plus tard, Louis XII fit
construire une grande caraque, la
Charente, qui portait une forte ar
tillerie et un nombreux équipage.
Sur la Couronne, construit à la
Roche-Bernard en 1637, l’avant sup- j
portait .un fort à deux étages armé j
de canons ; le château d’arrière for
mé de quatre dunettes superposées
en gradins, s’élevait à la hauteur de
la grande hune, chaque dunette for
mait une sorte de redoute dont l’as
saillant devait s’emparer à l’arme
blanche après l’abordage.
De ces forteresses flottantes aux
vaisseaux à plusieurs ponts la tran
sition se fit naturellement en éta
blissant des passerelles d’abord, puis
des ponts complets ensuite, qui re
liaient les étages de l’avant à ceux
de l’arrière. Les entreponts pourvus
de canons devinrent les batteries.
Pour armer ces navires, il fallait
des matelots pour la manœuvre, des
canonniers pour l’artillerie et des
soldats pour la mousqueterie. Les
soldats étaient choisis dans les régi
ments de l’armée de terre; les ma
telots et les canonniers provenant
des équipages de la marine mar
chande. Les matelots affectés au ca
nonnage recevaient dans les ports,
de maîtres canonniers entretenus
par l’Etat, l’instruction nécessaire
au service de l’artillerie, fort sim
ple.
Raymond LESTONNAT.
{Lire la suite en 2e page.)
mal Eru J ■ g 1P RMI VENDREDI 3 Janvier 1936
Le Petit Havre ■
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE =
- ■ 2," ** %, ■ - V — ■ ’
Le plus fort tirage des Journaux^ de la :Région == 25 Cm le Numéro^ —
— •> V 3 1 " - .. ras
T
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre B 288
ANNONCES
== Au Havre === J5
112, Boui. de Strasbourg j| j
A Paris : Agence Havas
62, Rue de RicheNeu
L'Ehoulement du Pecq
a fait cinq morts
Trois autres corps ont été dégagés hier
Le mur de soutènement qui
s’est effondré sous la pression d’une masse de terre.
Paris, 2 janvier.
Les craintes étaient, hélas, fondées. En
effet, ce matin, à la mairie du Pecq, est
venu M. Cherdreau, qui signala que sa
sœur et son beau-frère, M. et Mme Phi
lippe, ainsi que leur fillette, âgée de 2
ans, n’avaient pas reparu depuis hier
soir.
L’un des ouvriers occupés au déblaie
ment retrouva le sac à provisions, taché
de sang, que Mme Philippe avait l’habi
tude de prendre avec elle.
Les recherches continuèrent de plus
en plus activement et l’on découvrit le
corps de M. Philippe, enterré sous un
énorme tronc d’arbre, puis en soulevant
cette souche, on trouvait le corps de sa
femme et de sa petite fille.
Ils venaient, tous trois, de passer la
journée du nouvel an, en compagnie
de M. Cherdeau, leur beau-frère, et
après avoir passé joyeusement l’après-
midi ensemble, ils regagnaient leur do
micile, lorsque l’accident survint.
C’est par une malchance inouïe que
cet éboulement, relativement faible, vu
la longueur totale du mur, ait fait cinq
victimes, dans un passage si peu fré
quenté à 19 heures.
M. Philippe était âgé de 28 ans et sa
femme de 26 ans.
On ne pense pas que sous les décom
bres il y ait d’autres victimes, car au
cune autre disparition n’a été signalée.
PLUIES ET INONDATIONS
--- ============= ■ —
Leurs ravages
LA SEINE MONTE A PARIS... — On commence à prendre certaines précautions.
Bourg, 2 janvier.
Les dernières pluies aggravant la
crue du lac des Hôpitaux, près de Te-
nay (Ain), la route nationale no 504 a
été recouverte de 80 centimètres d’eau.
Toute circulation est interdite sur la
voie ferrée Ambérieu-Culoz, inondée
sur plusieurs centaines de mètres et
des précautions sont prises.
Hausse de la Saône
Lyon, 2 janvier.
Les pluies locales laissent prévoir une
hausse sensible de la Saône pour au
jourd’hui.
La décrue du Rhône continue et l’on
ne pense pas qu'une légère reprise de
l’Ain ait une influence sur le niveau du
Rhône à Lyon.
Les enfants pauvres polonais ont été reçus par M. MOSCICKI, Président de la
République, au Château royal do Varsovie, où une distribution de jouets a eu lieu.
La « Compliment » au Président; derrière la petite fille, l’un des enfants porte
l’Etoile de Saint-Nicolas.
LA FIN DT 3NE ANGOISSE Dans les rues du Caire
Saint-Exupéry et Provost les sanglantes manifestations
sont retrouvés d’étudiants continuent
sains et saufs
Pendant trois jours ils avaient erré
dans le désert à l’Est du Caire
La plus vive inquiétude avait continué de régner toute la journée
d'hier sur le sort des aviateurs Saint-Exupéry et Provost.
Depuis leur départ de Benghazi, dimanche, à 22 heures, les nouvelles
avaient fait défaut, et Von se perdait en conjectures sur leur destinée.
L’avion s’était-il écrasé dans quelque région perdue ? Les deux vaillants
aviateurs avaient-ils été blessés, tués 2 Ou bien, étaient-ils dans l’impos
sibilité de donner signe de vie ?
A une heure, ce matin, nous est parvenue la dépêche suivante, venant
mettre fin à l’angoisse ;
Le Caire, 2 janvier.
L’aviateur de Saint-Exupéry et son mécanicien Provost ont été
retrouvés sains et saufs, à 150 kilomètres à l’Est du Caire. Ils avaient
erré trois jours durant dans le désert.
Les deux aviateurs sont arrivés au Caire dans la soirée.
Lire en « Dernière Heure »
Comment se produisit l’accident
Le « CIty-of-Khartoum », ancré dans le port d’Alexandrie, quelques jours
avant la catastrophe. (Lire l’article en deuxième page)
LES HOSTILITES EN ETHIOPIE
,**=4
NOMBREUX
Le cuirassé anglais « Renown » qui est parti pour Alexandrie,
Le Caire, 2 janvier.
Plusieurs milliers d’étudiants de l’uni
versité d’Azhar se sont livrés, ce matin,
à de nouvelles manifestations au cours
desquelles huit agents de police ont été
blessés et un étudiant grièvement
atteint.
Une autre manifestation a eu lieu à
Awassia : la police à dû tirer sur les
étudiants. Un certain nombre d’entre
eux ont été blessés.
On annonce d’autre part que les élè
ves de l’école gouvernementale du
quartier d’Abbasieh ont saccagé le bâ ¬
timent et le mobilier de l’école. Ils ont
lapidé la police qui a tiré sur eux avec
du plomb de chasse.
Quinze étudiants et plusieurs policiers
ont été blessés.
Le cuirassé « Renown » rejoint
Alexandrie
Gibraltar, 2 janvier.
Le cuirassé Renown a quitté Gibraltar
ce matin pour rejoindre l’escadre an
glaise à Alexandrie.
La crue de la Loire
Moulins, 2 janvier.
Après une accalmie, la pluie tombe de
nouveau sans discontinuer ; les eaux de
la Loire continuent à monter ; les mai
sons du village de Jomesson, commune
de Beaulon, qui se trouvaient, il y a
quelques années, à une centaine de mè
tres du fleuve, n’en sont plus séparées
actuellement que par la largeur d’un che
min vicinal ; celui-ci est déjà rongé par
les eaux ; la Loire a englouti récemment
des centaines d’hectares de terrain aux
lieuxdits <: Penet de la Voûte » et « Chez
Lamouche»; elle risque de couper la
route nationale Moulins-Bâle, au riau
de Mont.
Les bâtiments de la ferme des Ca
mus, à Saint-Martin-dés-Lais, apparte
nant à Mme veuve Bramard, de Moulins,
se sont écroulés, la nuit, avec un bruit
formidable, sous la poussée de la crue
du fleuve ; cette ferme avait été éva
cuée.
— ------- —0— — — ...
M. Pierre Laval va prendre
de courtes vacances
M. Pierre Laval compte prendre un
peu de repos à l’occasion du 1 er janvier.
Le président du Conseil espère pou
voir partir pour l’Auvergne ce matin.
o-0
La situation hebdomadaire
de la Banque de France
Les comptes hebdomadaires de la Ban
que de France font apparaître une situa
tion étale, mais forte, au 27 décembre.
L’encaisse métallique est pratiquement
inchangée à un million près. Le porte
feuille d’effets escomptés ne s’accroît que
de 346 millions. A ce sujet, il y a lieu de
noter que l’échéance de fin d’année avait
été préparée de longue date ; et, indices
d’amélioiration économique, qu’elle a été
à la fois plus importante que les années
précédentes, en même temps que les
protêts diminuaient sensiblement.
Au passif, l’échéance mensuelle en
traîne une sortie modérée de billets
( + 742 millions) compensée par une ré
duction de 650 millions des comptes cou-
rants créditeurs et des dépôts.
Au total, les engagements de la Ban
que se trouvent augmentés seulement de
114 millions, de sorte que la proportion
de couverture varie peu à 71,50 % con-
1 tre 71,58 % (—0,08 %).
Dans Harrar
où est lu un décret
impérial
de mobilisation
... au son du tambour
de guerre
- w) ..
Harrar, 2 janvier.
Un décret impérial a été lu dans les
rues de Harrar, appelant sous les dra
peaux tous les hommes en état de porter
les armes. Cette action du gouverne
ment éthiopien fait présager une offen
sive prochaine des troupes du général
Nacibou, commandant en chef de l’ar
mée du Sud.
Durant le dernier mois, peu d’activité
militaire s’est manifestée sur ce front, la
pluie et la boue empêchant les sections
motorisées italiennes de s’avancer plus
en avant pour protéger les colonnes d’in-
fanterie ; de plus, la menace d’une atta
que de flanc par les troupes du ras Des-
ta a amené les Italiens à concentrer leurs
effectifs sur les points en danger, affai
blissant ainsi leurs défenses sur le cen
tre* et la droite.
C’est au son du tambour de guerre que
la population du Harrar et de Djidjiga
a entendu le décret impérial de mobili
sation.
La population doit aider la force pu
blique à rechercher les insoumis. Les
autorités châtieront également les pa
rents de ceux qui ne partiraient pas.
L’empereur déclare dans son décret :
«Je combattrai moi-même quiconque ne
combat pas l’ennemi du pays. »
Le communiqué italien n° 86
Le maréchal Badoglio télégraphie :
Rien d’important à signaler sur le
front de l’Erythrée, ni sur celui de So
malie.
Un avion italien est abattu
Dessie, 2 janvier.
Un communiqué officiel annonce qu’un
avion italien a été abattu marli der
nier, près de Makallé, par un tireur
éthiopien.
Les deux aviateurs auraient été tués ;
une des mitrailleuses se trouvant à bord
de l’appareil a été offerte à titre de ré-
çompense au soldat éthiopien, auteur de
cet exploit.
L’enquête sur
le bombardement
de la mission
sanitaire suédoise
Stockholm demande
un rapport d’urgence
Londres, 2 janvier.
Le gouvernement suédois a demandé
au gouvernement britannique de vouloir
bien lui fournir, de toute urgence un
rapport sur les circonstances dans les
quelles l’hôpital de Dolo a été bombardé.
On sait que la Suède, n’ayant pas de
mission diplomatique en Ethiopie, y est
représentée par le ministre d’Angle
terre.
En conformité avec cette requête, le
Foreign Office a prié sir Sydney Barton
de lui adresser un rapport complet dans
ce sens.
Le transport à Addis-Abeba
des deux médecins blessés
Addis-Abeba, 2 janvier.
Deux avions éthiopiens, dont l’un
transportera M. Junod, délégué de la
Croix-Rouge internationale, partiront de- i
main à destination du quartier du ras
Desta, d’où ils ramèneront à Addis-Abe
ba les deux médecins suédois blessés
par le bombardement italien.
La Croix-Rouge internationale a de
mandé aux autorités militaires italiennes
de donner l’ordre à leurs aviateurs de
ne pas attaquer les deux appareils.
Ce serait alors qu’il pratiquait une in
tervention chirurgicale que le docteur
Hylander, chef du corps d’ambulance
suédoise, a été blessé par une bombe
d’avion italienne.
Le représentant de la Croix-Rouge in
ternationale en Ethiopie, M. Sydney
Brown, a protesté à nouveau à Genève
contre le bombardement. Il insiste dans l
son télégramme sur le fait que les mé
thodes italiennes rendent extrêmement
périlleuse la mission des autres unités de
la Croix-Rouge en Ethiopie.
De son côté, le ministre des affaires
étrangères a adressé , à Genève un télé
gramme démentant formellement l’asser
tion italienne suivant laquelle les chefs
de l’armée éthiopienne se réfugient sous
l’emblème de la Croix-Rouge.
(Lire la »uite en 2 f page.)
L’ENFANT ASSASSINÉ
A CHOISY-LE-ROY
La police
suit plusieurs
pistes
7 . .
Le petit cadavre n’est toujours
pas identifié
La découverte du petit enfant mort
assassiné et jeté sur un dépôt d’immon
dices, dans le fossé le long de la route
qui. mène d’Antony à Choisy-le-Roi, a
causé dans la France entière une émo
tion profonde...
Depuis des mois la rubrique des en
fants martyrs ne s’était pas tarie et
l'on considérait déjà que la honte était
suffisante pour notre pays que puissent
y prospérer et vivre tant de bourreaux
d’enfants.
La pèlerine trouvée en face du cime
tière de Thiais, par M. Jarsalé, une
heure avant la macabre découverte, ap
partient-elle à la petite victime ? Le
fait semble bien peu probable.
Les investigations ne s’en poursuivent
pas moins dans toute la région. Elles
sont menées par les inspecteurs Piguet
et Richard. Le capitaine Doron, d’autre
part, de la brigade de Sceaux, a entre
pris toute une série d’investigations
neuves.
Rien que depuis mercredi matin, trois
pistes ont été étudiées, l’une concernant
une voiture abandonnée, l’autre, divers
enfants boitant légèrement et qui avaient
disparu, la troisième un « homme âgé »
qui, hier matin, vers 6 h. 30, avait été vu
à l’Hay-les-Roses poussant une voiture
d’enfant...
Les recherches continuent partout.
Quant au cadavre du malheureux en
fant, il a été déposé à l’Institut médico-
légal. L’autopsie ne sera pas pratiquée
avant qu’on soit parvenu à une identifi
cation certaine.
AU PROCÈS STAVISKY <
Réquisitoire
de M. Gaudel
Le ministère public abandonne
l'accusation contre Qepardon |,
■ d ‘
Après les deux jours de congé accor
dés aux jurés, qui ont eu le mardi 31
décembre et le mercredi 1 er janvier pour
fêter le Nouvel An, le procès Stavisky,
a repris hier après-midi.
On entend l’avocat général Gaudel, qui
examine les cas de Darius, Depardon,
Romagnino et Arlette Stavisky.
M. Gaudel déclare tout de suite aban-
donner l’accusation en faveur de De-
pardon dont il demande l'acquittement.
Il étudie ensuite le cas de Romagnino ;
il est inadmissable, à son avis, que Ro
magnino n’ait pas connu les agissements
de Stavisky. Romagnino était l’ombre de
l’escroc. Il a profité de l’argent volé. Sa
culpabilité est certaine et établie. L'avo-
cat général demande aux jurés la con
damnation de Romagnino.
M. Gaudel en arrive au cas de Pierre
Darius et il refait, à ce propos, l’histori
que des échos qui ont paru dans Bec et
Ongles, sur les bons du Crédit municipal
de Bayonne.
Pour M. Gaudel, Darius devait savoir
qu’il s’agissait d’une escroquerie mons-
tre ; cela ne l’a pas empêché cependant
de faire, par la suite, des démarches en
faveur de Stavisky et de lui affermer
la publicité de son journal.
D’une voix plus grave, l'avocat géné
ral requiert maintenant contre des an
ciens avocats qui ont failli à leur de-,,
voir. Le premier d’entre eux, c’est Gau-)
lier, que M. Gaudel présente comme uni 1
domestique ayant touché un maigre sa-:
laire, un famélique, un besogneux. L’a-
vocat général demande aux jurés de ne
pas être trop sèvère pour lui.
Il présente Guiboud-Ribaud d’une
manière plus flatteuse, plus dangereuse
aussi pour l’ex-avocat.
Il y a un troisième avocat : Gaston
Quand M. Hitler
L’ambassadeur de France, M. André FRANÇOIS-PONCET, s’est rendu morcrees
à la Chancellerie du Reich, où il a été reçu par M. Adoif HITLER
A
56e Année. — No 19.218
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Coup d’œil
sur les flottes
du moyen âge
à nos jours
De la Caraque au Cuirassé
La conférence navale de Londres
pratique la semaine anglaise élar
gie, personne ne s’en plaint. Profi
tons-en pour résumer l’histoire des
flottes de combat et en tirer quel
que enseignement.
Au début, les flottes opérant dans
les mers resserrées, la Méditerranée
principalement, les plus gros navi
res ne dépassaient pas 300 tonnes.
La découverte de la terre,- le déve
loppement des intérêts commer
ciaux des nations au fur et à mesure
de l’occupation de contrées riches
en métaux précieux et féconds,
élargit le cercle des opérations ma
ritimes. La guerre suivit la route
des galions, les conquistadores suc
cédèrent aux -explorateurs. Le ton
nage des navires augmenta.
En France, il est très rare de trou-
ver avant la fin du treizième siècle
des vaisseaux de guerre vraiment
français. Jusque-là, quand le roi
• avait besoin de navires pour com
battre, il en louait ou en achetait
aux Génois. Le premier nom fran
çais que l’on trouve dans notre his
toire maritime est celui d’un navire
normand: la Blanche-Nef. Armé en
1119 à Ronfleur, il se perdit corps
et biens sur les rochers du raz de
Catteville. Des trois cents passagers
et marins qu’il portait, un seul hom
me, un boucher de Rouen, put se
sauver.
Dans l’ancienne marine, tous les
navires de guerre ou de commerce
étaient semblables ; mais les pre
miers, seuls, portaient des .canons,
encore arrivait-il fréquemment que
les seconds en fussent pourvus pour
se défendre contre les pirates qui
infestaient la mer. D’ailleurs, à l’oc
casion, le navire marchand amari-
nait sans hésiter le bateau qui lui
paraissait être de bonne prise.
Sous Charles VIII, au combat de
Ravallo, le navire commandé par le
duc d’Orléans ne différait en rien
des navires de commerce, mais on
l’avait armé en hâte de canons en
fer qui lançaient des boulets de fon
te. Un peu plus tard, Louis XII fit
construire une grande caraque, la
Charente, qui portait une forte ar
tillerie et un nombreux équipage.
Sur la Couronne, construit à la
Roche-Bernard en 1637, l’avant sup- j
portait .un fort à deux étages armé j
de canons ; le château d’arrière for
mé de quatre dunettes superposées
en gradins, s’élevait à la hauteur de
la grande hune, chaque dunette for
mait une sorte de redoute dont l’as
saillant devait s’emparer à l’arme
blanche après l’abordage.
De ces forteresses flottantes aux
vaisseaux à plusieurs ponts la tran
sition se fit naturellement en éta
blissant des passerelles d’abord, puis
des ponts complets ensuite, qui re
liaient les étages de l’avant à ceux
de l’arrière. Les entreponts pourvus
de canons devinrent les batteries.
Pour armer ces navires, il fallait
des matelots pour la manœuvre, des
canonniers pour l’artillerie et des
soldats pour la mousqueterie. Les
soldats étaient choisis dans les régi
ments de l’armée de terre; les ma
telots et les canonniers provenant
des équipages de la marine mar
chande. Les matelots affectés au ca
nonnage recevaient dans les ports,
de maîtres canonniers entretenus
par l’Etat, l’instruction nécessaire
au service de l’artillerie, fort sim
ple.
Raymond LESTONNAT.
{Lire la suite en 2e page.)
mal Eru J ■ g 1P RMI VENDREDI 3 Janvier 1936
Le Petit Havre ■
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE =
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Le plus fort tirage des Journaux^ de la :Région == 25 Cm le Numéro^ —
— •> V 3 1 " - .. ras
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IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre B 288
ANNONCES
== Au Havre === J5
112, Boui. de Strasbourg j| j
A Paris : Agence Havas
62, Rue de RicheNeu
L'Ehoulement du Pecq
a fait cinq morts
Trois autres corps ont été dégagés hier
Le mur de soutènement qui
s’est effondré sous la pression d’une masse de terre.
Paris, 2 janvier.
Les craintes étaient, hélas, fondées. En
effet, ce matin, à la mairie du Pecq, est
venu M. Cherdreau, qui signala que sa
sœur et son beau-frère, M. et Mme Phi
lippe, ainsi que leur fillette, âgée de 2
ans, n’avaient pas reparu depuis hier
soir.
L’un des ouvriers occupés au déblaie
ment retrouva le sac à provisions, taché
de sang, que Mme Philippe avait l’habi
tude de prendre avec elle.
Les recherches continuèrent de plus
en plus activement et l’on découvrit le
corps de M. Philippe, enterré sous un
énorme tronc d’arbre, puis en soulevant
cette souche, on trouvait le corps de sa
femme et de sa petite fille.
Ils venaient, tous trois, de passer la
journée du nouvel an, en compagnie
de M. Cherdeau, leur beau-frère, et
après avoir passé joyeusement l’après-
midi ensemble, ils regagnaient leur do
micile, lorsque l’accident survint.
C’est par une malchance inouïe que
cet éboulement, relativement faible, vu
la longueur totale du mur, ait fait cinq
victimes, dans un passage si peu fré
quenté à 19 heures.
M. Philippe était âgé de 28 ans et sa
femme de 26 ans.
On ne pense pas que sous les décom
bres il y ait d’autres victimes, car au
cune autre disparition n’a été signalée.
PLUIES ET INONDATIONS
--- ============= ■ —
Leurs ravages
LA SEINE MONTE A PARIS... — On commence à prendre certaines précautions.
Bourg, 2 janvier.
Les dernières pluies aggravant la
crue du lac des Hôpitaux, près de Te-
nay (Ain), la route nationale no 504 a
été recouverte de 80 centimètres d’eau.
Toute circulation est interdite sur la
voie ferrée Ambérieu-Culoz, inondée
sur plusieurs centaines de mètres et
des précautions sont prises.
Hausse de la Saône
Lyon, 2 janvier.
Les pluies locales laissent prévoir une
hausse sensible de la Saône pour au
jourd’hui.
La décrue du Rhône continue et l’on
ne pense pas qu'une légère reprise de
l’Ain ait une influence sur le niveau du
Rhône à Lyon.
Les enfants pauvres polonais ont été reçus par M. MOSCICKI, Président de la
République, au Château royal do Varsovie, où une distribution de jouets a eu lieu.
La « Compliment » au Président; derrière la petite fille, l’un des enfants porte
l’Etoile de Saint-Nicolas.
LA FIN DT 3NE ANGOISSE Dans les rues du Caire
Saint-Exupéry et Provost les sanglantes manifestations
sont retrouvés d’étudiants continuent
sains et saufs
Pendant trois jours ils avaient erré
dans le désert à l’Est du Caire
La plus vive inquiétude avait continué de régner toute la journée
d'hier sur le sort des aviateurs Saint-Exupéry et Provost.
Depuis leur départ de Benghazi, dimanche, à 22 heures, les nouvelles
avaient fait défaut, et Von se perdait en conjectures sur leur destinée.
L’avion s’était-il écrasé dans quelque région perdue ? Les deux vaillants
aviateurs avaient-ils été blessés, tués 2 Ou bien, étaient-ils dans l’impos
sibilité de donner signe de vie ?
A une heure, ce matin, nous est parvenue la dépêche suivante, venant
mettre fin à l’angoisse ;
Le Caire, 2 janvier.
L’aviateur de Saint-Exupéry et son mécanicien Provost ont été
retrouvés sains et saufs, à 150 kilomètres à l’Est du Caire. Ils avaient
erré trois jours durant dans le désert.
Les deux aviateurs sont arrivés au Caire dans la soirée.
Lire en « Dernière Heure »
Comment se produisit l’accident
Le « CIty-of-Khartoum », ancré dans le port d’Alexandrie, quelques jours
avant la catastrophe. (Lire l’article en deuxième page)
LES HOSTILITES EN ETHIOPIE
,**=4
NOMBREUX
Le cuirassé anglais « Renown » qui est parti pour Alexandrie,
Le Caire, 2 janvier.
Plusieurs milliers d’étudiants de l’uni
versité d’Azhar se sont livrés, ce matin,
à de nouvelles manifestations au cours
desquelles huit agents de police ont été
blessés et un étudiant grièvement
atteint.
Une autre manifestation a eu lieu à
Awassia : la police à dû tirer sur les
étudiants. Un certain nombre d’entre
eux ont été blessés.
On annonce d’autre part que les élè
ves de l’école gouvernementale du
quartier d’Abbasieh ont saccagé le bâ ¬
timent et le mobilier de l’école. Ils ont
lapidé la police qui a tiré sur eux avec
du plomb de chasse.
Quinze étudiants et plusieurs policiers
ont été blessés.
Le cuirassé « Renown » rejoint
Alexandrie
Gibraltar, 2 janvier.
Le cuirassé Renown a quitté Gibraltar
ce matin pour rejoindre l’escadre an
glaise à Alexandrie.
La crue de la Loire
Moulins, 2 janvier.
Après une accalmie, la pluie tombe de
nouveau sans discontinuer ; les eaux de
la Loire continuent à monter ; les mai
sons du village de Jomesson, commune
de Beaulon, qui se trouvaient, il y a
quelques années, à une centaine de mè
tres du fleuve, n’en sont plus séparées
actuellement que par la largeur d’un che
min vicinal ; celui-ci est déjà rongé par
les eaux ; la Loire a englouti récemment
des centaines d’hectares de terrain aux
lieuxdits <: Penet de la Voûte » et « Chez
Lamouche»; elle risque de couper la
route nationale Moulins-Bâle, au riau
de Mont.
Les bâtiments de la ferme des Ca
mus, à Saint-Martin-dés-Lais, apparte
nant à Mme veuve Bramard, de Moulins,
se sont écroulés, la nuit, avec un bruit
formidable, sous la poussée de la crue
du fleuve ; cette ferme avait été éva
cuée.
— ------- —0— — — ...
M. Pierre Laval va prendre
de courtes vacances
M. Pierre Laval compte prendre un
peu de repos à l’occasion du 1 er janvier.
Le président du Conseil espère pou
voir partir pour l’Auvergne ce matin.
o-0
La situation hebdomadaire
de la Banque de France
Les comptes hebdomadaires de la Ban
que de France font apparaître une situa
tion étale, mais forte, au 27 décembre.
L’encaisse métallique est pratiquement
inchangée à un million près. Le porte
feuille d’effets escomptés ne s’accroît que
de 346 millions. A ce sujet, il y a lieu de
noter que l’échéance de fin d’année avait
été préparée de longue date ; et, indices
d’amélioiration économique, qu’elle a été
à la fois plus importante que les années
précédentes, en même temps que les
protêts diminuaient sensiblement.
Au passif, l’échéance mensuelle en
traîne une sortie modérée de billets
( + 742 millions) compensée par une ré
duction de 650 millions des comptes cou-
rants créditeurs et des dépôts.
Au total, les engagements de la Ban
que se trouvent augmentés seulement de
114 millions, de sorte que la proportion
de couverture varie peu à 71,50 % con-
1 tre 71,58 % (—0,08 %).
Dans Harrar
où est lu un décret
impérial
de mobilisation
... au son du tambour
de guerre
- w) ..
Harrar, 2 janvier.
Un décret impérial a été lu dans les
rues de Harrar, appelant sous les dra
peaux tous les hommes en état de porter
les armes. Cette action du gouverne
ment éthiopien fait présager une offen
sive prochaine des troupes du général
Nacibou, commandant en chef de l’ar
mée du Sud.
Durant le dernier mois, peu d’activité
militaire s’est manifestée sur ce front, la
pluie et la boue empêchant les sections
motorisées italiennes de s’avancer plus
en avant pour protéger les colonnes d’in-
fanterie ; de plus, la menace d’une atta
que de flanc par les troupes du ras Des-
ta a amené les Italiens à concentrer leurs
effectifs sur les points en danger, affai
blissant ainsi leurs défenses sur le cen
tre* et la droite.
C’est au son du tambour de guerre que
la population du Harrar et de Djidjiga
a entendu le décret impérial de mobili
sation.
La population doit aider la force pu
blique à rechercher les insoumis. Les
autorités châtieront également les pa
rents de ceux qui ne partiraient pas.
L’empereur déclare dans son décret :
«Je combattrai moi-même quiconque ne
combat pas l’ennemi du pays. »
Le communiqué italien n° 86
Le maréchal Badoglio télégraphie :
Rien d’important à signaler sur le
front de l’Erythrée, ni sur celui de So
malie.
Un avion italien est abattu
Dessie, 2 janvier.
Un communiqué officiel annonce qu’un
avion italien a été abattu marli der
nier, près de Makallé, par un tireur
éthiopien.
Les deux aviateurs auraient été tués ;
une des mitrailleuses se trouvant à bord
de l’appareil a été offerte à titre de ré-
çompense au soldat éthiopien, auteur de
cet exploit.
L’enquête sur
le bombardement
de la mission
sanitaire suédoise
Stockholm demande
un rapport d’urgence
Londres, 2 janvier.
Le gouvernement suédois a demandé
au gouvernement britannique de vouloir
bien lui fournir, de toute urgence un
rapport sur les circonstances dans les
quelles l’hôpital de Dolo a été bombardé.
On sait que la Suède, n’ayant pas de
mission diplomatique en Ethiopie, y est
représentée par le ministre d’Angle
terre.
En conformité avec cette requête, le
Foreign Office a prié sir Sydney Barton
de lui adresser un rapport complet dans
ce sens.
Le transport à Addis-Abeba
des deux médecins blessés
Addis-Abeba, 2 janvier.
Deux avions éthiopiens, dont l’un
transportera M. Junod, délégué de la
Croix-Rouge internationale, partiront de- i
main à destination du quartier du ras
Desta, d’où ils ramèneront à Addis-Abe
ba les deux médecins suédois blessés
par le bombardement italien.
La Croix-Rouge internationale a de
mandé aux autorités militaires italiennes
de donner l’ordre à leurs aviateurs de
ne pas attaquer les deux appareils.
Ce serait alors qu’il pratiquait une in
tervention chirurgicale que le docteur
Hylander, chef du corps d’ambulance
suédoise, a été blessé par une bombe
d’avion italienne.
Le représentant de la Croix-Rouge in
ternationale en Ethiopie, M. Sydney
Brown, a protesté à nouveau à Genève
contre le bombardement. Il insiste dans l
son télégramme sur le fait que les mé
thodes italiennes rendent extrêmement
périlleuse la mission des autres unités de
la Croix-Rouge en Ethiopie.
De son côté, le ministre des affaires
étrangères a adressé , à Genève un télé
gramme démentant formellement l’asser
tion italienne suivant laquelle les chefs
de l’armée éthiopienne se réfugient sous
l’emblème de la Croix-Rouge.
(Lire la »uite en 2 f page.)
L’ENFANT ASSASSINÉ
A CHOISY-LE-ROY
La police
suit plusieurs
pistes
7 . .
Le petit cadavre n’est toujours
pas identifié
La découverte du petit enfant mort
assassiné et jeté sur un dépôt d’immon
dices, dans le fossé le long de la route
qui. mène d’Antony à Choisy-le-Roi, a
causé dans la France entière une émo
tion profonde...
Depuis des mois la rubrique des en
fants martyrs ne s’était pas tarie et
l'on considérait déjà que la honte était
suffisante pour notre pays que puissent
y prospérer et vivre tant de bourreaux
d’enfants.
La pèlerine trouvée en face du cime
tière de Thiais, par M. Jarsalé, une
heure avant la macabre découverte, ap
partient-elle à la petite victime ? Le
fait semble bien peu probable.
Les investigations ne s’en poursuivent
pas moins dans toute la région. Elles
sont menées par les inspecteurs Piguet
et Richard. Le capitaine Doron, d’autre
part, de la brigade de Sceaux, a entre
pris toute une série d’investigations
neuves.
Rien que depuis mercredi matin, trois
pistes ont été étudiées, l’une concernant
une voiture abandonnée, l’autre, divers
enfants boitant légèrement et qui avaient
disparu, la troisième un « homme âgé »
qui, hier matin, vers 6 h. 30, avait été vu
à l’Hay-les-Roses poussant une voiture
d’enfant...
Les recherches continuent partout.
Quant au cadavre du malheureux en
fant, il a été déposé à l’Institut médico-
légal. L’autopsie ne sera pas pratiquée
avant qu’on soit parvenu à une identifi
cation certaine.
AU PROCÈS STAVISKY <
Réquisitoire
de M. Gaudel
Le ministère public abandonne
l'accusation contre Qepardon |,
■ d ‘
Après les deux jours de congé accor
dés aux jurés, qui ont eu le mardi 31
décembre et le mercredi 1 er janvier pour
fêter le Nouvel An, le procès Stavisky,
a repris hier après-midi.
On entend l’avocat général Gaudel, qui
examine les cas de Darius, Depardon,
Romagnino et Arlette Stavisky.
M. Gaudel déclare tout de suite aban-
donner l’accusation en faveur de De-
pardon dont il demande l'acquittement.
Il étudie ensuite le cas de Romagnino ;
il est inadmissable, à son avis, que Ro
magnino n’ait pas connu les agissements
de Stavisky. Romagnino était l’ombre de
l’escroc. Il a profité de l’argent volé. Sa
culpabilité est certaine et établie. L'avo-
cat général demande aux jurés la con
damnation de Romagnino.
M. Gaudel en arrive au cas de Pierre
Darius et il refait, à ce propos, l’histori
que des échos qui ont paru dans Bec et
Ongles, sur les bons du Crédit municipal
de Bayonne.
Pour M. Gaudel, Darius devait savoir
qu’il s’agissait d’une escroquerie mons-
tre ; cela ne l’a pas empêché cependant
de faire, par la suite, des démarches en
faveur de Stavisky et de lui affermer
la publicité de son journal.
D’une voix plus grave, l'avocat géné
ral requiert maintenant contre des an
ciens avocats qui ont failli à leur de-,,
voir. Le premier d’entre eux, c’est Gau-)
lier, que M. Gaudel présente comme uni 1
domestique ayant touché un maigre sa-:
laire, un famélique, un besogneux. L’a-
vocat général demande aux jurés de ne
pas être trop sèvère pour lui.
Il présente Guiboud-Ribaud d’une
manière plus flatteuse, plus dangereuse
aussi pour l’ex-avocat.
Il y a un troisième avocat : Gaston
Quand M. Hitler
L’ambassadeur de France, M. André FRANÇOIS-PONCET, s’est rendu morcrees
à la Chancellerie du Reich, où il a été reçu par M. Adoif HITLER
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